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source : seronet

Dans le monde entier, plus de femmes vivent avec le VIH que d’hommes. Une étude s’est intéressée à ce qui se passait précisément dans la région Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les résultats ont été récemment publiés sur le site d’Eurosurveillance

 

L’étude a été conduite par la Dre Otilia Mårdh, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Elle a examiné les données démographiques, les caractéristiques cliniques et les tendances concernant les femmes diagnostiquées pour le VIH dans cette région de l’OMS. Elle a repéré que dans la moitié des cas, les femmes étaient diagnostiquées tardivement. Les chercheurs-euses ont analysé les diagnostics du VIH entre 2009 et 2018, dans les 53 pays qui composent la région Europe de l’OMS. En 2018, près de 141 552 nouveaux diagnostics du VIH ont été recensés, près de 35 % concernaient des femmes. L’âge médian au diagnostic était de 37 ans : la moitié des femmes avait plus de 37 ans et l’autre moitié, mois de 37 ans. C’est dans la tranche d’âge des 30 à 49 ans que ce sont la plupart des nouveaux diagnostics. En 2018 : près de 50 000 nouveaux diagnostics ont concerné des femmes. Cette même année, 92 % des femmes ayant eu un diagnostic positif ont rapporté avoir été infectées par transmission hétérosexuelle et 7 % par usage de drogues par injection. Sur cette période, les nouveaux diagnostics ont baissé à l’Ouest, particulièrement chez les femmes migrantes. A contrario, les nouveaux diagnostics ont augmenté au centre et à l’Est de l’Europe, notamment du fait de transmissions hétérosexuelles. Ce niveau de diagnostics tardifs inquiète les experts-es. Selon cette étude, 54 % des femmes nouvellement diagnostiquées avaient un taux de CD4 inférieur à 350 CD4/mm3.

 

source : unaids

Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée zéro discrimination et de la Journée internationale des femmes

Mon travail en tant que Directrice exécutive de l’ONUSIDA consiste à guider l’action des Nations Unies dans leur lutte contre le sida. Moi aussi, j’ai perdu des membres de ma famille des suites du sida. Cela me touche personnellement.

Mon vécu ainsi que notre expérience collective au sein des Nations Unies m’ont appris une chose : la lutte contre le sida est indissociable des luttes en faveur des droits des femmes et contre toutes formes de discrimination.

Pour mettre un terme au sida, nous devrons aussi nous attaquer aux injustices sociales et économiques qui le favorisent, mais aussi encourager l’innovation scientifique à porter davantage sur les besoins réels des femmes, des filles et des personnes vivant avec le VIH et exposées au virus.

Dans le monde, le sida reste la première cause de mortalité des femmes âgées de 15 à 49 ans. Si nous voulons mettre fin au sida à l’horizon 2030, nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l’insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons.

Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe et pour que les droits humains de quiconque soient respectés. Nous n’arriverons pas à vaincre le sida tant que des communautés marginalisées, notamment les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles ou consommant des drogues injectables, ou encore les professionnel(les) du sexe, vivront dans la peur de l’État ou de violences et mauvais traitements que la société ne réprouve pas.

Il existe un lien entre vaincre le sida et s’attaquer à toutes les autres formes de discrimination.

Je souhaite remercier le courage et la détermination de tous les mouvements en faveur de la justice sociale. Ils sont les véritables pionniers de cette lutte.

Je vous rends hommage.

Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde : elles sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es. Ces valeurs sont centrales à la lutte pour vaincre le sida.

Mettons un terme au sida, car cela est possible.

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

source : univadis

Prof. Jean-Michel MOLINA, Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis à Paris

Le prof. Molina détaille les résultats des essais cliniques ayant conduit au déploiement de la PrEP en France. Ces résultats ont conduit l’OMS à annoncer une modification de ses recommandations sur la PrEP5.​​​​

L’étude IPERGAY, dont je parlais précédemment, a démarré en 2012, juste après les résultats de l’étude iPrEx, car les résultats étaient bons, mais pas suffisamment pour un déploiement stratégique en France. Le succès mitigé d’iPrEx, l’efficacité plus faible que prévu, comme je le disais, de 39 % de réduction du nombre de nouveaux cas de VIH est due à la faible observance des personnes qui ne prenaient pas toujours leur comprimé quotidien. L’étude a été principalement menée en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et en Thaïlande. Nous avons donc vu lors de cette étude que l’observance était faible, que seulement 50 % des personnes prenaient leurs médicaments. Nous avons donc pensé qu’il fallait réitérer cette étude dans le contexte européen afin de voir si nous avions vraiment besoin de la PrEP, et le cas échant, de l’étudier en prophylaxie post-exposition, que l’étude iPrEx n’a pas abordée. Si l’on apporte des conseils, si l’on s’entraide entre pairs, et testons et traitons aussi les IST. Cela peut augmenter le risque d’infection par le VIH.

Nous voulions savoir si la PrEP serait efficace dans le contexte de Paris, ou de la France et du Canada. Nous avons donc modifié le mode d’administration de la PrEP. Elle n’était pas quotidienne. Mais sous un autre schéma posologique, administré juste avant et après le rapport et qui serait à la demande. Les patients se souviendraient peut-être mieux quand prendre leurs comprimés, lors d’une exposition au VIH. D’après les modèles animaux, les études pharmacocinétiques, nous pensions disposer de preuves suffisantes de l’efficacité potentielle de ce schéma à la demande. L’étude a été conçue en double aveugle contre placebo. Et… les personnes recevaient donc soit un placebo, soit un traitement par TDF-FTC, emtricitabine/ténofovir avant et après une exposition sexuelle.

Et l’étude a été prématurément interrompue parce que le DSMB l’a arrêtée lorsqu’une différence significative au niveau de l’incidence entre le bras placebo et le bras actif a été observée et qu’il est apparu que dans le bras placebo, l’incidence de l’infection à VIH était très élevée, avec 9 pour 100 personnes-années de suivi. Une incidence donc très élevée, bien plus que celle prévue, et dans le bras ténofovir et emtricitabine, l’incidence s’est avérée inférieure de 86 %. À la fin de la phase en double aveugle, les participants sont passés à la PrEP en ouvert avec ténofovir et FTC. Durant cette phase en ouvert, l’efficacité a été confirmée.

Au cours des 2 années suivantes, un seul patient a été infecté et avait arrêté la PrEP parce qu’il pensait que son partenaire était séronégatif. Il avait tort. C’est pourquoi, si l’on arrête la PrEP, il faut utiliser une autre protection… en particulier des préservatifs. En raison de ces résultats, nous avons pensé qu’il nous fallait aller plus loin et mener une grande étude d’application à Paris. Paris est un point chaud de la transmission du VIH en France. La moitié des nouveaux diagnostics sont posés en région parisienne.

Nous pensions qu’il fallait maintenant montrer l’impact de la PrEP sur l’épidémie. C’est pourquoi nous avons lancé en 2017 l’étude Prévenir, visant à indiquer chez les HSH de la région parisienne une baisse d’au moins 15 % des nouveaux cas de VIH après 3 ans. Plus de 3 000 personnes ont été recrutées dans la région de Paris. Ces personnes étaient sous PrEP, et donc à risque de contracter le VIH. Nous leur proposons de les suivre tous les 3 mois pour leur PrEP.

Avec soit une PrEP quotidienne, soit une PrEP à la demande avec la possibilité de choisir l’une ou l’autre et même passer de l’une à l’autre. Nous présentons et mesurons l’incidence du VIH de la cohorte ainsi que dans la région. Nous attendons les résultats définitifs, mais nous pouvons dès à présent indiquer qu’ils ont déjà été présentés lors de deux conférences, à Mexico cette année et à Amsterdam l’année dernière.

Sur les 3 000 personnes, seules deux ont été infectées et ces deux personnes avaient arrêté la PrEP plusieurs semaines avant leur infection. Ceci confirme à nouveau que si l’on prend la PrEP, le niveau de protection est très, très élevé. Proche des 100 % au sein de nos cohortes en France. Nous attendons maintenant les résultats concernant l’incidencedans la région. Et l’idée derrière cette étude était d’accroître la disponibilité de la PrEP pour que tous puissent en bénéficier dans les cliniques de PrEP partout à Paris. Nous disposions de 30 cliniques différentes en région parisienne capables de fournir la PrEP et de surveiller ces personnes. C’était notre idée, d’augmenter la sensibilisation et la disponibilité pour les personnes souhaitant bénéficier d’une PrEP. Afin qu’elles puissent trouver une clinique proche de chez elles ou de leur lieu de travail où elles pourront recevoir une PrEP.

Conflits d’intérêts / Honoraires: MSD, Gilead, ViiV, Teva

source : autrebresils.net

Les organisations de la société civile qui signent ce communiqué, ABrES, ABRASCO, CEBES, Rede Unida et SBB, communiquent publiquement pour exprimer leur rejet des déclarations inacceptables que le Président de la République a faites lors d’une interview publiée le 5 février 2020 :

En Mai 2019, par décret présidentiel, le département du Ministère de la santé chargé du suivi, prévention et contrôle des maladies sexuellement transmissibles a cessé d’accorder une importance prioritaire au SIDA/VIH.
À la fin de l’année 2019, par décret présidentiel, 22 476 postes ont été supprimés au Ministère de la Santé, dont 10 661 postes « d’agent de santé publique », qui travaillent dans le Système Unique de Santé pour la prévention et le suivi épidémiologique dans les communautés du Brésil.
Le SUS est aussi l’unité qui permet l’accès gratuit au depistage et au traitement contre le SIDA. Selon les données du Ministère de la Santé, en 2019, l’esp`érance de vie des porteurs du VIH a doublé depuis 2007 – en raison de l’accessibilité de ce traiment.
  • Le communiqué –

Considérant le moment grave que vit le Brésil ; vu l’avalanche de nouvelles sur les épisodes de violence et d’obscurantisme qui nous a pris de court ; vu que ces épisodes atteignent et contagionnent tous les milieux sociaux, nous considérons que les manifestations répétées de préjugés des autorités constituées aggravent le contexte national notamment institutionnel et politique ;

Considérant l’augmentation de la violence contre toutes les populations en situation de vulnérabilité ; nous considérons que ces déclarations ne sont pas conformes à la fonction de Président de la République et qu’elles reflètent l’intolérance, les préjugés, l’ignorance et le manque de respect envers les personnes vivant avec le VIH ;

Considérant que ces déclarations sont également liées à la mise en œuvre de politiques dont on sait qu’elles sont inefficaces pour les adolescents, notamment en ce qui concerne l’abstinence sexuelle [1], nous alertons sur le fait que cette mesure, en plus de son inefficacité, va certainement nuire, voire couper court aux discussions sur la sexualité, sur la tolérance et le respect de la diversité que nous tâchions d’avoir avec cette tranche d’âge. Cela provoquera des pertes inestimables ;

Considérant enfin que ces manifestations peuvent servir d’écran de fumée pour détourner l’attention d’autres faits majeurs qui touchent directement toute la population, liés au démantèlement des politiques publiques (par exemple, les restrictions budgétaire du Système Unique de Santé ; contre les droits des travailleurs ; contre l’université publique ; en faveur de la libération des activités extractives en Amazonie et sur les terres indigènes), les entités susmentionnées se manifestent de façon unanime en faveur des personnes vivant avec le VIH et contre toutes ces prises de parole intempestives et répétées, d’intolérance, d’ignorance, de préjugés et contre les avancées de la science.

Les organisations invitent par ailleurs les associations scientifiques, les conseils de santé et la société civile à se positionner également dans la nécessaire lutte quotidienne pour la protection des droits humains, contre toutes les formes de préjugé et de discrimination et en défense du système unique de santé.

Association Brésilienne de l’Économie de Santé (ABrES)
Association Brésilienne de Santé Colective (ABRASCO)
Centre Brésilien des Études en Santé (CEBES)
Rede Unida
Société Brésilienne de Bioéthique (SBB)

Voir en ligne : ABRASCO

source: francechina.org

Le Kenya a annoncé jeudi une diminution majeure des nouvelles infections par le VIH/sida, selon les résultats d’une enquête menée dans tout le pays.

Le rapport préliminaire relatif à l’Évaluation de l’impact du VIH basée sur la population du Kenya (2018) révèlé que les nouvelles infections par le VIH sont passées de 106 000 en 2012 à moins de 36 000 en 2018.

« Actuellement, la prévalence du VIH au Kenya est de 4,9 %, et parmi les personnes séropositives, plus de 96 % connaissent leur état sérologique et suivent un traitement salvateur », a déclaré Catherine Ngugi, responsable du Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, lors de la présentation de l’enquête à Nairobi.

Elle a indiqué que la prévalence du VIH chez les femmes s’élevait à 6,6 %, contre 3,1 % chez les hommes.

« Nous avons constaté des progrès considérables au cours de la dernière décennie dans la réduction du nombre annuel de nouvelles infections par le VIH et de décès liés au sida, ce qui a permis d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et de réduire le risque d’infection », a déclaré Rashid Aman, secrétaire administratif principal au ministère de la Santé.

Il a ajouté qu’avec ces résultats remarquables, le Kenya est en bonne voie pour contrôler l’épidémie.

source : nouvelle catie

  • En prenant ses médicaments comme ils sont prescrits, une personne atteinte du VIH peut vivre longtemps et en bonne santé
  • Une étude a révélé que les personnes séropositives âgées avaient plus de difficulté à gérer leurs médications
  • Elles étaient également moins susceptibles de signaler leurs difficultés à leurs professionnels de la santé
  • Au Canada et dans d’autres pays à revenu élevé, la grande accessibilité des traitements du VIH puissants (TAR) a donné lieu au déclin considérable et durable des maladies et des décès liés au sida. Le TAR est tellement puissant que les chercheurs s’attendent à ce que de nombreuses personnes séropositives aient une espérance de vie quasi normale.Il est toutefois à noter que les risques de problèmes liés à l’âge — maladies cardiovasculaires, diabète, etc. — augmentent à mesure que les utilisateurs du TAR vieillissent. Par conséquent, il est très probable que les personnes séropositives d’âge moyen ou âgées finiront par prendre d’autres médicaments en même temps que le TAR.Depuis 15 ans, le traitement complet du VIH est offert en un seul comprimé, ou en quelques comprimés, qu’il est possible de prendre une seule fois par jour. Lorsque des médicaments pour des affections autres que le VIH sont ajoutés au régime d’une personne, elle risque d’avoir de la difficulté à se rappeler de les prendre. Cela est surtout le cas s’il est nécessaire de prendre certains médicaments à des heures différentes et/ou en respectant des consignes d’ordre alimentaire.À Saint-Louis, dans l’état du Missouri, des chercheurs se spécialisant dans l’étude de la santé cérébrale ont comparé la capacité des personnes âgées, séropositives ou pas, de gérer leurs médications et de planifier leurs prises de comprimés afin qu’elles aient lieu aux heures prescrites. Dans l’ensemble, les personnes séropositives avaient plus de difficulté à gérer la prise de leurs médications. Parmi les personnes séropositives, les facteurs liés aux problèmes de gestion des médications incluaient le fait d’avoir une charge virale élevée en VIH ou la co-infection au virus de l’hépatite C (VHC). Les chercheurs ont également constaté que certaines personnes séropositives âgées semblaient ne pas être en mesure de « décrire elles-mêmes les préoccupations qu’elles avaient à gérer des régimes de médication complexes ».

Détails de l’étude

Des infirmières ont recruté 146 personnes séropositives et 60 personnes séronégatives pour cette étude. Les participants séropositifs avaient le profil moyen suivant :

  • âge : 58 ans
  • 80 % d’hommes, 20 % de femmes
  • années de scolarité : 14
  • compte de cellules CD4+ : 534 cellules/mm3
  • compte de cellules CD4+ le plus faible depuis toujours : 105 cellules/mm3
  • charge virale indétectable (moins de 50 copies/ml) : 87 %
  • durée de l’infection au VIH : 18 ans
  • durée du TAR : 16 ans
  • co-infection au VHC : 12 %

Les personnes présentant les caractéristiques suivantes ont été exclues de l’étude :

  • antécédent de traumatisme crânien (blessure à la tête) avec perte de connaissance prolongée
  • troubles de santé mentale majeurs : dépression grave, trouble bipolaire, schizophrénie
  • infections cérébrales actives
  • consommation de drogues autres que la marijuana

Les personnes séronégatives étaient à peu près du même âge que les personnes séropositives.Tous les participants ont passé les évaluations suivantes :

  • évaluation neuropsychologique exhaustive
  • évaluation objective de la gestion des médications : il s’agissait de questionnaires validés se rapportant à un régime simulé incluant des médicaments sur ordonnance et en vente libre; dans le cadre de cette évaluation, les participants devaient « manipuler un organisateur de comprimés conçu pour une semaine de médication »
  • sondages au sujet de leurs médications et d’éventuels problèmes y étant reliés

Résultats

En moyenne, les personnes séropositives étaient plus susceptibles (42 %) d’éprouver des problèmes importants par rapport à la gestion de leurs médications que les personnes séronégatives (17 %).Les chercheurs ont constaté une association significative entre les facteurs suivants et les problèmes de gestion des médications :

  • niveau d’alphabétisation plus faible
  • difficulté à planifier et à organiser des tâches complexes

Lorsque les chercheurs ont analysé les facteurs biomédicaux, ils ont trouvé que les facteurs suivants étaient associés à des problèmes importants en ce qui avait trait à la gestion des médications :

  • charge virale détectable en VIH
  • présence de la co-infection au virus de l’hépatite C

De plus, chez les personnes séropositives ayant une charge virale détectable, le fardeau posologique avait tendance à être plus lourd (11 comprimés à prendre) que chez les personnes séropositives ayant une charge virale indétectable (huit comprimés).Suite à l’examen des différents résultats de tests et de sondages, les chercheurs ont conclu que les personnes séropositives âgées « sont peu susceptibles de décrire correctement leur capacité à gérer les médications qui leur ont été prescrites ». Ce constat a amené les chercheurs à affirmer ceci : « Il est important que les cliniciens reconnaissent que [les personnes séropositives âgées] puissent avoir besoin de plus d’attention et de temps afin qu’elles puissent gérer leur propre régime de médication de façon adéquate ».Les chercheurs encouragent les cliniciens à faire usage de l’information récente fournie par l’American Geriatrics Society au sujet de la prescription potentiellement inutile de médicaments à certaines personnes âgées. Selon les chercheurs, « un examen attentif et l’application d’une telle information par les cliniciens pourraient aider à réduire le nombre de médicaments potentiellement inutiles prescrits aux individus plus âgés, ce qui réduirait le fardeau posologique quotidien ».

Limitations

La présente étude a porté sur un seul moment dans le temps. Des études de plus longue durée et de plus grande envergure sur la gestion des médications par les personnes séropositives âgées seraient plus utiles pour être en mesure de déterminer la façon dont les problèmes se manifestent et s’ils changent au fil du temps. Dans cette étude, les chercheurs n’ont pas évalué la capacité des participants à prendre leurs propres médicaments. Il est possible que certaines personnes se soient habituées à prendre leurs médicaments et à les gérer d’une certaine manière une fois chez elles. Lorsqu’en guise de test durant l’étude le régime leur a été présenté, elles ont peut-être trouvé difficile de s’y familiariser, voire déroutant.Les chercheurs auraient pu prendre des mesures additionnelles, telle l’évaluation des dates de renouvellement d’ordonnances effectué dans les pharmacies. Il n’empêche que la présente étude fournit des données que l’on pourrait incorporer dans une demande de financement visant la tenue d’une étude plus grande et plus complète sur la complexité de la gestion des médications chez les personnes séropositives âgées.Les chercheurs n’ont pas mentionné le fait que certaines pharmacies acceptent d’emballer les médicaments dans des plaquettes alvéolées si les patients en font la demande. Ces plaquettes peuvent être divisées en jours de la semaine ou subdivisées en sections matinales ou d’après-midi ou en fonction d’un cycle différent. Les plaquettes alvéolées et d’autres interventions apparentées peuvent simplifier de beaucoup la gestion des médications.

source : France Assos santé 

Plusieurs cas de maladie due au coronavirus à la date du 26 Février 2020 ont été recensés en France.

Dans ce contexte, France Assos Santé souhaite rappeler les comportements adaptés en cas de doute ou de constat de signes susceptibles de faire penser à la maladie due au coronavirus.

Les symptômes

Ce sont ceux d’une maladie virale infectieuse comme la grippe avec souvent des signes pharyngés ou respiratoires évoquant une angine, une grippe et des difficultés à respirer. Le plus souvent un épisode de fièvre est présent. Les complications relativement rares de l’infection vont plus souvent toucher les personnes âgées de plus de 60 ans, surtout si elles présentent des maladies chroniques ou un affaiblissement de leur immunité quelle qu’en soient les causes (maladies, traitements).

Les symptômes apparaissent en général après quelques jours dans la période dite d’incubation. Celle-ci est de 14 jours maximum même si les symptômes apparaissent rapidement. Pendant cette période, toute personne contaminée peut en contaminer d’autres.

Les personnes concernées

Au premier chef, il s’agit de personnes qui ont pu rentrer en contact avec d’autres personnes contaminées dans les pays, régions ou communautés déjà connus (outre la Chine, environ 30 pays ont enregistré des cas de maladie au coronavirus). Les voyageurs revenant de ces zones doivent être particulièrement attentifs à tous les signes, mêmes mineurs, qui peuvent évoquer une possible contamination.

La conduite à tenir en cas de doute

Un numéro vert est disponible pour poser toutes les questions générales sur le coronavirus (par exemple si vous revenez d’Italie ou si vous avez des enfants et des proches qui ont voyagé dans une des régions ou pays touchés). Le numéro de la plateforme d’information est le 0800 130 000 (appel gratuit).

Si vous avez un doute et surtout si vous êtes dans les deux catégories présentées préalablement (contact avec des voyageurs et personnes provenant des zones à risque, présence de symptômes évocateurs) il est conseillé de ne pas se rendre aux urgences et d’appeler en priorité le 15 (SAMU).

Si vous êtes susceptibles d’avoir attrapé la maladie COVID 19 (cas probable) et en l’attente de confirmation grâce à un test biologique spécifique.

En l’attente du résultat du test biologique qui prouve la présence du coronavirus, des mesures d’isolement et de confinement seront prises (quelques heures sont nécessaires pour obtenir les résultats).

Dans de nombreux cas, les tests biologiques ne confirmeront pas la présence du coronavirus mais vous pouvez néanmoins avoir besoin d’être suivi médicalement (par exemple dans les suites de complications d’une grippe saisonnière qui est toujours active en France en février).

Si vous présentez une maladie COVID-19 dûe au nouveau coronavirus SARS-Cov-2

En cas de confirmation d’une infection par le coronavirus SARS-Cov-2 responsable de la maladie COVID-19, votre médecin ou une équipe médicale vous prendra en charge et adaptera votre prise en charge en fonction de la gravité des symptômes et des évolutions. Il vous sera également demandé de limiter au maximum les contacts avec vos proches ou avec d’autres personnes. L’hospitalisation ou le confinement (à domicile ou dans ces lieux spécialisés) peut être indispensable.

Pour la majorité des personnes touchées, la maladie COVID-19 peut être bénigne et guérir spontanément, sans traitement en deux semaines. On estime aujourd’hui que ce sera le cas pour environ 80% des personnes concernées.

 

Comment prévenir la maladie : l’importance des « gestes barrières »

En fonction du contexte, un confinement peut être recommandé, voire imposé par les autorités sanitaires. Il permet de limiter au maximum les contacts afin de freiner la propagation du virus et donc l’impact de la maladie. Ce type de mesure n’est pas appliqué actuellement en France mais est susceptible de l’être si des foyers apparaissent localement (par exemple au niveau d’un immeuble, d’un quartier ou d’une ville).

Dans tous les cas, les « gestes barrières » recommandés pour réduire la transmission des maladies infectieuses hivernales ont tout leur intérêt pour freiner une épidémie de coronavirus responsable de COVID-19.

  • se laver les mains à l’eau et au savon ou, à défaut, avec une solution hydro-alcoolique ;
  • se couvrir le nez et la bouche quand on tousse ou éternue ;
  • se moucher dans un mouchoir à usage unique ;
  • éviter de se toucher le visage, en particulier le nez et la bouche.

source : seronet

Des villes aux territoires sans sida. Si ce mantra, en forme d’injonction à l’action, se répète et se décline à l’envi en métropole, d’autres territoires de la République n’ont pas cette chance. Bien autrement traités et façonnés par l’histoire, ces derniers restent, à tous les points de vue, en marge des grands chantiers politiques français. En premier lieu : la Guyane, département aussi vaste qu’éloigné des yeux et du cœur de la Nation. Dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, des cliniciens-nes du territoire guyanais ont voulu faire le point sur les spécificités de l’épidémie du VIH. Le constat est dramatique.

Loin sous les tropiques, les réalités de l’épidémie demeurent encore lourdes de constats funestes : encore en 2020, la Guyane reste le département le plus touché par le VIH/sida, avec des décès en stade sida et des infections opportunistes, signant des diagnostics trop tardifs. Face à ces constats : des médecins experts de ce territoire ont voulu dépeindre la situation dans ce département français d’Amérique où les quelques progrès ne peuvent que contraster avec l’extraordinaire défi qui reste à relever.

Triste tropiques

Dans un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 28 janvier 2020, ces médecins et résidents-es guyanais tirent, à partir de l’agrégation de données nationales et européennes, le portrait des dynamiques du VIH. Premier fait implacable : le virus reste une des principales causes de mortalité prématurée en Guyane, près de quarante ans après les débuts de l’épidémie. Une situation impensable en métropole… mais bien réelle en France. Entre 30 et 45 % (respectivement à Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni) des infections se décèlent à un stade très avancé et les nouveaux diagnostics restent très élevés, et en hausse, à rebours des chiffres nationaux. Sans parler du taux de découverte d’infections opportunistes lors du diagnostic, notamment d’histoplasmose disséminée (près de 45 % lors de découverte de la séropositivité à moins de 200 CD4 et 85 % à moins de 50 CD4).

L’épidémie est aussi très différente : majoritairement hétérosexuelle, avec autant de femmes et d’hommes cisgenres touchés. Elle est dite généralisée dans la population (prévalence supérieure à 1 % de la population totale). Cependant, selon les auteurs-rices, les groupes les plus vulnérables au VIH sont les travailleuses du sexe et les consommateurs-rices de produits, notamment de crack. Enfin, la majorité des personnes vivant avec le VIH en Guyane sont d’origine étrangère (85 % en 2018). Mais loin de l’idée, souvent agitée par l’extrême-droite, d’une migration pour le soin, les estimations scientifiques, à partir des dates présumées d’infection selon les CD4 suggèrent que la majorité des infections a lieu en Guyane, sur le territoire français. Selon les plus récentes données européennes, on estime aussi que près de 10 % des infections demeurent non diagnostiquées et que 3 800 personnes vivent avec le VIH dans ce département. Enfin, les personnes perdues de vue restent un enjeu critique : entre 1 et 6 % de perdus-es de vue par an à Cayenne et entre 2 et 11 % à Saint-Laurent-du-Maroni, à l’ouest du territoire.

De timides progrès ?

On pourrait baisser les bras face à l’ampleur de la tâche. Pourtant, l’article du BEH ne nie pas les quelques avancées des dernières années concernant la prise en charge et le maintien dans le soin des personnes vivant avec le VIH habitant en Guyane. Certes, il n’y a pas d’amélioration de la précocité du dépistage, mais « l’analyse des déclarations obligatoires VIH semble montrer que la proportion de patients-es dépistés-es pour des infections symptomatiques est en baisse régulière », avancent les auteurs-rices. Et il y a moins de découvertes à un stade extrêmement tardif, ce qui constitue un mieux au vu du contexte. La « cascade » de prise en charge est meilleure qu’imaginée. D’après la base de données d’eNadis, pour Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, 91 % des patients-es dépistés-es étaient sous traitement et 94,2 % des patients-es sous traitement ARV depuis six mois étaient en succès thérapeutique. Au total, 89 % avaient une charge virale inférieure à 400 copies », rapportent les auteurs-rices. De même, l’incidence semble ralentir depuis une dizaine d’année, et ces médecins affirment que se « dégage une impression de ralentissement de l’épidémie en Guyane. » Par ailleurs, l’enjeu de la transmission mère-enfant apparait en passe d’être réglé. Avec l’amélioration des traitements et du suivi, la transmission du VIH de la mère à l’enfant devient de plus en plus rare. Le dernier cas rapporté remonte à 2015.

Loin de fanfaronner, l’article défend qu’une « vue historique de l’évolution de l’épidémie montre les progrès réalisés, mais aussi les défis qui restent à relever. » Signe d’optimisme, les médecins regardent vers l’horizon et les plans d’actions dans les pays voisins, comme le Suriname et le Guyana. Ils devront avoir un impact sur cette terre de migrations pendulaires entre des pays dont les frontières ne sont pas un découpage valide des dynamiques culturelles et ethniques. La Guyane montre aussi que ce sont, ici, encore plus qu’ailleurs, les plus vulnérables qui sont le plus touchés-es et qui accèdent le plus tardivement à la santé. Et c’est ce paradoxe qui doit être levé pour contribuer à la réponse, spécifique, qui doit être faite contre le VIH.

source : zinfos

C’est la déclaration de Nicolas Ritter de PILS lors d’un atelier de travail au Media Trust mercredi dernier à l’intention des journalistes mauricien. Était présente pour l’occasion, Camille Sarret, responsable de Coalition Plus, un réseau international d’Ongs qui luttent contre le VIH et l’hépatite.

« Nous avons 400 nouveaux cas par an », a déclaré Nicolas Ritter. Et d’ajouter que que vers le milieu des années 90, Maurice recensait 16 nouveaux cas par an alors que désormais, c’est non seulement 400 nouveaux cas mais aussi 155 morts par an. Et de lancer : « À peu près 1 % de la population mauricienne vit actuellement avec le sida ! ».

Rappelons que Camille Sarret est une ancienne journaliste de TV 5 Monde et de RFI. Elle a insisté sur la communication. Les enjeux du vih/sida doivent être expliqués à la population, a-t-elle souligné. Cela, à travers des journalistes sensibilisés au problème.

source : bladi

Fès fait partie désormais du Réseau mondial des villes les plus engagées contre le sida, dénommé « Fast track cities ». C’est une approche qui vise à accélérer les ripostes locales des villes face à cette maladie.

La signature de la déclaration, « ville sans sida » est intervenue, jeudi, avec pour objectif de permettre à Fès, de faire partie de cette approche appuyée par quatre partenaires, notamment l’Association internationale des dispensateurs de soins contre le SIDA (IAPAC), l’ONU-SIDA, l’ONU-Habitat et la ville de Paris.

Ce partenariat vise à venir en appui aux villes prioritaires dans le renforcement de leur riposte à cette maladie, en vue de respecter les engagements pris dans la Déclaration de Paris, signée par plus de 300 villes et municipalités, le 1ᵉʳ décembre 2014, pour mettre fin à cette épidémie d’ici 2030.

Fès a emboîté le pas aux villes de Rabat, Marrakech et Casablanca, en signant la charte « Ville sans sida pour Fès », par l’entremise de son maire, Driss El Azami Idrissi. Selon la Directrice générale de l’Association de lutte contre le sida (ALCS), Naoual Laaziz, l’initiative s’inscrit en droite ligne du respect des engagements sur la réalisation des objectifs 90-90-90.

La lutte contre le VIH au Maroc a toujours eu le soutien de l’engagement politique au plus haut niveau, a laissé entendre la représentante du ministre de la santé, Ibtissam Khoudri. L’Onu-Sida au Maroc, représentée par Kamal Alami, a indiqué que la détermination de Fès vise à responsabiliser les acteurs de la ville, pour promouvoir la sensibilisation, la prévention, la pris en charge, la lutte contre la discrimination.
Finir avec le sidad’ici 2030, est désormais possible si les grandes villes du monde agissent, insiste la source.