Source : Seronet
Leur statut tabagique pourrait mettre en échec thérapeutique les personnes porteuses du VHC. C’est l’hypothèse d’un court article paru dans le « Lancet« , dont rend compte la dernière lettre d’infos de la Fédération Addiction (novembre 2017). Une étude attribue à la forte prévalence du tabagisme chez les personnes vivant avec le VHC la relative inefficacité des antiviraux à action directe sur la survie telle qu’elle a été mise en évidence par une récente revue Cochrane. Facteur de risque de fibrose, de cirrhose puis de cancer primitif du foie chez les personnes vivant avec le VHC, facteur prédictif de pathologies cardiovasculaires, le tabac constitue un facteur de vulnérabilité supplémentaire impactant la survie, du fait de ses nombreuses comorbidités chez les personnes atteintes du VHC, alors même que les nouveaux traitements, plus efficaces et plus accessibles, augmentent quant à eux les chances de guérison de l’infection, mentionne l’article du « Lancet ». Pour les auteur-e-s, compte tenu de l’efficacité des approches comportementales et pharmacologiques dans le sevrage tabagique, la facilité d’une mise en place en routine de soins, la prise en charge du tabagisme des personnes vivant avec le VHC vers l’arrêt du tabac doit constituer une priorité pour une plus grande efficacité des traitements antiviraux et bien évidemment d’amélioration de la qualité de vie des personnes concernées.