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source : Les Echos 

Le laboratoire américain Merck-MSD lance en France un nouveau médicament contre le VIH-sida. Dans les pays développés, il faut s’adapter au vieillissement des patients atteints de cette maladie.

Depuis quelques jours, la panoplie dont disposent les médecins pour traiter le VIH-sida en France s’est enrichie d’un nouveau médicament. Le laboratoire américain Merck-MSD ​a lancé le Pifeltro et le Delstrigo, une trithérapie. D’autres produits de la même famille sont déjà sur le marché, notamment l’Edurant de Janssen (Johnson & Johnson). « Ce produit est particulièrement bien toléré, facile d’utilisation et moins sensible que d’autres aux résistances », se félicite Christine Katlama, spécialiste du VIH à la Pitié Salpêtrière à Paris.

En tout cas dans les essais cliniques, car « il commence seulement sa carrière maintenant, avec l’utilisation dans la vraie vie », reconnaît le médecin. Mais pour donner au Pifeltro-Delstrigo une chance de se faire vraiment une place sur un marché déjà très encombré, Merck-MSD l’a volontairement positionné à un prix nettement inférieur à celui de ses équivalents. A 470,97 euros par mois, le coût du Delstrigo est en effet inférieur de 35 à 40 % à celui des trithérapies les plus récentes, comme le Biktarvy de Gilead ou le Triumeq de ViiV, filiale de GSK, lancées l’an dernier.

En France, Clarisse Lhoste, qui dirige la filiale tricolore de Merck-MSD, espère qu’il « permettra de traiter de 20.000 à 25.000 patients », notamment ceux dont la maladie est sous contrôle, mais qui ont besoin de changer de molécule.

Nouveaux mécanismes d’action

Au plan mondial, les analystes américains estiment son potentiel et celui du Delstrigo à quelque 500 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2023. Pour Merck-MSD, c’est avant tout un moyen de continuer à exister sur le marché du VIH qui croît de 3 à 4 % par an et devrait atteindre les 30 milliards en 2023. Le groupe américain mise bien davantage sur sa prochaine molécule, l’islatravir, actuellement en phase II d’essais cliniques, qui repose sur un mécanisme d’action complètement nouveau.

Si l’infection au VIH est maintenant assez bien contrôlée chez les malades des pays développés , de nouveaux besoins apparaissent. Ils sont liés à l’augmentation de l’âge moyen des patients qui ont aujourd’hui une espérance de vie comparable à celle des personnes non infectées. « On a besoin de molécules avec de nouveaux mécanismes d’action pour élargir les choix thérapeutiques et faire face de façon individualisée aux résistances chez des patients qui ont maintenant parfois une histoire de traitement de plus de vingt ans », explique Jean-Claude Tardy, virologue à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon.

Bithérapies

« Il faut aussi des molécules avec des durées d’action plus longues, pour permettre une meilleure adhésion au traitement », explique Michel Joly, patron de la filiale française de Gilead, dont les produits traitent la moitié des 145.000 patients français. « L’objectif serait de remplacer le comprimé quotidien par une injection sous-cutanée mensuelle, poursuit Michel Joly, en attendant peut-être, un jour, un traitement curatif auquel nous travaillons aussi ».

Et les molécules doivent aussi être bien tolérées, car les personnes de plus de 50 ans ont souvent d’autres problèmes de santé qui nécessitent des traitements. Les antirétroviraux doivent pouvoir être pris en même temps, sans interactions médicamenteuses néfastes. L’une des pistes suivies consiste à « passer à des bithérapies chez les patients bien contrôlés, pour réduire le nombre de molécules et donc d’interactions », explique Christine Katlama. C’est ViiV qui s’est engagé dans cette voie avec le Juluca et le Dovato. Reste à savoir si ces bithérapies seront assez efficaces à long terme. Même dans les pays développés, on n’en a donc pas encore fini avec le VIH.

source : inserm

Grâce aux thérapies antirétrovirales, vieillir avec le VIH tout en le contrôlant est possible. Cependant, l’impact de cette infection chronique pourrait ne pas être sans conséquences sur les fonctions cognitives. C’est pourquoi Alain Makinson (Unité « Recherche translationnelle sur le VIH et les maladies infectieuses », CHU de Montpellier, Université de Montpellier, Inserm, IRD) et son équipe se sont intéressés à la survenue de déficiences neurocognitives (DNC)  -telles qu’une baisse de l’attention, de la mémoire et des capacités motrices- chez les patients vivant avec le VIH dans l’étude ANRS EP58 HAND 55-70.

Dans leur dernier travail paru dans Clinical Infectious diseases, les chercheurs décrivent les résultats de leurs observations sur 200 personnes vivant avec le VIH recrutées dans six centres français. Les mesures collectées chez ces patients ont ensuite été comparées, en utilisant les mêmes méthodes d’évaluation neurocognitives, à celles d’une population témoin composée de 1 000 personnes de même âge, genre et niveau d’éducation issues de la cohorte Constances recrutées en population générale (comportant plus de 200.000 volontaires). Les chercheurs mettent en évidence que chez des personnes vivant avec le VIH, âgées de  55 à 70 ans, le risque de développer des déficiences neurocognitives légères (et dans certains cas, sans symptômes) est accru de 50%.

Grâce aux thérapies antirétrovirales, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) peuvent contrôler le virus. Cependant, si la mortalité de ces personnes n’est plus majoritairement causée par le VIH et a beaucoup diminué depuis l’avènement de ces thérapies, d’autres risques sont à prendre en compte. Ainsi, quelques études récentes ont souligné l’augmentation de la prévalence des déficiences neurocognitives (DNC) chez les PVVIH par rapport aux personnes non-infectées par le virus. Cette augmentation est d’autant plus marquée chez les patients qui ne contrôlent pas le virus. Cependant, ces DNC pourraient également être dues à des facteurs cardiovasculaires ou encore à la survenue de dépression, plus fréquente dans cette population.

Pour tenter de préciser la nature de l’association entre le fait de vieillir avec le VIH et être atteint de déficiences neurocognitives (telles qu’une baisse de l’attention, de la mémoire et des capacités motrices), Alain Makinson et ses collaborateurs ont étudié les données de 200 PVVIH, âgées de 55 à 70 ans et contrôlant le VIH, enrôlées entre janvier 2016 et octobre 2017 dans l’étude ANRS EP58 HAND (HIV-Associated Neurocognitive Disorder). Chaque patient a été comparé à cinq personnes non exposées au VIH de même âge, genre et niveau d’éducation, appartenant à la cohorte Constances recrutées en population générale. Les méthodes de passage des tests cognitifs et de recueil des données de l’étude étaient identiques dans les deux populations. Au total, 1 200 personnes ont donc été incluses dans le cadre de cette étude.

Bien que les déficiences observées dans l’étude soient légères ou sans symptôme apparent (c’est à dire n’impactant pas ou légèrement les activités de la vie malgré des résultats anormaux aux tests), les PVVIH étaient plus touchées par la DNC : 35% contre 24% pour le groupe contrôle.

Le risque de souffrir d’une DNC est donc augmenté de 50 % pour une personne amenée à vieillir avec le VIH, comparée à une personne non infectée, tous critères égaux par ailleurs (âge, genre, niveau d’éducation).

Les auteurs parviennent à la même conclusion après prise en compte de plusieurs facteurs de confusion potentiels (consommation d’alcool ou de tabac, activité physique, diabète, hypertension…), y compris en utilisant plusieurs méthodes d’évaluation des tests cognitifs.

Malgré ces résultats très solides, un lien de causalité entre le fait de vieillir avec le VIH et la survenue de DNC ne peut pas être établi, et plusieurs hypothèses sont possibles. L’une est que l’infection par le VIH et ses traitements causent une inflammation récurrente du cerveau. Une deuxième est que les complications associées à l’immunodéficience ont pu impacter la cognition avant la mise sous traitement contre le VIH, mais sans aggravation plus rapide par la suite par rapport à la population générale. Enfin, la séropositivité  pourrait être associée à d’autres facteurs de risques (consommation de drogues notamment) qui sont difficiles à mesurer pleinement dans les deux populations de cette étude.

Les auteurs souhaitent continuer à suivre la même population plus longtemps afin de mieux préciser les causes de DNC dans cette population vieillissante et tester l’hypothèse d’un vieillissement cognitif accéléré chez les PVVIH, d’autant que très peu d’études avec un groupe contrôle sont disponibles. Tester l’hypothèse de l’inflammation du cerveau en recueillant certains biomarqueurs spécifiques présents dans le sang constitue une autre perspective de l’équipe pour mieux comprendre les mécanismes causant les dommages au cerveau.

source : seronet

En partenariat avec Michel Bourrelly et Olivier Maurel, IDF Prévention santé sida organise un après-midi table-ronde jeudi 28 novembre de 14h à 18h. Cette rencontre est proposée en lien avec l’ouvrage « Une histoire de la lutte contre le sida » que co-écrivent Michel Bourrelly et Olivier Maurel pour le CNRS, à paraître en 2021.

Le livre se conclura sur un chapitre abordant trois questions sous forme de table-ronde. Peut-on vaincre le sida ? Cette table ronde sera animée par Viviane Jungfer, avec Jean-François Delfraissy et François Berdougo. Dans les pays riches, le sida est aujourd’hui devenu une maladie chronique. Mais d’une part, la conscience des risques de contamination demeure insuffisante dans certaines populations parmi lesquelles le nombre de séroconversions ne diminue guère ; d’autre part, en vieillissant avec le VIH, on constate des co-morbidités induites par le virus lui-même ou par les traitements.

Fin du vih : amélioration

Dans les pays les moins favorisés, à peine plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH/sida a accès aux traitements, à cause de la faiblesse des budgets nationaux de santé et d’une aide internationale insuffisante. Les statistiques mondiales publiées par l’Onusida en 2017 montrent que 70 % des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique ; parmi ces dernières, 77 % seulement sont sous traitement (soit 54 % des personnes infectées) et 82 % d’entre elles ont une charge virale indétectable (soit 44 % des personnes touchées). Les trois objectifs à atteindre d’ici 2030 sont 95 % des personnes vivant avec le VIH diagnostiquées, 95 % des personnes diagnostiquées sous traitement et 95 % de charge virale indétectable chez ces patients sous traitement. Ces objectifs sont-ils réalistes ? Est-il pensable de vaincre le sida, et à quel horizon ? Pour ce faire, quelles doivent être les priorités de santé publique et de financement ? Comment la recherche et l’industrie pharmaceutique peuvent-elles contribuer à rendre la prévention et le soin plus efficaces et accessibles ?
Quel héritage politique la lutte contre le sida offre-t-elle aux luttes actuelles ? Cette table ronde sera animée par Danièle Messager, avec Daniel Defert et Hakima Himmich.

Contrairement à ce qui existait pour d’autres pathologies, le cancer par exemple, la lutte contre le sida a très vite rassemblé des personnes directement infectées et affectées par l’épidémie. Mues par l’urgence et la solidarité, elles se sont engagées physiquement, affectivement, mais aussi politiquement. Parce que c’était souvent une question de vie ou de mort, cette mobilisation sociale a su faire entendre sa parole, développer ses propres réponses et soutenir des mutations sociales au service de l’intérêt général. Quels sont les facteurs qui ont permis de cristalliser un collectif de lutte contre le sida et de politiser son action ? En quoi les façons dont s’est structurée la lutte contre le sida peuvent-elles fournir des pistes encore pertinentes aux mouvements sociaux actuels ? Quelles sont les « luttes transversales » (dans l’esprit de Michel Foucault, « Le sujet et le pouvoir » dans « Dits et écrits », tome IV, texte 306) ?
Que peut apporter la lutte contre le sida à la santé mondiale aujourd’hui et demain ?

Cette dernière table ronde sera animée par Frédérique Prabonnaud, avec Michel Kazatchkine et Stéphanie Tchiombiano. Daniel Defert avait défini le malade du sida comme un réformateur social. De fait, la lutte contre le sida a eu des implications multiples dans la santé, mais aussi dans la société : la relation au savoir et au pouvoir médical, la relation soigné-soignant, la place des usagers dans le système de santé, la santé communautaire, l’accès aux nouveaux médicaments, l’implication des personnes concernées dans la recherche médicale et comportementale, la reconnaissance des droits des malades et de ceux des minorités, le changement de regard sur la maladie en général, etc. Avant de désorganiser une lutte qui n’est pas encore terminée, quelles leçons en tirer pour faire avancer la recherche, la prévention, le soin, l’accompagnement pour d’autres pathologies ? Comment transférer l’expérience acquise à propos du VIH/sida ? Quels enjeux de santé publique peuvent s’inspirer de la lutte contre le sida au niveau mondial ?
L’inscription en ligne est obligatoire. Cet événement se déroule à IDF Prévention santé sida (90 avenue du Général Leclerc – 93500 Pantin. Infos au 01 84 03 96 96).

 

Il y a presque deux semaines, à Lyon, s’est tenue la 6ème conférence de Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Pendant plus d’un mois, avec l’opération La Boucle du Ruban Rouge, le Crips Île-de-France et ses partenaires se sont mobilisés.
Un seul objectif : inciter le Président de la République à augmenter la contribution de la France pour qu’elle retrouve son rôle de leader dans la lutte conte le Sida. 

Lutte contre les pandémies : Succès pour la France. Espoir pour les malades du monde entier !


À Lyon, le 10 octobre 2019, s’est clôturée la conférence de Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, organisée sous l’égide du Président Macron. Les ONG saluent l’atteinte des 13,92 milliards de dollars levés ainsi que l’augmentation de la contribution française de 20%, portée à 1,3 milliard d’euros pour 2020-2022.

Nous prenons acte de l’engagement de Bill Gates et d’Emmanuel Macron de lever d’ici le 1er décembre prochain (Journée mondiale de lutte contre le Sida) les 100 millions d’euros qui manquent pour atteindre la cible des 14 milliards qui avait été fixée comme un minimum par le Fonds mondial et la France.

 

source : franceinfo

La cause du sida « peine à mobiliser« , alors que « nous sommes encore très prudents face à l’éradication » de cette pathologie, alerte Florence Thune, directrice générale de Sidaction sur franceinfo, avant la conférence qui avait démarré mercredi 9 octobre à Lyon pour tenter de collecter au moins 14 milliards de dollars pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Une maladie « de la stigmatisation et de la discrimination »

L’objectif est de réunir 14 milliards d’euros de fonds pour la période 2020-2022 pour sauver des vies atteintes par le sida, le paludisme et la tuberculose. « Nous soutenons un nombre importants d’associations dans une vingtaine de pays, explique Florence Thune, notamment en Afrique subsaharienne. Elles permettent de toucher des jeunes filles qui ont le VIH en Afrique, mais aussi les travailleuses du sexe, les usagers de drogues ou les hommes homosexuels.« 

Le sida « reste surtout une maladie de la stigmatisation et de la discrimination, explique Florence Thune. Le fonds mondial est aussi utilisé pour dépister et aider les personnes qui ne connaissent par leur statut à le connaître et à pouvoir être mis sous traitement. En France, toutes les populations et tous les âges, y compris les personnes de plus de 50 ans sont concernées.« 

6 000 personnes découvrent chaque année leur séropositivité

En France, 173 000 personnes sont atteintes du VIH et plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, chaque année. La difficulté pour récolter des fonds aujourd’hui, c’est que « le sida ne fait plus peur, même aux dirigeants de la planète qui ont du mal à se mobiliser, pointe Florence Thune. Et il y a aussi une certaine lassitude, notamment de l’utilisation du préservatif qui fait, à un moment, qu’on se dit que le VIH n’est plus là. »

Les plus jeunes « n’ont pas vécu cette période des années 80-90 qui était un période terrible, note Florence Thune. Ils ne se sentent plus en danger face au VIH. Néanmoins ils continuent à avoir peur : s’ils apprenaient leur séropositivité aujourd’hui, ce serait un drame pour eux, alors qu’on a une bonne espérance de vie maintenant. C’est assez paradoxal mais ça concerne aussi les plus de 50 ans.« 

14 milliards de dollars espérés

Mercredi et jeudi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme espère collecter 14 milliards de dollars, mais « certains pays comme le Royaume-Uni ont annoncé une augmentation de plus de 15%, d’autres pays n’ont pas annoncé leur contribution ou moins que prévu », s’inquiète Florence Thune.

Éradiquer ces pathologies d’ici 2030, c’est un objectif crédible, si on arrivait à réunir au moins 14 milliards de dollarsFlorence Thuneà franceinfo

« Les besoins ont été estimés à 18 milliards de dollars« , pour atteindre cette ambition, mais « la cible de 14 milliards de dollars est un objectif un peu plus réaliste« . Malgré tout, la directrice générale de Sidaction se veut prudente, « notamment sur la question du VIH où l’on voit émerger des résistances, en Afrique subsaharienne« .

 

source : framat

Les acteurs de lutte contre le Vih-Sida se sont retrouvés ce jeudi 17 octobre 2019, au siège de l’Onusida pour évaluer l’impact de l’action communautaire dans l’accès aux soins des populations vivant avec le Vih et la réduction des barrières liées à leur épanouissement.

Cette rencontre au siège de l’Onusida organisée par la Coalition internationale pour la préparation au traitement (Itpc) a été l’occasion pour plusieurs organismes de lutte contre cette pandémie de féliciter l’initiative de la coalition et d’inscrire dans son programme d’action, les associations communautaires.

Pour Gail Steckley, gestionnaire de portefeuille au Fonds mondial, la surveillance communautaire et l’approche des observatoires restent une approche pertinente vu la contribution essentielle qu’elles offrent à l’équité, l’efficacité et surtout à l’impact. Ces observatoires donnent la possibilité de créer des liens de rétro interventions beaucoup plus courtes afin de résoudre rapidement les problèmes identifiés. Elle salue ce fort impact qu’ils ont en situant les bailleurs internationaux et les institutions sur l’évolution de la situation et évidemment les dispositions à prendre pour l’améliorer au mieux. C’est pourquoi elle souhaite qu’ils soient plus représentatifs mais surtout gérés par les communautés affectées.

Hélène Badini, Représentante-résidente d’Onusida, a rappelé que la surveillance communautaire des systèmes de santé augmente la redevabilité du gouvernement et de tous les acteurs, et facilite les plaidoyers qui peuvent améliorer le traitement du Vih tant au niveau des populations clés et vulnérables. Elle salue l’Itpc pour le travail abattu, entre autres, la collecte de données sur la disponibilité, l’accessibilité et la qualité de service ainsi que les questions de stigmatisation et de rupture de stocks. Un fait très important parce qu’en dépit des progrès enregistrés, les défis demeurent pour que l’objectif des trois 90 soit atteint.

« En fin 2018 en Afrique de l’Ouest et du Centre, 64% des 5 millions de personnes vivant avec le Vih-Sida connaissaient leur statut sérologique », a-t-elle fait savoir. Avant d’indiquer que même si ce taux est élevé que celui de l’année précédente (59%), encore « 1,3 million de personnes ne savent pas qu’elles vivent avec le Vih-Sida ». Onusida salue la synergie d’action de la société civile de la région Afrique de l’ouest et de toutes les autres structures qui répondent efficacement et durablement aux objectifs visés.

Heureux des résultats enregistrés par l’Itpc, Yapo Akpess Bernard, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances, s’est félicité des performances de l’Itpc qui a été élevé au grade 2 par le Fonds mondial. Ce, grâce à l’efficacité avec laquelle cette organisation a traité les questions liées à l’accessibilité des soins des populations clés. Pour lui, l’organisation de cette journée traduit la volonté des acteurs à mettre en place les mécanismes en vue de réduire les obstacles auxquels sont exposées les populations vulnérables en matière de soins et services liés au Vih.

Cela implique l’accès au financement. Et c’est la raison pour laquelle les acteurs financiers et l’Etat de Côte d’Ivoire, accompagnés par ceux d’Onusida ont un rôle de pourvoyeur de ressources à jouer. Pour qu’à terme, 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% aient accès au traitement. Il a, pour ce faire, rassuré les partenaires sur la mise à disposition de fonds nécessaires à la réussite des objectifs par l’Etat de Côte d’Ivoire.

source : technosicence.net 

Comme tous les virus, le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, parasite la cellule qu’il infecte afin de pouvoir se multiplier et libérer de nouveaux virus. Pour ce faire, le virus a besoin de détourner à son profit les protéines de la cellule qu’il infecte car il ne possède pas tous les composants nécessaires à sa propagation. Ainsi les protéines de la cellule humaine peuvent en quelque sorte être des alliés cruciaux pour le virus. Identifier ces protéines est ainsi une source de connaissance importante pour comprendre le cycle de réplication du virus et potentiellement pour inhiber ce dernier.

Dans un article publié dans la revue Nature Microbiology, les chercheurs ont découvert qu’une protéine humaine, appelée la Transportine ou TRN-1, permet au virus de se répliquer efficacement.

Ces travaux permettent de mieux comprendre les étapes qui régulent l’entrée du VIH dans le noyau des cellules cibles. Ils identifient pour la première fois un signal de localisation nucléaire sur la capside virale reconnu par une protéine cellulaire qui régule le transport de molécules entre le cytoplasme et le noyau, la Transportine ou TRN1. Le virus, lorsqu’il entre dans la cellule, protège son génome dans une sorte de cage, appelée capside virale. Cette capside doit finalement être désassemblée afin que le virus puisse libérer son information génétique dans le noyau cellulaire et permettre ainsi sa multiplication. TRN-1 agit sur cette étape en favorisant ce désassemblage de la capside du VIH-1. Qui plus est, TRN-1 va ensuite agir comme un cargo permettant le transport de la capside et de l’information génétique virale dans le noyau de la cellule.

On savait depuis plusieurs années que la perte de capside (décapsidation) du VIH est intimement liée à l’efficacité d’import nucléaire. Ces résultats identifient la machinerie cellulaire utilisée par le virus pour réguler sa décapsidation et ainsi optimiser son import nucléaire.

L’enveloppe nucléaire représente la dernière barrière physique entre le virus et la chromatine dans laquelle il s’intègre pour établir une infection irréversible. Ces travaux, qui décryptent comment le VIH traverse cette barrière physique, pourraient aider à mieux comprendre la maladie et l’établissement de réservoirs viraux.

source : vih.org

La US Food and Drug Administration (FDA) a approuvé au début du mois d’octobre l’utilisation du tenofovir alafenamide /emtricitabine (Descovy®, Gilead) dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) chez les personnes fortement exposées à l’infection par le VIH.

Cette nouvelle combinaison contient une autre version du tenofovir, le tenofovir alafenamide (TAF). La concentration plasmatique de ce dernier est moindre que celle du tenofovir disoproxil fumarate utilisé pour le moment en traitement et en Prep, tout en ayant une concentration intra-cellulaire plus importante. Ce qui signifie que le TAF peut être donné à des doses moins importante, diminuant d’autant les risques d’atteintes aux reins,  aux os et aux autres organes.

L’efficacité non-inférieure et le profil d’innocuité amélioré du Descovy® a été démontré par l’essai clinique international DISCOVER, mené en double aveugle sur 92 sites aux États-Unis, au Canada et en Europe occidentale. Trois centre français y ont participé (Saint-Louis, Tenon et Nice).

En France, le Descovy® est officiellement autorisé à la vente depuis 2016, mais n’est toujours pas disponible, faute d’accord sur son prix. Dans son avis de juin 2017, la commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) avait estimé que le Descovy® n’apportait «pas d’amélioration du service médical rendu dans la stratégie de prise en charge des patients infectés par le VIH».

source : sciences avenir

Le nombre d’adolescents de 15 à 19 ans traités pour le VIH en Afrique du Sud a décuplé au cours de la dernière décennie, mais moins de la moitié de ceux qui se présentent pour des soins entreprennent le traitement, déplorent des chercheurs.

L’Afrique du Sud est considérée comme le pays qui a le plus grand nombre de personnes vivant avec le virus du sida, soit approximativement 7,2 millions.Or, « la lutte contre l’épidémie en Afrique du Sud nécessitera une expansion considérable du traitement des adolescents pour briser les cycles de transmission du VIH et atteindre la promesse d’une génération sans sida », avertissent les chercheurs dans la revue spécialisée The Lancet HIV qui publie leur étude mercredi.

En 2016, environ 10,2 millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivaient dans ce pays.

Une augmentation des traitements contre le VIH en Afrique du Sud

 

L’augmentation du nombre d’adolescents sous traitement est due en partie au succès historique du programme de traitement anti-rétroviral en Afrique du Sud.
Les auteurs ont analysé les données concernant 730.882 patients âgés de un à 19 ans qui ont participé au programme VIH entre 2005 et 2016. Parmi les patients admis avant l’âge de 15 ans, 54% étaient des filles (209.205 patients), les infections contractées pendant la naissance ou lors de l’allaitement concernant de façon à peu près égale les deux sexes.

Parmi les patients âgés de 15 à 19 ans (301.242 patients), 88% étaient des femmes. Ces dernières présentent en effet des taux beaucoup plus élevés de contaminations par voie sexuelle et de demandes de soins que les jeunes hommes.

Le nombre de jeunes de 15 à 19 ans commençant un traitement antirétroviral est passé de 7.949 patients entre 2005 et 2008 à 80.918 entre 2013 et 2016.

 

Mais la proportion d’adolescents séropositifs qui commencent un traitement est moindre que chez les enfants. Seulement 45% des filles de 15 à 19 ans et 42% des garçons séropositifs ont commencé un traitement, contre 68% des filles et 69% des garçons de 1 à 4 ans.

Selon les chercheurs, ces résultats soulignent « l’importance de préparer les systèmes de santé sud-africains à fournir des soins efficaces contre le VIH à un nombre croissant d’adolescents ».

source : Afd

En 2018, l’AFD et l’union internationale de lutte contre le sida et les hépatites Coalition PLUS ont renouvelé leur partenariat. En soutenant ce réseau qui place les malades au centre des programmes de lutte contre le VIH/sida, l’AFD contribue à renforcer ses capacités de plaidoyer et à structurer ses organisations membres.

Lorsqu’Ousmane a appris qu’il était séropositif, son monde s’est effondré. Petit à petit, il s’est reconstruit avec l’aide des médecins et des éducateurs de la clinique de santé sexuelle d’ARCAD-SIDA de Bamako. Aujourd’hui, grâce au traitement antirétroviral qu’il prend quotidiennement, il ne peut plus transmettre le virus et mène une vie normale. Comme Ousmane, ils sont des centaines à bénéficier du réseau Coalition PLUS.

Un réseau communautaire qui détonne

Acteur clé de la lutte contre le VIH, Coalition PLUS est une union internationale d’associations communautaires créée en 2008 qui met les malades au cœur de la lutte contre le VIH/sida. Avec près d’une centaine d’associations partenaires dans 52 pays, ce réseau organisé en dix réseaux dont six plateformes régionales (Afrique de l’Ouest, Moyen-Orient-Afrique du Nord, Afrique centrale et de l’Est, océan Indien, Amériques, Europe), détonne dans le monde associatif.

« Une équipe coordonne chaque plateforme pour renforcer la capacité d’action des associations sur le terrain, explique Florence Giard, sous-directrice du réseau de Coalition PLUS. Par exemple, l’association mauricienne PILS, qui porte la plateforme océan Indien, organise la mise en place d’un projet pilote de dépistage communautaire avec les pouvoirs publics à Madagascar. »

L’accès aux soins pour toutes et tous

« Dès le début de l’aventure, le soutien de l’AFD a été précieux pour mettre en place ce système innovant de gestion déléguée, rappelle Estelle Tiphonnet, directrice des partenariats et de la capitalisation de Coalition PLUS. Cela s’est traduit par un appui à la mise en œuvre de l’assistance technique aux associations partenaires. Dans les régions, ces dernières assurent la prise en charge médicale et psychosociale des populations malades ou exposées et délivrent leur expertise communautaire. »

Faire entendre les premiers concernés

L’AFD a accompagné la professionnalisation du plaidoyer des associations, devenu aujourd’hui un des points forts du réseau. Il place la parole des malades et des populations au centre des discussions avec les pouvoirs publics. « Le fait que ces associations portent la voix des principaux concernés par le combat est essentiel, confirme Pierre Salignon, responsable de la division des partenariats avec les organisations de la société civile à l’AFD. Ce sont les plus à même de faire bouger les lignes là où l’accès aux soins est difficile et là où les plus vulnérables sont souvent stigmatisés, discriminés, voire réprimés. »

Un partenariat « 100 % lien social »

En soutenant Coalition PLUS, l’AFD répond à l’un de ses principaux objectifs : améliorer le quotidien des populations. Renouvelé pour trois ans en 2018, le partenariat AFD-Coalition PLUS poursuit désormais deux nouveaux buts : renforcer l’efficacité du plaidoyer et des actions d’influence auprès des décideurs, et consolider l’organisation interne des plateformes régionales. Les associations appuieront notamment désormais leur plaidoyer sur les résultats de la recherche, qui associe chercheurs et acteurs communautaires.