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Source : Onusida

En 2019, les 38 millions de personnes séropositives avaient 18 fois plus de risques de développer la tuberculose que le reste de la population mondiale. La tuberculose reste la première cause de mort prématurée chez les personnes vivant avec le VIH.

Dans le monde, la démocratisation de la thérapie antirétrovirale, ainsi qu’une meilleure offre intégrée de services de lutte contre le VIH et la tuberculose ont réduit de 69 % le nombre de décès liés à la tuberculose parmi les personnes séropositives, le faisant tomber de 678 000 en 2000 à 208 000 en 2019. Dans les 131 pays ayant fourni des données à l’ONUSIDA et à l’Organisation mondiale de la Santé en 2020, 48,9 % des 815 000 personnes environ vivant avec le VIH et ayant développé la tuberculose (cas incidents) recevaient un traitement pour le VIH et la tuberculose.

L’écart de dépistage de la tuberculose, autrement dit l’écart entre le nombre de personnes vivant avec le VIH que l’on estime avoir la tuberculose et le nombre de personnes vivant avec la tuberculose qui ont eu un résultat positif au dépistage du VIH, se réduit. Toutefois, les 456 426 cas de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH signalés en 2019 ne représentaient que 56 % du nombre estimatif de cas incidents de tuberculose parmi cette population. 88 % des personnes séropositives qui étaient un cas documenté de tuberculose suivaient une thérapie antirétrovirale en 2019.

Estimation du nombre de cas incidents de tuberculose chez des personnes séropositives par rapport au nombre de nouveaux cas et de rechutes de tuberculose signalés chez des personnes séropositives et le nombre de malades de la tuberculose qui ont commencé une thérapie antirétrovirale, 2004-2019, monde.

Source : Seronet 

Un outil de protection deux en un qui protégerait à la fois du VIH et d’une grossesse non désirée ? C’est peut-être l’avenir de la prévention chez les femmes avec actuellement 24 outils en cours de développement qui combinent Prep VIH et contraception d’après le site Aidsmap.

Cette annonce a été faite, fin janvier, lors de la conférence virtuelle HIV Research for Prevention (HIVR4P). Un taux élevé d’infections à VIH et de grossesses non désirées observées en Afrique sub-saharienne ont motivé la recherche autour de méthodes de prévention combinée sous formes de comprimé ou d’anneau vaginal. Une autre option envisagée par les chercheurs-es est d’associer des molécules Prep avec un agent qui empêche la transmission de certaines IST (infections sexuellement transmissibles), comme la gonorrhée. En effet, les IST sont souvent des facteurs de risques supplémentaires pour une infection à VIH.

La plupart des outils présentés lors de la conférence virtuelle HIVR4P sont à un stade précoce de développement clinique, mais cette recherche correspond à une véritable attente des femmes et des hommes comme l’a montré une étude menée par la Dre Alexandra Minnis au Zimbabwe et en Ouganda. Sur 400 couples interrogés, 91 % des femmes et des hommes ont déclaré être favorables à une méthode de prévention « deux en un » pour des raisons pratiques, mais aussi car cela leur permettrait d’éviter d’aborder la question de la prévention VIH avec leurs partenaires. Une méthode par comprimé oral une fois par mois était plébiscitée par rapport à un comprimé quotidien ou un anneau vaginal (avec libération prolongée du médicament). Parmi les options envisagées, la Dre Dr Sharon Achilles de l’Université de Pittsburg (États-Unis) a présenté des résultats de phase 1 d’un anneau intravaginal qui contient de la dapivirine, une molécule anti-VIH et du lévonorgestrel, un progestatif de synthèse (norstéroïde) ayant un effet contraceptif par blocage de l’ovulation.

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Source : Université du Québec 

Poussée par le besoin d’améliorer les traitements conventionnels pour les personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1), le doctorant Hamza Loucif et le professeur Julien van Grevenynghe ont mis au jour une voie thérapeutique pour rétablir l’efficacité de leurs cellules immunitaires.

Pour contrôler l’infection, la majorité des personnes atteintes du VIH-1 doivent prendre des traitements antirétroviraux quotidiens. Ces médicaments entraînent des effets secondaires importants sans restaurer complètement le bon fonctionnement de leur système immunitaire. Or, un certain groupe de patients, appelés les « contrôleurs élites », sont capables de coexister avec l’infection sans aucune intervention médicamenteuse.

« Ils représentent un modèle d’étude incroyable pour détecter, au niveau moléculaire, ce qui doit être amélioré chez les autres patients », indique le professeur Julien van Grevenynghe. L’équipe d’immunologistes a donc voulu savoir ce qui les différenciait des patients traités classiques afin de fournir de nouvelles armes contre l’infection.

Les scientifiques ont démontré que l’avantage de ces contrôleurs élites venait de leur métabolisme énergétique au sein des cellules immunitaires lymphocytes CD8. « Afin de protéger le corps et d’effectuer leurs fonctions, les cellules requièrent de l’énergie, fabriquée dans la mitochondrie. Cette centrale énergétique n’est toutefois pas utilisée efficacement chez les patients traités. À cause d’une dérégulation du métabolisme, les cellules présentent une faiblesse dans la fonction immunitaire », explique le professeur Julien van Grevenynghe, qui travaille sur le VIH depuis 15 ans.

Rééduquer les cellules

Cette déficience énergétique n’est pas définitive. En effet, l’équipe de recherche a montré que les lymphocytes CD8 pouvaient être « rééduqués » grâce à une protéine soluble qui optimise leur apport énergétique et leur fonctionnement immunitaire. « La protéine, l’interleukine-21 (IL-21), restaure le métabolisme mitochondrial énergétique grâce à un processus de recyclage cellulaire, appelé l’autophagie. Chez les contrôleurs élites, la dégradation des réserves lipidiques par un type d’autophagie, soit la lipophagie, est particulièrement efficace. Elle alimente les mitochondries en acides gras essentiels et fournit ainsi un rendement énergétique efficace des lymphocytes CD8 », rapporte le doctorant.

La portée des résultats

Toute la protection immunitaire associée aux lymphocytes CD8 découle de la présence de cellules lymphocytes CD4. En effet, ce sont les chefs d’orchestre du système immunitaire. L’équipe de recherche veut donc déterminer si les lymphocytes CD4 possèdent aussi un avantage métabolique. À plus long terme, le groupe souhaite tester cette voie thérapeutique chez des souris humanisées et même des macaques.

Un intérêt supplémentaire de cette avancée est que les résultats de l’étude ne se limiteraient pas uniquement au VIH-1. « Il y a une comparaison à faire avec les autres pathologies associées à l’inflammation persistante, comme le cancer, le diabète et même la COVID-19 avec l’inflammation des poumons », rapporte Julien van Grevenynghe.

Les données de l’étude ont été amassées à l’aide de la plateforme Agilent Seahorse XFe96 Analyzer. Cet outil, obtenu grâce à la Fondation Armand-Frappier, permet l’analyse du flux métabolique des cellules vivantes en temps réel. « Nous avons utilisé au maximum les plateformes du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Les professeures Krista Heinonen et Simona Stäger nous ont permis d’utiliser leur plateforme ImageStream d’Amnis. Le professeur Frédéric Veyrier nous a aussi aidés avec le microscope électronique du laboratoire qu’il dirige. C’est cette collaboration qui fait la force de l’INRS », conclut le chercheur.

À propos de Hamza Loucif

Le doctorant Hamza Loucif a publié six articles, dont trois comme premier auteur, depuis le début de son parcours à l’été 2018 au laboratoire de professeur van Grevenynghe. Il se spécialise dans la caractérisation des dérégulations du métabolisme cellulaire et des défauts immunitaires résultants dans le contexte de l’infection au VIH-1. Soulignons que le doctorant a développé une nouvelle approche pour mesurer la lipophagie dans la présente étude. Elle sera une approche précieuse pour la recherche dans le domaine de l’immunométabolisme au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie.

Source : Seronet

Elle s’appelle Célia ; lui Fred. Tous deux vivent avec le VIH et ont publié un ouvrage sur leurs parcours. Deux visions différentes qui montrent la diversité de la vie avec le VIH.

En version courte, le parcours de Fred Colby (de 1981 à aujourd’hui) se déroule sur huit pages. On le découvre dans un album réalisé par la dessinatrice Alexandra Davis (1) consacré à des personnalités, originaires d’un peu partout dans le monde, peu connues du grand public, mais dont le point commun est d’avoir une vie avec une « dimension héroïque ». Un héroïsme du quotidien. La dessinatrice a travaillé à la façon d’une journaliste, enquêtant, dressant chaque portrait avec concision, s’efforçant de mettre en avant la singularité de chaque personnalité pour qu’aucune d’elle ne devienne un-e « oublié-e ». Reste que le parcours dessiné de Fred Colby (2), étroitement lié au VIH, est frustant : trop court, trop simplifié. Une lacune que pallie T’as pas le sida j’espère ?! (3), l’ouvrage que l’auteur consacre à son propre parcours. En version longue, tout prend une autre intensité, gagne en nuances et en émotion.

À l’instar de bien des personnes séropositives, Fred Colby a un parcours qui semble « classique » et assez partagé dans une partie du milieu gay. Il le résume dans son récit : « C’est l’histoire d’un jeune gay qui a fui une petite ville à la mentalité étriquée pour vivre son homosexualité de façon plus libérée à Paris. Un garçon qui a connu de grands moments de bonheur et aussi de grands moments de peine. Qui a contracté le VIH à une période de sa vie où il était particulièrement seul et vulnérable. Et qui a transformé cette épreuve en force, en combat et en fierté ». Son témoignage rappelle des situations partagées par d’autres : « Révéler sa séropositivité, c’est comme faire un second coming out quand on est gay ». Tout homosexuel passe un jour cette étape du coming out, comme une phase initiatique. Dès lors, on peut penser que concernant le VIH, cela puisse être plus facile. Après tout, l’expérience, déjà vécue, de rendre public un élément clef de son existence, permet de mieux préparer l’annonce, de mieux en anticiper les réactions et d’en gérer les conséquences. Mais rien n’est jamais si simple. Dans le cas de Fred Colby, la tentative de coming out sur sa séropositivité va se conclure d’une formule ressentie comme un « couperet », celle lancée par un membre de sa famille et qui donne son titre au livre. Un livre qui rappelle que « certains mots font plus mal que des coups », mais que, parfois, ils poussent à la riposte. C’est là que réside l’héroïsme qui a séduit la dessinatrice Alexandra Davis. Ce refus d’être écrasé par la sérophobie des autres, fut-elle un réflexe de peur chez celles et ceux qui l’exercent.

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Source : Seronet

Les femmes qui prenaient la Prep à base de cabotégravir en injection longue durée tous les deux mois avaient 89 % moins de risque d’être infectées par le VIH que celles qui prenaient la Prep en comprimés quotidiens.

Cette annonce a été faite, fin janvier, lors de la conférence virtuelle HIV Research for Prevention nous informe le site Aidsmap. La professeure Sinead Delany-Moretlwe de l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud) a présenté les résultats de son essai clinique qui a porté sur 3 224 femmes à risque élevé d’infection par le VIH âgées de 18 à 45 ans au Botswana, Kenya, Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini (anciennement le Swaziland), en Ouganda et au Zimbabwe. L’essai a été stoppé avant son terme parce que les données montraient clairement la supériorité des injections par rapport à la prise quotidienne d’un comprimé. Quatre infections au VIH se sont produites chez les femmes qui recevaient les injections contre 36 parmi celles qui prenaient le comprimé. Le risque d’infection par le VIH était neuf fois inférieur avec le cabotégravir [la molécule injectée, ndlr] qu’avec le comprimé quotidien.

Supériorité de la Prep injectable

Pour expliquer la supériorité de la Prep injectable, la professeure Delany-Moretlwe a mentionné les difficultés pour certaines femmes de prendre la Prep en comprimés quotidiens : « Pendant des années, nous avons entendu de la part des femmes concernées qu’elles voulaient une méthode de prévention du VIH discrète et adaptée à leur vie quotidienne ». La professeure explique que certaines femmes font face à des barrières sociales ou religieuses. La plupart vivent dans des logements en sur-occupation avec l’impossibilité de cacher à leurs conjoints et familles leurs boites de comprimés. Autres freins identifiés, la peur que les comprimés de Prep soient perçus comme un traitement anti-VIH ou encore que la Prep soit perçue comme un signe d’émancipation sexuelle des femmes.

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Source : Libération

On pouvait espérer qu’en matière de santé publique, le nouveau monde ne ressemblerait en rien à l’ancien, en particulier en ce qui concerne la prévention. Mais voilà, peut-être faudra-t-il attendre encore un peu ? A l’image de la promesse faite en mai par le ministre de la Santé, Olivier Véran, d’un Ségur de la santé… Non seulement on l’attend, mais nul n’a de nouvelles ni même de dates.

Plus inquiétant : en matière de prévention contre le sida, le Conseil d’Etat vient de retoquer, la semaine dernière, le décret d’autorisation de la prophylaxie pré-exposition (Prep) par les médecins généralistes. Or la Prep, on le sait, est une vraie révolution avec l’espoir de casser le cours de l’épidémie : depuis bientôt cinq ans, en effet, la prise d’un médicament antirétroviral (tous les jours, ou bien 24 heures avant une prise de risque, le jour dit et 24 heures après) agit comme un vaccin, en réduisant de près de 100 % la probabilité d’une infection au VIH.

Dans les faits, cela s’est confirmé. En France, alors que l’on comptait entre 2008 et 2018 en moyenne plus de 6 000 nouvelles contaminations par an, les chiffres des découvertes de séropositivité en 2018 puis en 2019 ont été marqués par une baisse inédite, confirmant ainsi l’importance et l’efficacité de cette méthode de prévention. La Direction générale de la santé (DGS) a même estimé que la Prep pourrait éviter «entre 1 000 et 2 500 nouvelles contaminations par an». Et selon tous les acteurs, on peut faire encore mieux, car si le développement de la Prep a été spectaculaire, sa prescription a pour l’heure été cantonnée aux seuls homosexuels. En plus, cette prescription est restée très encadrée, devant être initiée au départ par un médecin hospitalier.

Recul des prescriptions de Prep en 2020

L’idée, toute naturelle, a donc été d’ouvrir son accessibilité, en permettant aux médecins généralistes de prescrire cette prévention médicamenteuse. Un projet de bon sens. Les services de la DGS se sont mis au travail. Cette demande d’ouverture a été encore réitérée par Olivier Véran le 1er décembre, lors de la Journée mondiale contre le sida. A priori, cela ne le relevait pas d’un travail de Sisyphe. Mais allez savoir pourquoi, la DGS a concocté un décret bancal, comme bâclé, qui s’est révélé au final non conforme. Le Conseil d’Etat, auquel ledit décret a été soumis, a ainsi estimé fin janvier que l’autorisation de mise sur le marché (AAM) des médicaments utilisés pour la Prep «évoquait un traitement initié par un médecin spécialiste» et que, même avec la solution d’e-learning mise en place, les médecins généralistes ne correspondaient pas à cette description. Donc impossible ; copie à revoir.

Cette objection était pourtant attendue. «Nous exprimons notre incompréhension face à cet échec sur cet enjeu de santé publique», a réagi l’association de lutte contre le sida et les hépatites Aides, très agacée par ce faux pas. Pointant que «cette décision liée à des points juridiques n’a pas été anticipée par le ministère des Solidarités et de la Santé». Et par conséquent, «cela freine le déploiement d’un des outils les plus efficaces dans la lutte contre le VIH /sida».

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Ce retoquage est d’autant plus inquiétant que la prévention sida va mal : avec le Covid, la situation se tend. Aides a rappelé que, «sur la période de mars à septembre, par rapport à la même période en 2019, une baisse de 27 435 prescriptions de Prep a été constatée». Une diminution qui s’explique en partie, pour Aides, «par la crise sanitaire et la saturation des hôpitaux». Et l’association de conclure : «Il faut rattraper ce retard et la prescription en ville pouvait le permettre.» Même agacement de la Société française de lutte contre le sida : «Dans une période où la crise sanitaire du Covid-19 déstabilise profondément l’activité de dépistage de VIH et l’utilisation de la Prep, la prescription de cette dernière par les médecins de soins primaires est une priorité pour toucher plus largement les populations les plus exposées.» Mais voilà, il faudra donc attendre encore… Comme si la fâcheuse habitude française de parler de santé publique mais sans trop la pratiquer restait la norme.

Triste concours de circonstances, le jour où le Conseil d’Etat a annoncé sa décision, on a appris le décès du professeur Jean Dormont, médecin interniste qui a été essentiel dans les années 90 pour mettre de la cohérence dans les premiers essais cliniques contre le virus du sida. Un médecin discret, d’une grande honnêteté et d’une imposante efficacité. Chaque année était ainsi publié le fameux rapport Dormont qui faisait le point sur l’épidémie et venait comme un repère. Tous les acteurs l’attendaient. Et s’y référaient. C’était une époque où l’on prenait au sérieux la lutte contre le VIH.

Dans le cadre de l’InterCOREVIH Outils de Protection (PrEP-TPE), portée par le COREVIH Ile-de-France Est, le groupe de travail « Usagers-ères de la PrEP » a produit un questionnaire destiné aux primo-arrivants PrEP, visant à identifier les freins d’accès à la PrEP parmi certaines populations exposées au VIH, avec un accent sur les personnes qui actuellement accèdent peu à la PrEP (personnes trans, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes nées à l’étranger…).

Le questionnaire est accessible jusqu’au 17 mars. Il est anonyme et il s’adresse à tout le monde.

Les réponses au questionnaire peuvent s’effectuer :

  • Directement en ligne, via le lien suivant : PrEp ou pas PrEP ? On vous écoute.
  • Sur papier, en imprimant le Document PDF. Dans ce cas, merci de retourner le questionnaire soit par mail (scanné) à chargedemission@lekiosque.org, soit par courriel au Checkpoint – 36 rue Geoffroy L’Asnier – 75004 Paris.
  • Directement à partir de votre téléphone, en scannant ce QR code : Votre avis compte !

 

 

Source : SFLS – SPILF 

La COVID-19 est causée par le virus SARS-CoV-2 dont les premiers vaccins ont obtenu leur Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) en Décembre 2020. Nous tentons de répondre ici aux questions que les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) pourraient se poser à propos de l’infection et de la vaccination. Cette Foire aux Questions sera mise à jour régulièrement selon l’état des connaissances, veillez à lire la version la plus récente.

1. Est-ce que je suis plus à risque d’être infecté par le SARS-CoV-2 lorsque je suis une PVVIH ?

• La réponse est non. La transmission de la COVID-19 se fait par les gouttelettes de salive. Ce mode de transmission n’est pas lié aux autres maladies que pourraient avoir une personne. Par ailleurs, il n’a pas été mis en évidence de sur-risque d’attraper le SARS-CoV-2 quand on vit avec le VIH dans les différentes études menées et publiées.

• L’infection par le VIH ne change rien au risque de se contaminer par le SARS-CoV-2. Le fait de savoir si l’infection par le VIH favorise ou non une forme grave est une autre question à laquelle nous répondons plus bas.

2. Est-ce que les antirétroviraux me protègent de la COVID-19 ?

• La réponse est non. La question de savoir si l’utilisation de certains antirétroviraux (ARV) peut protéger contre une infection par le SARS-CoV-2 a fait l’objet de discussions et de recherches. En l’état actuel des connaissances, aucun traitement antirétroviral pour traiter ou prévenir le VIH n’a démontré une efficacité dans la protection vis-à-vis de l’acquisition du SARS-CoV-2 ou dans le traitement de l’infection.

3. L’infection à SARS-COV-2 est-elle plus grave lorsque je suis infecté par le VIH ?

• Sur la base des données accumulées depuis 1 an, la Haute Autorité de Santé (HAS) retient comme à risque avéré de forme grave de COVID-19, outre l’âge qui est le facteur de risque le plus important et, dans une moindre mesure le sexe masculin, les pathologies suivantes : obésité (apprécié par la formule « poids en kg divisé par la taille au carré en cm », soit l’Indice de Masse Corporelle (IMC) ≥ 30 kg/m2 ) en particulier chez les plus jeunes, BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive) et insuffisance respiratoire chronique, hypertension artérielle compliquée, insuffisance cardiaque, diabète de types 1 et 2, insuffisance rénale chronique, cancers récents de moins de trois ans, transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, et trisomie 21.

  • L’infection par le VIH – en tant que telle – ne fait donc pas partie à ce jour de la liste des terrains à risque.

• Néanmoins, les PVVIH, qui pour la moitié d’entre elles ont plus de 50 ans, peuvent aussi être atteintes de ces pathologies à risque de forme grave de COVID-19. Par exemple, les personnes qui fument depuis longtemps peuvent parfois avoir une BPCO.

• Les informations sur l’infection à COVID-19 chez les PVVIH sont encore peu nombreuses mais de plus en plus d’études sont publiées. A ce jour, une seule étude, de l’Université de Liverpool, montre un risque plus important de gravité chez les PVVIH. Un taux de CD4 < 200/mm3 et/ou une charge virale VIH détectable y sont identifiés comme facteurs de risque de forme grave de COVID-19. Par contre, dans d’autres études, l’infection par le VIH n’est pas associée à un risque de forme grave.

4. Y-a-t-il des risques particuliers avec les vaccins à ARNm liés à mon infection par le VIH ?

• La réponse est non. Le VIH dispose d’outils (enzymes) qui lui permettent de transformer sa séquence génique (qui est sous forme ARN) en ADN (grâce à l’enzyme transcriptase inverse) et de l’intégrer au génome humain (grâce à l’enzyme intégrase). Cependant, il n’est pas possible au VIH d’utiliser ces « outils » pour faire la même chose avec un autre ARN viral comme celui du SARS-CoV-2. Les vaccins à ARNm contre le SARS-CoV-2 sont sûrs pour les PVVIH. On peut donc utiliser ces vaccins chez les PVVIH.

=> Pour retrouver toutes les questions – réponses sur le sujet, rendez-vous sur le site de la SFLS – SPILF 

Source : Africain.Info

Mené par Eva Liliane Ujeneza, ancienne étudiante d’AIMS et doctorante affiliée à AIMS et au South African Center of Excellence for Epidemiological Modelling and Analysis (SACEMA) du Cap, l’article associe des données cliniques et une analyse mathématique pour comprendre de quelle manière la numération des cellules T est affectée par l’infection et le traitement selon l’âge.

« La pandémie mondiale de VIH reste omniprésente dans le monde », a mentionné Eva Liliane Ujeneza. « Bien que le traitement antirétroviral (TAR) prévienne les effets hautement destructeurs sur les cellules T CD4 du système immunitaire, la réponse au traitement varie selon les patients, pour des raisons que l’on ne comprend pas entièrement. Notre étude fait appel à une méthode à la fois mathématique et empirique visant à démontrer dans quelle mesure l’âge, le sexe, ainsi que d’autres paramètres, influencent la récupération des cellules T CD4 après le début du traitement et de quelle manière ces effets varient au cours du temps  », a-t-elle déclaré.

« Plusieurs études antérieures ont quantifié les effets du TAR sur les lymphocytes T CD4, » a souligné le Professeur Wilfred Ndifon, co-auteur et Directeur Scientifique chez AIMS. Ces études faisaient généralement appel à des modèles mathématiques dits « semi-mécanistes » dont l’analyse intégrait de manière ponctuelle des numérations de référence de cellules T CD4 provenant d’individus sains. L’étude d’Eva Liliane Ujeneza est la première à mettre en œuvre un modèle mathématique qui fournit un aperçu mécaniste des changements subis par les cellules T CD4 pendant le TAR, tout en permettant une comparaison systématique avec les changements constatés chez les individus sains. Nous sommes ravis de l’incidence imminente de ces observations. L’une des applications possibles consiste à projeter des valeurs normales de taux de récupération des cellules T CD4 chez des patients pédiatriques atteints du VIH en TAR, de manière à détecter facilement les cas de récupération anormale  », a-t-il déclaré.

La redoutable pandémie de la COVID-19 a détourné l’attention par rapport au VIH / SIDA. Selon l’ONUSIDA, depuis le début de la pandémie du VIH / SIDA, environ 75 millions de personnes ont été infectées par le virus et plus de 30 millions de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA . Grâce au développement du TAR que de nombreux patients devront recevoir toute au long de leur vie pour pouvoir vivre en bonne santé, cette pandémie est moins dévastatrice à l’heure actuelle. Cette étude analyse les effets à long terme du traitement antirétroviral, en mettant en évidence les variations selon l’âge et le sexe. Les conclusions de cette recherche seront très utiles aux acteurs de la santé publique (médecins, sociétés pharmaceutiques et ministères de la santé publique) pour la gestion du traitement du VIH / SIDA.

A propos de l’AIMS

Fondé en 2003, l’Institut Panafricain des Sciences Mathématiques (AIMS) est un réseau panafricain de centres d’excellence pour la formation universitaire en sciences mathématiques, la recherche et l’engagement du public dans les STIM. Avec des centres en Afrique du Sud, au Sénégal, au Ghana, au Cameroun et au Rwanda, AIMS dirige la transformation socio-économique de l’Afrique à travers une formation scientifique innovante, la recherche de pointe, et l’engagement du public pour l’émergence scientifique du continent. Avec des programmes académiques et non académiques conçus par des experts et comprenant des Centres d’Excellence, des Centres de Recherche, l’Initiative Industrielle de AIMS et la Formation des Enseignants sensible au genre, AIMS a également créé deux initiatives essentielles : Quantum Leap Africa, un groupe de réflexion sur la révolution quantique à venir et le Next Einstein Forum pour propulser l’Afrique sur la scène scientifique mondiale.

Source : Vatican News 

À l’approche de l’assemblée du réseau d’aide des jésuites d’Afrique, une note s’inquiète du fait que le déplacement de l’attention mondiale sur la pandémie de Covid-19 a entraîné une diminution des ressources pour la lutte contre le sida, qui reste une menace réelle sur le continent.

La pandémie de Covid-19 ne doit pas nous faire oublier que le virus du VIH et le sida constituent toujours une menace sérieuse pour l’Afrique et Madagascar : c’est ce que rappelle la Conférence des Jésuites pour le continent (Jcam), qui demande instamment «des actions fortes et coordonnées» pour contrer cette situation dramatique. Dans une note publiée en vue de l’Assemblée de l’Ajan (Africa Jesuit Aids Network), prévue du 4 au 6 février, son président, le père Agbonkhianmeghe Orobator, souligne que le déplacement de l’attention mondiale sur le coronavirus a entraîné une diminution des ressources pour la lutte contre le sida «comme si cette maladie était désormais dépassée». Mais c’est une perception erronée, car le virus VIH est et reste une menace, rappelle t-il.

Le Covid-19 a par ailleurs eu des répercussions plus importantes sur les patients atteints du sida pour deux raisons: premièrement, explique le père Orobator, ils «sont plus vulnérables au coronavirus en raison d’un système immunitaire déjà affaibli par le VIH» ; deuxièmement, ces patients n’ont plus «les mêmes ressources qu’auparavant» pour tenter de surmonter leur pathologie. D’où la suggestion des religieux de «diversifier les sources de financement, afin de ne pas devoir compter uniquement sur les donateurs extérieurs», et de pouvoir répondre véritablement aux besoins des fidèles «à la lumière des signes des temps».

Santé publique et justice sociale

Le monde, en effet, conclut le directeur de l’Ajan, voit de plus en plus «une augmentation des conséquences des maladies, des inégalités et des injustices, accompagnée d’un manque d’accès aux médicaments et aux médicaments pour les pauvres». Pour cette raison, les jésuites réaffirment leur engagement à «plaider en faveur de la santé publique et de la justice sociale». Pour sa part, le directeur de l’Ajan, le père Ismael Matambura, rappelle que l’un des enjeux vise à «améliorer la capacité de gestion, d’évaluation, de suivi et de mesure de l’organisme par rapport à l’impact du sida sur le territoire». Pour ce faire, le réseau investira dans la formation et le lancement de projets spécifiques, portant sur les objectifs du développement durable et les priorités de la santé publique mondiale.

Basé dans l’archidiocèse de Nairobi, au Kenya, l’Ajan facilite et coordonne les efforts des membres de la Compagnie de Jésus dans la lutte contre le VIH et le SIDA en Afrique par le biais de réseaux, de communication, de renforcement des capacités, de plaidoyer, de collecte de fonds et de mobilisation de ressources. L’organisation offre des services tels que les soins et le traitement du VIH, des conseils spirituels et psychosociaux ainsi qu’un développement humain intégral des malades par le biais de dons de moyens de subsistance et d’un soutien à l’éducation des orphelins et des enfants vulnérables.