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Brèves
Rapport Morlat 2016 : quelles nouveautés dans l'instauration du traitement et l'optimisation ?
Après l’actualisation 2015 du Rapport 2013, le dernier Rapport d’experts, dit « Rapport Morlat » – édition 2016 – a permis de mettre à jour un certain nombre de recommandations, qu'il s'agisse de l'instauration et du choix du traitement antirétroviral, de l'optimisation, de la primo-infection et des accidents d'exposition au sang (AES) [voir aussi l'interview du Pr Philippe Morlat].
Le principe du traitement antirétroviral universel est maintenu : il est instauré chez tous les PVVIH quel que soit le niveau de CD4, lorsque ce dernier est stable et supérieur à 500 cellules/mm3 ; il peut être différé en cas de non-adhésion au projet thérapeutique. Parmi les modifications significatives, la réalisation d'un test génotypique incluant la recherche de mutations de résistance dans le gène de l'intégrase est recommandée avant le premier traitement, et cette recherche doit être inscrite sur la liste des actes remboursés par la Sécu
Communiqué de presse – ALD : très chère maladie…
Réaction sur les résultats de l’étude de l’Observatoire citoyen des restes‐à‐charge en santéParis, le 28 octobre 2016 – Une étude[1] vient de le souligner : contrairement aux préjugés répandus, les bénéficiaires du dispositif des affections de longue durée (ALD), les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) notamment, ne « profitent » pas gratuitement du système de santé. Ainsi reste-t-il en moyenne 752 euros à charge/an pour les personnes en ALD.
Dans cette étude, l’Observatoire citoyen des restes-à-charge en santé composé du Collectif interassociatif sur la Santé (CISS), du magazine 60 Millions de consommateurs et de la société Santéclair pointe ainsi les « Soins mal ou pas remboursés (certains soins dentaires, optique, prothèses auditives…), dépassements d’honoraires, franchises… Comme pour tous les assurés sociaux, les remboursements de l’assurance maladie ne correspondent pas toujours aux tarifs pratiqués. »
VHC : photographié par une équipe de l'Inserm
VHC : le virus responsable photographié pour la première fois au monde par une équipe de l'InsermL'existence d'un virus de l’hépatite C (VHC) est connue depuis 1989, mais personne n’était jamais parvenu à le voir au microscope électronique, du moins jusqu’en 2016 : une équipe de l’unité Inserm 966 de Tours vient en effet de l’observer directement. Ce virus a été très difficile à repérer car il ressemble fortement à une simple goutte de graisse(sphère lipidique ou lipoprotéine). Cette ressemblance est liée à un phénomène d’hybridation avec des lipides se produisant lors de sa réplication (cf. infra), comme l’avaient montré des travaux antérieurs.Au-delà de l’immense satisfaction de voir valider les hypothèses de biologie moléculaire qui prédisaient une telle hybridation de ce virus avec des particules de graisse, ces travaux pourraient aider à enfin mettre au point un vaccin contre cette maladie. [caption id="attachment_406
Les frais cachés des affections longue durée (ALD)
En moyenne 752 € / an de reste-à-charge pour les patients en ALD Un Français sur six bénéficie du dispositif des affections de longue durée (ALD) parmi lesquelles les cancers, le diabète, l’insuffisance rénale chronique, l’infection au VIH notamment... Malgré le dispositif de prise en charge à 100% de la Sécurité sociale, des frais restent à leur charge. Des restes-à-charge moyens plutôt bien contenus A caractéristiques d’âge et de sexe équivalentes, notre enquête révèle qu’en 2013 les dépenses de santé totales peuvent être évaluées, en moyenne, à 6 300 € par personne en ALD et à 1 800 € par personne sans ALD. Ces dépenses sont respectivement prises en charge à 88 % par l’Assurance maladie lorsqu’il s’agit des personnes en ALD, et à 63 % pour les autres. Il reste donc à la charge des premiers en moyenne 752 € contre 673 € aux seconds, ce qui prouve que ce dispositif joue globalement son rôle. Jusqu’à 1 700 € de reste-à-charge moyen pour 10% des malades en ALD, malgré le « 100%CANCER ET VIH : FAIRE FACE À UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE
Responsable de plus d'un tiers des décès, le cancer est devenu la première cause de mortalité des personnes séropositives. DE PLUS GRANDS RISQUES POUR LES PERSONNES SÉROPOSITIVESL’espérance de vie des personnes séropositives est aujourd’hui presque semblable à celle de la population générale. Dès lors, elles se trouvent confrontées aux maladies liées au vieillissement, et c’est avec un système immunitaire affaibli par le virus qu’elles doivent les affronter. En effet, même lorsque leur traitement pour le VIH est efficace (charge virale indétectable, bon taux de CD4), l’organisme reste moins bien armé pour lutter contre les infections, notamment celles pouvant provoquer un cancer. Une personne séropositive présente ainsi un risque de développer un cancer 2 à 3 fois plus élevé que la population générale*. Quels sont les principaux cancers auxquels les personnes séropositives sont exposées ?