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Source : VIH.org

Il n’existe actuellement pas de traitement spécifique contre le nouveau coronavirus qui vient d’émerger en Chine. Dans l’urgence, les firmes du monde entier tentent d’identifier des agents antiviraux efficaces pour lutter contre la maladie, et s’intéressent, entre autres, à plusieurs molécules déjà utilisées contre le VIH ou le VHB.

Depuis décembre 2019, une nouvelle infection causée par un coronavirus jusqu’alors inconnu désormais appelé Covid-19 a fait son apparition à Wuhan, une ville de 11 millions d’habitants au centre de la Chine.

La plupart des premiers cas étaient liés à des expositions dans un marché de fruits de mer et d’animaux vivants à Wuhan. Au 20 février 2020, les autorités chinoises et le site de l’Université John Hopkins qui permet de suivre l’épidémie en temps réel ont signalé 75 778 cas, 2130 décès et une diffusion du virus dans 29 pays dont la France (12 cas), Hong Kong, Macao, Taiwan, Thaïlande, Japon, Corée du Sud, États-Unis, Vietnam, Singapour, Népal, Australie, Canada, etc.

L’agent pathogène a rapidement été identifié, le 10/01/2020, comme un nouveau coronavirus (Covid-19), étroitement lié au CoV du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV). Le nouveau virus partage une analogie de séquence du génome de 80% et 96,3% de similitude génomique avec la séquence du BatCoV RaTG13 issu de la chauve-souris. Ce qui en fait un virus circulant et non le fruit d’une récente recombinaison, a fortiori de laboratoire, comme on l’entend dans le flot de fake news associées à l’épidémie.

Pas de traitement spécifique actuellement

Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique contre les coronavirus et donc contre ce nouveau virus. Le Covid-19 appartient à la famille des bêta-coronavirus qui contient également le CoV du SRAS (2002-2003) et le CoV du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV, 2012). Les firmes du monde entier tentent d’identifier dans l’urgence des agents antiviraux efficaces pour lutter contre la maladie. Soit en reprenant des molécules actives contre d’autres virus —VHC, VIH, virus H1N1, CMV, virus d’Ebola, etc.—, soit en passant au crible des cultures virales de Covid-19, toutes les molécules dont ils disposent. C’est ainsi d’ailleurs que fut découvert l’AZT, premier médicament antirétroviral utilisé pour le traitement de l’infection par le VIH, mais aussi les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. Certaines recherches empruntent aussi une approche immunothérapeutique: anticorps monoclonaux ou immunoglobulines issues de malades guéris. Même la médecine traditionnelle est de la partie en ce qui concerne certains essais chinois.

38 essais programmés

Sur le très officiel site du NIH aux États-Unis, on recense à la date du 20/02/2020 pas moins de 38 essais programmés, ou en cours, sur le Covid-19 (voir tableau 1).

Plusieurs médicaments, tels que la ribavirine et les interférons, actifs contre le virus de l’hépatite C, mais aussi le lopinavir-ritonavir (Kaletra®) ou le darunavir (Prezista®), médicaments contre le VIH, voire le booster présent dans le Genvoya® (le cobicistat), sont sur la liste des molécules à l’étude in vivo. Des protocoles avec le Kaletra® avaient déjà été lancés dans le cas du MERS-Cov en 2016, tel que l’essai MIRACLE, en Arabie Saoudite, avec des résultats qui, s’ils avaient tenu du miracle, auraient déjà été publiés… L’efficacité antivirale d’autres médicaments approuvés par la FDA a aussi été évaluée dans plusieurs études in vitro : la ribavirine, le penciclovir, le nitazoxanide, le nafamostat, la chloroquine et deux médicaments antiviraux à large spectre bien connus, l’oseltamivir (contre la grippe), le remdesivir contre Ebola et le favipiravir (T-705), sont tous testés contre un isolat clinique de Covid-19 in vitro. Des essais standards ont été réalisés pour mesurer les effets de ces composés sur la cytotoxicité, le rendement viral et les taux d’infection du virus qu’on a d’abord appelé 2019-nCoV. Le remdesivir semble être reconnu comme un médicament antiviral prometteur contre un large éventail d’infections par des virus à ARN (y compris le SRAS/MERS-CoV5) dans des cellules cultivées, des souris et des modèles de primates non humains. Il est actuellement en cours de développement clinique pour le traitement de l’infection par le virus Ebola.

Pour autant, rien ne permet d’écrire que les molécules anti-VIH sont en bonne place pour la recherche thérapeutique anti-coronavirus. Une étude comparative menée par TP Sheahansur des modèles in vitro de MERS-CoV a démontré que «le remdesivir (RDV) et I’interféron bêta (IFNb) ont une activité antivirale supérieure à lopinavir (LPV) et ritonavir (RTV) in vitro. Chez la souris, les RDV prophylactique et thérapeutique améliorent la fonction pulmonaire, et réduisent la charge virale pulmonaire et la pathologie pulmonaire sévère. En revanche, le LPV / RTV-IFNb prophylactique réduit légèrement les charges virales sans impact sur les autres paramètres de la maladie. Le LPV / RTV-IFNb thérapeutique améliore la fonction pulmonaire mais ne réduit pas la réplication du virus ni la pathologie pulmonaire sévère».

De quoi largement tempérer le questionnement, sur les réseaux sociaux, de certaines personnes vivant avec le VIH et traitées ou sous PrEP qui veulent savoir si elles sont protégées du coronavirus. Pour l’heure, assurément non.

Pour en savoir plus

Bibliographie

Paraskevis D, Kostaki EG, Magiorkinis G, Panayiotakopoulos G, Sourvinos G, Tsiodras S. Full-genome evolutionary analysis of the novel coronavirus (2019-nCoV) rejects the hypothesis of emergence as a result of a recent recombination event. Infect Genet Evol. 2020 Jan 29;79:104212. doi: 10.1016/j.meegid.2020.104212

Li Q, Guan X, Wu P, Wang X, Zhou L, Tong Y, Ren R, Leung KSM, Lau EHY, Wong JY, Xing X, Xiang N, Wu Y, Li C, Chen Q, Li D, Liu T, Zhao J, Li M, Tu W, Chen C, Jin L, Yang R, Wang Q, Zhou S, Wang R, Liu H, Luo Y, Liu Y, Shao G, Li H, Tao Z, Yang Y, Deng Z, Liu B, Ma Z, Zhang Y, Shi G, Lam TTY, Wu JTK, Gao GF, Cowling BJ, Yang B, Leung GM, Feng Z. Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus-Infected Pneumonia.N Engl J Med. 2020 Jan 29. doi: 10.1056/NEJMoa2001316

Sheahan TP, Sims AC, Leist SR, Schäfer A, Won J, Brown AJ, Montgomery SA, Hogg A, Babusis D, Clarke MO, Spahn JE, Bauer L, Sellers S, Porter D, Feng JY, Cihlar T, Jordan R, Denison MR, Baric RS. Comparative therapeutic efficacy of remdesivir and combination lopinavir, ritonavir, and interferon beta against MERS-CoV. Nat Commun. 2020 Jan 10;11(1):222. doi: 10.1038/s41467-019-13940-6.

source : zinfos

C’est la déclaration de Nicolas Ritter de PILS lors d’un atelier de travail au Media Trust mercredi dernier à l’intention des journalistes mauricien. Était présente pour l’occasion, Camille Sarret, responsable de Coalition Plus, un réseau international d’Ongs qui luttent contre le VIH et l’hépatite.

« Nous avons 400 nouveaux cas par an », a déclaré Nicolas Ritter. Et d’ajouter que que vers le milieu des années 90, Maurice recensait 16 nouveaux cas par an alors que désormais, c’est non seulement 400 nouveaux cas mais aussi 155 morts par an. Et de lancer : « À peu près 1 % de la population mauricienne vit actuellement avec le sida ! ».

Rappelons que Camille Sarret est une ancienne journaliste de TV 5 Monde et de RFI. Elle a insisté sur la communication. Les enjeux du vih/sida doivent être expliqués à la population, a-t-elle souligné. Cela, à travers des journalistes sensibilisés au problème.

source : seronet

Environ 24 000 jeunes entre 15 et 24 ans vivent avec le VIH en Thaïlande. En 2018, ces jeunes représentaient près de la moitié des 6 400 nouvelles infections au VIH dans le pays, indique un communiqué de l’Onusida.

Pourtant, la Thaïlande a réalisé d’énormes progrès dans sa riposte au sida, notamment en intégrant la gratuité de la thérapie antirétrovirale à sa couverture sanitaire universelle. Mais les adolescents-es et les jeunes adultes vivant avec le VIH n’ont souvent pas accès aux soins ou manquent de soutien pour suivre leur traitement, notamment face aux difficultés comme l’auto-stigmatisation, la stigmatisation et la discrimination ou encore le passage entre les soins destinés aux enfants et ceux pour les adultes. Face à cette situation, différentes ONG en partenariat avec l’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) se sont associées pour y remédier.

Elles ont constitué un réseau dont l’objectif principal consiste à favoriser l’autonomie des adolescents-es et des jeunes adultes vivant avec le VIH « afin d’en faire les acteurs et les actrices des changements souhaités dans leur vie ». « Ce programme a été conçu pour fournir des services d’informations, des formations portant sur des compétences de la vie courante, ainsi qu’une assistance par et pour les ados et les jeunes vivant avec le VIH », indique l’Onusida. Le réseau forme des jeunes responsables pour conseiller des personnes de leur âge vivant avec le VIH et les mettre en contact avec les établissements de santé, les hôpitaux et les services dirigés par les communautés afin de leur fournir un traitement et des soins contre le VIH.

source : challenges

S’inquiéter du sida plutôt que du coronavirus: Le film d’un youtubeur russe a braqué les projecteurs sur le VIH afin de réveiller la jeune génération sur cette maladie qui ronge la Russie dans l’indifférence des autorités.

Avec sa vidéo « VIH en Russie, l’épidémie dont on ne parle pas », Iouri Doud, 33 ans, a rassemblé plus de 13 millions de vues sur YouTube en moins d’une semaine. Et il a fait réagir des responsables politiques d’ordinaire très discrets sur le sujet.

Star des réseaux sociaux très suivie par la jeunesse, Doud est d’abord connu pour ses interviews décontractées avec des politiques et des artistes de tous bords.

Il avait enregistré un premier grand succès l’année passée avec un film pédagogique sur l’histoire du goulag stalinien, thème largement passé sous silence en Russie. La vidéo affiche plus de 19,2 millions de vues sur YouTube.

Toujours dans cette logique éducative, Doud s’attaque cette fois-ci à un thème de santé public largement tabou, détaillant tous les aspects du VIH/sida : vie quotidienne des séropositifs, des modes de contamination, des thérapies, de la prévention.

« Les gens qui vivent avec le VIH en Russie sont tout le temps victimes de discrimination. On en a honte, on les fuit, on les dédaigne », regrette Iouri Doud dans sa vidéo.

– 103.000 infectés –

S’attaquant aux idées reçues en rappelant par exemple que les moustiques et les baisers ne présentent pas de risque, il appelle aussi chacun à se faire dépister, expliquant l’existence de tests salivaires en pharmacie.

En Russie, plus de 1,1 million de personnes vivent avec le VIH sur une population de 144,5 millions. Au moins 300.000 personnes sont mortes du sida depuis 1987 et le rythme de propagation de la maladie reste très élevé.

« Il y a eu 103.000 nouvelles infections en 2018, contre 6.200 en France. Et ces nouveaux cas sont le résultat d’un manque de prévention et d’information », explique Vadim Pokrovski, directeur du Centre fédéral de lutte contre le sida.

« On n’en fait pas assez. Et il ne faut pas seulement soigner les malades », relève aussi Vladimir Maïanovski, directeur d’une organisation de soutien aux séropositifs.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont généralement laudateurs. « Où peut-on voter pour qu’on montre ce film à l’école ? », écrit Nadia Khiakli, dont la remarque a attiré 29.000 « likes » sur YouTube.

Autre effet, dans les jours ayant suivi la publication du film le 11 février, le nombre de recherches liées au sida en russe sur Google a bondi: pour les mots-clés « acheter test VIH » de 350%.

– « Mauvaise façon » –

Face à ce phénomène, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé que la vidéo « méritait que l’on s’y intéresse ». Le président de la Cour des comptes, Alexeï Koudrine, a promis d’évaluer l’efficacité de l’assistance aux malades.

Iouri Doud a aussi été invité au Parlement pour parler prévention et son film a été montré à la chambre basse, même si seuls quelques députés ont fait le déplacement.

Ces réactions sont d’autant plus inhabituelles que les politiques publiques en la matière ont été décriées par les experts.

« Dans la tête des gens qui prennent des décisions en Russie, le VIH c’est de toute façon les drogués et les gens qui vivent +de la mauvaise façon+ », regrette Igor Ptcheline, responsable de l’ONG de lutte contre le sida « Chagui ».

Depuis 2016, plusieurs ONG spécialisées dans la lutte contre le VIH ont été classées « agents de l’étranger », dénomination controversée qui gêne grandement leur travail et la récolte de fonds.

Sous Vladimir Poutine, proche de l’Eglise orthodoxe, les idées conservatrices ont été remises au goût du jour, si bien que des mesures de prévention efficaces n’ont pas été mises en oeuvre, qu’il s’agisse de toxicomanie ou de sexualité. Les campagnes d’information mettent en avant l’abstinence plus que le préservatif.

Un article du quotidien Vedomosti, titré « Doud à la place du ministère de la Santé », a jugé dès lors le blogueur « plus efficace » que l’Etat.

« De nouvelles personnes sont allées se faire dépister. Et il y a même un intérêt parmi les preneurs de décisions. C’est bien! », se réjouit le chercheur Vadim Pokrovski.

source : actu.fr

Un jardin rendant hommage aux militantes LGBT Marsha Johnson et Sylvia Rivera, devant être inauguré à Metz (Moselle) mercredi 19 février 2020, a été vandalisé.

Des dégradations ont été commises au jardin Marsha-P.-Johnson-et-Sylvia-Rivera, en contrebas de l’Esplanade de Metz (Moselle). Plusieurs autocollants homophobes y ont été retrouvées, tels que « Le jardin du sida » ou encore « Jardin des pelouses roses », ou encore des montages douteux.

Un hommage aux émeutes de Stonewall

Le lieu a été nommé ainsi en hommage à Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera, deux figures des émeutes de Stonewall, survenues en juin 1969 à New York. Elles symbolisent l’une des premières actions de lutte de la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) contre leur répression.

Le jardin doit être inauguré ce mercredi 19 février 2020 à 17h30.

a ville de Metz a déjà été victimes à plusieurs reprises d’attaques homophobes sur des édifices ou sur des œuvres affichées sur l’espace public. L’exposition Couples de la République d’Olivier Ciappa avait été taguée à plusieurs reprises en juin 2018.

De nombreuses réactions indignées

Les actes ont suscité l’indignation de nombreux élus et citoyens. « Je suis une nouvelle fois consternée de voir la haine de certains prendre ce chemin. La lutte contre tous les types de discriminations doit être une priorité du prochain maire de Metz », écrit la conseillère municipale Christine Singer, candidate sur la liste de Jérémy Aldrin.

Pour l’adjoint à la culture Hacène Lekadir et soutien du candidat LREM Richard Lioger, « ces actes sont honteux, la diversité de notre ville doit être valorisée et défendue malgré ces actes ignobles ».

Aurélien Beaucamp, président de l’association AIDES, qui lutte contre le VIH, assure quant à lui qu’il n’y a « pas de peur » et que les défenseurs des droits se montreront « encore plus combatifs ». De nombreux citoyens ont également fait part de « tout leur soutien » face à ces actes.

L

source : mediapart

À l’occasion d’une journée de mobilisation en défense de l’hôpital public, associations, usagers du système de santé et patients alertent sur la destruction d’un «système d’accueil universel et inconditionnel» qu’ils ont «co-construit». Ils refusent que les victoires issues de leurs combats, «acquises souvent dans la douleur et au détriment de la vie de certain·es soient balayées d’un simple revers budgétaire».

 

Alors que les professionnels·les hospitaliers·es se réunissent à l’occasion d’une nouvelle journée de mobilisation le 14 février, nous, associations d’usagers du système de santé, de patients·es, de personnes en situation de handicap, de famille, de soignants leur apportons notre soutien. Nous revendiquons notre droit d’être pris·es en charge et soignés·es dans de bonnes conditions. Nous refusons d’assister à l’effondrement planifié d’un système d’accueil universel et inconditionnel que nous avons co-construit.

Depuis des décennies, nous nous battons sans relâche pour permettre à toutes et tous, sans distinction d’origine, de genre, d’orientation sexuelle, ou de statut social et administratif d’accéder à la santé. Nous estimons que permettre à chacun·e sans exception d’être en bonne santé, d’être soigné·e ou d’être sauvé·e lorsque la situation le requiert est le droit le plus élémentaire.«»

De nos luttes sont nées des victoires. Accès aux traitements des personnes séropositives, meilleure prise en charge des publics vulnérables ou des personnes en situation de handicap sont autant de combats menés qui aboutissent petit à petit à des résultats probants. Mais ces avancées ne pourraient exister sans une coopération préservée au sein de de l’hôpital public.

Malgré des tensions parfois inévitables, nous avons toujours travaillé ensemble, usagers·es, acteurs·trices de la prise en charge et soignants·es. Nous avons fait évoluer les pratiques médicales, les cadres habituels de l’exercice du soin – voire de la recherche – l’organisation des soins et la relation soignants·es/soignés·es.

Aujourd’hui, l’état délétère de l’hôpital laisse présager un retour en arrière néfaste. Comment tolérer, après 30 ans de lutte, que des personnes séropositives se voient aujourd’hui refuser des soins faute de moyens ? Comment accueillir des personnes sans papiers pour qui l’hôpital public est l’unique possibilité de soin quand d’autres cas nécessitent toujours une prise en charge plus urgente ? Comment s’assurer de la prise en charge digne de patients·es handicapés·es quand les soignants·es ne disposent pas des ressources nécessaires en temps et en argent ?

Si les plus précaires et vulnérables sont comme toujours les premiers·es à payer les pots cassés d’une politique d’austérité, la situation est telle que nous subissons aujourd’hui, toutes et tous, y compris nos enfants, la loterie parfois fatale d’une prise en charge aléatoire.

En rejoignant la mobilisation du collectif Inter-hôpitaux, nous réaffirmons notre soutien à un modèle sociétal qui comprend un accès inconditionnel à une santé de qualité et exigeons du gouvernement des moyens pour que les professionnels·les soient formés·es, travaillent dans des conditions dignes et bénéficient d’un matériel adapté.

Nous refusons que les victoires issues de nos combats, acquises trop souvent dans la douleur et au détriment de la vie de certain·es soient balayées d’un simple revers budgétaire.

Nous refusons le mépris du gouvernement pour les patient·es.

Nous refusons de nous voir privé·es de nos droits les plus fondamentaux : vivre et être soigné·es dignement.

Signataires :

Acceptess-T
Actions Traitements
Act-Up Paris
Act-Up Sud Ouest
AIDES
Arcat
Dessine-moi un mouton
Le COMEDE    
Médecins du Monde
Nova Dona
Sidaction

Sol en Si

source : seronet

 

Les 15 et 22 mars prochains, on votera dans les 34 968 communes des 101 départements français. Dans leurs programmes, des candidats-es proposent des mesures en matière de santé et d’action sociale. Des associations de santé, de lutte contre le sida et les hépatites virales ont décidé, elles aussi, de faire campagne avec des propositions pour mettre fin au VIH/sida. Quelles sont les revendications ? Comment sont-elles portées ? La lutte contre le VIH intéresse-t-elle les villes ? Seronet vous donne quelques clefs, à quelques semaines du scrutin.

2018. Le 4 avril, Bordeaux accueille la conférence Afravih. À cette occasion, le maire de l’époque, Alain Juppé, signe une déclaration pour « Bordeaux, ville sans sida ». Par ce geste, le maire (LR) de cette grande métropole s’engage à atteindre dans les deux ans (donc en 2020) l’objectif 90-90-90 de l’Onusida (1). L’année précédente, Nice accueillait le congrès de la Société française de lutte contre le sida (SFLS). À cette occasion, la ville, dirigée par Christian Estrosi (LR), y réaffirme son engagement dans : « Objectif sida zéro. Nice et les Alpes-Maritimes s’engagent ». Dans ce projet, la ville de Nice est engagée avec le département des Alpes-Maritimes dans un projet territorial coordonné par le Corevih Paca-Est pour qu’il n’y ait plus de nouveaux cas de VIH. À Strasbourg, la ville s’est engagée comme « ville sans sida » aux côtés des Élus locaux contre le sida (ELCS), c’était en décembre 2015, sous Roland Ries (PS), qui dirige la ville depuis 2008. Sur son site, l’euro-métropole de l’Est rappelle qu’elle a mis en place des programmes d’échanges de seringues dans les années 90 et qu’elle a contribué à la mise en place d’une équipe mobile de prévention. Elle explique aussi qu’elle verse environ « 120 000 euros de subventions chaque année aux associations engagées dans les actions de prévention des risques et de toxicomanie ». En 2016, la ville a pris la décision d’ouvrir la seconde salle de consommation à moindre risque (SCMR) en France, baptisée Argos, aux côtés de l’association Ithaque, qui en assure la gestion. Une seule autre salle existe à Paris, gérée par l’association Gaïa. C’est en 2010, sous la mandature de Bertrand Delanoë (PS), que pour la première fois le Conseil de Paris se prononce « en faveur de l’expérimentation d’une salle de consommation supervisée de drogues dans la capitale ». Il faudra attendre 2016, sous la mandature d’Anne Hidalgo (PS) pour qu’un financement soit voté. C’est l’équipe municipale du 10e arrondissement, alors dirigée par Rémi Féraud (PS) qui s’engagera et permettra la création de cette salle dans cet arrondissement. D’autres projets de SCMR, annoncés à Bordeaux ou à Marseille, n’ont jamais vu le jour, malgré les promesses et annonces des exécutifs dirigés respectivement par Alain Juppé (à l’époque), et Jean-Claude Gaudin (LR).

Ailleurs, un grand nombre de villes ont également pris des initiatives dans le champ de la santé et particulièrement celui de la lutte contre le VIH et les hépatites virales. Ainsi, en 2018, Montpellier, en partenariat avec SOS hépatites et le réseau Hépatites Languedoc-Roussillon, s’engage dans une grande campagne « pour qu’il n’y ait plus d’hépatite C à Montpellier à l’horizon 2022 ». Adjointe à la Prévention et à Santé, Caroline Navarre rappelle que « l’enjeu est de dépister les malades le plus tôt possible, afin d’éviter le risque de complications – pouvant aller jusqu’à un cancer du foie dans 5 % des cas – et de contamination ». « À Montpellier, 1 700 personnes ignorent qu’elles sont malades, explique alors Pascal Melin, président et cofondateur de SOS Hépatites, dans une interview au Midi Libre (2). L’opération connaît ses premiers temps forts, dès septembre 2019.

Ces exemples sont loin d’être exhaustifs. Ils montrent que la santé est bien un domaine de compétence des communes et dans bien des cas un enjeu politique pour les candidats-es. Assez logiquement, les associations de santé, dont celles de lutte contre le sida et les hépatites virales, comme AIDES, s’engagent donc lors de ces échéances.

Les élections municipales : « une bonne occasion de mettre en avant certaines thématiques » pour les associations

Les élections municipales (tous les cinq ans) constituent un des temps forts de la vie électorale et politique française. Le plus souvent, elles se déroulent à mi-mandat présidentiel et leurs résultats font figure de « sondages » pour les élections nationales qui se profilent dans deux ans : présidentielle et législatives. Elles sont cruciales pour la composition du Sénat, puisque les élus-es de la haute assemblée sont choisis-es par les grands-es électeurs-rices dont certains-es sont issus-es des conseils municipaux. Le ou la maire est l’élu-e le-la plus en proximité des citoyens-nes. Pour nombre d’associations et de représentants-es de la société civile, les élections municipales sont une très bonne occasion de mettre en avant certaines thématiques et de défendre des revendications dont beaucoup relèvent d’ailleurs des compétences des communes. C’est ce qu’a entrepris AIDES pour les municipales de cette année, comme elle l’a déjà fait lors des élections précédentes. Cet engagement est d’autant plus important que les villes sont les premières interlocutrices des associations pour l’organisation d’événements, d’actions, de partenariats, la création de structures, la mise en place de politiques de santé publique et parfois un soutien financier.

Mais quelles sont vraiment les compétences des mairies dans les champs qui sont en lien avec l’action des associations de lutte contre le VIH et les hépatites virales ? Le champ principal est, logiquement, celui de l’action sanitaire et sociale. La place de chaque commune dans ce domaine est fonction de sa taille. Une commune, petite ou de taille moyenne, ne pourra faire face qu’à ses missions légales et obligatoires du fait de moyens limités, tandis que des métropoles régionales peuvent développer des politiques locales d’action sociale plus ambitieuses, voire novatrices. Techniquement, la commune gère ses compétences en matière sociale, soit au travers de services publics qu’elle organise comme elle l’entend (elle gère en direct ou délègue), soit au travers d’une structure spécifique obligatoire, dotée, a minima, de la compétence d’établissement des demandes d’aide sociale : le centre communal d’action sociale (CCAS). Chaque commune doit constituer un CCAS ou un centre-intercommunal d’action sociale (CIAS). Cette structure a des missions obligatoires comme l’animation d’une action générale de prévention et de développement social dans la commune ; l’accompagnement dans l’instruction des demandes d’aide sociale légale comme le RSA, la CMU de base, l’AME… en participant à l’instruction des demandes et en assurant la transmission aux autorités décisionnaires (Conseil général, caisse primaire d’Assurance maladie…) ; la domiciliation (adresse postale) des personnes sans domicile fixe pour l’exercice de leurs droits (accès à une prestation sociale, droite de vote…). À ces missions obligatoires peuvent s’ajouter des actions comme la distribution de secours en nature ou en espèces aux personnes ; l’intervention dans l’accès au logement des personnes les plus précaires ; la création d’un établissement ou d’un service à caractère social ou médico-social ; l’exercice par délégation de compétences sociales globales sur la commune par convention avec le conseil général.

Outre le CCAS ou CIAS, certaines communes se dotent de services municipaux dédiés à une politique d’action sociale qui peut comporter la prévention, l’éducation à la santé… Autre dispositif intéressant : l’atelier santé ville (ASV). Ce dispositif vise à réduire les inégalités de santé. Il a tout son intérêt vis-à-vis de populations ou groupes particulièrement vulnérables aux risques d’exposition au VIH et aux hépatites comme aux risques sociaux. C’est le cas des personnes migrantes, de celles qui sont usagères de drogues, des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. L’ASV fait une place à la promotion de la santé en lien avec la politique de la ville. Les ASV sont une instance locale de concertation, de déclinaison et d’élaboration des programmes locaux de santé publique. Ils s’appuient sur un partenariat élargi entre les acteurs-trices sanitaires et sociaux.

Un autre dispositif est utilisable : le contrat local de santé (CLS). Ce dispositif est hérité de la loi de juillet 2009, dite loi HPST (loi de réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires). Le CLS a pour ambition de renforcer la qualité du partenariat autour de la politique de santé mise en œuvre au niveau local, dans le respect des objectifs poursuivis par le projet régional de santé défini par l’Agence régionale de santé (ARS). Par exemple, Paris a un contrat local de santé signé entre la ville et l’État… qui comprend Vers Paris sans sida. La Ville de Lyon a le sien, signé entre la ville et l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes. Il comprend près d’une trentaine d’actions : cela va des expérimentations sur les échangeurs-récupérateurs de seringues (action 17) à un Observatoire de la santé des Lyonnais-es (action 25).

 

Par ailleurs, les élus-es (maires ou adjoints-es) jouent un rôle dans l’organisation de l’offre de soins. Par exemple, lorsqu’ils-elles sont membres des conseils de surveillance des hôpitaux. La municipalité peut aussi décider d’investir dans des projets innovants d’offre de soins faisant le lien entre la ville et l’hôpital. Certaines communes ont créé des centres de santé municipaux, parfois gérés en direct, en secteur 1 (conventionné) et avec tiers-payant. D’autres soutiennent des initiatives comme les maisons de santé pluridisciplinaires, etc.
Certains-es maires ou adjoints-es participent aux conférences régionales de la santé et de l’autonomie. Voilà, dans les grandes lignes, pour le champ de la santé.

Les élus peuvent choisir ou non de retirer des affiches de campagnes associatives

D’autres compétences ont leur importance dans les champs d’engagement des associations de santé et tout spécialement de lutte contre le VIH et les hépatites virales. Il y a l’action de protection de l’ordre public local (qui ne concerne pas la mairie de Paris, mais la préfecture de police de Paris). Légalement, le-la maire est investi-e d’une compétence générale de police administrative au niveau communal. Il ou elle lui revient d’assurer l’ordre public local. C’est à ce titre que des mairies prennent des arrêtés municipaux à l’encontre des personnes travailleuses du sexe (limitations de stationnement de véhicules, de circulation…). D’autres encore peuvent interdire des campagnes d’affichage, y compris officielles. Ainsi en 2016, certains maires ont fait retirer de leurs villes une campagne de prévention du VIH mettant en scène des couples homosexuels… Ce fut le cas à Angers, à Compiègne et dans plusieurs villes d’Île-de-France comme Aulnay-sous-Bois, Louveciennes, Chaville… toutes gérées par des maires de partis de droite. Ces pouvoirs de police restent néanmoins limités, car les préfets-es disposent d’un pouvoir de substitution si nécessité.

Les communes ont des compétences en matière d’état-civil. Par exemple, elles peuvent travailler à la formation des personnels municipaux pour l’accueil des personnes trans et la prise en compte des changements de prénom dans les registres. En matière associative, le rôle de l’exécutif municipal peut être déterminant pour la création d’un centre LGBT (participation à son financement), la mise en place d’opérations régulières de dépistage (autorisations d’actions publiques, de stationnement…). Compétences également en matière de logement et d’hébergement, de communication ou encore de coopération décentralisée à l’international (programmes avec des villes ou pays très touchés par le VIH).

Mi-janvier, tous les programmes électoraux sont loin d’être bouclés et, parfois, les équipes de candidats-es sont même en constitution. Cela étant, sur certains sites de candidats-es (principalement dans les métropoles), on trouve des propositions relatives à la santé ou l’action sociale. C’est le cas de Martine Vassal (LR), candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin à Marseille qui fait plusieurs propositions pour « lutter contre toutes précarités et accompagner les plus démunis ». Par exemple, il est question de « réaliser un état des lieux des travailleurs pauvres et créer un dispositif de caution logement à destination des plus précaires ». La santé n’est pas oubliée. Dans un communiqué (9 janvier), la candidate met l’accent sur l’organisation des hôpitaux, et fait des propositions comme la création de « centres d’accès aux soins pour les plus démunis ». « Je propose de créer, en complément des permanences d’accès aux soins de santé (Pass) qui accueillent les plus démunis, des centres portés par des structures associatives. Trois centres pourraient être implantés à Marseille et trois supplémentaires sur la métropole avec une priorité donnée aux quartiers les plus défavorisés », explique-t-elle dans son communiqué. Autre exemple, à Nantes, Margot Medkour, candidate de la liste Nantes en commun-e-s (un mouvement citoyen, écologiste et participatif), fait également des propositions en matière de santé. Il s’agit, entre autres, de la création d’un réseau de centres de santé, ou la création d’une « mutuelle de santé municipale pour « permettre aux personnes les plus précaires vivant ou travaillant dans la commune d’avoir un 100 % santé, sur le dentaire et les lunettes, sans que cela vienne en concurrence des structures déjà existantes ». À Rennes, les candidats-es Europe Écologie Les Verts, Matthieu Theurier et Priscilla Zamord, proposent dans leur programme des mesures sur la santé environnementale, mais aussi des mesures pour renforcer la politique de l’égalité et la lutte contre les discriminations (formation des élus-es, déploiement d’une politique transversale de lutte contre les discriminations, etc.). La quasi-totalité des programmes électoraux des communes importantes prennent en compte la santé, pas toujours explicitement le VIH et les hépatites virales.

De son côté, AIDES a réfléchi à un ensemble de revendications à porter à cette occasion. Des revendications réparties en six domaines ou thématiques, qui vont de la santé proprement dite à la démocratie sanitaire, des personnes LGBTQI+ aux personnes migrantes, des travailleurs-ses du sexe aux personnes usagères de drogues et à la réduction des risques. À Paris, ces revendications ont été travaillées et sont portées collectivement. Il faut dire que les enjeux parisiens, mais plus largement franciliens, sont particuliers du fait de l’importance de l’épidémie de VIH dans la capitale et en Île-de-France.

Bien entendu, la lutte contre le VIH et les hépatites virales ne sera pas le sujet-phare de ces élections. Reste que les initiatives prises ces dernières années, par un nombre de plus en plus important d’exécutifs locaux, montre bien une évolution. Elle est le signe d’une prise de conscience que ce combat doit aussi être porté au niveau des villes et que la fin du VIH/sida est, bel et bien, « une lutte commune ».

(1) : À l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable ;  90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée, selon la définition de l’Onusida.
(2) : Midi Libre, 6 juillet 2018.

source : aida.congo

En dépit de l’épidémie de coronavirus qui ravage la Chine, l’Onusida insiste sur le fait que les services de prise en charge des personnes vivant avec le VIH-sida doivent être maintenus.

 

C’est dans ce cadre que l’agence onusienne collabore étroitement avec ses partenaires et avec les autorités chinoises pour que l’accès aux services vitaux de lutte contre le VIH soit maintenu auprès des personnes affectées ou vivant avec le virus. Les déplacements et l’accès aux services, souligne un communiqué de cette agence, peuvent se retrouver limités dans les zones touchées par l’épidémie 2019-nCoV, car les hôpitaux concentrent leurs activités sur le nombre croissant de victimes du coronavirus.

Selon l’Onusida, il est primordial que les personnes vivant avec le VIH et souffrant d’autres maladies chroniques accèdent aux soins et aux médicaments nécessaires pour poursuivre leur traitement et rester en bonne santé. L’Onusida recommande au Chinese National Center for AIDS/STD Control and Prevention d’agir rapidement pour que les personnes vivant avec le VIH éloignées de leur domicile pendant cette quarantaine puissent obtenir le renouvellement mensuel de leur thérapie antirétrovirale.

La directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, souligne que la Chine qui déploie des efforts considérables pour contenir l’épidémie a toute sa confiance pour ce qui est de sa capacité à maîtriser l’épidémie. « L’épreuve est rude, et l’Onusida propose de contribuer aux efforts internationaux pour enrayer la propagation du virus. », affirme -t-il.

Notons que l’incertitude règne encore sur le nombre de personnes vivant avec le VIH victimes du 2019-nCoV en Chine. L’Onusida continue donc de suivre l’évolution de l’épidémie et poursuit sa collaboration avec les autorités et les partenaires communautaires pour que les personnes affectées et vivant avec le VIH disposent des informations exactes pour prévenir le 2019-nCoV et accéder aux services nécessaires.

Blandine Lusimana

source : france culture

Une nouvelle étude parue dans la revue Nature Médecine présente une nouvelle stratégie thérapeutique contre le VIH.

Aujourd’hui, pour les personnes infectées par le VIH, il existe un traitement très efficace : le traitement antirétroviral, qui freine la multiplication du virus et qui permet de diminuer la charge virale jusqu’à un niveau indétectable. C’est pour cela qu’une personne séropositive sous traitement n’est plus contaminante. Mais cela ne permet pas d’éradiquer complètement le virus. Dans cette étude, une équipe internationale tente une autre stratégie : l’immunothérapie. Il s’agit d’utiliser des anticorps anti-VIH pour stimuler la réponse du système immunitaire. Des anticorps monoclonaux à large spectre ont été isolés chez des patients infectés, puis clonés. Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’une avancée majeure – cela n’a été testé que sur un nombre restreint de patients – mais les résultats sont très encourageants.

Entretien avec Olivier Schwartz, Directeur de l’Unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur.

source : seronet

Rainbow Sky Association of Thailand (RSAT) est une ONG de lutte contre le sida. Elle gère notamment une clinique spécialisée dans le VIH. Avec ses quatre cliniques et ses dix centres d’accueil implantés dans plusieurs villes de Thaïlande, la RSAT permet aux gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi qu’aux personnes trans d’avoir accès à des services de prévention du VIH, dont l’accès à la Prep et de participer à des réunions d’information sur le VIH et les outils de prévention.

« L’accès des populations clés aux services du VIH est l’un des principaux défis de la riposte au VIH du pays, explique d’ailleurs Danai Linjongrat, le directeur exécutif de la RSAT. Il est extrêmement important que ces groupes puissent profiter de la prévention et du traitement du VIH sans avoir peur des discriminations. » La particularité de la RSAT est que son personnel appartient aux populations ciblées. « Ainsi, les membres de ces groupes sont en mesure d’identifier et de satisfaire les besoins d’autres personnes dans leur cas, notamment en matière de santé et de prise en charge du VIH », rappelle d’ailleurs l’Onusida dans un de ses communiqués. « Nous comprenons les besoins de notre public, ce qu’il veut, où il vit et ce qu’il ressent, car les membres de notre équipe font partie des mêmes communautés », explique Danai Linjongrat. Les cliniques et structures proposent des services adaptés aux personnes et à leurs besoins, comme la Prep, une assistance juridique, des outils de réduction des risques, le dépistage des IST, des conseils et le contrôle du niveau hormonal pour les personnes trans. Selon le résultat du test du VIH, la personne est invitée soit à suivre une thérapie antirétrovirale soit à un entretien avec, selon les besoins, proposition de Prep. La RSAT est l’une des sept organisations communautaires thaïlandaises à proposer gratuitement la Prep par le biais de fournisseurs communautaires dans le cadre du Princess PrEP Project. À l’heure actuelle, 1 200 personnes ont accès à la Prep dans les cliniques et les centres d’accueil de la RSAT, indique l’Onusida.