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vih allaitement

Par : Le Comité des Familles, Dessine-moi un mouton, Actions Traitements

Le texte que nous vous proposons aujourd’hui de soutenir est une synthèse des constats et des pistes discutés lors de la 6 ème rencontre organisée par le Comité des Familles en collaboration avec Dessine-moi un mouton et Actions Traitements , le 12 octobre 2021 sur le sujet de VIH et Allaitement.

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L’objectif premier de ce documentest de fournir des axes de réflexionsau groupe d’experts chargé d’élaborer de nouvelles recommandations sur l’allaitement dans le cadre de l’actualisation 2022 des recommandations sur la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.  La dernière actualisation du rapport dirigé par le Professeur Philippe Morlat sur la « Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH – Recommandations du groupe d’experts » remonte à 2017.

L’autre objectif de ce document est d’informer tous les acteurs et actrices de la lutte contre le VIH/sida et d’obtenir leur soutien quant à la faisabilité d’assouplir les recommandations sur VIH et Allaitement. 

Ce document se compose de deux parties. La première partie, les constats, fait office d’état des lieux sur la façon dont est traité le sujet de l’allaitement en France et dans le monde. La seconde partie, les pistes, propose avec méthodologie une projection de ce qu’il faudrait mettre en place pour permettre aux femmes séropositives qui pourraient allaiter de le faire si tel est leur choix.

EN SIGNANT NOTRE MANIFESTE ,vous montrez que vous prenez en compte les constats actuels sur le sujet d’Allaitement et VIH et vous exprimez le fait que vous êtes favorables à une actualisation des recommandations françaises sur ce sujet pour permettre aux femmes qui le peuvent de choisir d’allaiter ou non leurs enfants.

Les nouvelles recommandations françaises sont en cours de rédaction par nos experts, c’est donc le moment de les faire évoluer.ÊTES-VOUS PRÊTS À FAIRE BOUGER LES LIGNES AVEC NOUS ?

DANS CETTE VIDEO , nous revenons sur les temps forts de la journée du 12 octobre 2021 et notamment sur le contexte en Suisse et en Allemagne où les femmes vivant avec le VIH sont accompagnées par les équipes médicales dans leur choix d’allaiter. On y voit également le témoignage d’une patiente française qui a fait ce choix en 2017 et a lutté avec le système pour faire accepter son choix et surtout pour se faire accompagner convenablement. Pour finir, vous découvrirez des points de vue de soignants qui ouvrent la porte à une révision des recommandations françaises. Bon visionnage !  

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sérophobie

Source : Komitid

L’association AIDES, à l’origine de la journée contre la sérophobie, samedi 30 avril, veut « rendre visible ces discriminations, sensibiliser le public », y compris dans l’usage des mots, explique Camille Spire, présidente.

“J’ai toujours autant d’appréhension avant d’en parler”  : Nicolas, séropositif, déplore les discriminations dont les personnes porteuses du VIH sont victimes. Plus de trente ans après le début de l’épidémie, on sait traiter la maladie mais la sérophobie, elle, continue de sévir.

Cet habitant du Pas-de-Calais, âgé de 27 ans et qui ne souhaite pas donner son nom de famille, a appris sa séropositivité en 2015. “Au début, je me suis isolé. Puis j’ai décidé de continuer à vivre ma vie”, et de prendre la parole sur les réseaux sociaux, raconte-t-il à l’AFP. Dans la vie quotidienne, seuls ses très proches sont au courant.

Il se présente sur les réseaux sociaux comme “HIV activist” et dit recevoir beaucoup de “messages bienveillants”. “Mais on me dit aussi que je coûte trop cher à la Sécu, ou on me demande “ comment peut-on avoir le VIH avec tous les messages de prévention ?” “. Des discours “culpabilisants”, ajoute-t-il.

Et sur les applis de rencontre, “c’est devenu la norme de demander “T’es clean ?””, afin de s’assurer que son interlocuteur n’est pas séropositif, constate-t-il avec une pointe de regret.

Bastien Vibert, responsable des programmes VIH et Sida au Crips (Centre régional d’information et de prévention du sida d’Ile-de-France), s’agace que la séropositivité soit vue comme quelque chose de “sale, qui fait peur”. “Alors qu’on a des solutions en France pour la vaincre”.

Mais deux facteurs freinent la lutte contre l’épidémie : des dépistages insuffisants – quelque 20 % des personnes séropositives ignorent leur infection, estiment les experts –, et l’image que la population a de cette maladie, souligne Bastien Vibert.

Et l’un nourrit l’autre. “La stigmatisation fait que (les personnes) préfèrent ne pas savoir”, et les séropositifs qui s’ignorent transmettent le virus, abonde Nicolas.

Pour 63 % des Français, la séropositivité est un critère important pour décider d’entamer –ou pas– une relation sentimentale, et 25 % estiment qu’un professionnel de santé séropositif peut représenter un danger, selon une étude de l’institut CSA réalisée pour le Crips IDF en novembre 2021.

“Bloquée 20 ans en arrière”

“Quand j’explique à quelqu’un que je suis sous traitement, que le VIH est indétectable et donc intransmissible, on ne me croit pas”, regrette Nicolas. “L’information des gens est restée bloquée 20 ans en arrière”, alors que les traitements thérapeutiques ont grandement progressé.

Face à cette information très lacunaire, l’association AIDES, à l’origine de la journée contre la sérophobie, samedi 30 avril, veut “rendre visible ces discriminations, sensibiliser le public”, y compris dans l’usage des mots, explique Camille Spire, présidente, regrettant elle aussi l’usage du mot “clean” (propre) pour caractériser les personnes non porteuses du VIH – qui sous-entend “sales” pour celles qui ont le virus.

AIDES a lancé jeudi 28 avril une campagne sur les réseaux sociaux pour informer “le plus grand nombre”.

Au-delà du grand public, les associations regrettent les lacunes dans l’information des personnels soignants.

“Le refus de soin, plus ou moins camouflé, est une expression de la sérophobie”, souligne Cédric Daniel, de l’association Actions Traitements. “La discrimination passe aussi par des phrases stigmatisantes sur les pratiques des patients, comme “ vous auriez pu mettre une capote” “, détaille-t-il.

Des praticiens, notamment des chirurgiens-dentistes et des gynécologues, demandent aux séropositifs de venir “tôt le matin ou tard le soir, pour ne pas croiser d’autres patients”, assure Cédric Daniel. Et d’autres refusent les patients séropositifs, dit-il.

Des discriminations qui ont des conséquences “dramatiques”, en entraînant un “éloignement des personnes séropositives des parcours de soins”, dénonce le responsable.

Il y a deux ans, FLAG !, une association créée par des agents LGBT des ministères de l’Intérieur et de la Justice, a lancé une application de signalements des discriminations. “Mais une infraction sérophobe est difficile à identifier et à caractériser”, relève son président, Johan Cavirot, car la loi n’a pas prévu de dispositions spécifiques à ce sujet. “On se réfère alors aux discriminations liées à l’état de santé”.

sidaction 2022

Source : Transversal mag

L’infection par le VIH, épidémie banalisée ? Certes, en quarante ans, les perspectives de vie ont radicalement changé pour les personnes touchées. Pourtant, le VIH demeure une lutte de tous les jours, aux nombreuses conséquences sociales et psychologiques.

En 2022, vivre avec le VIH ne signifie évidemment pas la même chose qu’en 1982 : jusqu’à l’arrivée des trithérapies, en 1996, l’annonce d’une séropositivité équivalait à une condamnation à mort. Une mort qui survenait en quelques années, voire en quelques mois si le diagnostic était posé au stade sida. Il aura fallu attendre les années 2000 pour que de premières études confirment le retour à une espérance de vie normale des personnes traitées. Quant au risque de transmettre le VIH, il a d’abord été levé pour la transmission de la mère à enfant, puis pour les partenaires sexuels, grâce à la reconnaissance du rôle préventif du traitement anti-VIH à la fin des années 2000 (TasP ou traitement comme prévention).

Assurées de vivre plus longtemps, avec un risque quasi nul de transmettre le VIH si elles sont efficacement traitées, les personnes vivant avec le VIH ont, a priori, tout pour vivre une vie normale. Co-découvreur du VIH, le Pr Willy Rozenbaum, qui exerce à l’hôpital Saint-Louis (Paris), « n’arrête pas de le dire à [ses] patients : “Je peux vous apporter un niveau de santé physique satisfaisant. Peut-être meilleur que la population générale, du fait de votre meilleur suivi médical !” ».

Pourtant, la vie est loin d’être « normale » pour bien des patients, tant les répercussions sociales, professionnelles, psychologiques et affectives du VIH restent profondes. Et la supposée « banalisation » de l’épidémie n’est en réalité qu’un trompe-l’œil. « C’est une situation paradoxale : le sujet s’est en effet banalisé dans la population générale, mais on ne retrouve pas cela au niveau individuel. Chez les jeunes, on entend plutôt des propos tels que “si j’apprends que j’ai le sida, je me suicide” », constate Florence Thune, directrice générale de Sidaction.

Une vie sous antirétroviraux

Moins lourde de conséquences qu’elle ne l’était dans les années 1980, l’annonce d’une séropositivité demeure un choc difficile à accepter. Et inaugure d’emblée une vie passée sous antirétroviraux (ARV). Reposant sur moins de comprimés que par le passé, si les trithérapies rendent la charge virale indétectable, elles ne suppriment pas le sentiment de vivre avec le VIH. Et les nouvelles molécules, plus efficaces et mieux tolérées, ne sont pas exemptes d’effets indésirables, mal supportés par de nombreux patients.

Président d’Act Up-Paris de 1994 à 1996 et rédacteur en chef du site d’informations LGBT+ Komitid, Christophe Martet, lui-même séropositif depuis 1985, reconnaît « ne pas se satisfaire des traitements. J’aimerais prendre un truc et n’avoir plus rien six mois plus tard ! Vivre avec ce traitement, c’est vivre avec l’idée que si je l’arrête, il va se passer des choses vraiment pas terribles. Les gens ne le réalisent pas forcément, mais cela te rappelle quand même à quel point tout cela est fragile ».

Si la recherche fait planer de lointains espoirs de guérison et de rémission, les avancées thérapeutiques se poursuivent. Dernière en date, la commercialisation en décembre 2021 d’un traitement injectable à base de rilpivirine et de cabotégravir, administré tous les deux mois, délivre les patients des comprimés quotidiens. Début février, l’étude française Quatuor révélait l’efficacité d’une trithérapie prise de manière intermittente, à raison de quatre jours sur sept.

De quoi alléger le poids du VIH sur la vie des patients ? Les avis divergent. Selon Christophe Martet, ces avancées constituent une amélioration en termes de tolérance et rendent « la vie un peu plus facile »« On ne peut le voir que comme un progrès », ajoute Florence Thune, qui y voit « une palette de traitements qui correspond à tout le monde ». Avec les traitements injectables, plus besoin d’ARV à stocker à domicile. Mais ils obligent le patient à retourner à l’hôpital tous les deux mois, ce qui ne convient pas forcément à tous.

Sceptique quant à ces avancées, Willy Rozenbaum estime que « très peu de gens sont intéressés. Dans ma patientèle, qui compte beaucoup de personnes vieillissantes, rares sont celles qui ne prennent que des antirétroviraux. La plupart d’entre elles sont aussi traitées pour des problèmes cardiovasculaires ou d’autres affections. Quand on parle de traitements allégés, cela ne change pas grand-chose, du moment que celui du VIH ne nécessite qu’un comprimé par jour ».

Un poids social et psychologique

Au-delà des traitements, les stigmates psychologiques et sociaux du VIH demeurent tenaces. À quoi s’ajoute, chez les personnes les plus anciennement contaminées, le fait d’avoir survécu à un virus dont elles étaient persuadées mourir. Ce que Willy Rozenbaum qualifie de « deuil du deuil » : apparu à la fin des années 1990, ce phénomène persiste chez les personnes infectées avant l’arrivée des trithérapies.

« Effacer ce poids n’est pas si facile, des patients n’arrivent toujours pas à croire qu’ils auront une espérance de vie normale avec le VIH », explique le professeur. « Nombre de patients souffrent en plus de discriminations, lesquelles engendrent des difficultés à parler du VIH et empêchent de vivre la situation de manière apaisée. Et bien que cela ait un peu changé, cela demeure une vraie souffrance pour beaucoup d’entre eux », constate-t-il.

DÉCOUVREZ LA SUITE DE L’ARTICLE SUR LE SITE DE : Transversal mag

Pour Sidaction, faites un don en appelant le 110 ou en envoyant « DON » par SMS au 92110 ou sur http://sidaction.org

sidaction 2022

Source : Têtu Magazine

Avant son week-end 2022 de mobilisation (du 25 au 27 mars), Sidaction révèle un sondage montrant que les jeunes connaissent de moins en moins le VIH/sida. Et sur ce sujet, l’école ne joue pas son rôle. L’information est pourtant cruciale dans le lutte contre cette pandémie.

Il faut d’urgence informer les jeunes sur le VIH/sida. C’est le message que Sidaction cherche à faire passer quelques jours avant son week-end annuel de mobilisation et de collecte de dons, du 25 au 27 mars. Car les chiffres appellent à un sursaut : un jeune sur trois (31%) estime être mal informé sur l’épidémie, quand c’était un sur 10 (11%) il y a dix ans, rapporte un sondage Ifop* pour Sidaction rendu public ce lundi 21 mars.

Trois séances d’éducation à la sexualité par an sont pourtant inscrite dans les programme scolaires du primaire au lycée. Ces séances visent informer sur le VIH, bien sûr, mais aussi à aborder les notions de consentement, de respect du corps et des sentiments, ainsi qu’à informer les jeunes sur les stéréotypes de genre ou les comportements LGBTphobes. Mais, comme nous le soulignions dans notre numéro d’hiver, ces séances sont dans les faits rarement effectuées. Résultat, parmi les jeunes sondés, un quart (24%) assure n’avoir jamais eu de moment d’information au VIH en classe. Pour les autres, 45% des élèves n’ont eu qu’une session de formation et seuls 31% des élèves en ont reçu plusieurs comme prévu par les programmes.

Beaucoup d’idées reçues sur le VIH

« Il reste beaucoup à faire en termes d’information pour inverser la tendance et cela doit commencer en contexte scolaire », insiste Florence Thune, directrice de Sidaction. D’une manière générale, les jeunes savent peu évaluer ce qui relève d’une pratique à risque. Seul un jeune sur deux (50%) sait qu’une personne vivant avec le VIH sous traitement ne peut désormais plus transmettre le virus. Un sondé sur quatre (23%) pense que le virus responsable du sida se transmet en embrassant une personne séropositive, 18% qu’on peut être contaminé en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques, et même 9% en mangeant dans la même assiette qu’une personne séropositive.

DÉCOUVREZ LA SUITE DE L’ARTICLE SUR LE SITE DE : Têtu Magazine

*Enquête menée par l’Ifop pour Sidaction auprès d’un échantillon représentatif de 1.002 personnes âgées de 15 à 24 ans. Les interview ont été réalisées par questionnaire en ligne du 2 au 9 février.

dépistage VIH gratuit

Source : Allo Docteurs

Après avoir été testé deux ans à Paris et dans les Alpes Maritimes, le dispositif « VIH-test » est entré en vigueur le 1er janvier 2022. Il vise à faciliter l’accès au dépistage.

« Au labo, sans ordo » pour un dépistage du VIH. Depuis juillet 2019, ce dispositif était expérimenté dans tous les laboratoires de biologie médicale de Paris et des Alpes-Maritimes. Depuis le 1er janvier 2022, il est désormais appliqué à l’échelle nationale sous le nom de « VIH- test« .

Qui est concerné par le « VIH-test » ?

Ce dispositif s’adresse à tous les assurés sociaux et leurs ayants droit mais également les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME).
Pour « les personnes sans couverture sociale, ainsi que les assurés sociaux ou bénéficiaires de l’AME désirant garder l’anonymat, ils doivent s’adresser pour la réalisation du test aux centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic« , détaille l’Assurance maladie.  

Dépistage en baisse en 2020

L’impact considérable de la pandémie de Covid-19 a fait chuter les taux de dépistage  du VIH en 2020. 

Le nombre de sérologies VIH pratiquées en laboratoire a baissé de 14 % par rapport à 2019, notait Santé publique France dans un communiqué. En 2020, le nombre de découvertes de séropositivité VIH a ainsi été évalué à 4.856, soit une diminution de 22% par rapport à 2019. Autre chiffre alarmant 30% des personnes séropositives étaient diagnostiquées à un stade d’infection avancé.  

En plus du test sanguin en laboratoire, il existe aussi des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD VIH) et des autotests VIH pour se faire dépister.

HPV gardasil

Source : Medscape

Pas besoin de répéter les injections de Gardasil ® quadrivalent pour majorer son effet protecteur. Une seule dose suffit. La vaccination dans les pays en développement devrait être facilitée.

Une seule dose de vaccin quadrivalent Gardasil ® prévient aussi bien les infections contre les HPV 16 et 18 que deux ou trois doses après un suivi de 10 ans, selon les résultats d’une étude menée en Inde et publiés dans Lancet Oncology[1].

Dans une nouvelle étude, Partha Basu (Centre international de recherche sur le cancer Circ à Lyon) et ses collègues ont cherché à comparer l’efficacité d’une seule dose de Gardasil ® à deux et trois doses pour prévenir les infections HPV 16 et 18 qui sont les plus souvent impliquées dans la genèse des dysplasies ou des cancers du col de l’utérus et d’autres pathologies néoplasiques (cancer de la gorge ou du canal anal).

Le protocole prévoyait le recrutement de 10 000 participantes Indiennes non mariées de 10-18 ans. Débutées en septembre 2009, les inclusions ont été suspendues en avril 2010 (alors que 17 729 jeunes avaient été incluses) à la suite d’une décision du gouvernement indien d’interrompre tout recrutement dans des essais évaluant la vaccination HPV en raison de 7 décès inexpliqués dans une autre étude non reliée à celle analysée par Partha Basu.

Après la suspension du recrutement, l’essai qui initialement devait être randomisé, a été converti en étude prospective longitudinale.

Les participantes ont été suivies pendant une médiane de 9 ans : 4348 avaient reçu trois doses, 4980 deux doses et 4949 une seule. Des prélèvements locaux ont été effectués soit 18 mois après le mariage soit 6 mois après la naissance du premier enfant puis annuellement chez les femmes mariées de plus de 25 ans. 

Le taux d’efficacité préventive pour les infections par les HPV 16 et 18 – génotypes responsables de 70% des cancers – était similaire dans les trois groupes. Il était de 95,4% (95% CI : 85,0–99,9 évalué sur 2135 femmes)  après une dose, 93,1% après deux doses (95% CI : 77,3–99,8 sur 1 452 femmes)  et 93,3% après trois doses (95% CI : 77,5-99,7 sur 1 460 femmes). 

Vers un changement de pratiques ?

Pourquoi les résultats de cette étude devraient induire des changements majeurs dans la politique de santé vaccinale des pays en développement?

Une stratégie combinant la vaccination contre les HPV des filles de 9-14 ans à un dépistage régulier des femmes de 35 à 45 ans et l’accès à traitement efficace des néoplasies cervicales peut potentiellement éliminer l’impact sociétal du cancer du col de l’utérus. Cette pathologie est surreprésentée dans les pays à revenu faible qui, pour les deux tiers d’entre eux, n’ont pas les moyens de proposer au plus grand nombre cette vaccination selon le schéma actuellement recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui comprend deux doses vaccinales. Un schéma à une seule dose réduirait substantiellement le coût de la vaccination et serait logistiquement plus simple à mettre en place. Les auteurs estiment qu’adopter une recommandation de vaccination à dose unique permettrait une meilleure couverture vaccinale et l’élimination du cancer du col de l’utérus à un moindre coût. 

Ces résultats, que d’autres études doivent encore préciser et confirmer, sont très en faveur d’une grande efficacité de la vaccination, même lorsque, comme c’était le cas dans ce travail, elle ne vise que deux des génotypes de HPV oncogènes. 

Reste aussi à prouver que efficacité s’étend aux autres cancers liés aux HPV, tant chez la femme que chez l’homme : cancers génitaux (vulve, vagin, pénis), anaux, ORL…

En Europe, Gardasil ® tétravalent a obtenu une autorisation de mise sur le marché en 2006. Actuellement encore commercialisé, il a été remplacé dans plusieurs pays par Gardasil 9 ® (actif contre HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58). 

Cet article a été initialement publié sur MediQuality.net, membre du réseau Medscape.

antirétroviraux en injection

Source : VIH point ORG

Depuis le 21 décembre 2021, une nouvelle combinaison de deux antirétroviraux (rilpivirine et cabotégravir), injectable tous les deux mois, est commercialisée par le laboratoire ViiV Healthcare pour le traitement de l’infection par le VIH, après avoir obtenu son autorisation européenne de mise sur le marché en décembre 2020.

 Est-ce une révolution galénique? Un élargissement de l’offre de soins en thérapeutique antirétrovirale? Un changement de paradigme ? Dans tous les cas, la sortie de l’association cabotégravir et rilpivirine en injection intramusculaire tous les deux mois, annoncée par voie de presse le 20 octobre 20211, est attendue par un nombre conséquent de personnes vivant avec le VIH (PVVIH). 

Le premier constat à la source de la création de cette association de deux molécules, un inhibiteur d’intégrase et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase reverse, développée en profil d’action prolongée («long acting») est celui des besoins non satisfaits en matière de VIH pour un certain nombre de PVVIH. Plusieurs études2ont établi que le traitement quotidien à base de comprimés, même simplifié par les «Single-Tablet Treatment Regimen» (STR), se heurtait encore à la peur de la stigmatisation liée au VIH et à la divulgation du statut associée à la prise de comprimés en présence d’un tiers. Le rappel constant du VIH que représente la prise d’un traitement quotidien (voire 4 jours sur 7 dans certains cas) entraîne chez certains patients une souffrance, surtout après plusieurs années de schémas thérapeutiques lourds, même s’ils sont de moins en moins contraignants. S’ajoute à cela l’anxiété liée à la nécessaire observance stricte du traitement et aux restrictions concernant les prises horaires de certains comprimés en fonction de l’alimentation. On sait qu’une baisse de l’observance peut avoir une répercussion assez rapide en termes de santé dans le cas de certaines classes thérapeutiques comme les inhibiteurs  non nucléosidiques de la transcriptase reverse. 

Prise quotidienne de médicaments et anxiété

Une étude de Los Rios parue dans AIDS and Behavior en 2020 donne une notion quantitative de ces éléments: dans cette enquête, 33% des personnes vivant avec le VIH ont le sentiment d’être stressées ou anxieuses à l’idée de prendre des médicaments contre le VIH tous les jours, 29 % ont perçu la prise de médicaments contre le VIH comme limitant leur vie quotidienne et 58 % ont eu l’impression que cette prise quotidienne était en fait un rappel quotidien du statut de séropositif.

Dans cette même étude, 58% ont déjà «déguisé» ou «caché» leurs médicaments contre le VIH pour éviter d’être stigmatisés et 38% pensent que le fait d’avoir à prendre des comprimés augmente la probabilité de devoir révéler leur statut. Enfin, 29% présentaient des phénomènes de mauvaise observance liée précisément à ce problème de confidentialité.

Dans un travail réalisé à l’Hôpital Tenon3 en février 2020, 39% des personnes suivies dans le service rapportaient des difficultés avec leurs traitements antirétroviraux actuels dont des difficultés à accepter la maladie. Trente-trois pour cent rapportaient en rapport avec des difficultés à accepter la maladie ou dues au fait que les boîtes soient trop encombrantes (37%) ou que les comprimés sont trop gros (43%). Plus important encore, 65% des PVVIH dans cette enquête se disaient intéressées par un changement au profit de traitements antirétroviraux injectables.

Ce qui corrobore les principales études faites en Île-de-France, notamment à l’Hôpital Hôtel-Dieu qui donne des taux comparables: autour de 2/3 des personnes se déclaraient intéressées par le changement vers des antirétroviraux long acting. Dans les justifications déclarées, le taux de réponse le plus élevé est la notion de «participer aux avancées des traitements anti-VIH», devant le fait de ne plus avoir à penser quotidiennement à la maladie en dehors des rendez-vous médicaux. 

Le laboratoire ViiV Healthcare a financé une étude qui s’appelle Positiv Perspective II, une enquête internationale sur les PVVIH âgées de 18 à 84 ans et recevant actuellement un traitement antirétroviral. Cette étude concernait 2389 personnes dans 25 pays avec un questionnaire disponible en 20 langues. Dans cette étude, 55% des participants indiquaient une préférence pour un traitement injectable. Le bénéfice attendu de ces injectables se plaçant en seconde position (43,1%) derrière le souhait d’avoir moins d’effets secondaires sur le corps à long terme (46,7%). Une autre étude rapportée au congrès VIH de Glasgow en 20204 questionnait cette fois-ci le point de vue des médecins comparé à celui des PVVIH. Les prescripteurs voyaient comme premier point positif dans les injectables, le fait d’être en contact plus fréquent avec les patients (54,2%), suivis de la suppression des contraintes alimentaires (36,7%) et la gestion plus facile des comorbidités (25% ). 

Un schéma injectable non inférieur aux comprimés quotidiens

La question de l’efficacité a été très largement réglée par les études de phase II et III. Pour avoir été à l’hôpital Tenon impliqués dans les essais précoces de phase 2B, notamment l’essai LATTE 2, nous avons un recul important sur un petit nombre de patients qui reçoivent ces injections une fois par mois ou une fois tous les deux mois, depuis près de sept ans. Depuis, comme le résume la diapositive sur le développement clinique, plusieurs essais sont venus comparer l’injectable une fois par mois à l’injectable une fois tous les deux mois. 

L’injectable une fois par mois ou deux fois par mois est comparé à de multithérapies de différentes compositions prises quotidiennement per os. Actuellement, deux essais dits d’implémentation se poursuivent pour évaluer l’acceptabilité et la résilience dans le programme injectable mis en place dans différents pays. Pour tous ces essais, une non-infériorité a été établie par rapport aux régimes oraux quotidiens et le schéma une fois tous les deux mois s’est aussi trouvé non inférieur au schéma une fois par mois. C’est donc cette version une fois tous les deux mois qui a été retenue dans l’indication et dans l’autorisation française de mise sur le marché (AMM).

En termes de tolérance, l’essai ATLAS-M rapporté à la CROI 2021 par Jaegerh montre 21% de réactions au site d’injection. Mais dans 99% des cas, ces réactions à type de douleur, de nodule, de gêne, étaient de sévérité légère ou modérée avec une durée en médiane de trois jours. Une infime proportion de patients inclus dans cet essai a arrêté pour des raisons d’effets secondaires liés aux réactions d’injection intramusculaire ; injections qui, rappelons-le, se font en deux piqûres intramusculaires une fois tous les deux mois, une dans chaque fesse, aussi avec une technique particulière d’injection en Z pour l’un des produits (la rilpivirine) qui est assez visqueux.

Une certaine complexité pour la mise en place

Dans la stratégie thérapeutique actuelle, cette association d’injectables est censée apporter une simplification thérapeutique. Mais le patient ne peut pas s’administrer lui-même les deux produits et la mise en place induit une certaine complexité sur le terrain hospitalier pour les premiers mois, puis en ville pour ceux qui choisiront ce mode d’injection. C’est donc vraiment un circuit et un parcours patient qui associent la ville et l’hôpital.

Contrairement à ce qui se passait dans les essais, la phase orale est devenue «optionnelle», c’est-à-dire qu’on peut très bien passer directement du traitement classique par comprimés à la voie injectable. Ou alors, on peut passer par une phase appelée leading phase pendant laquelle, durant un mois, sont administrés le calbotégravir et la rilpivirine en comprimés pour éventuellement évaluer mieux la tolérance. Ensuite, une première série de deux injections est faite après 2 mois (M2), puis après 3 mois (M3). Puis, à partir de ce moment-là, deux injections seront faites tous les deux mois. La mise à disposition des injections et l’organisation en ville se fait à partir de M7. Les patients, de M1 à M5 et à partir de M7, ont donc la possibilité de rester à l’hôpital ou d’aller en ville. Les services hospitaliers s’efforcent de s’organiser  face à un flux important de demandes dans les hôpitaux de jour. Il existe une fenêtre de flexibilité de 7 jours par rapport à la date prévue de l’injection. Le schéma est résumé dans la figure ci-dessous.

Une surveillance accrue nécessaire dans certains cas

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande une certaine prudence…

POUR DÉCOUVRIR LA SUITE DE L’ARTICLE, RDV SUR : VIH point ORG

épidémie VIH sida

Communiqué de presse Actions Traitements

Paris, le 23 mars 2022

Depuis sa création en 1991, Actions Traitements s’attache à faire vivre l’adage « mieux informés = mieux soignés ». L’association suit notamment l’actualité de la recherche thérapeutique dans le VIH afin de produire une information accessible et scientifiquement irréprochable. Cette information est destinée aux personnes vivant avec le VIH ainsi qu’aux personnes qui les accompagnent, professionnels de santé comme associatifs.

Témoin privilégié des évolutions ou révolutions thérapeutiques, Actions Traitements veille également à ne pas susciter de faux espoirs, notamment dans le domaine de la recherche vaccinale souvent victime d’annonces sensationnalistes et hasardeuses. L’arrivée des anti-protéases en 1996 puis des anti-intégrases en 2008, l’affirmation de la non-transmissibilité du VIH chez les personnes sous traitement en 2008, la première trithérapie en un seul comprimé en 2009, sont autant d’avancées qui ont révolutionné le traitement du VIH et la vie des personnes.

1991-2021 : Actions Traitements a trente ans, le combat continue !

Afin de suivre au plus près l’actualité thérapeutique les équipes ont développé de nombreuses initiatives depuis la création de l’association : lancement de la ligne d’écoute en 1991, co-fondation du collectif TRT-5 en 1992 (pour défendre l’intérêt des personnes concernées dans la recherche clinique), publication de la revue Info Traitements de 1993 à 2013, mise en place de réunions d’information thérapeutique mensuelles en 1995 ou édition et mise à jour régulière d’une affiche récapitulative des antirétroviraux (ARV) depuis 2006.

Chaque nouvelle évolution ou révolution thérapeutique vient confirmer la vivacité de la recherche dans le VIH, y compris récemment, avec la démonstration de l’efficacité des stratégies d’allègement thérapeutique, la commercialisation d’antirétroviraux à longue durée d’action sous forme injectable et l’arrivée d’un anticorps monoclonal destiné aux personnes multirésistantes aux ARV classiques.

Trente ans après sa création, Actions Traitements poursuit sa mission de diffusion d’une information actualisée et accessible, à travers des formats adaptés aux habitudes des personnes en matière d’accès à l’information. Ces derniers mois, l’association a ainsi proposé :

  • Un webinaire « Innovation thérapeutiques et VIH, vers une révolution ? » le 22 novembre dernier afin de croiser les points de vue de médecins, pharmacien, infirmier et associatif sur des innovations récentes.
  • Une brochure « Allègements thérapeutiques dans le traitement du VIH » réalisée cet été.
  • Un atelier sur les avancées thérapeutiques, renouvelé chaque année et réunissant des personnes concernées autour d’un médecin spécialiste.
  • Des interviews d’experts sur « La recherche vaccinale dans le VIH » et « L’allègement thérapeutique », mises en ligne en 2020.

La fin de l’épidémie de VIH/sida est possible, mais de nombreux progrès restent à accomplir, afin que les personnes exposées au VIH aient accès à tous les moyens de prévention existant et que celles vivant avec le VIH puissent vivre aussi longtemps et sereinement que possible. Nous continuerons d’informer, de soutenir, d’accompagner et de défendre les droits des personnes tant que cela sera nécessaire.

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À propos d’Actions Traitements : association créée en 1991 à l’initiative des personnes vivant avec le VIH. L’association, agréée pour représenter les malades et les usagers du système de santé, a pour but d’informer, accompagner, soutenir et défendre les droits des personnes vivant avec l’infection à VIH, les virus de l’hépatite, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Membre co-fondateur du collectif interassociatif TRT-5 CHV, qui rassemble 15 associations de lutte contre le VIH, les IST et les hépatites virales. . La chronologie des 30 ans d’Actions Traitements est disponible ici.

Contact presse : Cédric DANIEL – cdaniel@actions-traitements.org – 06 21 50 25 42

journée des droits des femmes

La crise sanitaire liée à la Covid19 a exacerbé les inégalités auxquelles les femmes sont déjà confrontées au quotidien. La situation est d’autant plus préoccupante pour les femmes vivant avec le VIH, notamment celles qui cumulent plusieurs vulnérabilités, liées à leur origine, leur activité ou leur identité de genre. A cela s’ajoutent les violences sexistes et sexuelles, qui sont en recrudescence depuis le début de la crise Covid. La lutte contre les discriminations, dont la sérophobie, est au cœur de nos préoccupations. C’est pour répondre à ces enjeux qu’Actions Traitements met en place, depuis sa création en 1991, des outils d’information et programmes d’accompagnement en direction des femmes vivant avec le VIH et/ou une hépatite.

Dans le monde, chaque semaine, environ 5500 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH. En France, les hétérosexuels nés à l’étranger représentaient près de 40% des découvertes de séropositivité en 2019. Il s’agit en majorité de femmes, nées pour la plupart dans un pays d’Afrique subsaharienne. Parmi les femmes, certaines sont plus particulièrement exposées au VIH : les personnes migrantes, les femmes trans, les travailleuses du sexe et les femmes usagères de drogue.

Accompagner et informer les femmes vivant avec le VIH

Actions Traitements a pour objectif d’informer, accompagner, soutenir et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite, quels que soient leur genre, leur orientation sexuelle, leur origine, leur mode de vie, etc. Pour autant, nous veillons à proposer des informations spécifiques sur certains sujets, qui s’adressent plus particulièrement aux femmes qui vivent avec le VIH et/ou une hépatite.

Plusieurs projets ont vu le jour pour les accompagner et les aider à devenir actrice de leur santé et de leur prise en charge. Ainsi, divers ateliers collectifs, qui s’adressaient aux femmes ou qui les concernaient, ont été mis proposés, tels que « VIH et Allaitement », « Plaisir et VIH », « Jeûne/Ramadan, COVID et VIH » ou encore « Hormonothérapie ». Nous proposons également des consultations gratuites avec une psychologue-sexologue avec qui les femmes séropositives peuvent aborder tous les sujets concernant la vie avec le VIH y compris les violences sexuelles qu’elles ont pu subir dans leur parcours migratoire. Enfin, notre programme d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) accueille toutes les femmes vivant avec le VIH et/ou une hépatite qui le souhaitent, dans un cycle d’entretiens individuels afin de répondre à leurs besoins.

À travers nos outils d’information, nous veillons à aborder certains sujets importants concernant directement les femmes et le VIH ou les hépatites :

  • Dans la brochure, « Bien vivre avec le VIH après 50 ans » éditée fin 2018, nous évoquons les spécificités de la santé sexuelle des femmes, y compris des femmes trans.
  • Dans la brochure « VIVRE avec le VIH, c’est d’abord VIVRE ! », qui évoque plusieurs parcours de personnes séropositives, nous avons souhaité donner la parole à des femmes, comme Valérie, 54 ans, qui lutte contre la sérophobie depuis plus de 30 ans !
  • La brochure « Mon premier traitement » aborde plusieurs repères à l’usage des personnes nouvellement diagnostiquées séropositives et traite notamment le sujet de la vie affective et du désir d’enfant quand on vit avec le VIH.
  • La santé des femmes vivant avec le VIH a été abordée dans une vidéo réalisée avec le Pr Karine Lacombe. Nous y abordons le suivi gynécologique, la grossesse, l’allaitement et le vieillissement des femmes séropositives. Toutes nos vidéos sont disponibles sur notre chaîne Youtube.
  • La brochure sur les discriminations et les refus de soins sera bientôt disponible ; elle est réalisée en partenariat avec des médecins, dentistes et gynécologues.

Défendre les droits des femmes vivant avec le VIH

Nous veillons également à poursuivre le développement de notre annuaire géolocalisé de professionnel.le.s de santé sérofriendly. Cet outil permet aux personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite, et donc aux femmes, de trouver près de chez elles des professionnel.le.s qui les prennent en charge efficacement et sans discrimination. En 2019 nous avions mené une mission spécialement destiné à développer le nombre de gynécologues présent.e.s dans l’annuaire. Chacune peut d’ailleurs renseigner directement sur notre site internet les coordonnées d’un.e gynécologue qui pourrait être intégré dans l’annuaire, grâce au formulaire prévu à cet effet.

À l’avenir nous poursuivrons notre mobilisation en faveur de toutes femmes vivant avec le VIH. Pour cela nous avons initié en 2021 un programme qui leur est entièrement dédié. L’objectif est d’accompagner, soutenir et informer les femmes vivant avec le VIH, sur les thèmes en lien avec les thérapeutiques et de qualité de vie. Pour cela, des ateliers collectifs sont prévues tout au long de l’année sur des thèmes spécifiques comme : hormonothérapie ou grossesse et allaitement. Chaque mois nous proposons un Café sexo, atelier collectif qui aborde les questions de sexualités, pratiques, plaisirs, consentement, y compris avec des professionnels (gynécologues, proctologues, cardiologue, etc.) quand c’est nécessaire… dont certains sont spécifiquement dédiés aux femmes vivant avec le VIH.

Ce programme s’accompagne également d’un volet éditorial et nous mettrons bientôt à disposition une série de livrets thématiques dont le premier s’intitule « Nouvelle identité : devenir une femme vivant avec le VIH ». Les suivants porteront sur :

  • La prévention, le suivi et les dépistages
  • Les violences faites aux femmes (travailleuses du sexe, personnes trans, sérophobie, transphobie, refus de soins, excision)
  • Les modifications du corps (lipodystrophie, transition, grossesse, ménopause)
  • La sexualité (vie affective, pratiques, troubles, consentement)
  • Le suivi et la prise en charge psychologique
  • Les addictions (alcool, tabac, drogues, la vie avec ou sans produits
  • Les traitements, leur évolution et leur adaptation aux femmes vivant avec le VIH

Pour chacun de ces outils en dévelopement, nous mettons en place un comité de pilotage constitué de professionnel-le-s de santé, de représentant-es d’associations et de personnes concernées. N’hésitez pas à nous contcatetr siu vous êtes intéressées pour y participer, en nous écrivant un mail à at@actions-traitements.org.

Nous compléterons également notre collection de vidéos par une nouvelle interview d’expert-e centrée cette fois-ci sur les femmes et les traitements antirétroviraux. Et parce que certaines inégalités restent omniprésentes dans la vie des femmes séropositives, nous poursuivrons également notre plaidoyer, notamment à travers le collectif TRT-5 CHV*, pour favoriser l’intégration des femmes et la prise en compte de leurs spécificités dans les essais thérapeutiques et le développement de nouveaux médicaments, y compris dans la Prep.

Pour tout renseignement sur un de nos programmes d’accompagnement contactez-nous par téléphone 06 51 62 16 20 ou par mail à accompagnement@actions-traitements.org. Retrouvez tous nos outils d’information (brochures, dépliants, affiches, infocartes, etc.) et commandez-les gratuitement sur notre sur notre site internet : https://www.actions-traitements.org/commande/

Source : Onusida

essais cliniques

Source : ANSM

Le nouveau règlement européen 536/2014 portant sur les essais cliniques des médicaments, adopté en mai 2014, entre en vigueur le 31 janvier 2022. Il remplace la directive 2001/20/CE.
L’évolution majeure est la création du portail CTIS (Clinical Trial Information System), un point d’entrée unique pour les demandes et les autorisations d’essais cliniques de l’ensemble des 27 États membres de l’Union européenne (UE) auxquels s’ajoutent Islande, Liechtenstein et Norvège, en tant que pays signataires du traité de l’Espace économique européen (EEE). Ce portail remplace Eudra-CT.
Une période de 3 ans est prévue pour une transition complète et aboutie au 31 janvier 2025.

L’harmonisation des processus de soumission, évaluation et surveillance des essais cliniques menés au sein de l’UE et de l’EEE a pour objectifs principaux de :

  • Faciliter l’accès des patients aux traitements ;
  • Renforcer l’attractivité de l’Europe en matière d’essais cliniques ;
  • Augmenter la transparence et l’accès aux données issues de ces essais.

Le système d’information CTIS, mis en place par l’Agence européenne des médicaments (EMA) est accessible aux promoteurs industriels et institutionnels des 30 pays concernés, à leurs autorités sanitaires respectives ainsi qu’au grand public à travers trois espaces numériques distincts. C’est la Commission européenne qui est chargée de la bonne mise en application du nouveau règlement européen portant sur les essais cliniques.

  • Jusqu’au 31 janvier 2023, les demandes d’essais cliniques pourront être soumises au choix sur le portail national ou sur le portail unique européen.
  • À compter du 31 janvier 2025, les essais cliniques encore en cours approuvés au titre de la précédente directive devront avoir été mis en conformité avec le nouveau règlement et basculés vers CTIS.

Pour en savoir plus sur le nouveau règlement européen relatif aux essais cliniques de médicaments

De plus, nous organiserons un webinaire à destination des promoteurs pour présenter le nouveau règlement, ses impacts et un premier retour d’expérience, à la fin du mois de mars 2022.

Enfin une nouvelle réunion du groupe de travail Essais cliniques, piloté par l’ANSM et conduit avec le Leem, sera organisée prochainement afin d’échanger sur la mise en œuvre du nouveau règlement.

L’EMA propose sur son site une formation en ligne découpée en modules thématiques et couvrant l’ensemble des fonctionnalités et attendus de la nouvelle plateforme CTIS. Le module 19 est tout particulièrement pensé pour les promoteurs académiques. Une FAQ (en anglais) est également disponible.