Source : SFLS – SPILF
La COVID-19 est causée par le virus SARS-CoV-2 dont les premiers vaccins ont obtenu leur Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) en Décembre 2020. Nous tentons de répondre ici aux questions que les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) pourraient se poser à propos de l’infection et de la vaccination. Cette Foire aux Questions sera mise à jour régulièrement selon l’état des connaissances, veillez à lire la version la plus récente.
1. Est-ce que je suis plus à risque d’être infecté par le SARS-CoV-2 lorsque je suis une PVVIH ?
• La réponse est non. La transmission de la COVID-19 se fait par les gouttelettes de salive. Ce mode de transmission n’est pas lié aux autres maladies que pourraient avoir une personne. Par ailleurs, il n’a pas été mis en évidence de sur-risque d’attraper le SARS-CoV-2 quand on vit avec le VIH dans les différentes études menées et publiées.
• L’infection par le VIH ne change rien au risque de se contaminer par le SARS-CoV-2. Le fait de savoir si l’infection par le VIH favorise ou non une forme grave est une autre question à laquelle nous répondons plus bas.
2. Est-ce que les antirétroviraux me protègent de la COVID-19 ?
• La réponse est non. La question de savoir si l’utilisation de certains antirétroviraux (ARV) peut protéger contre une infection par le SARS-CoV-2 a fait l’objet de discussions et de recherches. En l’état actuel des connaissances, aucun traitement antirétroviral pour traiter ou prévenir le VIH n’a démontré une efficacité dans la protection vis-à-vis de l’acquisition du SARS-CoV-2 ou dans le traitement de l’infection.
3. L’infection à SARS-COV-2 est-elle plus grave lorsque je suis infecté par le VIH ?
• Sur la base des données accumulées depuis 1 an, la Haute Autorité de Santé (HAS) retient comme à risque avéré de forme grave de COVID-19, outre l’âge qui est le facteur de risque le plus important et, dans une moindre mesure le sexe masculin, les pathologies suivantes : obésité (apprécié par la formule « poids en kg divisé par la taille au carré en cm », soit l’Indice de Masse Corporelle (IMC) ≥ 30 kg/m2 ) en particulier chez les plus jeunes, BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive) et insuffisance respiratoire chronique, hypertension artérielle compliquée, insuffisance cardiaque, diabète de types 1 et 2, insuffisance rénale chronique, cancers récents de moins de trois ans, transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, et trisomie 21.
- L’infection par le VIH – en tant que telle – ne fait donc pas partie à ce jour de la liste des terrains à risque.
• Néanmoins, les PVVIH, qui pour la moitié d’entre elles ont plus de 50 ans, peuvent aussi être atteintes de ces pathologies à risque de forme grave de COVID-19. Par exemple, les personnes qui fument depuis longtemps peuvent parfois avoir une BPCO.
• Les informations sur l’infection à COVID-19 chez les PVVIH sont encore peu nombreuses mais de plus en plus d’études sont publiées. A ce jour, une seule étude, de l’Université de Liverpool, montre un risque plus important de gravité chez les PVVIH. Un taux de CD4 < 200/mm3 et/ou une charge virale VIH détectable y sont identifiés comme facteurs de risque de forme grave de COVID-19. Par contre, dans d’autres études, l’infection par le VIH n’est pas associée à un risque de forme grave.
4. Y-a-t-il des risques particuliers avec les vaccins à ARNm liés à mon infection par le VIH ?
• La réponse est non. Le VIH dispose d’outils (enzymes) qui lui permettent de transformer sa séquence génique (qui est sous forme ARN) en ADN (grâce à l’enzyme transcriptase inverse) et de l’intégrer au génome humain (grâce à l’enzyme intégrase). Cependant, il n’est pas possible au VIH d’utiliser ces « outils » pour faire la même chose avec un autre ARN viral comme celui du SARS-CoV-2. Les vaccins à ARNm contre le SARS-CoV-2 sont sûrs pour les PVVIH. On peut donc utiliser ces vaccins chez les PVVIH.
=> Pour retrouver toutes les questions – réponses sur le sujet, rendez-vous sur le site de la SFLS – SPILF .