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Source : Seronet

Mardi 20 juillet, la troisième journée de la conférence scientifique IAS 2021 était largement consacrée aux dernières données relatives aux traitements Prep et le moins qu’on puisse dire c’est que la Prep de demain proposera un menu à la carte : traitement injectable, anneau vaginal, comprimé mensuel, etc. D’autres sessions ont abordé la question des résistances et l’impact de la Prep chez les personnes trans et les bithérapies VIH.

L’anneau vaginal : une autre option de Prep

Chez les filles adolescentes, une population clé de l’Afrique du Sud, l’observance à la Prep orale (en comprimés quotidiens) est de seulement 25 %. En Janvier 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l’usage d’un anneau vaginal imprégné de dapivirine, un antirétroviral, utilisé pour réduire le risque d’infection par le VIH, chez les jeunes filles. L’étude Reach a inclus des participantes âgées de 16 à 21 ans séronégatives au VIH pour aller de la Prep orale à la Prep en anneau vaginal et vice-versa. Les participantes ont bénéficié d’un counseling. L’observance était mesurée pour la Prep orale et en anneau vaginal. En moyenne, les participantes avaient 2,5 partenaires par trimestre. Un tiers avait une IST à l’inclusion. Pas de différence observée sur les effets indésirables dans les groupes oraux ou vaginaux. 58 % étaient strictement adhérentes à la Prep et 50 % à l’anneau mais l’acceptabilité était meilleure pour l’anneau (88 % versus 63 %).

Résistance après exposition à la Prep

Si une personne prend la Prep et qu’elle contracte le VIH pendant cette période (mauvaise observance ou en primo-infection VIH au moment du début de la Prep), la souche de VIH contractée risque de créer une résistance. Une étude au Kenya a suivi des personnes qui ont contracté le VIH pendant leur suivi Prep. Sur 104 000 personnes sous Prep, 29 séroconversions ont été reportées sur 3,5 ans. 75 % étaient des femmes et la moitié était âgée entre 16 à 35 ans. 38 % ont séroconverti au cours des trois premiers mois de la Prep. Des mutations de résistance sont observées dans 55 % des cas mais seulement 23 % sont en rapport avec la prise de Prep, les autres étant sur le virus acquis.

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Source : La Presse

La grand-messe de la recherche sur le VIH, le congrès annuel de la Société internationale pour le sida (IAS), s’ouvre ce dimanche virtuellement. Les impacts positifs et négatifs de la pandémie seront au premier plan des présentations, tout comme les médicaments à longue durée et le saint Graal d’une guérison.

Télémédecine et vaccins

Après un bref arrêt des services, les cliniques de suivi du VIH se sont rapidement adaptées et ont offert des services de télémédecine, selon Jean-Pierre Routy, spécialiste du VIH à l’Université McGill. « Ça va avoir des impacts positifs sur le suivi en région éloignée, et même à Montréal en faisant certains suivis au téléphone plutôt que de faire des déplacements, dit le DRouty. On a très peu de patients qui ont été plus difficiles à suivre, je dirais 4 % à 5 %, des gens qui n’ont pas accès à internet ou à un téléphone, souvent des migrants récents. » L’autre bon côté de la pandémie a été l’accélération de la technologie des vaccins à ARN-messager, qui a donné les vaccins contre la COVID-19 de Pfizer et de Moderna. « Cette avancée sans précédent des recherches sur le système immunitaire va bénéficier à la recherche sur les vaccins contre le VIH, c’est sûr », estime le DRouty. Par contre, certains pays en voie de développement ont souffert de l’interruption des chaînes d’approvisionnement en médicaments antirétroviraux utilisés pour tenir le VIH en échec.

Médicaments à longue action

Quand la pandémie est survenue il y a un an et demi, les premiers programmes de trithérapie à longue action étaient sur le point de devenir opérationnels. « On parle d’une piqûre tous les deux mois, il y a sept ans de données, ça marche très bien, dit le DRouty. Ça facilite beaucoup la vie des patients et leur suivi. Tout a été bloqué par la COVID-19, comme il fallait que les gens viennent à l’hôpital pour la piqûre. On pense que les programmes commenceront au Québec en septembre. » Des travaux sont également en cours pour une trithérapie médicamenteuse à longue action, avec une pilule par semaine, mais il faudra attendre deux ou trois ans pour que cette option soit opérationnelle, selon le DRouty. La trithérapie à longue action est aussi efficace que les médicaments actuels, qui doivent être pris chaque jour : le virus est indétectable et ne peut être transmis, ce qui permet des relations sexuelles non protégées. Elle permet aussi de protéger les gens qui n’ont pas le VIH et veulent avoir des relations sexuelles non protégées avec des gens qui sont potentiellement séropositifs.

Infections transmises sexuellement

Toutefois, le succès de la trithérapie s’est accompagné d’un retour des infections transmises sexuellement, particulièrement la syphilis, la gonorrhée et le chlamydia, à cause d’une chute de la popularité du préservatif. « La pandémie a rendu plus difficile le suivi des infections transmises sexuellement », note le DRouty. En juin, l’Institut national de santé publique (INSPQ) notait qu’entre 2015 et 2019, le nombre de cas de gonorrhée a quasiment doublé. Quant à la syphilis, seulement trois cas avaient été déclarés en 1998, contre plus d’un millier maintenant. Le rapport de l’INSPQ note que l’épidémie de syphilis, initialement montréalaise, touche maintenant tout le Québec, y compris le Nunavik, où de nombreuses femmes en sont victimes. Seule lueur d’espoir, les traitements disponibles depuis quelques années pour guérir l’hépatite C réduisent le risque d’infection. « Dans notre service, sur les 300 cas qu’on suivait il y a quelques années, il ne reste que cinq ou six patients non traités, dit le DRouty. On parle d’un comprimé par jour pendant trois mois. Il y a moins d’hépatite C en ville, alors il y a moins de risque de l’attraper. »

Guérison

Les travaux sur la guérison définitive des patients pourront aussi reprendre. En ce moment, même quand il est indétectable et non transmissible grâce à la trithérapie, le VIH arrive à se cacher dans des réservoirs mal compris, ce qui empêche d’arrêter les traitements. « On a beaucoup appris sur les anticorps monoclonaux avec la pandémie, explique le DRouty. Pour le VIH, on envisage de les utiliser pour renforcer l’immunité. Après, on arrête la trithérapie, le virus ressort et on espère que le corps sera beaucoup plus puissant pour l’attaquer. Les spécialistes des anticorps monoclonaux ont délaissé le VIH durant la pandémie, mais ils vont y revenir avec toutes les leçons qui ont été tirées. » D’autres avenues pour augmenter l’immunité naturelle, voire débusquer le VIH dans ses cachettes, sont envisagées.

En présentiel à Montréal

Le DRouty est le président du congrès annuel de l’IAS 2022, qui aura lieu à Montréal. « L’objectif, c’est que ce soit en présentiel, dit le DRouty. En mode virtuel, il y a moins d’impact médiatique et aussi politique. » Quels sont les changements politiques souhaités pour le Canada ? « Un changement de la loi fédérale qui peut punir la personne positive pour le VIH en cas d’acte sexuel consenti. Toute la responsabilité pour éviter la transmission repose sur la personne positive, même si le ou la partenaire n’a pris aucune précaution. Pour les travailleurs et travailleuses du sexe, certaines associations revendiquent de pouvoir obtenir un statut de travailleur automne. Il reste à débattre si le travail du sexe est un travail comme un autre ou une exploitation de la misère. Ce point fait débat. » Le DRouty attend 11 000 personnes au congrès de juillet 2022. Les congrès de l’IAS ont eu lieu quatre fois au Canada, à Montréal en 1989, à Toronto en 2006 et à Vancouver en 1996 et 2015.

ACTIONS TRAITEMENTS recrute deux volontaires en SERVICE CIVIQUE à partir d’octobre 2021 pour co-accompagner et contribuer à sensibiliser les personnes qui vivent avec le VIH et celles et ceux qui les accompagnent.

L’association

Actions Traitements est une association de patients agréée qui aide, accompagne, soutient et défend les droits des personnes qui vivent avec le VIH depuis plus de 25 ans. Pour ce faire, nous menons des activités d’accompagnement destinées aux patients mais aussi à ceux qui les accompagnent (partenaires, famille, professionnels de santé, associatifs) : ligne d’écoute, rencontres mensuelles, programme d’éducation thérapeutique, etc.
Par ailleurs, nous produisons des outils de médiation médicale et d’information thérapeutique sur différents supports (papier, applications, outils numérique) ayant pour but d’accompagner les personnes vers une meilleure connaissance de la maladie et une plus grande autonomie dans sa prise en charge.

Missions des volontaires en service civique

Les volontaires travaillent en binôme. Ils auront pour mission de :

– Visite dans les hôpitaux franciliens et associations de lutte contre le VIH, mise en place de permanence pour les patients dans les hôpitaux franciliens dans le but d’orienter les personnes vers AT.  Soutien et promotion des actions et outils d’Actions Traitements auprès des professionnels de santé et partenaires associatifs.

– Participer à l’organisation, la conception et l’animation des activités autour du 1er décembre et la journée de la lutte contre le Sida : tenue de stand, mise en place d’animations ludiques avec nos partenaires associatifs et hospitaliers ayant pour but d’informer sur le VIH, notamment en adressant les stéréotypes et préjugés qui entourent la maladie.

– Veille des associations franciliennes afin de créer des partenariats.

– Participation à la vie de l’association.

Conditions

Contrat de service civique

Date de de la mission : à partir du 04 octobre 2021 (à négocier)

Durée : 8 mois

Emploi du temps: 32 h/semaine

Documents à envoyer : CV + LM à l’attention de Julia Charbonnier à l’adresse suivante : jcharbonnier@actions-traitements.org

Source : Gènéthique

Il est possible depuis le 5 juillet de pratiquer une greffe d’organes entre un donneur et un receveur, tous deux infectés par le VIH. En effet, un arrêté publié au Journal Officiel, par le ministère de la Santé, fixe les conditions du prélèvement et de la greffe d’organes entre personnes vivant avec le VIH. Le ministère précise dans son communiqué que « cette nouvelle possibilité » est offerte par « les progrès dans les traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation ». Le but de cet élargissement est de libérer « de précieuses places sur la liste d’attente » pour les patients séronégatifs nécessitant une greffe.

Les modalités de ce nouveau protocole sont identiques à celles mises en place en 2015, ouvrant la possibilité d’un don provenant d’un donneur infecté par le virus de l’hépatite C. Plusieurs conditions sont ainsi requises pour le donneur, qui peut être vivant ou décédé, connu comme étant séropositif pour le VIH, « sous traitement antirétroviral stable et ayant un dépistage génomique du VIH négatif dans les douze derniers mois ». Côté receveur, il doit aussi être « séropositif pour le VIH en infection contrôlée ».  De plus, son pronostic vital doit être engagé et les alternatives à la greffe ne doivent pas être possibles.

Tous les organes sont en principe transplantables. Seule une exception est prévue, lorsque le donneur est à la fois infecté par le VIH et par le virus de l’hépatite C. Seuls les reins peuvent alors être greffés (Cf. Greffer un rein porteur d’hépatite C, une option « rentable »).

Enfin, l’accent est mis sur l’information aussi bien du receveur, que du donneur vivant. Ce dernier « doit recevoir une information détaillée sur les risques spécifiques pour sa santé, et notamment sur l’évolution de sa maladie » et « un collège d’experts spécifique placé auprès de l’Agence de la biomédecine (ABM) doit évaluer au cas par cas le risque du prélèvement au vu de son statut sérologique ». Le bénéficiaire du greffon doit aussi être tenu informé « sur les bénéfices attendus et les risques encourus », ainsi que sur « les contraintes liées au suivi spécifique qui sera engagé. »

 

Source : TRT-5 CHV

Le collectif interassociatif TRT5 CHV a le plaisir de vous inviter à sa journée scientifique 2021Le programme est disponible ici. Nous vous rappelons que cette édition sera 100% virtuelle.

=> Pour s’inscrire : https://bit.ly/3ptF064

=> Pour tout renseignement, merci d’écrire à coordination@trt5.org ou bien appeler au 07 77 07 51 01.

En espérant vous y voir nombreux,

Solidairement,

PROGRAMME – en cours de finalisation

9h45  /  Mot d’accueil

10h00-11h00  /  Au temps du COVID

• L’impact de la Covid, une double peine pour les populations clés – Sandrine FOURNIER, Directrice du pôle financement, Sidaction

• Utilisation des ARV et de la PrEP et recours aux tests VIH en laboratoire en France durant l’épidémie de Covid-19 – Dr Rosemary DRAY-SPIRA, Directrice adjointe du GIS EPI-PHARE (ANSM-Cnam)

• Impact sur la recherche (nouvelles orientations, nouvelle agence) – Pr Yazdan YAZDANPANAH, directeur de l’ANRS-MIE

Modération : Cédric Daniel, Actions Traitements

11h10-12h00  /  VIH, maladies du foie & COVID-19

• VIH & COVID – Dr Antoine CHERET, infectiologue, Hôpital Bicêtre

• Maladies du foie et COVID-19 : liaisons dangereuses – Dr Hélène FONTAINE, hépatologue, Hôpital Cochin

Modération : Mélanie Jaudon, TRT-5 CHV

13h30-14h30  /  Des inégalités sociales aux inégalités de santé

• Les épidémies (VIH, COVID, etc.), révélateurs des inégalités – Caroline IZAMBERT, co-auteure de Pandémopolitique, réinventer la santé en commun, La Découverte (2021)

• Comment repenser notre système de santé – (à venir)

• Quelle place pour la démocratie sanitaire pendant la crise COVID – Nicolas CHARPENTIER, coordinateur lieux de mobilisation, Aides

Modération : Hélène Meunier, Envie

14h40-15h30  /  Et maintenant ?

• Vaccination COVID 19 et infection par le VIH – Odile LAUNAY, responsable du Centre d’investigation clinique en Vaccinologie Cochin Pasteur, Hôpital Cochin

• Leçons de deux épidémies. Relations et interactions dans les recherches sur le VIH et COVID-19 – Yves LEVY, directeur du Vaccine Research Institute (VRI), Hôpital Henri Mondor

Modération : Lucas Vallet, Aides

15h30-15h45  /  Clôture   Hugues Fischer, Act Up-Paris

 

Source : Onusida

La 48e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 29 juin 2021, a pris fin le 2 juillet.

Dans son allocution d’ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a informé le CCP sur les progrès réalisés dans les domaines prioritaires sur lesquels elle s’est engagée à se concentrer lors de son premier CCP en décembre 2019 : l’élaboration de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA, la transformation de la culture interne du Secrétariat de l’ONUSIDA, l’augmentation et l’optimisation de l’utilisation des ressources pour le Programme commun et les nouvelles actions prioritaires du programme.

Revenons sur l’adoption récente de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida et Déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies. Concernant l’aspect Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, Mme Byanyima a invité les pays à ne pas oublier le VIH pendant la pandémie de COVID-19.« Le sida n’est pas encore vaincu. Il s’agit d’une des pandémies les plus mortelles de notre époque. Nous avons perdu près de 35 millions de personnes du sida. L’année dernière, il y a eu 1,5 million de nouvelles infections au VIH, toutes évitables, et 690 000 décès, tous soignables », a-t-elle déclaré.

Mme Byanyima a expliqué comment l’ONUSIDA avait réagi rapidement à la pandémie de COVID-19. Elle a indiqué ici qu’environ 70 bureaux nationaux de l’ONUSIDA dans le monde avaient soutenu les plans de riposte à la COVID-19 et s’étaient engagés dans des ripostes rapides à la COVID-19 et au VIH. Elle a également évoqué la manière dont l’ONUSIDA réagit à une série de préoccupations urgentes en matière de droits humains, dont l’élément déclencheur a été la COVID-19 et les confinements qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH.

Concernant la mise en place d’un lieu de travail sûr, équitable et responsabilisant pour toutes et tous, la Directrice exécutive a énoncé les mesures pratiques qui ont été prises pour atténuer l’impact de la COVID-19 sur le bien-être du personnel, les progrès réalisés sur le Plan d’action de gestion pour un lieu de travail sain, équitable et stimulant pour tout le personnel de l’ONUSIDA, les améliorations du système de justice interne et les avancées de la transition culturelle.

Lors de la réunion du CCP, un certain nombre de domaines importants liés au travail de l’ONUSIDA ont été abordés. Le rapport financier de l’ONUSIDA et les états financiers audités pour 2020 ainsi qu’une mise à jour sur les questions stratégiques de gestion des ressources humaines ont été examinés. Le CCP a reçu pour la première fois un rapport du bureau d’éthique et une réponse de la direction sur les rapports annuels de surveillance organisationnelle, y compris les rapports des auditeurs internes et externes.

Le CCP s’est à nouveau penché sur le thème du cancer du col de l’utérus et du VIH abordé lors de la dernière réunion du CCP et a été informé sur la riposte au VIH pour les populations migrantes et mobiles.

Un avant-projet du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) 2022–2026 de l’ONUSIDA a été présenté au CCP lors de la réunion. La version finale de l’UBRAF, qui optimise la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en combinant les efforts des coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de 2022 à 2026, sera soumise au CCP lors d’une session spéciale en octobre de cette année.

« Avec les conseils et l’appui du CCP, nous pouvons façonner notre nouvel UBRAF afin d’en faire un cadre solide et pertinent qui nous permettra de mettre en action notre engagement redoublé et notre valeur ajoutée investie dans les actions afin de progresser et d’aider les pays et les communautés et de continuer à faire preuve d’une forte reddition de compte envers le CCP et la communauté plus large de la lutte contre le sida », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a remercié Meryame Kitir, ministre belge de la Coopération au Développement, pour sa volonté politique et l’annonce d’un nouvel accord pluriannuel en faveur de l’ONUSIDA, qui est un bon exemple d’efforts de donation et qui démontre une véritable solidarité internationale.

John Nkengasong, directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, s’est adressé au CCP lorsque le point du leadership dans la riposte au VIH a été abordé.

Le CCP s’est conclu sur le thème de la COVID-19 et du VIH. Le Conseil s’est penché sur l’épidémiologie de ces pandémies concomitantes, sur l’impact de la COVID-19 sur les programmes du VIH et les inégalités, ainsi que sur le rôle vital joué par les communautés pour en atténuer les répercussions et sur la manière de préserver les avances réalisées par la riposte au VIH et de reconstituer une riposte au VIH plus efficace et plus juste.

La réunion était présidée par la Namibie, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport destiné au Conseil émanant de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA et les décisions du CCP sont à disposition : unaids.org/fr/whoweare/pcb/48.

 

Source : Seronet

La série Pose, produite par Ryan Murphy, se déroule dans la ville de New York entre 1987 et 1997. Elle explore le milieu de la culture ball (1) très fréquenté par les communautés LGBT noires et latinos. L’épidémie de VIH/sida est un thème central de Pose avec trois personnages séropositifs. Retour sur cette série qui, en seulement trois saisons et 25 épisodes, aura marqué l’histoire de la représentation des personnes LGBT et/ou vivant avec le VIH à la télévision.

Une histoire peu racontée

Dès le premier épisode diffusé aux États-Unis, le 3 juin 2018 (2), le décor est planté. Nous sommes en 1987 dans la ville de New York, Damon, jeune danseur noir, est mis à la porte du domicile familial de façon violente par son père après que ce dernier ait découvert son homosexualité. Blanca, une femme trans afro-portoricaine, le croise dans la rue en train de danser et décide de le prendre sous son aile en l’invitant à rejoindre sa « famille », la House of Evangelista. Car oui, plus qu’une troupe de danseurs-ses, les « maisons » dans la scène ballroom sont des foyers pour toutes les personnes qui ont été rejetées de leurs familles. Gays, trans, travailleurs-ses du sexe, etc., tous-tes issus-es des communautés noires et latinos, se retrouvent sous le même toit, dans la même galère, mais aussi avec la même détermination de s’en sortir. Cette famille de cœur vient panser les plaies de ces personnes fragilisées par le double rejet de la société et celui de leur propre famille. Pose raconte la difficulté d’être une minorité dans une minorité et la façon dont ces familles recomposées retrouvent leur dignité et leur fierté, la nuit, dans des clubs confidentiels à travers le voguing et des mises en scènes extravagantes de la scène ballroom. Au même moment, l’épidémie de VIH/sida fait des ravages dans ces communautés particulièrement exposées et va devenir le thème secondaire le plus marquant de la série. Une menace permanente dans la vie de ces jeunes qui débordent de vie et de rêves. En choisissant de raconter cette chronique, Ryan Murphy donne un énorme coup de projecteur sur une histoire peu racontée jusqu’ici dans les fictions grand public.

Du jamais vu !

Le 25 octobre 2017, lorsque le casting de Pose est annoncé à la presse, c’est une onde de choc qui secoue l’industrie de la télévision américaine. Pour la première fois, cinq personnages principaux seront joués par des actrices trans et racisées : MJ Rodriguez, Indya Moore, Dominique Jackson, Hailie Sahar et Angelica Ross. La production annonce qu’elle a recruté le plus gros casting d’acteurs-rices trans de l’histoire et qu’au final 50 personnages trans seront inclus dans la série. Du jamais vu !

Même constat en ce qui concerne les personnages vivant avec le VIH. En janvier 2021, la Glaad (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation – une association américaine de veille médiatique œuvrant à dénoncer les discriminations et les attaques à l’encontre des personnes LGBT au sein des médias) publie « Where we are on TV report », son rapport annuel sur la présence des personnages LGBT à la télévision américaine. On apprend qu’en 2020, sur 773 personnages réguliers dans les séries américaines, seuls trois étaient séropositifs et tous issus de la même série : Pose. Dans son rapport, Glaad exhorte l’industrie de la télévision américaine à remédier à cette sous-représentation des personnes vivant avec le VIH, en ajoutant au moins trois nouveaux personnages réguliers vivant avec le VIH. « Hollywood doit raconter ces histoires qui sont, non seulement divertissantes, mais qui ont aussi la possibilité d’informer et d’éduquer le public », affirme DaShawn Usher, un membre de Glaad. Et d’ajouter : « Alors qu’il y a eu tellement d’avancées sur la prévention et le traitement du VIH, je ne peux pas en dire autant au sujet d’Hollywood et sa façon de raconter ces histoires dans leur diversité ».

Pour Juan Michael Porter II, journaliste chez The Body, un média américain spécialisé dans le VIH, Pose est un outil d’empowerment pour les minorités queer. Il cite des séries populaires comme Will & Grace, The L World, Nip/Tuck ou encore plus récemment It’s a Sin pour démontrer le peu de visibilité des personnages LGBT issus des communautés noires ou latinos. « C’est ce qui a rendu la troisième saison de Pose si déterminante et maintenant qu’elle est terminée, douloureuse. Les spectateurs-rices sont ressortis de cette série avec le sentiment que les personnes noires, latinos et trans avaient enfin la représentation qu’elles méritaient et le tout dans une joie digne des bals les plus décadents » affirme le journaliste.

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Source : InfoVIH

Cette étude italienne s’est intéressée à la réponse virologique et au profil de résistance de patients multitraités avec ou sans réplication virale à l’initiation de la combinaison DTG/DRV/r non encore recommandée ou recommandée en l’absence d’autre alternative. Les raisons du changement de traitement étaient : la simplification (par la diminution du nombre d’ARV ou de prises), l’intensification (pour augmenter la puissance et la barrière génétique), l’échec virologique ou des problèmes d’intolérance.

Les 130 patients inclus comprenaient 62 (47,7%) patients virémiques et 68 (52,3%) patients contrôlés virologiquement avec principalement des hommes (70,8%) avec un âge médian de

50 (45–55) ans. La majorité des patients virémiques (80,6%) sont passés au DTG/DRV/r suite à un échec virologique alors que les patients contrôlés recevaient la combinaison pour une simplification (64,7%) ou une intensification (26,5%).

Les patients avaient une longue histoire thérapeutique avec une médiane de 9 (4-12) lignes de traitement. La plupart d’entre eux présentaient au moins une mutation de résistance aux INTI (77,5%), aux INNTI (69%), aux IP (35,7%) et aux INI (10,1%). 77,7% (n=101) avaient un virus sensible à la combinaison.

À 12 mois de traitement, la probabilité de réponse virologique chez les 62 patients virémiques étaient de 91,7%, obtenue dans une médiane de 1,9 (1,0–2,9) mois. La réponse virologique était de 80% chez les patients qui recevaient un traitement non totalement actif versus de 93,3% chez ceux qui recevaient un traitement pleinement actif (p = 0,660). Chez les patients contrôlés, les probabilités de rebond virologique à 12 mois et 24 mois après le changement, étaient 4,7et 10,5%, respectivement, avec seulement six rebonds dont le niveau médian était de 266 (104– 142 761) copies/ml. Les patients recevant un traitement non totalement actif avaient une probabilité de rebond virologique de 16,4% versus de 7,3% chez les patients qui recevaient un traitement pleinement actif, p = 0,651. Il n’y avait aucune association significative entre la réponse virologique et la résistance. En revanche, les patients dont la durée du contrôle virologique était inférieure à 6 mois montraient une probabilité de rebond virologique plus élevée par rapport aux autres (37,5% vs 6,7%, p <0,002).  Le profil de résistance a été analysé chez 13 des 27 patients en échec virologique.  Parmi ces 13 patients8 avaient déjà été exposés au RAL ou DTG. Deux patients dont le traitement les virus n’étaient pas complètement sensibles aux traitements dispensés, ont sélectionné des nouvelles mutations de résistance à l’intégrase (Y143C/H/R) pour le premier et à l’intégrase et à la  protéase pour le second ( S147G, N155H et V32I, L33F, I54L).

Commentaires :

Si seuls 8.5% des patients ont reçu DRV BID et 3.5 % DTG BID dans cette étude observationnelle de patients multitraités, les auteurs ne spécifient pas si les échecs sont liés ou non à une sous exposition de la combinaison. C’est dommage.

Source : Onusida

L’ONUSIDA condamne fermement les attaques contre les activistes et journalistes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI) dans les bureaux de la Tbilisi Pride et à proximité, qui ont contraint l’organisation à annuler des événements autour de la Gay Pride dans la ville. L’ONUSIDA exprime sa solidarité avec toutes les personnes LGBTI en Géorgie.

« La violence choquante subie par les activistes et journalistes LGBTI à Tbilissi est totalement inadmissible », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les droits humains de la communauté LGBTI, y compris le droit à la liberté d’expression et de rassemblement, et pour amener les responsables des attaques devant la justice. »

Le 1er décembre 2018, Tbilissi a signé la Déclaration de Paris pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, rejoignant ainsi plus de 300 municipalités dans le cadre de l’initiative Les villes s’engagent, initiée par la maire de Paris et l’ONUSIDA en 2014. L’initiative engage Tbilissi à travailler en étroite collaboration avec les communautés, y compris les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, afin de promouvoir l’égalité sociale.

Par ailleurs, la nouvelle Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida stipule clairement que la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI violent les droits humains, renforcent les inégalités et sont un frein sérieux pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030. Un élément crucial de la stratégie est de relever les défis auxquels sont confrontées les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transsexuelles et toxicomanes) afin que moins de 10 % de leurs membres soient victimes de stigmatisation, de discrimination et de violence d’ici 2025. La stratégie appelle les pays à prendre des mesures immédiates pour réduire les attitudes stigmatisantes et la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, car il s’agit d’un élément critique pour mettre fin au sida d’ici 2030.

 

Source : InfoVIH

Le déficit immunitaire comme étant un facteur de risque dinfection sévère à SARSCoV2 reste controversé. En effet, une immunité cellulaire défectueuse pourrait paradoxalement être protectrice en empêchant la tempête cytokinique observée dans les cas graves de la COVID-19.

Cette étude rétrospective réalisée dans 3 cohortes européennes (Italie, Espagne, Allemagne) de patients infectés par le VIH porte sur 175 patients dont 72% atteints dinfection modérée à SARSCoV2, 28% d’infections sévères et 4% de décès. Le nombre médian de lymphocytes T CD4 était de 663/mm3 et 18 % des patients avaient un taux de lymphocytes T CD4 < 350/mm3. Cependant, 39% des patients avaient un nadir de CD4 < 200/mm3 et 31% avaient eu un évènement définissant le SIDA. A l’exception dun seul patient, tous les patients suivaient un traitement antirétroviral et, pour 94 % d’entre eux, la dernière charge virale documentée était inférieure à 50 copies/ml.

Les patients présentant une COVID-19 sévère avaient un taux de lymphocytes T CD4 + et un nadir de CD4 plus faibles par rapport aux patients présentant une COVID-19 légère à modérée.

Dans l’analyse multivariée, le seul facteur significativement associé à un risque de sévérité de la COVID-19 était un nombre de lymphocytes T CD4 < 350/mm3 (OR de 2,85 (IC95% : 1.26-6.44) (p = 0.01).

Le taux de mortalité a été évalué à 4%. Le seul facteur qui était associé de manière significative au décès était un nadir de lymphocytes T CD4 à moins de 200 /mm3 (OR = 10,11, IC à 95 % : 1,19-86,10, p = 0.03).

Concernant un effet thérapeutique éventuel du traitement antirétroviral, aucune preuve de protection avec le ténofovir ou le darunavir sur la gravité de l’infection à SARSCoV2 n’a été mise en évidence, dans cette étude.

Ainsi, chez les personnes infectées par le VIHle déficit immunitaire pourrait être un facteur de risque dinfection sévère à SARSCoV2, même chez ceux dont la charge virale est bien contrôlée.

Commentaire: Malheureusement cette étude de prend pas en compte les facteurs précis de gravité: âge, diabète, ….. si bien qu’il n’est pas certain que l’imunodépression soit le seul facteur intervenant dans la gravité ni soit prédominant.