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source : technosicence.net 

Comme tous les virus, le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, parasite la cellule qu’il infecte afin de pouvoir se multiplier et libérer de nouveaux virus. Pour ce faire, le virus a besoin de détourner à son profit les protéines de la cellule qu’il infecte car il ne possède pas tous les composants nécessaires à sa propagation. Ainsi les protéines de la cellule humaine peuvent en quelque sorte être des alliés cruciaux pour le virus. Identifier ces protéines est ainsi une source de connaissance importante pour comprendre le cycle de réplication du virus et potentiellement pour inhiber ce dernier.

Dans un article publié dans la revue Nature Microbiology, les chercheurs ont découvert qu’une protéine humaine, appelée la Transportine ou TRN-1, permet au virus de se répliquer efficacement.

Ces travaux permettent de mieux comprendre les étapes qui régulent l’entrée du VIH dans le noyau des cellules cibles. Ils identifient pour la première fois un signal de localisation nucléaire sur la capside virale reconnu par une protéine cellulaire qui régule le transport de molécules entre le cytoplasme et le noyau, la Transportine ou TRN1. Le virus, lorsqu’il entre dans la cellule, protège son génome dans une sorte de cage, appelée capside virale. Cette capside doit finalement être désassemblée afin que le virus puisse libérer son information génétique dans le noyau cellulaire et permettre ainsi sa multiplication. TRN-1 agit sur cette étape en favorisant ce désassemblage de la capside du VIH-1. Qui plus est, TRN-1 va ensuite agir comme un cargo permettant le transport de la capside et de l’information génétique virale dans le noyau de la cellule.

On savait depuis plusieurs années que la perte de capside (décapsidation) du VIH est intimement liée à l’efficacité d’import nucléaire. Ces résultats identifient la machinerie cellulaire utilisée par le virus pour réguler sa décapsidation et ainsi optimiser son import nucléaire.

L’enveloppe nucléaire représente la dernière barrière physique entre le virus et la chromatine dans laquelle il s’intègre pour établir une infection irréversible. Ces travaux, qui décryptent comment le VIH traverse cette barrière physique, pourraient aider à mieux comprendre la maladie et l’établissement de réservoirs viraux.

source : Afd

En 2018, l’AFD et l’union internationale de lutte contre le sida et les hépatites Coalition PLUS ont renouvelé leur partenariat. En soutenant ce réseau qui place les malades au centre des programmes de lutte contre le VIH/sida, l’AFD contribue à renforcer ses capacités de plaidoyer et à structurer ses organisations membres.

Lorsqu’Ousmane a appris qu’il était séropositif, son monde s’est effondré. Petit à petit, il s’est reconstruit avec l’aide des médecins et des éducateurs de la clinique de santé sexuelle d’ARCAD-SIDA de Bamako. Aujourd’hui, grâce au traitement antirétroviral qu’il prend quotidiennement, il ne peut plus transmettre le virus et mène une vie normale. Comme Ousmane, ils sont des centaines à bénéficier du réseau Coalition PLUS.

Un réseau communautaire qui détonne

Acteur clé de la lutte contre le VIH, Coalition PLUS est une union internationale d’associations communautaires créée en 2008 qui met les malades au cœur de la lutte contre le VIH/sida. Avec près d’une centaine d’associations partenaires dans 52 pays, ce réseau organisé en dix réseaux dont six plateformes régionales (Afrique de l’Ouest, Moyen-Orient-Afrique du Nord, Afrique centrale et de l’Est, océan Indien, Amériques, Europe), détonne dans le monde associatif.

« Une équipe coordonne chaque plateforme pour renforcer la capacité d’action des associations sur le terrain, explique Florence Giard, sous-directrice du réseau de Coalition PLUS. Par exemple, l’association mauricienne PILS, qui porte la plateforme océan Indien, organise la mise en place d’un projet pilote de dépistage communautaire avec les pouvoirs publics à Madagascar. »

L’accès aux soins pour toutes et tous

« Dès le début de l’aventure, le soutien de l’AFD a été précieux pour mettre en place ce système innovant de gestion déléguée, rappelle Estelle Tiphonnet, directrice des partenariats et de la capitalisation de Coalition PLUS. Cela s’est traduit par un appui à la mise en œuvre de l’assistance technique aux associations partenaires. Dans les régions, ces dernières assurent la prise en charge médicale et psychosociale des populations malades ou exposées et délivrent leur expertise communautaire. »

Faire entendre les premiers concernés

L’AFD a accompagné la professionnalisation du plaidoyer des associations, devenu aujourd’hui un des points forts du réseau. Il place la parole des malades et des populations au centre des discussions avec les pouvoirs publics. « Le fait que ces associations portent la voix des principaux concernés par le combat est essentiel, confirme Pierre Salignon, responsable de la division des partenariats avec les organisations de la société civile à l’AFD. Ce sont les plus à même de faire bouger les lignes là où l’accès aux soins est difficile et là où les plus vulnérables sont souvent stigmatisés, discriminés, voire réprimés. »

Un partenariat « 100 % lien social »

En soutenant Coalition PLUS, l’AFD répond à l’un de ses principaux objectifs : améliorer le quotidien des populations. Renouvelé pour trois ans en 2018, le partenariat AFD-Coalition PLUS poursuit désormais deux nouveaux buts : renforcer l’efficacité du plaidoyer et des actions d’influence auprès des décideurs, et consolider l’organisation interne des plateformes régionales. Les associations appuieront notamment désormais leur plaidoyer sur les résultats de la recherche, qui associe chercheurs et acteurs communautaires.

source : sciences avenir

Le nombre d’adolescents de 15 à 19 ans traités pour le VIH en Afrique du Sud a décuplé au cours de la dernière décennie, mais moins de la moitié de ceux qui se présentent pour des soins entreprennent le traitement, déplorent des chercheurs.

L’Afrique du Sud est considérée comme le pays qui a le plus grand nombre de personnes vivant avec le virus du sida, soit approximativement 7,2 millions.Or, « la lutte contre l’épidémie en Afrique du Sud nécessitera une expansion considérable du traitement des adolescents pour briser les cycles de transmission du VIH et atteindre la promesse d’une génération sans sida », avertissent les chercheurs dans la revue spécialisée The Lancet HIV qui publie leur étude mercredi.

En 2016, environ 10,2 millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivaient dans ce pays.

Une augmentation des traitements contre le VIH en Afrique du Sud

 

L’augmentation du nombre d’adolescents sous traitement est due en partie au succès historique du programme de traitement anti-rétroviral en Afrique du Sud.
Les auteurs ont analysé les données concernant 730.882 patients âgés de un à 19 ans qui ont participé au programme VIH entre 2005 et 2016. Parmi les patients admis avant l’âge de 15 ans, 54% étaient des filles (209.205 patients), les infections contractées pendant la naissance ou lors de l’allaitement concernant de façon à peu près égale les deux sexes.

Parmi les patients âgés de 15 à 19 ans (301.242 patients), 88% étaient des femmes. Ces dernières présentent en effet des taux beaucoup plus élevés de contaminations par voie sexuelle et de demandes de soins que les jeunes hommes.

Le nombre de jeunes de 15 à 19 ans commençant un traitement antirétroviral est passé de 7.949 patients entre 2005 et 2008 à 80.918 entre 2013 et 2016.

 

Mais la proportion d’adolescents séropositifs qui commencent un traitement est moindre que chez les enfants. Seulement 45% des filles de 15 à 19 ans et 42% des garçons séropositifs ont commencé un traitement, contre 68% des filles et 69% des garçons de 1 à 4 ans.

Selon les chercheurs, ces résultats soulignent « l’importance de préparer les systèmes de santé sud-africains à fournir des soins efficaces contre le VIH à un nombre croissant d’adolescents ».

source : coalitionplus

Lyon, 10 octobre 2019 – Aujourd’hui se clôture la conférence de Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, organisée à Lyon sous l’égide du Président Macron.

Les ONG saluent l’atteinte des 13,92 milliards de dollars levés  ainsi que l’augmentation de la contribution française de 20% – portée à 1,3 milliard d’euros pour 2020-2022. Ces fonds devrait permettre de continuer avec davantage d’efficacité la lutte contre les pandémies.

Nous prenons acte de l’engagement de Bill Gates et d’Emmanuel Macron de lever d’ici le 1er décembre prochain (Journée mondiale contre le sida) les 100 millions d’euros qui manquent pour atteindre la cible des 14 milliards qui avait été fixée comme un minimum par le Fonds mondial et la France.

La lutte contre les pandémies : des efforts qui doivent se poursuivre pour contrôler les 3 pandémies

« Malgré l’appel d’Emmanuel Macron de ne pas sortir de la conférence tant que les 14 milliards n’auraient pas été obtenus, l’objectif n’a pas été complètement atteint. Nous comptons sur lui pour mettre en place un second tour de table en faveur du Fonds mondial pour accomplir la mission qu’il s’est donnée. En cas contraire, le contrôle des 3 pandémies restera une illusion », alerte le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, Lauréate 2008 du Prix Nobel de médecine.

Signataires : AIDES, Action Santé Mondiale, Coalition PLUS, CRIPS Ile-de-France, EquiPop, ONE, Oxfam, Planning Familial, Sidaction, Solidarité Sida, Solthis.

 

source : Haute Autorité de santé

L’hépatite C est une maladie du foie, causée par le virus de l’hépatite C (VHC). L’infection est le plus souvent asymptomatique en phase aigüe et au stade chronique, jusqu’à un stade avancé de la maladie. L’infection devient chronique dans 50 à 90 % des cas selon les études. On estime le nombre de personnes infectées par le VHC de 115 000 (avec une prévalence de l’hépatite C chronique en France de 0,30 % en 2016) et le nombre de personnes non diagnostiquées ayant une hépatite C chronique de 25 892. Ces données posent la question d’un éventuel dépistage universel de l’hépatite c.

Depuis 2001, la stratégie de dépistage de l’infection par le VHC recommandée en France est ciblée sur les facteurs de risque de contamination. Dans le contexte de mise à disposition de traitements pour toutes les personnes infectées par  le virus de l’hépatite C (VHC), la Haute Autorité de santé (HAS) a lancé des travaux en vue d’une évaluation médico-économique des stratégies de dépistage des personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

L’analyse de la littérature (études épidémiologiques françaises, rapports d’agence d’évaluation en santé et de sociétés savantes étrangères, analyses médico-économiques françaises et internationales), a permis d’apporter des éléments de réponse sur  l’efficience d’un élargissement du dépistage du VHC à un dépistage « universel », par rapport à des stratégies ciblant des populations spécifiques.

Dépistage universel de l’hépatite C : une efficience qui reste à démontrer

Ainsi, la HAS est d’avis que l’efficience de la stratégie universelle par rapport au dépistage ciblant les personnes les plus à risque d’exposition au VHC n’est pas démontrée ; une intensification du dépistage de la population ciblée pourrait être envisagée pour augmenter le diagnostic des personnes infectées. Notamment des interventions comportant une incitation au dépistage intégrée à la prévention, pourraient constituer des alternatives opportunes au dépistage universel afin de réduire les expositions à risque.

Dans le cadre de la poursuite de ces travaux sur l’évaluation des stratégies de dépistage des personnes infectées par le VHC, un second volet d’évaluation sera menée afin d’identifier les conditions favorables et les éléments d’amélioration de la stratégie fondée sur les facteurs de risque.

source : outremer360

Ce colloque initié par le laboratoire Gilead Sciences, la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et l’association internationale IAPAC, a réuni le 1er octobre une pluralité d’acteurs. Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte et la Polynésie étaient représentés par des experts engagés pour accélérer le mouvement de lutte contre ces épidémies et mettre en avant les dispositifs de mobilisation présents dans chaque territoire.L’objectif est clair : vaincre le VIH à court terme.

Mettre un point d’arrêt aux contaminations VIH et Hépatite C est une urgence de santé publique, tout particulièrement en Outre-mer où les taux d’infections sont parmi les plus élevés de France, comme en Guyane (1ere région touchée) et en Guadeloupe (2eme département le plus touché).
Les territoires ultramarins s’engagent dans ce combat en étant des régions pionnières et innovantes grâce aux réseaux médicaux et associatifs locaux ils apportent des solutions adaptées aux spécificités de chacun. Ils arrivent même à déployer des coopérations transfrontalières autour d’établissements hospitaliers pilotes comme en Guyane, en lien avec les autorités du Brésil et du Suriname.

Des professionnels de santé, des élus (Députés, Sénateurs et élus locaux) et des responsables associatifs sont venus pour témoigner de leur engagement, parfois de très loin. Plusieurs tables rondes ont permis d’échanger sur les initiatives de terrain qui y sont déployées, sur ce qui marche et peut inspirer d’autres territoires, sur ce qui doit être renforcé et accéléré.

Améliorer le diagnostic pour vaincre le VIH plus rapidement

De tous les défis qui restent à relever pour améliorer la prise en charge et réduire la transmission, tous les intervenants se sont entendus pour rappeler que le premier d’entre eux restait la réduction du délai entre infection et diagnostic. Ce délai, qui fait tarder le démarrage des traitements, réduit l’espérance de vie des personnes contaminées, et cause de nouvelles infections.

L’ensemble des intervenants présents a plaidé pour un dépistage renforcé, pour une diversification des dispositifs et outils de prévention à adapter selon les territoires et les publics, et appelé à une coopération renforcée entre médecins, élus et associatifs sur le terrain.

Les parlementaires et élus territoriaux ont confirmé l’importance de l’échelon local pour mettre en place ces programmes de prévention, d’information et d’accompagnement des personnes contaminées par le VIH et l’Hépatite C.

Beaucoup travail reste donc à mener pour arriver à stopper les épidémies du VIH et du VHC, mais les espoirs sont énormes : les territoires d’Outre-mer seront-ils les premiers à vaincre ces épidémies ?

Le département de Mayotte et la ville de Saint-Denis ont signé la Déclaration de Paris

Temps fort du colloque, les collectivités de Mayotte et de Saint Denis de la Réunion ont signé ce qu’on appelle la « Déclaration de Paris », une initiative lancée en 2014 par l’ONUSIDA, l’association IAPAC et une vingtaine de « Fast-track cities ». Aujourd’hui plus de 220 villes et collectivités 3 dans le monde l’ont signé, engageant à tout mettre en œuvre pour lutter contre le sida et atteindre l’objectif d’ici 2030. Gilbert Annette, Maire de Saint Denis, et Issa Abdou, Vice-président du Conseil départemental de Mayotte, ont ainsi confirmé l’engagement de leur territoire.

source : Académie de médecine

Concernant la prévention des infections à papillomavirus (HPV), la « vaccination universelle des collégiens des deux sexes est une nécessité », affirme l’Académie nationale de médecine, qui vient de publier un rapport en ce sens.

Concernant la prévention des infections à papillomavirus (HPV), la « vaccination universelle des collégiens des deux sexes est une nécessité », affirme l’Académie nationale de médecine, qui vient de publier un rapport en ce sens.

Après avoir examiné les dernières études et auditionné plusieurs spécialistes et professionnels impliqués, le groupe de travail mené par le Pr Richard Villet, considère en effet que la prévention des pathologies liées au HPV est un « enjeu de santé publique devant l’importance de ces infections et des cancers induits au niveau du col de l’utérus mais également au niveau de l’oropharynx, de la cavité buccale et de la région anale ».

Ainsi, les académiciens insistent sur l’augmentation des cancers épidermoïdes oropharyngés malgré une diminution des intoxications alcooliques et tabagiques. Cette hausse est à mettre en rapport avec des cancers HPV induits. Ces tumeurs concernent principalement la loge amygdalienne et la cavité buccale, et surviennent chez des sujets jeunes (35-45 ans). Or, une étude a montré une efficacité jusqu’à 88% de la vaccination tétravalente. Et la campagne de vaccination en Australie a entrainé une chute de l’incidence de la papillomatose laryngée juvénile de 0,16 à 0,022 /100000, entre 2012 et 2016.

Vaccination des garçons: 1600 cancers masculins du à l’HPV

Les académiciens soulignent par ailleurs l’intérêt de la vaccination sur le cancer du canal anal, qui a augmenté de 56% depuis 1990, alors que 93% de ceux-ci sont attribuables à HPV (avec 80% d’HPV 16 et 18). Là encore les données montrent une efficacité du vaccin.

La vaccination des garçons se justifie aussi « sur le plan de l’équité entre les deux sexes et de la protection de tous ». En particulier les hommes homosexuels ne bénéficient pas de protection indirecte. Et ce d’autant qu’une étude belge a récemment montre un rapport cout/efficacité favorable d’une telle extension.

Pratiquement 100% des cancers du col de l’utérus sont dus à l’HPV, rappelle l’Académie. Plus de 1000 femmes meurent chaque année d’un cancer du col en France. Et 1600 cancers masculins annuels sont dus à l’HPV. Au total, on estime que le coût en santé des infections à HPV représente plus de 500 millions d’€ /an.

Dans un contexte d’insuffisance de dépistage par frottis, la vaccination apparait indispensable, alors qu’elle est aujourd’hui en France l’une des plus faibles d’Europe avec moins de 20%. Les académiciens soulignent l’efficacité du vaccin et son innocuité : « En dépit de la diffusion d’études fausses, l’innocuité des vaccins anti-HPV a été prouvée sur plus de 200 millions de doses distribuées ».

Au total, les auteurs du rapport plaident pour un renforcement de l’information, qui « doit concerner directement les enfants et non se limiter aux parents » ; le jeune collégien devant devenir « le propre acteur de sa vaccination ». L’Académie recommande la mise en place d’une véritable campagne d’information en milieu scolaire, ainsi que la mobilisation et la mise en réseau de nombreux médecins de diverses spécialités concernés.

Source : Voice Of Amercia

La mission de Médecins sans frontières à Conakry demande plus de financement pour lutter contre le VIH et la tuberculose en Guinée. Le chef de mission a présenté mardi un rapport sur la situation de la maladie au cours d’une conférence de presse.

La lutte contre le VIH et la tuberculose en Guinée – Conakry accuse un grand retard par rapport au reste du continent, note Médecins sans frontières dans un rapport publié ce mardi.

Le nombre de nouvelles infections a été revu à la hausse. Il passe de 6.400 par an à 7.200 à partir de cette année. Toutes les deux heures un malade meurt du VIH en Guinée.

« Il faut alerter la société civile et les bailleurs de fonds de la Guinée qu’ils doivent maintenir leurs financements, l’objectif c’est de diminuer la transmission du VIH dans la population et de pouvoir maintenir une prise en charge adéquate des porteurs de VIH« , explique Arnaud Badigné, chef de mission de MSF à Conakry.

Près de 120.000 personnes sont infectées par le VIH en Guinée, seulement 40% sont sous traitement. Le pays est aussi confronté à des difficultés dans la mise à disposition de soutien psychosocial et d’intrants sanitaires. L’année dernière les malades ont souffert de la rupture des ARV.

« Un patient quitte l’intérieur venir s’approvisionner à Conakry après tout le temps parcouru ensuite découvrir que tu ne peux pas avoir des médicaments« , témoigne Kadiatou Bodjé Baldé, présidente des personnes infectées et affectées pat le VIH (Fondation Espoir de Guinée). Le rapport s’adresse aux gouvernements et au fonds mondial.

Selon Christine Bimansha, coordinatrice du projet VIH de la mission à Conakry, « maintenir le financement voudrait dire maintenir la situation actuelle. »

« Pour avoir une réponse efficace, les allocations des fonds, et des financements pour la Guinée et tous les autres pays à faible prévalence, devrait augmenter ».

En Guinée, un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La couverture de charge virale est de 35% pour tout le pays, et 19% des enfants nés d’une mère séropositive naissent infectés.

Programme du Colloque scientifique organisé par ACTIONS TRAITEMENTS : HIV & Your Body – « Vivre avec le VIH après 60 ans » – Vendredi 22 novembre 2019. Lieu : CISP Maurice Ravel – 6 Avenue Maurice Ravel, 75012 Paris

Cette rencontre annuelle est une journée d’information destinée, en particulier, à ceux qui accompagnent les personnes vivant avec le VIH. Celle-ci a pour but de les aider à mieux comprendre l’incidence de la maladie et de ses traitements sur la vie quotidienne des personnes touchées, et de leur livrer des outils pour les aider à accompagner au quotidien les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite.

Cette année, l’objet du colloque portera sur le vieillissement des personnes qui vivent avec le VIH (60 ans et plus). En effet, la prise en charge de ces dernières est un enjeu majeur de la prochaine décennie. Actions Traitements, en tant qu’association de patients, a pu observer l’intérêt pour cette problématique grandir auprès de ses membres et s’est donc emparé de cette question au travers de ses programmes et activités. Ainsi, il nous a paru opportun d’organiser notre journée annuelle autour du vieillissement des personnes concernées/vivant avec le VIH.

Lors de ce colloque scientifique, il s’agira d’aborder les sujets suivants :

– le besoin de coordination des acteurs du parcours de soin

– le vieillissement après 60 ans, voire 70 ans

– les actions innovantes à mettre en place, notamment en s’inspirant d’actions mises en place pour d’autres pathologies chroniques

– la formation du personnel des EHPAD et autres lieux d’accueil spécialisé

– la santé mentale des PVVIH vieillissantes

– la vie sexuelle après 60 ans, voire 70 ans

Cette journée de réflexion s’articulera autour de séances plénières et de tables rondes réunissant des professionnels et des personnes concernées. Ce colloque se veut ainsi être un espace de parole, de réflexion collective et de proposition d’actions innovantes.

Attention : les places sont limitées, pensez donc à vous inscrire rapidement.

Contact :

Sehade Mahammedi – smahammedi@actions-traitements.org – 01 43 67 94 97 – Actions Traitements – 23, rue Duris – 75020 Paris

Inscription (cliquez ci-dessous) :

Formulaire d’inscription

Programme du colloque scientifique :

8h30 :Accueil des participants.

9h00 :Ouverture du colloque – Franck Desbordes, Président d’Actions Traitements.

9h15 – 10h00 :Séance plénière : « Vivre avec le VIH : définition d’une population – données épidémiologiques. » – Virginie Supervie, épidémiologiste, INSERM.

10h00 – 12h30 :« Que veut dire vieillir avec le VIH ? » animé par Yves Ferrarini, secrétaire du Conseil d’Administration d’Actions Traitements.

– « Le vieillissement prématuré en question. » – Dr. Pascale Leclercq, CHU Grenoble ;

– « Vieillir avec le VIH et vivre avec à partir de 60ans/70ans, quelles différences ?» – Dr. Clotilde Allavena, CHU Hôtel-Dieu de Nantes.

[11h00 – 11h15 :Pause café]

  • « Spécificités des séniors VIH et populations spécifiques.» – Dr. Frédérique Retornaz, Hôpital Européen de Marseille, Ines Messaoudi (PASTT), Nantenin Keita (Ikambéré), Francis Carrier (Grey Pride).

12h30 – 14h00 :Pause déjeuner

14h00 – 17h00 :

Atelier n°1 « Coordination du parcours de soin : par qui ? avec qui ? Pourquoi ? » animé par Clarisse Fortemaison, coordinatrice du TRT-5.

Avec Christian Christner (bénévole sur la ligne d’écoute Actions Traitements), Pr. Hubert Blain (CHU Montpellier) et Elisabeth Faure (Basiliade).

[15h15 – 15h30 :Pause café]

Atelier n°2 « Isolement & Perte d’autonomie, comment faire face ? Quelques actions innovantes. » animé par Cédric Daniel, chef de projet Diffusion/Plaidoyer d’Actions Traitements. Avec Marion Villez (UPEC), Vincent Douris (Sidaction), Vincent Bertrand (Les Petits bonheurs) et Galla Bridier (Mairie de Paris)

17h00 : Clôture de la journée – Mélanie Jaudon, Directrice d’Actions Traitements

Avec le soutien institutionnel de : l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), le laboratoire Gilead.

Lettre ouverte à « inverti.fr »

Paris, le 24 septembre 2019

ACTIONS TRAITEMENTS est une association dédiée à l’information, l’accompagnement, le soutien et la défense des droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite. A ce titre, nous sommes particulièrement scandalisés par la teneur d’un article publié par le « média » inverti.fr « PrEP et capotes les amiEs… pas d’autre option. Car nous, nous n’aimons pas avoir de telles nouvelles » et relayé sur ses réseaux sociaux ce lundi 23 septembre 2019. Nous publions ci-dessous une lettre ouverte, à l’attention des responsables de cette publication.

En 2019, malgré les avancées thérapeutiques qui ont bouleversé la vie avec le VIH et sa prise en charge, le VIH reste toujours synonyme de préjugés et représentations particulièrement négatives dans la société. Les personnes concernées sont toujours victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur statut sérologique : discrimination dans l’accès à certaines professions, refus de soin de la part de professionnels de santé mal informés, stigmatisation dans leur vie quotidienne affective et sexuelle. Pour toutes ces raisons, les personnes vivant avec le VIH sont encore vulnérables et sont plus souvent victimes d’isolement et de troubles psychologiques (anxiété, dépression, etc.) que la population générale.

A quel moment, donc, avez-vous penséque les personnes découvrant leur séropositivité avaient besoin qu’on leur « botte le cul », comme vous le suggérez ? Au contraire, elles ont besoin d’être écoutées, soutenues et accompagnées dans ce qui s’apparente à un bouleversement de leur vie, que ce soit au moment de la découverte de leur séropositivité, ou tout au long de leur parcours de soin.

Les mots que vous employez sont exactement ceux auxquels des personnes sont encore confrontées, à l’occasion d’un dépistage du VIH ou d’une découverte de séropositivité : « vous avez encore fait des bêtises ! », « ce n’est pas très sérieux », « si vous vous étiez protégé ce ne serait pas arrivé », etc. Ces paroles sont blessantes et infantilisantes pour celles et ceux qui les reçoivent. Pire, elles peuvent les pousser à s’éloigner du soin, avec comme conséquences : retard à la mise sous traitement antirétroviral, réplication du virus dans l’organisme, dégradation de l’état de santé et maintien d’une charge virale détectable ; situation dans laquelle elles peuvent encore transmettre le VIH à leur(s) partenaire(s).

Parce que l’enjeu, que vous ne semblez pas connaitre est bien là : encourager les personnes à se faire dépister aussi souvent que possible. C’est un des moyens qui permettra d’atteindre la stratégie de l’OMS (90 / 90 / 90) pour arriver à l’objectif qu’au moins 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et bénéficient ainsi d’une prise en charge efficace.

A quel moment, également, avez-vous penséque les personnes découvrant leur séropositivité avaient besoin qu’on leur renvoie des images d’un autre temps sur la perspective d’une mort certaine et prématurée ? Si vous aviez pris la peine de vous renseigner, vous sauriez qu’aujourd’hui une personne vivant avec le VIH et mise sous traitement antirétroviral rapidement retrouve une espérance de vie identique à celle de la population générale. Et surtout, ce traitement lui permet de maitriser la réplication du virus jusqu’à rendre sa charge virale indétectable. Au-delà de l’intérêt pour sa propre santé, c’est aussi lui enlever une lourde culpabilité car dans ces conditions, elle ne peut plus transmettre le virus à son ou ses partenaire(s).

Enfin, à quel moment avez-vous penséque vous pouviez vous permettre de « lui en vouloir » pour quoi que ce soit ? Il faut du courage et une sacrée force de caractère pour livrer ce genre de témoignage. Même en 2019, pour toutes les raisons expliquées précédemment. Nous vous suggérons donc, à l’avenir, de bien vouloir éviter de partager votre sentiment sur la vie de personnes que vous ne connaissez pas. Ces personnes, en rendant leur statut sérologique visible, contribuent bien plus que vous à sortir le VIH d’une image rétrograde et honteuse dans laquelle il est encore trop souvent cantonné… notamment à cause d’articles comme celui que vous avez publié.

En tant qu’association de patients, nous vous invitons à mesurer la portée de vos propos avant de publier ce genre d’article contre-productif. Cela ne fait qu’ajouter à la stigmatisation dont les personnes vivant avec le VIH sont encore victimes, et ne fait que les éloigner du dépistage et du soin. Globalement, cela nuit considérablement à la lutte contre l’épidémie de VIH et la sérophobie.

Franck Desbordes,

Président d’Actions Traitements

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Voici le texte de l’article dans son intégralité.

Inverti.fr le 23 septembre 2019

 « PrEP et capotes les amiEs… pas d’autre option. Car nous, nous n’aimons pas avoir de telles nouvelles.

[Séropo]

C’est ainsi qu’il nous l’a annoncé. Nous, ce frère, cet homme, nous en sommes fier. Pourtant, son cul, nous devrions le botter. Nos bras, nos âmes et notre amitié sont à lui. Bien que ses larmes, sa sueur, sa salive, son amour, nous le partageons.

Bien sûr que nous sommes fiers de lui et que toutes ses fantaisies ne sont pas les miennes, mais qu’il sait qu’il a nos bras. Il est notre frère.

Mais là, nous lui en voulons un tout petit peu.

Pense-t-il vraiment que je vais soutenir ma main droite levée sur son cercueil ? Accepterait-il ce jeune frère voir le vieux barbon ouvrir son livre et pleurer ? C’est à lui de vous parler.

Nous t’embrassons cher frère. Les larmes coulent… de rage. Mais, nous sommes touTEs là pour toi. Mais, par pitié, protégez-vous. »