Source : Solthis
Solthis est fière de lancer le projet IPOP pour améliorer la prise en charge des enfants exposés au VIH en Guinée, en partenariat avec le Ministère de la Santé Guinéen via le PNLSH (Programme National de Lutte contre le VIH et les Hépatites), l’ANRS (l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites) et les Clubs Rotary de Conakry et Tapei. Le projet sera mis en œuvre par Solthis à l’Hôpital Ignace Deen sur 2 ans afin de toucher environs 6000 femmes venant accoucher à l’hôpital.
Rendre accessible les outils de diagnostic innovant pour faire face à ce défi : afin de répondre à cette problématique, le projet IPOP vise à mettre en place le diagnostic précoce du VIH chez les nouveaux nés exposés au VIH et la mesure de la charge virale des mères lors de l’accouchement, par la mise en place de la technologie Point of Care (POC) à l’Hôpital Ignace Deen de Conakry. Les machines « Point of Care » permettent aux soignants d’avoir accès en 1 heure aux résultats de la charge virale maternelle et du diagnostic précoce du VIH chez les enfants, afin d’optimiser immédiatement le traitement préventif des nouveau-nés, si besoin, le traitement de la mère. Cette stratégie de dépistage et mise sous traitement systématique des mères et leurs nourrissons s’articule autour d’un programme plus large, incluant un suivi régulier des mères et leurs enfants par les professionnels de santé, un accompagnement psychosocial des mères qui sera fourni par l’association Guinéenne FEG et un soutien nutritionnel familial. Le projet vise par ailleurs à améliorer le système de santé guinéen par un renforcement des capacités du personnel de santé à la mise en place systématique du dépistage du VIH en salle de travail, au diagnostic précoce des nourrissons et au traitement différencié des nouveau-nés. Une capitalisation des leçons apprises à l’issue du projet sera mise à disposition des autorités nationales pour améliorer la stratégie nationale de lutter contre la transmission mère-enfant du VIH en Guinée.
Pour l’ONG Solthis, le projet se situe dans la continuité du projet de recherche ANRS 12344 DIAVINA (2017-2019) qui avait conduit pour la première fois à démontrer à l’hôpital Ignace Deen, la faisabilité d’une stratégie associant un traitement préventif renforcé et un diagnostic à la naissance pour réduire les risques d’infection chez les nouveau-nés. « Quand j’ai appris la maladie j’ai pleuré, pour moi et pour mon enfant. Le projet m’a apporté du soutien et du savoir sur la maladie. Quand on m’a annoncé que mon enfant n’était pas infecté, j’ai aussi pleuré, mais cette fois, de joie. » Participante au projet DIAVINA. Le projet a permis d’augmenter le dépistage et la prise en charge des mères et leurs nourrissons et démontrer le poids de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH en Guinée qui mènent les mères enceintes à cacher leur statut VIH aux professionnels de santé au moment de l’accouchement et par conséquent à mettre en danger leur nourrissons.