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Grossesse VIH

Source : AIDES Remaides

Grossesse et VIH : les nouvelles recos françaises

Quand dépister le VIH dans un contexte de grossesse ?

Les experts-es recommandent de faire un test VIH :
– Avant la grossesse (pré-conceptionnel) pour les deux partenaires et en début de grossesse chez toutes les femmes ;
– Chez le futur père (ou partenaire sexuel) pendant la grossesse, si non réalisé en pré-conceptionnel, indépendamment de la sérologie VIH de la femme ;
– Au 3e trimestre chez les femmes séronégatives exposées (partenaire PVVIH dont la charge virale n’est pas indétectable ou est inconnue, multi-partenariat) ;
– À l’arrivée en travail (salle de travail…), en urgence à toute femme dont le statut VIH n’est pas connu,
– D’autre part, chez les femmes séronégatives exposées au VIH, une prophylaxie pré-exposition (Prep) continue est indiquée.

Antirétroviraux à éviter pendant la grossesse

Les experts-es recommandent d’éviter les traitements suivants pendant la grossesse :
– ARV pour lesquels il n’existe pas, à ce jour, de données de sécurité suffisantes pour la grossesse : Biktarvy (bictégravir), Vocabria (cabotégravir), Pifeltro (doravirine), Intelence (étravirine), Rukobia (fostemsavir), Sunlenca (lénacapavir), ainsi que toute molécule en attente d’AMM (Autorisation de mise sur le marché) ;
– ARV pour lesquels il existe des signaux indiquant un risque de toxicité pour l’enfant : Sustiva (éfavirenz,) et AZT (zidovudine) (sauf perfusion à l’accouchement) ;
– ARV exposant à un sous-dosage pendant la grossesse sans possibilité d’adaptation de posologie : Stribild (elvitégravir/cobicistat) ou toute autre utilisation du cobicistat ;
– ARV injectables, faute de données pharmacologiques et en l’absence de données de sécurité concernant le Vocabria (cabotégravir).

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Prévention VIH

Source : harris interactive

Aujourd’hui, 6 Français sur 10 estiment que l’on ne parle pas assez du VIH. Plus globalement, plus de la moitié des Français estiment que l’on ne parle pas assez des différents sujets liés à la sexualité mentionnés, qu’il s’agisse des différentes IST, des troubles sexuels, du consentement ou encore des violences sexuelles. Notons néanmoins que les IST autres que le VIH (chlamydia, gonorrhée, syphilis, papillomavirus, etc.) apparaissent au premier rang des thèmes dont il faudrait parler davantage aux yeux des Français, devant le VIH lui-même. Quant à l’idée que l’on parlerait « trop » de ces différents sujets, elle apparaît aujourd’hui marginale (moins d’1 personne sur 10 pour la plupart des sujets). Les moins de 35 ans, et en particulier les femmes de cette tranche d’âge, ne montrent pas les mêmes préoccupations que leurs aînés, mettant d’abord l’accent sur les troubles sexuels avant les IST et le VIH. Enfin, on remarque que les hommes de moins de 35 sont plutôt en retrait sur l’ensemble de ces questions par rapport au reste de la population.

De prime abord, les Français se sentent bien informés sur le sujet du VIH (82%, dont 22% « très bien informés »). Une opinion relativement stable depuis 3 ans, et particulièrement forte chez les générations plus âgées. Néanmoins, dans le détail, les moyens de transmission du virus ne sont pas toujours bien identifiés. Les relations sexuelles non protégées avec pénétration et le contact du sang sont les situations perçues comme les plus à risque, devant la transmission à l’enfant pendant la gestation. Mais surtout, les Français font peu la différence entre les situations avec et sans traitement, comme si le traitement n’avait pas d’impact sur la transmission à leurs yeux. Et pour cause, ils connaissent encore assez mal la PrEP, puisque seuls 28% indiquent en avoir déjà entendu parler. Quant aux autres moyens de prévention possibles, ils identifient bien le préservatif (perçu comme le moyen de prévention le plus efficace derrière l’abstinence), mais voient peu les autres mesures évoquées (dépistage, traitement d’urgence post-exposition, PrEP) comme des moyens de se protéger. Néanmoins, lorsqu’ils considèrent ces différentes mesures comme des moyens de prévention, les Français se montrent conscients que celles-ci ne peuvent offrir une protection infaillible contre le virus. Même le préservatif est perçu comme un élément qui « protège mais pas à 100% » par une majorité (53%).

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Cas VIH Latinos

Source : Ma Clinique

Quatre mois après avoir demandé l’asile aux États-Unis, Fernando Hermida a commencé à tousser et à se sentir fatigué. Il pensait que c’était un rhume. Puis des plaies apparaissaient à l’aine et il trempait son lit de sueur. Il a passé un test.

Le jour du Nouvel An 2022, à 31 ans, Hermida a appris qu’elle était séropositive.

« Je pensais que j’allais mourir », a-t-il déclaré, se rappelant à quel point un frisson l’avait envahi alors qu’il examinait ses résultats. Il a eu du mal à s’orienter dans un nouveau système de santé alambiqué. Grâce à une organisation de lutte contre le VIH qu’il a trouvée en ligne, il a reçu une liste de prestataires médicaux à appeler à Washington, DC, où il se trouvait à l’époque, mais ils n’ont pas répondu à ses appels pendant des semaines. Hermida, qui ne parle qu’espagnol, ne savait pas vers qui se tourner.

Au moment du diagnostic d’Hermida, le ministère américain de la Santé et des Services sociaux avait lancé depuis environ trois ans une initiative fédérale visant à mettre fin à l’épidémie de VIH dans le pays en injectant des centaines de millions de dollars par an dans certains États, comtés et territoires américains où le taux d’infection était le plus élevé. les taux. L’objectif était d’atteindre les 1,2 millions de personnes vivant avec le VIH, dont certaines ne savent pas qu’elles sont atteintes de la maladie.

Dans l’ensemble, les taux estimés de nouvelles infections au VIH ont diminué de 23 %de 2012 à 2022. Mais une analyse de KFF Health News-Associated Press a révélé que le taux n’a pas baissé pour les Latinos autant que pour d’autres groupes raciaux et ethniques.

Alors que les Afro-Américains continuent d’avoir les taux de VIH les plus élevés aux États-Unis, les Latinos représentaient la plus grande part des nouveaux diagnostics et infections au VIH parmi les hommes gays et bisexuels en 2022, selon les données disponibles les plus récentes, par rapport à d’autres groupes raciaux et ethniques. Les Latinos, qui représentent environ 19 % de la population américaine, représentaient environ 33 % des nouvelles infections au VIH, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

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Semaine Santé Sexuelle

Source : Sidaction

La troisième édition de la Semaine de la santé sexuelle, qui a eu lieu en juin, a été l’occasion de délivrer des messages sur le VIH. C’est en 2017 qu’a été décidé ce tournant majeur : inscrire la prévention du VIH dans une approche plus globale de la santé sexuelle. Une évolution à laquelle adhère le monde de la lutte contre le sida, même si certains soulignent la nécessité de rester vigilants pour que ce sujet ne passe pas au second plan.

Cela fait plus de trente ans que Bastien Vibert fait de la prévention du VIH en milieu scolaire. « Au fil du temps, les questions des élèves ont largement évolué. Aujourd’hui, par exemple, les thèmes qui les préoccupent le plus sont les violences sexuelles et la question du consentement. Et, dans un cas comme dans l’autre, ce sont de bonnes portes d’entrée pour parler du sida », constate le responsable des programmes VIH au Crips Île-de-France. « C’est là qu’on se rend compte de la pertinence de cette stratégie de la santé sexuelle, qui permet aujourd’hui de parler du sida à des jeunes qui ont des interrogations plus larges sur la sexualité », ajoute-t-il.

Pour cette dernière édition de la Semaine de la santé sexuelle, la priorité a été donnée à quatre thèmes : la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), la contraception, le consentement et les dysfonctions sexuelles (troubles de la libido, douleurs, problèmes d’érection, etc.). « Les préservatifs sont désormais disponibles sans ordonnance en pharmacie et pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les moins de 26 ans : plus de 19 millions de préservatifs ont été remboursés pour cette classe d’âge depuis la mise en place du dispositif, au 1er janvier 2023 », a précisé le ministère de la Santé, tout en rappelant que le dépistage du VIH est accessible sans ordonnance, directement en laboratoire de biologie médicale et pris en charge à 100 %.

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VIH vaccins

Source : Focus-IST

L’un des principaux défis du développement d’un vaccin contre le VIH est que le virus mute rapidement, très rapidement. Bien qu’une personne soit initialement infectée par une ou plusieurs souches du VIH, le virus se réplique et mute rapidement, ce qui donne naissance à un « essaim » de souches virales existant dans un seul organisme. Mais les scientifiques de Scripps Research, de l’IAVI, du Ragon Institute of Mass General, du MIT et de Harvard, du La Jolla Institute for Immunology et d’autres institutions ont mené une série d’essais précliniques indiquant qu’ils sont potentiellement plus proches que jamais d’un régime d’immunisation qui pourrait produire des anticorps rares qui seraient efficaces contre une large gamme de souches du VIH.

Publié dans ScienceSciences Immunologieet Traduction scientifique Médecine Le 16 mai 2024, les résultats sont présentés dans quatre articles distincts et s’appuient sur un essai clinique de phase I mené en 2022 par l’organisation de recherche scientifique à but non lucratif IAVI. Les résultats représentent une étape clé dans une stratégie de vaccination qui pourrait protéger contre le virus.

« Dans l’ensemble, ces études montrent que nous avons de bonnes chances de créer un vaccin efficace contre le VIH. Nous devons simplement continuer à itérer et à nous appuyer sur ces résultats dans les futurs essais cliniques », déclare le co-auteur principal des quatre études, William Schief, PhD, qui est également professeur de recherche Scripps, vice-président de la conception et de la sélection des antigènes, recherche sur les maladies infectieuses, chez Moderna, Inc., et directeur exécutif de la conception des vaccins au Neutralizing Antibody Center de l’IAVI.

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tabac et VIH

POURQUOI CETTE ENQUÊTE ? 

Ipsos, un institut d’études indépendant, a été mandaté par Actions Traitements pour réaliser une enquête « en miroir » auprès :

  • des personnes vivant avec le VIH fumeuses ou ex-fumeuses (cigarettes, chicha, cannabis, etc.),
  • des professionnel·le·s de santé accompagnant les personnes séropositives fumeuses ou ex-fumeuses.

Cette étude vise à trouver les bons leviers, les bons messages pour accompagner celles et ceux qui le souhaitent dans une démarche d’arrêt du tabac.

L’objectif est de dresser un panorama complet des situations vécues et des expériences rencontrées par les personnes concernées. Cela doit nous permettre d’identifier les mesures considérées comme les plus efficaces, mais aussi les besoins et attentes exprimées par les fumeurs·euses vivant avec le VIH et les professionnel·le·s de santé qui les accompagnent.

POURQUOI VOTRE PARTICIPATION EST ESSENTIELLE ? 

Plus il y aura de participant·e·s, plus l’enquête sera crédible et rendra compte de toutes les situations vécues. Plus l’enquête sera crédible, plus les résultats rencontreront un écho auprès de celles et ceux qui sont engagé·e·s auprès des personnes vivant avec le VIH.

Que vous soyez personnes vivant avec le VIH ou professionnel·le·s de santé, votre témoignage est essentiel pour obtenir la vision la plus juste possible de l’ensemble des situations vécues par les personnes vivant avec le VIH, qu’elles soient fumeuses ou ex-fumeuses.

Soyez nombreuses et nombreux à faire entendre votre vécu et témoignage en répondant dès aujourd’hui ! Vos réponses seront anonymes et utilisées uniquement dans le cadre de cette enquête.

Merci d’avance pour votre implication. 

COMMENT RÉPONDRE À CETTE ENQUÊTE

Si vous êtes une personne vivant avec le VIH, qui fument actuellement ou qui a déjà fumé par le passé, cliquez sur le lien ci-dessous : 

Cliquez ici pour participer à l’enquête

Si vous êtes un professionnel·le de santé, (infectiologue, généraliste, autre spécialiste, pharmacien·ne, infirmier·ère, etc.) qui accompagne les personnes vivant avec le VIH, cliquez sur le lien ci-dessous :

Cliquez ici pour participer à l’enquête

Cette enquête est réalisée :

  • avec le soutien financier de Santé Publique France
  • en partenariat avec IPSOS
  • en collaboration avec : AIDES, la SFLS, le CoreVIH Île-de-France centre et nord, Les Petits Bonheurs et le Réseau Santé Marseille Sud
Vieillir VIH

Source : AIDES REMAIDES

Viellir avec le VIH : le point de vue des professionnels-les de santé

Ces dernières années, les initiatives sur le vieillissement avec le VIH se sont multipliées. Le sujet intéresse les personnes vivant avec le VIH, les associations et les soignants-es qui les accompagnent, peu les décideurs-ses politiques. Un projet d’étude, « Vieillir avec le VIH », lancé par MoiPatient et ses partenaires, entend changer la donne. Le 9 avril dernier, un séminaire, organisé à Paris, était consacré à la restitution des résultats de cette étude inédite. La rédaction de Remaides y était et propose un décryptage de ces résultats en quatre articles. Deuxième épisode sur le point de vue des professionnels-es de santé.

Une bonne connaissance des PVVIH de plus de 50 ans

La dernière présentation de la journée s’est donc concentrée sur le point de vue des professionnels-es de santé qui accompagnent les personnes qui vieillissent avec le VIH. La Dre Clotilde Allavena (infectiologue au CHU de Nantes) a précisé que par professionnels-les de santé, il fallait entendre toutes les personnes qui sont en contact professionnellement en milieu médical ou au sein d’associations avec les personnes qui vivent avec le VIH. Au total, 89 personnes ont répondu au volet « professionnels-les de santé » de l’enquête, dont 34 médecins, mais aussi des pharmaciens-nes, des psychologues, des travailleurs-ses sociaux-les, des infirmiers-ères et des salariés-es ou bénévoles d’associations (20 % des répondants-es). L’âge moyen des répondants-es était de 45 ans et 20 % avaient plus de 60 ans. Des professionnels-es de santé qui, en très large majorité (91 %), travaillent en milieu urbain (surtout en région parisienne), essentiellement en milieu hospitalier. Seuls, 8 % exercent en milieu semi-urbain et très peu en milieu rural.
D’après cette enquête, les répondants-es ont une bonne connaissance des personnes qui vivent avec le VIH suivies, y compris celles de plus de 50 ans : 37 % des professionnels-les en ont accompagné plus de 50 en 2022 ; 21 % voient au moins une PVVIH de plus de 50 ans chaque semaine et 30 %, tous les mois. Par ailleurs, 39 % se renseignent très souvent sur la thématique du vieillissement avec le VIH (taux de 50 % chez les médecins). Il faut noter l’importance des Corevih qui constituent la principale source d’information des répondants-es (72 %).

Un manque de coordination des soins entre professionnels-les

Des professionnels-les de santé qui rencontrent des difficultés principalement liées à la coordination des soins entre professionnels-les. Ainsi, 77,5 % des répondants-es estiment que ce sont les infectiologues qui coordonnent les soins (taux de 88,2 % pour les médecins). En outre, seuls-les 64,7 % des médecins disent disposer d’un carnet d’adresses d’autres professionnels-les de santé (quid des orientations médicales pour les 35 % restants ?). Les répondants-es orientent les PVVIH majoritairement vers un-e spécialiste en milieu hospitalier (78,4 %). Seuls, 23,6 % disent échanger très souvent avec d’autres professionnels-les sur la thématique des PVVIH de plus de 50 ans. « Les ponts entre la ville et l’hôpital sont largement insuffisants », commente la Dre Clotilde Allavena.

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Séniors VIH

Source : Science&vie

Une équipe internationale a analysé l’évolution du VIH chez les 60-89 ans dans 204 pays, entre 1990 et 2019. Résultat : si le taux d’incidence (le nombre de nouveaux cas rapporté à la taille de la population) a peu évolué à l’échelle du globe dans cette tranche d’âge, il a toutefois fortement augmenté dans certaines régions.

Au point de lancer un défi de santé publique, alertent les chercheurs.

France

Celle dont les seniors sont dépistés tardivement

Dans l’Hexagone, le taux d’incidence du VIH chez les seniors a peu évolué depuis 1990 (+0,41 % par an). Mais il accélère depuis 2008 : aujourd’hui, les plus de 60 ans représentent 22 % des nouvelles contaminations annuelles (les moins de 25 ans, 14 %). Parmi les dépistages chez les seniors, 38,3 % se font à un stade avancé de la maladie, preuve que les risques d’infection sont moins pris au sérieux chez les personnes âgées.

États-Unis

Ceux dont l’incidence de toutes les IST augmente

Le taux d’incidence du VIH chez les seniors américains a fortement augmenté depuis 1990 (+2,4 % par an en moyenne). De plus, les États-Unis sont un des rares pays où les autres infections sexuellement transmissibles (syphilis, herpès génital, chlamydiose, etc. ) ont progressé chez les seniors (+0,2 % par an). Un constat que les chercheurs peinent à expliquer.

Afrique du Sud

Celle où le VIH tue le plus parmi les seniors

L’Afrique du Sud est le pays comptant le plus de personnes séropositives (14 % de la population). Le taux d’incidence chez les plus de 60 ans est le plus élevé au monde : sur 100 000 seniors, 300 contractent le VIH chaque année. Et sur 100 000 seniors, 235 sont décédés des suites du sida en 2019. Cette année-là, 1 personne âgée décédée du VIH sur 5 était sud-africaine.

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Événement états généraux

Source : AIDES REMAIDES

États généraux des personnes vivant avec le VIH : faire entendre sa « voie » !

C’est un évènement ! Les États généraux des personnes vivant avec le VIH (EGPVVIH), les premiers depuis 20 ans, se sont déroulés du 25 au 27 mai à Paris. Après plus de 40 ans d’épidémie du VIH/sida, les EGPVVIH entendaient être un « espace de dialogue créé par et pour les personnes concernées ». La rédaction de Remaides était sur place et retrace les moments forts. Deuxième épisode.

Dimanche 26 mai, la nuit a été courte pour certains-es. Après une plénière d’ouverture consacrée à la présentation de l’étude « Vieillir avec le VIH », lancé par MoiPatient et ses partenaires (voir nos articles Vieillir avec le VIH : Quels besoins dans les parcours de santé ? et Vieillir avec le VIH : le point de vue des professionnels-les de santé), les ateliers en sous-groupe ont repris de plus belle.

Le programme des EGPVVIH 2024 alternait des plénières (l’ensemble des participants-es réuni-ses), des ateliers dits transversaux au sujet fixe (les participants-es étant répartis-es en dix groupes distincts, mais travaillant en même temps sur un sujet unique ; par exemple : la persistance des discriminations) et des ateliers transversaux travaillant chacun sur une thématique précise : mes traitements ; la vie familiale et les enfants ; allaitement et VIH ; santé mentale ; la précarité économique, etc.

« Pauvre de nous ! »

L’un des ateliers de la matinée était justement consacré à la précarité économique… Dans leurs interventions, les participants-es ont bien montré que ce qui était vécu était bien un ensemble de précarités… dont certaines pouvaient s’enchaîner dans un parcours, voire se superposer. Influaient ainsi la précarité économique (ne pas avoir de ressources ou avoir des ressources insuffisantes), la précarité du logement, des difficultés d’accès aux prêts financiers et aux assurances. À cela s’ajoutaient souvent une méconnaissance des droits et un accompagnement parfois fragile ou complexe à l’accès aux droits. Ce qui a été largement souligné c’est à quel point ces éléments « ont un impact important sur la santé mentale et la qualité de vie des personnes concernées ».

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personnes âgées VIH

Source : CATIE

Grâce à l’efficacité des traitements contre le VIH (traitements antirétroviraux ou TAR), nombre de scientifiques prévoient une espérance de vie quasi normale pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH. Or, à mesure que les personnes sous TAR vieillissent, les problèmes liés à l’âge demandent plus de recherche et plus d’attention de la part des professionnel·le·s de la santé.

L’une des préoccupations liées à l’âge est la fragilité. De façon générale, les gens courent le risque de devenir préfragiles ou fragiles en vieillissant, ce qui les rend plus vulnérables à de malheureux évènements. Notons, à titre d’exemple, qu’une infection ou une chute qui n’aurait que des conséquences légères chez une jeune personne pourrait être catastrophique chez une personne âgée fragile. Les scientifiques qui étudient la fragilité savent que le risque de ce problème augmente avec l’âge et que les personnes fragiles ont souvent de la difficulté à fonctionner aussi bien qu’auparavant.

Évaluer la fragilité

Pour évaluer la fragilité, on a couramment recours à un outil appelé score de Fried. En vertu de ce dernier, la fragilité est catégorisée en fonction des éléments suivants :

  • perte de 5 % ou plus du poids corporel ou perte de 4,5 kg au cours d’une année
  • épuisement
  • baisse du niveau d’activité physique
  • lenteur en marchant
  • faiblesse (déterminée par la force de préhension [capacité de saisir des objets dans la main])

Se fondant sur le score de Fried, on peut évaluer et classer une personne dans une des catégories suivantes :

  • robuste : aucune perte de capacité
  • préfragile : un ou deux des critères ci-dessus indiquant une perte de fonction
  • fragile : trois critères ou plus indiquant une perte de fonction

Il est possible pour une personne robuste de passer à la catégorie préfragile ou pour une personne préfragile de passer à la catégorie fragile. En revanche, si sa santé générale s’améliore, il est possible qu’une personne fragile devienne préfragile ou qu’une personne préfragile devienne robuste.

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