Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Source: Santé sur le Net

Selon le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des maladies (ECDC) et le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 160 000 personnes ont reçu un diagnostic de séropositivité du VIH en 2017 dans la zone Europe regroupant plus d’une cinquantaine de pays. Retour sur ces travaux de l’OMS qualifiant 2017 comme une nouvelle année de chiffres alarmants.

Augmentation de nouveaux cas dans la partie orientale de l’Europe

A la vue de ces résultats, l’OMS estime qu’il s’agit d’un « chiffre alarmant » mais qu’il reste cependant « encourageant de constater que la courbe ascendante est moins marquée qu’auparavant » en Europe.

Dans toute la région, le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine= virus responsable du SIDA) affecte davantage les hommes puisqu’ils représentent 70 % des nouveaux diagnostics de VIH.

Sur les nouveaux cas de Séropositivité du VIH recensés dans 53 pays de l’Europe  (voir carte) :

  • 130 861 sont localisés dans la partie orientale ;
  • 22 354 vivent dans 30 des 31 pays de l’UE/EEE (baisse de 6,9 à 6,4 pour 100 000 personnes entre 2008 et 2017) ;
  • 6 205 vivent dans le centre de l’Europe.

Dans la partie orientale du territoire européen, le taux de progression de séropositivité du VIH a été de 68% entre 2008 et 2017. Dans la partie centrale de la Région, l’augmentation est de 121 % pour cette même période.

Dans les pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen, une baisse du nombre de nouveaux diagnostics a été enregistrée grâce à une diminution de 20 %, depuis 2015, de nouveaux diagnostics de VIH chez les hommes ayant des rapports avec des hommes.

Pour les autorités sanitaires, la raison principale expliquant cette augmentation de nouveaux cas dans les pays orientaux de l’Europe est le délai du diagnostic 53% des personnes nouvellement diagnostiquées sont à un stade tardif de l’infection (cellules CD4<350 par mm3 de sang) et 32 % à un stade avancé de l’infection (cellules CD4<200 par mm3 de sang).

À savoir ! On parle de diagnostic avancé ou tardif quand la maladie s’est déjà déclarée ou que le patient présente un niveau très bas de lymphocytes T CD4, des globules blancs (cellules immunitaires) ciblés par le VIH. Un diagnostic tardif ou avancé augmente les risques de décès et favorise de nouvelles transmissions du VIH. En dessous de 200 cellules CD4/mm3, le patient est très immunodéprimé (stade SIDA) et vulnérable aux maladies opportunistes liées au SIDA (infections, tuberculose, etc.).

Améliorer le dépistage pour atteindre les objectifs de 2030

Plus de 2,3 millions de personnes dans la Région européenne de l’OMS sont touchées par le VIH, surtout dans la partie orientale de la Région.

Parmi ces individus vivant en Europe avec le VIH, 20% d’entre eux ne sont pas diagnostiqués.

Pour atteindre l’objectif d’éliminer durablement le VIH dès 2030 à l’échelle du globe, l’OMS a mis en place une stratégie internationale.

L’un des enjeux est de mener des actions de prévention, mais aussi, de dépister précocement les personnes qui courent un risque d’infection par le VIH.

En effet, le fait de ne pas connaitre son statut sérologique assez rapidement entraîne un traitement médicamenteux tardif (antirétroviraux) menant fréquemment à une mortalité et une morbidité plus élevée que celles observées chez les patients bénéficiant d’un traitement précoce.

Les personnes diagnostiquées tardivement ont un risque plus accru de développer le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise), la tuberculose (cause de mortalité la plus fréquente car présence d’une co-infection avec le SIDA) et l’hépatite C.

En parallèle, le virus est davantage transmis car sa présence est ignorée.

Pour diagnostiquer plus rapidement la Séropositivité du VIH, l’Europe est incitée à collaborer avec les populations les plus exposées et les plus vulnérables.

Les nouvelles recommandations de l’ECDC sur le dépistage combiné du VIH et des hépatites virales fournissent aux pays les données scientifiques pour améliorer le dépistage du VIH, mais aussi de l’hépatite C.

« L’appel que je lance aux gouvernements, aux ministres de la Santé et aux décideurs est péremptoire : intensifiez votre riposte dès maintenant », déclare le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

Source: SéniorActu

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire a présenté il y a quelques semaines, un article dévoilant les caractéristiques des seniors (personnes âgées de 50 ans et plus) ayant découvert leur séropositivité VIH en 2016, en les comparant à celles des adultes de 25 à 49 ans à partir des déclarations obligatoires d’infection à VIH.

L’évolution de nos modes de vie et l’arrivée des médicaments contre la dysfonction érectile ont profondément changer la sexualité des seniors. Si certains se remettent en couple et refont leurs vies, d’autres préfèrent profiter de cette seconde jeunesse en multipliant les partenaires.

Oui mais voilà, la plupart de ces personnes, souvent des hommes, ne se sentent pas concernés par le SIDA. Grosse erreur. Ainsi, selon le BEH de novembre 2018, en 2016, le nombre de seniors ayant découvert leur séropositivité a été estimé à 1.184 soit 20% de l’ensemble des découvertes (un cas sur cinq tout de même).

Par ailleurs, ce nombre a régulièrement augmenté entre 2008 et 2014, cette augmentation concernant les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) et les femmes nées à l’étranger contaminées par rapports hétérosexuels.

Les seniors ayant découvert leur séropositivité en 2016 se différenciaient des plus jeunes par une moindre proportion d’HSH et une proportion plus élevée d’hétérosexuels nés en France.

Autre point important, la proportion de personnes n’ayant jamais été testées pour le VIH avant la découverte de séropositivité et de celles diagnostiquées à un stade avancé de l’infection étaient significativement plus élevées chez les seniors que chez les  25-49 ans (respectivement 48% vs 42% et 38% vs 26%).

La part des infections récentes chez les seniors (28%) témoigne de prises de risque dans cette classe d’âge. Ce niveau de dépistage insuffisant chez les seniors peut être expliqué par une moindre perception du risque de contamination par le VIH, à la fois par les personnes elles-mêmes mais également par les professionnels de santé, alors que l’exposition à l’infection persiste au-delà de 50 ans.

Il est donc important que les actions de prévention incluent cette population. D’ailleurs, de plus en plus de campagnes d’information portent désormais sur les quinquas et plus.

Source: GuinéeMatin.com

Le virus du SIDA, autrement appelé Virus Immuno-Humain (VIH), se propage en Haute-Guinée de manière inquiétante. Selon le dernier rapport publié par le centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, l’indice de prévalence n’a fait qu’augmenter dans la région. Le phénomène des rapports sexuels non protégés est la cause fondamentale de cette situation alarmante, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

A l’hôpital régional de Kankan, se trouve une unité spéciale de médecins chargés de s’occuper des personnes touchées par le VIH/SIDA. Selon Dr Sampou Mamy, Médecin chargé de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, les statistiques sont inquiétantes pour ce qui est de l’année 2018.

Plus de 3.000 personnes porteuses du VIH/SIDA, ont été enregistrés au sein de ce service, apprend-on. Mais, à peine 2000 suivent régulièrement le traitement avec les Anti Rétroviraux (ARV). « Aujourd’hui, nous sommes à 3368 malades enregistrés chez nous. Mais, ceux qui viennent régulièrement prendre des médicaments sont au nombre de 2000. Parce que, dans les 3000 là, il y a des malades qu’on a transférés sur d’autres sites, d’autres sont décédés, on a perdu d’autres de vue et qui ont abandonné le traitement. Ils sont plus de 1000 », a-t-elle fait savoir.

Compte tenu de la gravité de cette situation, Dr Sampou Mamy profite de notre entretien pour tirer la sonnette d’alarme face au danger qui guette les populations de la Haute Guinée. « Il y’a vraiment un problème au niveau de la Haute Guinée. Il faut que les gens sachent que le VIH/SIDA est en train d’évoluer à grand pas en Haute Guinée, avec 3368 cas. Le taux de prévalence est à 1.7 aujourd’hui, et au niveau de la Haute Guinée on est à 14% ».

Pour parer à toute éventualité, Dr Sampou Mamy invite les citoyens à faire preuve de prudence et surtout de faire leur test de dépistage pour connaitre leur statut sérologique et d’éviter les comportements à risque.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com – Tél : 00224 627 24 13 24

Source: Seronet

Autotests VIH : L’information a été publiée au Bulletin officiel des Finances publiques-Impôts (BOFiP-Impôts) du 23 janvier 2019.

L’article 75 de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 pérennise l’application du taux réduit de 5,5 % de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) aux Autotests VIH de détection de l’infection par les virus de l’immunodéficience humaine (VIH) prévue par l’article 61 de la loi n° 2016-1918 du 29 décembre 2016.

Autrement dit, c’est donc toujours une TVA réduite qui sera appliquée en 2019 à cet outil de dépistage du VIH.

Source: Univadis

Messages-clés

  • La majorité des consultations réalisées par les CeGIDD étaient consacrées au dépistage ou au diagnostic.

  • La population accueillie était considérée à 85% comme étant à risque d’exposition aux IST.

  • Les taux de positivité des tests réalisés étaient compris entre 0,41% (VIH) et 8% (gonocoques).

Le 1er janvier 2016, les CDAG et des CIDDIST, dont les spécificités de missions étaient peu lisibles pour le grand public, ont disparu pour donner naissance aux seuls CeGIDD ( Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le VIH, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles ). Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire a publié un premier bilan annuel de l’activité de ces centres, établi à partir de l’analyse des questionnaires transmis aux CeGIDD par les ARS.

Des taux de positivité relativement faibles

Ainsi, les centres participants ont assuré un total de 739.284 consultations, dont 51% étaient dédiées au dépistage ou au diagnostic et 38% à la remise de résultats. Les consultations relatives à la prévention ont été peu nombreuses (2,1% après un accident d’exposition sexuelle et au sang avec ou sans TPE*, 0,4% de prévention pré-exposition).

Parmi les CeGIDD participants, 76% ont déclaré avoir réalisé au moins une action hors les murs, soit un total de 6.490 actions, dont 42% à vocation de dépistage et 58% à vocation de prévention et d’information.

Le profil des publics accueillis (n=371.863 dont 56% d’hommes) mettait en lumière une majorité de sujets considérés comme à risque d’exposition aux IST (85%), avec notamment 24,8% d’hétérosexuels multipartenaires, 7,6% de migrants et 6,7% d’HSH parmi l’ensemble des personnes reçues.

Enfin, les CeGIDD ont réalisé 321.597 dépistages du VIH (taux de positivité 0,41%), 242.519 tests Chlamydia (8%), 224.250 dépistages des hépatites virales (0,8 et 1,1% pour le VHC et le VHB), 198.947 dépistages de syphilis (1,5%) et 174.085 tests des gonococcies (2,96%). Parallèlement, 13,6% des 1.713 frottis réalisés ont permis d’identifier des pathologies cervico-utérines. Des disparités régionales significatives ont été décrites par les auteurs.

Des actions encore traditionnelles

Ce travail a été établi sur la base des déclarations de 274 des 317 CeGIDD habilités (167 sites principaux et 150 antennes, dont 72% hospitaliers). Il montre que les nouvelles missions attribuées aux CeGIDD restent encore relativement peu développées : prescription de la PrEP, action hors les murs, approche globale de la santé, sexuelle (vaccination, éducation à la sexualité, prescription de contraception, détection des violences sexuelles…). L’analyse annuelle des bilans dressés par les CeGIDD devrait permettre d’en apprécier l’essor. Elle devra également apprécier l’élargissement de l’offre existante.

Lailler G et coll. Premier bilan sur l’activité des CeGIDD. BEH 40-41, décembre 2018. 818-826. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/40-41/pdf/2018_40-41_5.pdf

Source: Nouvelles Catie

  • Le VIH est associé à de l’inflammation, laquelle est susceptible d’entraîner une détérioration graduelle des systèmes organiques

  • Une nouvelle étude a établi un lien entre l’inflammation et l’insécurité alimentaire chez les femmes vivant avec le VIH

  • L’étude a observé ce lien même en présence d’un traitement du VIH efficace

Grâce à la disponibilité et à l’utilisation à grande échelle d’un puissant traitement d’association anti-VIH (traitement antirétroviral ou TAR), de nombreuses personnes séropositives ont une espérance de vie quasi normale. Le TAR procure ce bienfait par la réduction graduelle de la quantité de VIH dans le sang jusqu’à des niveaux très faibles (qu’on qualifie habituellement d’« indétectables »). Cette baisse soutenue de la quantité de VIH donne au système immunitaire la possibilité de redevenir partiellement fonctionnel.

Le TAR procure de nombreux bienfaits, mais il ne peut rectifier tous les dommages infligés par le VIH au système immunitaire. Par exemple, une infection par le VIH non traitée entraîne un niveau élevé d’inflammation dans l’organisme. Prendre le TAR exactement tel que prescrit pour aider à obtenir une charge virale indétectable contribue grandement à réduire le niveau d’inflammation, mais cette inflammation ne revient pas aux niveaux très bas observés chez les personnes séronégatives en bonne santé. Certains chercheurs soupçonnent que le niveau plus élevé d’inflammation observé même chez les personnes qui reçoivent un TAR a le potentiel d’entraîner une détérioration graduelle des systèmes organiques, à long terme. Des chercheurs mènent actuellement des essais cliniques afin de trouver une façon sécuritaire de réduire l’inflammation résiduelle notée chez les utilisateurs du TAR.

Insécurité alimentaire

Au cours de la dernière décennie, des chercheurs canadiens et américains ont étudié la question de l’insécurité alimentaire, qu’ils définissent comme suit :

  • « disponibilité limitée ou incertaine d’aliments sûrs et adéquats sur le plan nutritionnel »
  • « incapacité d’acquérir des aliments de façons socialement acceptables »

Des études antérieures menées auprès de personnes séronégatives portent à croire que l’insécurité alimentaire est associée à des niveaux plus élevés d’inflammation. Et dans une récente étude, des chercheurs de 10 importantes cliniques des États-Unis ont observé que l’insécurité alimentaire était liée à un risque accru d’inflammation plus élevée chez les femmes séropositives. Le lien entre l’insécurité alimentaire et l’alimentation a pu être noté même chez des femmes dont la charge virale était supprimée en raison d’une bonne observance du TAR. Cette dernière observation est importante étant donné que les études antérieures avaient noté que l’insécurité alimentaire était liée à une mauvaise observance du TAR et à des charges virales détectables.

Les chercheurs ont demandé que des programmes « remédiant à l’insécurité alimentaire » chez les femmes séropositives soient mis sur pied.

Détails de l’étude

Une équipe de chercheurs a évalué les données tirées d’une étude en cours appelée étude WIHS (pour Women’s Interagency HIV Study; prononcé comme le mot anglais « wise »). L’étude WIHS, qui a débuté il y a 25 ans, recueille des renseignements détaillés, entre autres sur la santé et les comportements, auprès de femmes courant un risque élevé de contracter une infection par le VIH ainsi que de femmes séropositives. Récemment, l’étude WIHS a commencé à recueillir des données sur la sécurité alimentaire auprès d’un sous-groupe de participantes. La présente analyse de l’étude WIHS est axée sur les données recueillies auprès de 421 femmes séropositives à un point d’évaluation précis en 2015. Le profil moyen de ces femmes au moment de leur admission à la sous-étude était le suivant :

  • âge – 47 ans
  • près de 80 % des femmes admises avaient une charge virale indétectable (dans cette sous-étude, cela correspondait à une charge virale inférieure à 20 copies/mL)
  • 70 % des femmes avaient un compte de CD4+ de 500 cellules/mm3 ou plus
  • 31 % des femmes étaient des fumeuses
  • 4 % des femmes avaient récemment fait usage de drogues de la rue
  • 52 % des femmes gagnaient 12 000 $ américains par année ou moins
  • indice de masse corporelle (IMC; une évaluation relative de l’embonpoint ou de la minceur) – 31, évoquant une obésité. De plus, les chercheurs ont noté que de nombreuses femmes participant à cette étude avaient des IMC plus élevés, ce qui porte à croire à des degrés divers d’obésité.

Les chercheurs ont évalué les niveaux des signaux chimiques suivants dans les échantillons de sang des participantes :

  • IL-6 (interleukine 6)
  • TNFR1 (récepteur 1 du facteur de nécrose tumorale)

Des études antérieures ont noté que les niveaux de ces signaux chimiques, ainsi que d’autres, étaient élevés en présence d’une infection par le VIH.

Les infirmières de l’étude n’ont pas recruté de femmes atteintes des maladies suivantes :

  • cancer
  • maladies auto-immunes
  • infection par le virus de l’hépatite B
  • infection par le virus de l’hépatite C

Toutes les maladies susmentionnées ont été associées à une inflammation marquée dans des études antérieures.

Résultats

Dans l’ensemble, une fois que les chercheurs ont ajusté les résultats pour tenir compte des facteurs pouvant avoir influé sur l’inflammation (comme le tabagisme, une charge virale détectable, un IMC élevé), ils ont noté que les femmes qui avaient été aux prises avec une insécurité alimentaire étaient plus susceptibles de présenter des niveaux élevés d’inflammation. En moyenne, elles présentaient des niveaux plus élevés d’IL-6 et de TNFR1 (23 % et 13 % plus élevés, respectivement), comparativement aux femmes qui n’avaient pas connu d’insécurité alimentaire.

Ni la charge virale ni le compte de CD4+ n’influaient sur le niveau plus élevé d’inflammation lié à l’insécurité alimentaire.

Par quel mécanisme l’insécurité alimentaire aggraverait-elle l’inflammation?

Les chercheurs soupçonnent que c’est le stress occasionné par l’insécurité alimentaire qui ferait augmenter l’inflammation chez les femmes séropositives. Cela dit, ce rôle potentiel du stress devra faire l’objet d’études.

Point à retenir

La présente étude était fondée sur la collecte de données à un point précis dans le temps. Ce genre d’étude transversale représente une bonne première étape dans l’exploration d’une question. Néanmoins, des études suivant un plan statistique plus robuste sont requises afin d’élucider le lien entre l’insécurité alimentaire et des niveaux plus élevés d’inflammation, et ces études coûteront cher.

Les études futures pourraient explorer les questions suivantes :

  • les répercussions de l’insécurité alimentaire chez les hommes séropositifs
  • l’effet sur l’inflammation et sur l’état de santé général de l’apport en aliments sains à des personnes séropositives aux prises avec l’insécurité alimentaire

Ressources

Une étude canadienne découvre un lien entre l’insécurité alimentaire, la charge virale détectable et la perte de CD4+ – Nouvelles CATIE

Une étude canadienne examine pourquoi certaines femmes ne restent pas dans la cascade des soins du VIH – Nouvelles CATIE

Comparaison des tendances de consommation de substances parmi les femmes du Canada – Nouvelles CATIE

Certains Canadiens dépensent moins en nourriture et en chauffage à cause des coûts des médicaments de prescription – Nouvelles CATIE

Explorer le VIH et l’inflammation – TraitementActualités 223

—Sean R. Hosein

RÉFÉRENCES :

  1. Leddy AM, Roque A, Sheira LA, et al. Food insecurity is associated with inflammation among women living with HIV. Journal of Infectious Diseases. 2019 Feb 9;219(3):429-436.
  2. Aibibula W, Cox J, Hamelin AM, et al. Food insecurity may lead to incomplete HIV viral suppression and less immune reconstitution among HIV/hepatitis C virus-coinfected people. HIV Medicine. 2018 Feb;19(2):123-131.

Source: APA News

Au moins un million de personnes vivant avec le VIH et le Sida au Mozambique au cours des deux dernières années ont besoin d’un traitement antirétroviral.

C’est le chef de cabinet du ministre de la Santé, Zachary Zindoga qui a tiré la sonnette d’alarme lundi à Maputo lors de la réunion d’évaluation programme PEPFAR (Plan d’urgence) mis en place dans le pays par le gouvernement américain pour permettre plus d’accès aux ARV pour les patients.

Zindoga a fait observer par ailleurs que, le nombre de structures sanitaires accueillant des personnes vivant avec le VIH/Sida avait également augmenté au cours de la même période.

« Beaucoup de choses ont changé. Le nombre de personnes sous traitement ARV a été multiplié par trois pour atteindre un million ces deux dernières années et le programme (PEPFAR) a permis d’élargir considérablement l’accès au diagnostic et au traitement du VIH entre 2016 et 2018 », a-t-il déclaré.

 La pandémie du Sida sévit fortement au Mozambique où l’on estime que 1,8 million d’individus sur une population de 28 millions de personnes sont infectées par le VIH.

Rappelant que le VIH et le Sida sont un problème de santé publique, Zindoga a déclaré que la propagation de la maladie affectait l’économie nationale, la plupart des personnes infectées étant des personnes âgées de 15 à 49 ans.

Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine au Mozambique, Bryan Hunt a déclaré qu’il était important de tout mettre en œuvre pour éviter une perte en vie humaine à cause du VIH et Sida.

Il a déclaré que le programme PEPFAR combattait la pandémie au Mozambique et dans 50 autres pays à travers le monde et avait permis de sauver la vie de 16 millions de personnes.

Source: Univadis

Messages principaux

  • La combinaison de deux études de grande envergure (SMART et START, N total = 10 156) confirme les bénéfices du traitement anti-VIH précoce et continu.

  • Les auteurs démontrent des effets protecteurs dans un vaste éventail de résultats, notamment la mortalité toutes causes, les événements graves non liés au SIDA, les événements de maladies cardiovasculaires et l’incidence du cancer (cancers liés ou non au SIDA combinés) dans les sous-groupes d’âge, de sexe et de numération des CD4 au recrutement et parmi les résidents des pays à revenu faible et élevé.

  • Bien que des études antérieures aient mis en évidence les bénéfices du traitement antirétroviral (TAR) précoce et persistant, ces données donnent une occasion importante de calculer l’ampleur des bénéfices individuels sur la santé du traitement antirétroviral précoce et à vie.

Les études SMART (Strategies for Management of Antiretroviral Therapy) et START (Strategic Timing of AntiRetroviral Treatment) étaient importantes pour évaluer l’effet des stratégies de TAR sur le risque d’événements liés ou non au SIDA. Elles ont établi le TAR immédiat/continu comme la norme de soins pour les personnes VIH positives.

Pour comparer l’incidence de la maladie cardiovasculaire (MCV) et du cancer chez les patients, les auteurs ont analysé les données agrégées des deux essais et ont comparé le bras de maintien des médicaments (MM) de l’étude SMART et le bras de report du TAR dans l’étude START avec le bras de suppression virale (SV) dans l’étude SMART et le bras de TAR immédiat dans l’étude START. L’hypothèse était que les risques relatifs (RR) du traitement seraient semblables dans chaque étude et que l’analyse des données agrégées serait mieux à même de quantifier la différence relative entre l’effet du TAR reporté/intermittent et celui du TAR immédiat/continu sur les événements liés ou non au SIDA.

Les critères d’évaluation étaient le SIDA, les événements graves non liés au SIDA (EGNLS), la maladie cardiovasculaire (MCV), le cancer et le décès.

On a relevé chez les 10 156 participants 124 cas de SIDA, 247 EGNLS, 117 cas de cancer, 103 cas de MCV et 120 décès. Les interventions dans chaque étude ont entraîné des différences semblables dans la numération des CD4 et la suppression virale. Les RR combinés du TAR reporté/intermittent par rapport au TAR immédiat/continu étaient de 3,63 (2,37–5,56) pour le SIDA ; de 1,62 (1,25–2,09) pour les EGNLS ; de 1,59 (1,07–2,37) pour la MCV ; de 1,93 (1,32–2,83) pour le cancer et de 1,80 (1,24–2,61) pour le décès. Les différences dans le risque absolu entre les groupes de traitement étaient plus élevées dans l’étude SMART que dans l’étude START. Les RR combinés étaient semblables entre les sous-groupes. Les différences entre les groupes de traitement dans la numération des CD4 et la suppression virale étaient semblables dans les études SMART et START.

En conséquence probable, les différences relatives dans le risque de SIDA et d’EGNLS entre le TAR immédiat/continu et le TAR reporté/intermittent étaient semblables.

Les auteurs indiquent que les différences dans les effets cardioprotecteurs pourraient avoir été attribuables aux profils de risque uniques des participants ou aux difficultés à détecter des événements de maladie cardiovasculaire, en particulier dans les milieux aux ressources limitées, auxquels appartenait une minorité importante des sujets de l’étude START.

Les investigateurs ont observé une différence statistiquement significative dans les effets protecteurs du TAR contre le cancer, avec un bénéfice supérieur dans les groupes de traitement de l’étude START comparativement à ceux de l’étude SMART (RR de 3,10 pour le TAR continu par rapport à intermittent, comparativement à 1,37 pour le TAR immédiat par rapport à reporté, valeur p pour le terme d’interaction 0,046). Un facteur majeur ayant contribué au bénéfice dans l’étude START était la prévention du sarcome de Kaposi et du lymphome non hodgkinien, qui a été signalée chez 21 et 4 participants dans les groupes recevant le traitement reporté et immédiat, respectivement. Ce résultat était particulièrement significatif à la lumière des données récentes laissant envisager un risque continuellement élevé de cancer lié ou non au SIDA chez les personnes sous TAR à long terme.

Source: Univadis

Messages principaux

  • Les opioïdes prescrits, en particulier les opioïdes à dose élevée et immunosuppresseurs, sont associés à un risque accru de pneumonie communautaire (PC) chez les personnes infectées ou non par le VIH.

  • Pour limiter le risque, les médecins doivent réduire la prescription d’opioïdes, en particulier les opioïdes immunosuppresseurs, ou prescrire des doses inférieures.

  • Le risque de pneumonie peut être réduit par la vaccination contre la pneumonie et la promotion de l’arrêt du tabac.

Certains opioïdes (y compris la codéine, le fentanyl et la morphine) sont des immunosuppresseurs connus ; toutefois, le lien entre les opioïdes prescrits et les résultats associés au système immunitaire cliniquement pertinents n’a été suffisamment étudié, en particulier chez les personnes infectées par le VIH.

Cette étude cas-témoins à plusieurs critères de classification utilisait les données de patients de l’étude de cohorte observationnelle sur le vieillissement des anciens combattants (Veterans Aging Cohort Study, VACS) du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2012. Des patients atteints de PC hospitalisés (n = 4 246) ont été appariés selon un rapport de 1:5 avec des patients témoins non atteints de PC (n = 21 146) en fonction de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, de la durée de l’observation et du statut VIH (98,9 % d’hommes ; âge moyen de 55 ± 10 ans).

L’exposition aux opioïdes prescrits pendant les 12 mois précédant la date de référence était caractérisée par une variable composite basée sur le moment (aucun, passé ou actuel) ; la dose quotidienne équivalente de morphine médiane faible (<20 mg), moyenne (20-50 mg) ou élevée (>50 mg) ; et les propriétés immunosuppressives opioïdes (oui, inconnues ou non).

Les opioïdes prescrits étaient associés de manière indépendante à la PC chez les patients infectés ou non par le VIH. Le risque de PC augmentait avec les doses d’opioïdes supérieures, la durée de prescription et les opioïdes ayant des propriétés immunosuppressives connues. Les personnes infectées par le VIH avaient tendance à être plus susceptibles de présenter une pneumonie, même à des faibles doses d’opioïdes et en particulier avec les opioïdes immunosuppresseurs.

Les opioïdes sur ordonnance peuvent influer sur les défenses de l’organisme contre la pneumonie de différentes façons, y compris en supprimant la toux, en ralentissant la respiration et en inhibant la sécrétion de mucus.

L’étude, publiée dans JAMA Internal Medicine, concorde avec l’hypothèse selon laquelle les opioïdes ont des effets sur le système immunitaire. Les efforts pour limiter l’utilisation des opioïdes prescrits, en particulier chez les patients infectés par le VIH, et freiner l’utilisation des opioïdes à doses élevées et immunosuppresseurs, pourraient contribuer à réduire ce risque.

L’étude souligne aussi la nécessité pour les prescripteurs d’opioïdes d’agir en vue de limiter le risque de pneumonie, en favorisant à la fois la vaccination contre la pneumonie et l’arrêt du tabac.

Source: Univadis

  • L’édition du génome au moyen de CRISPR-Cas9 est un puissant outil pour réduire la latence de l’herpès, virus associé au sarcome de Kaposi (HVSK) dans les lignées cellulaires endothéliales et épithéliales infectées (type Vero219).

  • Cette étude in vitro utilise pour la première fois une CRISPR-Cas9 ciblant l’antigène nucléaire associé à la latence (latency-associated nuclear antigen, LANA) du HVSK et un système de libération adénovirale pour perturber la latence de l’HVSK.

  • La latence de l’HVSK est une difficulté majeure dans l’élimination de l’infection et la prévention de l’apparition du sarcome de Kaposi (SK).

  • Étant donné l’historique de sécurité de l’adénovirus comme vaccin ou vecteurs de libération, cette approche représente une stratégie fiable contre les virus tumorigènes chez les patients immunodéficients.

L’édition du génome avec CRISPR-Cas9 réduit efficacement la latence de l’herpès, virus associé au sarcome de Kaposi (HVSK) dans les lignées cellulaires endothéliales et épithéliales infectées et pourrait aider des millions de personnes infectées présentant un risque de sarcome de Kaposi (SK) dans le monde entier.

Le cycle de réplication de l’HVSK comprend une phase lytique et une phase latente. Pendant la latence, un répertoire réduit de gènes viraux participant à l’échappement et à la maintenance de l’épisome viral est exprimé et permet à l’HVSK d’établir une infection à vie en corrélation avec l’apparition du SK.

L’antigène nucléaire associé à la latence (LANA) encodé par ORF73 joue un rôle essentiel dans la maintenance et la réplication de l’épisome viral pendant la mitose et interagit avec les gènes suppresseurs de tumeurs comme p53 et pRb.

La CRISPR-Cas9 a été testée contre plusieurs virus susceptibles de latence tels que le virus herpès simplex, le virus du papillome humain, le virus Epstein-Barr et même le VIH-1.

Parmi les produits de gène de l’HVSK, le LANA est une cible idéale pour l’édition de génome avec CRISPR-Cas9. Les chercheurs ont désigné un ARNg ciblant spécifiquement l’extrémité N terminale du gène LANA. Cette région a été sélectionnée car toute mutation ou délétion peut tronquer ORF73 ou entraîner un déplacement de son cadre de lecture.

Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé Vero219, une lignée épithéliale rénale de grivet (un singe d’Afrique) comme premier modèle in vitro pour tester l’efficacité. Les cellules Vero219 sont stablement infectées avec l’HVSK et maintiennent l’épisome d’HVSK à l’état latent sous sélection à la puromycine.

Tel que prévu, après application d’un système de Cas9 spécifique à l’anticorps LANA libérant un adénovirus de type 5 inapte à la réplication dans différentes cellules cibles latentes d’HVSK, à l’échantillon, la charge globale de l’épisome d’HVSK dans les cellules a diminué avec le temps en raison de l’absence de sélection à la puromycine pour le génome viral.

L’utilisation d’un vecteur d’adénovirus pourrait permettre des applications in vivo potentielles de Cas9 spécifique à l’anticorps LANA contre l’infection à l’HVSK et le sarcome de Kaposi.