Source : Seronet
Les femmes qui prenaient la Prep à base de cabotégravir en injection longue durée tous les deux mois avaient 89 % moins de risque d’être infectées par le VIH que celles qui prenaient la Prep en comprimés quotidiens.
Cette annonce a été faite, fin janvier, lors de la conférence virtuelle HIV Research for Prevention nous informe le site Aidsmap. La professeure Sinead Delany-Moretlwe de l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud) a présenté les résultats de son essai clinique qui a porté sur 3 224 femmes à risque élevé d’infection par le VIH âgées de 18 à 45 ans au Botswana, Kenya, Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini (anciennement le Swaziland), en Ouganda et au Zimbabwe. L’essai a été stoppé avant son terme parce que les données montraient clairement la supériorité des injections par rapport à la prise quotidienne d’un comprimé. Quatre infections au VIH se sont produites chez les femmes qui recevaient les injections contre 36 parmi celles qui prenaient le comprimé. Le risque d’infection par le VIH était neuf fois inférieur avec le cabotégravir [la molécule injectée, ndlr] qu’avec le comprimé quotidien.
Supériorité de la Prep injectable
Pour expliquer la supériorité de la Prep injectable, la professeure Delany-Moretlwe a mentionné les difficultés pour certaines femmes de prendre la Prep en comprimés quotidiens : « Pendant des années, nous avons entendu de la part des femmes concernées qu’elles voulaient une méthode de prévention du VIH discrète et adaptée à leur vie quotidienne ». La professeure explique que certaines femmes font face à des barrières sociales ou religieuses. La plupart vivent dans des logements en sur-occupation avec l’impossibilité de cacher à leurs conjoints et familles leurs boites de comprimés. Autres freins identifiés, la peur que les comprimés de Prep soient perçus comme un traitement anti-VIH ou encore que la Prep soit perçue comme un signe d’émancipation sexuelle des femmes.
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