Source : europe1.fr
Pour toutes les autorités sanitaires et les spécialistes du Sida de la planète, réunis à partir de dimanche Mexico, le traitement préventif contre le VIH, la PrEP, doit faire partie des outils de prévention du Sida, au même titre que le préservatif.
Mexico va accueillir du 21 au 24 juillet la dixième conférence IAS 2017, l’une des plus grande conférence scientifique sur le Sida. Un événement majeur qui se déroule tous les deux ans et regroupe tous les chercheurs et médecins du monde entier qui travaillent sur cette maladie.
Le sujet de cette conférence
Toutes les innovations et les défis à relever pour les années à venir seront au centre des discussions. Et cette année, pour l’ouverture du congrès ce dimanche, l’OMS va prendre position pour la première fois sur l’intérêt de la PREP, le traitement préventif contre le VIH, qui est déjà disponible en France et remboursé depuis 2016.
Pour toutes les autorités sanitaires mondiales c’est désormais clair : le traitement préventif contre le VIH, la PrEP, doit faire partie des outils de prévention du Sida, au même titre que le préservatif. Ce traitement, que l’on peut prendre en continue – un comprimé tous les jours – ou à la demande – un comprimé juste avant et deux autres après un rapport sexuel à risque – est très efficace.
« L’Australie n’avait pas vu ça depuis 18 ans »
La PrEP protège quasiment à 100% d’une contamination par le VIH. Et dans certains pays qui ont bien déployé son utilisation dans des populations à risques, les résultats sont très prometteur.
« L’Australie, par exemple, vient de publier ses données : le nombre de contaminations diminue. Ils n’avaient pas vu ça depuis 18 ans. Cette diminution est de l’ordre de 30% chez les homosexuels masculins, la population qui utilise principalement la PrEP. Cela montre bien que c’est cette utilisation qui conduit à avoir un début de contrôle pour cette épidémie », explique le professeur Jean Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint Louis, à Paris.
Seul bémol pour les experts
Le risque que la popularisation du traitement pousse à moins utiliser le préservatif. Les autorités sanitaires mondiales veulent le rappeler aux patients : le préservatif reste très important. Car si grâce à ces comprimés on peut éviter le VIH, ce n’est pas le cas pour les autres infections sexuellement transmissibles comme la Syphilis, en très forte augmentation ces dernières années