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Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le ministère de la Santé. Elle informe, soutient, accompagne et défend les droits des personnes vivant avec le VIH et/ou coinfectées et celles qui les accompagnent depuis plus de 30 ans. Pour ce faire, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, un programme d’éducation thérapeutique (ETP), des ateliers collectifs et développe différents outils d’information thérapeutique (brochures, dépliants, site Internet, applications pour smartphones).

Au sein d’une structure associative à taille humaine, vous aurez pour mission :

  • De gérer la mise en œuvre d’actions d’information et de médiation à destination des personnes qui vivent avec le VIH et/ou coinfectées, des personnes exposées à ces mêmes virus et des personnes qui les accompagnent (proches, professionnels de santé, associatifs). Par exemple, vous serez responsable de la bonne mise en œuvre de deux programmes : notre programme tabac afin d’accompagner les PVVIH au sevrage tabagique et notre programme Vaccination.

Dans ce cadre vous devrez :

  • Coordonner les projets éditoriaux et numériques : recherche documentaire, coordination des comités de pilotage, analyse fonctionnelle et définition de cahier des charges, suivi de prestataires, recherche d’expert.e.s, relecture et correction, validation scientifique, suivi de fabrication et gestion de la diffusion.
  • Gérer les relations avec les prestataires sur ses missions : routeurs, imprimeurs, graphistes, agences web et autres fournisseurs.
  • Vous assurer de la bonne mise à disposition de nos outils éditoriaux dans le réseau de diffusion et, plus généralement, assurer le suivi des relations avec l’ensemble des dépositaires de nos documents. En effectuer un reporting.
  • Appuyer l’équipe sur les projets d’information thérapeutique (Infocartes, réglette d’interactions médicamenteuses, affiche des ARV, ligne d’écoute, etc.).
  • Contribuer à l’élaboration d’outils de suivi et d’évaluation des projets.
  • Participer à la vie de l’association : réunion d’équipe, conseils d’administration, assemblée générale, évènements externes (congrès, colloques, COREVIH, etc.).

Profil du/de la candidate :

De formation supérieure scientifique (santé publique) et/ou médicale solide (infirmier DE, etc.) pouvant faire valoir d’une expérience professionnelle pertinente.

  • Bonnes connaissances des enjeux VIH/sida et des acteurs impliqués, comme les associations de patients.
  • Vous maitrisez la méthodologie de gestion de projet, vous êtes capable d’identifier les besoins du terrain et d’être force de proposition pour y répondre.
  • Votre expression écrite et orale est irréprochable.
  • Vous êtes capable d’animer de petites équipes composées de personnes aux profils divers (prestataires, stagiaires, volontaires, bénévoles, professionnels de santé, etc.).
  • Vous maitrisez les outils bureautiques (Pack Office). Connaissance appréciée d’InDesign et/ou Photoshop.

Qualités :

Vous êtes rigoureux(se), débrouillard(e), dynamique et autonome. Vous avez de bonnes capacités d’adaptation, notamment dans une petite structure, et un intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida et les questions de santé sexuelle. Vous disposez également de qualités relationnelles avérées (écoute, pédagogie, esprit d’équipe, …).

Les candidatures des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale sont les bienvenues de même que les patients experts.

Lien hiérarchique : directrice

Conditions : CDD de 6 mois à temps plein (38,33h du lundi au vendredi), statut cadre

Rémunération : selon profil et expérience

Avantages : tickets restaurants (8,90 €, pris en charge à 60%), mutuelle (prise en charge à

75%), transports (pris en charge à 50%)

Lieu : siège de l’association Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème + télétravail

Poste à pourvoir dès que possible

CV + LM par mail uniquement à jcharbonnier@actions-traitements.org

colloque actions traitements

Il reste des places pour assister à notre colloque annuel, qui se déroule Jeudi 13 Octobre 2022.

« VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE :
VIH, enjeux et parcours de vies »

Cet événement s’adresse aux professionnels et associatifs, en métropole et Outre Mer, qui prennent en charge et accompagnent les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite (ou exposées à ces virus). Les personnes concernées impliquées dans des actions d’accompagnement, en tant que bénévoles ou patient-e-s expert-e-s, sont les bienvenues. 

IMPORTANT : l’association peut prendre en charge une partie des frais de transport pour les personnes venant de région ou des outres-mers. Des chambres d’hôtel sont également réservées à cet effet. Nous contacter pour plus d’information. 
Vous trouverez ci-dessous le programme finalisé du colloque, que vous pouvez diffuser à vos réseaux et connaissances qui souhaitent s’inscrire. 

Pour vous inscrire, merci de bien vouloir :

  • remplir ce formulaire en ligne,
  • envoyer un chèque de caution* de 15 euros, à l’ordre de « Actions Traitements ».

Notre adresse postale :
Actions Traitements
23, rue Duris
75020 PARIS.

Bien cordialement,
L’équipe d’Actions Traitements

* Votre inscription sera prise en compte dès réception du chèque de caution. Celle-ci vous sera restituée le jour du colloque ou en cas d’annulation de votre participation au minimum 48h avant.

INFOS PRATIQUES
Date : Jeudi 13 Octobre 2022

Horaires : 9h-17h30 (accueil à 8h30)

Lieu : FIAP Paris – 30, rue Cabanis – 75014 PARIS

Renseignements (y compris pour la prise en charge transport/hébergement) :
– Tél 01 43 67 66 00
– Mail at@actions-traitements.org

lutte contre le sida

Source : Sciences & Avenir

Les crises mondiales actuelles, parmi lesquelles la crise du Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise économique, freinent les progrès dans la lutte contre le Sida, alerte Onusida.

La pandémie de Covid-19 et les autres crises mondiales actuelles ont eu pour conséquence de freiner les progrès faits dans la lutte contre le sida, a alerté mercredi l’Onusida dans son rapport annuel, intitulé « danger ». Si les nouvelles infections au VIH dans le monde ont continué de baisser l’année dernière (de 3,6% comparé à 2020), il s’agissait de la plus petite réduction depuis 2016. « Ces deux dernières années, les crises multiples et simultanées ayant secoué le monde ont eu un impact dévastateur sur les personnes infectées par le VIH, et ont fait reculer la réponse du monde face à la pandémie de sida », alerte ce rapport, publié à l’occasion de l’ouverture de la Conférence internationale sur le sida, se tenant à Montréal, au Canada.

Le Covid-19 a notamment perturbé l’accès aux traitements et aux services de prévention. La guerre en Ukraine, et la crise économique en résultant, ont de leur côté provoqué des assèchements ou redirections de fonds. Le nombre de personnes séropositives ayant accès à un traitement a bien continué d’augmenter en 2021, mais seulement de 1,47 million, comparé à 2 millions les années précédentes. C’est la plus petite augmentation depuis 2009. Les populations les plus fragiles sont les plus touchées, souligne le rapport. « Dans certains pays, ce sont les pauvres qui manquent d’accès. Dans d’autres, ce sont les minorités ethniques, comme en Grande-Bretagne, où la réduction des nouveaux diagnostics est plus importante pour les personnes blanches que noires », a déclaré lors d’une conférence de presse la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima.

650.000 décès en 2021

Environ 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été déplorées en 2021, soit plus de 4.000 personnes par jour. Et 650.000 personnes sont mortes du sida l’année dernière, soit un décès par minute. Les jeunes femmes et adolescentes sont particulièrement touchées: l’une d’elles est nouvellement infectée toutes les deux minutes.

Le rapport pointe également que l’écart d’accès aux traitements entre les enfants et les adultes se creuse, au lieu de se résorber. En 2021, alors que 70% des adultes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral, ce n’était le cas que de 41% des enfants. Soit environ 800.000 enfants séropositifs ne recevant aucun traitement. Les enfants représentaient 4% de la population vivant avec le VIH en 2021, mais 15% des décès liés au virus. Les personnes s’injectant des drogues, les travailleuses du sexe et les hommes gays étaient toujours les populations les plus à risque.

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conférence aids 2022

Source : SERONET

Chaque été, tous les deux ans, a lieu la conférence mondiale sur le VIH, organisée par l’IAS. Aids 2022 se déroule, cette année, à Montréal (Canada) du 29 juillet au 2 août. Une 24e édition qui revient au format présentiel, après deux années en virtuel. Seronet sera sur place avec une couverture des moments forts. Mais avant le grand départ, petit tour d’horizon des enjeux de cette conférence.

Quelle place pour la lutte contre le VIH ?

Quatre ans. Cela fait quatre ans que la plus grande conférence mondiale sur le VIH n’avait pas eu lieu en présentiel. La dernière édition s’était déroulée à Amsterdam en juillet 2018. En quatre ans, le monde et par écho la lutte contre le sida ont subi de grands bouleversements et de nombreuses crises : une crise sanitaire avec une pandémie mondiale (toujours en cours n’en déplaise aux « rassuristes ») ; une crise écologique avec de nombreuses catastrophes causées par le réchauffement climatique ; une crise économique avec la guerre en Ukraine ou encore la récente et inquiétante épidémie de Monkeypox.

La place de la lutte contre le VIH/sida dans ce contexte mondial saturé est un des enjeux de la conférence Aids 2022 et notamment de la plénière d’ouverture qui annonce la couleur : « Plus de 40 ans après le premier cas rapporté de sida, nous vivons dans un monde où le VIH est l’épidémie oubliée. Concernée par le manque d’intérêt et le rythme lent des progrès effectués dans la réponse au VIH, l’IAS appelle le monde à se remobiliser et suivre la science : follow the science, mantra de l’IAS. Plus qu’une conférence parmi d’autres, Aids 2022 est un moment de rencontres et de partages avec des scientifiques et activistes venus-es de toute la planète. Le lieu en lui-même est gigantesque, une ville dans la ville où, au total, 30 000 personnes sont attendues. Le programme, qui fait plus de 50 pages, donne le tournis. Cinq jours de conférence, 3 000 posters, plus de 100 sessions (plénières, ateliers, symposiums, présentations orales, etc.) mais aussi des actions militantes au Village associatif et même des événements culturels : un show de drag queens et le spectacle d’une compagnie de théâtre.

Des activistes privés de visas ?

Certains-es activistes VIH, notamment issus-es du continent africain, vont-ils-elles être empêchés-es de participer à Aids 2022, pour des raisons administratives ? La question se pose depuis des semaines et agite le monde de la lutte contre le VIH/sida. À deux semaines du début de la conférence, des centaines de participants-es qui espéraient y assister étaient toujours dans l’incertitude quant à leurs projets de déplacement. « Beaucoup d’autres, principalement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, ont déjà vu leur demande de visa rejetée, y compris certains qui ont reçu des bourses en partie financées par le gouvernement fédéral [canadien, ndlr] pour y assister », expliquait récemment La Presse canadienne. Interpellé en diverses occasions, le gouvernement fédéral affirme qu’il accorde désormais la priorité aux visas de visiteurs-ses temporaires pour les personnes qui souhaitent assister à la Conférence internationale sur le sida.

Dès juin, près de 250 ONG et organismes internationaux se sont manifestés auprès du gouvernement pour que cessent les refus de visas concernant certains-es de leurs membres. La lettre prévenait qu’il existait un risque réel que les voix des personnes vivant dans les pays les plus touchés par le sida soient absentes de cette  conférence ; ce qui n’est pas du tout le souhait des organisateurs-rices. Il y a trois semaines, plus de 400 participants-es attendaient encore leur visa. « Dans l’état actuel des choses, la prochaine conférence à Montréal va réunir des médecins, des scientifiques et des défenseurs des droits des pays à revenu élevé, tandis que de nombreuses personnes vivant avec le VIH/sida dans les communautés les plus touchées, ainsi que des travailleurs de la santé expérimentés de premières lignes, devront soit participer virtuellement, soit pas du tout », expliquait la lettre adressée au ministre, et dirigée par la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (Cocq-sida).

Dans un communiqué publié le 13 juillet sur Twitter, l’IAS a réagi aux nombreuses réactions d’indignation d’activistes de la lutte contre le sida : « L’IAS déplore le nombre élevé de visas refusés ou en attente de réponse qui empêchent de nombreuses personnes inscrites à la conférence d’entrer au Canada pour assister à Aids 2022 à Montréal. Nous faisons tout notre possible afin de pousser les autorités canadiennes à accélérer et approuver les demandes de visa », assurent les organisateurs-rices. Et de poursuivre : « Les refus et délais d’obtention de visa sont une préoccupation urgente et affectent notre capacité à tenir une conférence qui soit réellement inclusive et représentative des communautés les plus affectées par le VIH ». Affaire à suivre…

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MONKEYPOX

Source : SERONET

Depuis la découverte du premier cas du Monkeypox en France, le 19 mai 2022, l’épidémie progresse de façon alarmante. Dix jours après l’ouverture de la vaccination préventive aux groupes les plus exposés, force est de constater que le compte n’y est pas. Les témoignages se multiplient sur un accès très difficile à la vaccination et la colère monte parmi les personnes concernées et les associations.

16 000 cas dans le monde, 1500 en France

Au 22 juillet 2022, le site Monkeypoxtally, qui fait un décompte quotidien des cas de Monkeypox dans le monde, annonçait un nombre total de 16 075 cas. Dans le « top 5 » des pays les plus touchés arrivent en tête l’Espagne (3 383 cas), les États-Unis (2 425), l’Allemagne (2 191), le Royaume-Uni (2 137) et la France (1 453).

Dans son dernier bulletin épidémiologique publié le 20 juillet, Santé Publique France (SPF) rapporte en effet une nette hausse des cas de variole du singe en une semaine. Au 19 juillet 2022 à 12 heures, 1 453 cas confirmés ont été recensés en France par département de résidence : 678 cas résident en Île-de-France, 111 en Occitanie, 103 en Auvergne-Rhône-Alpes, 65 en Nouvelle Aquitaine, 55 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 41 dans les Hauts-de-France, 25 en Grand Est, 18 en Normandie, 15 en Pays-de-la-Loire, 9 en Bourgogne-Franche-Comté, 9 en Centre-Val de Loire, 9 en Bretagne et 1 en Martinique. La région de résidence n’est pas renseignée pour 309 cas et 5 cas résident à l’étranger. SPF précise qu’ « en raison de délais accrus de collecte des informations sur les cas récemment constatés, le nombre total de cas confirmés publié ce jour intègre un rattrapage de données. L’augmentation du nombre de cas depuis le dernier bilan publié s’étale sur les dernières semaines et ne doit pas être interprété comme une augmentation exceptionnelle bien qu’une tendance à la hausse soit néanmoins constatée ». Tous les cas recensés à ce jour, sauf 6 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin. Les cas adultes sont âgés de 18 à 84 ans (âge moyen : 36 ans). Parmi les cas investigués, 78 % ont présenté une éruption génito-anale, 72 % une éruption sur une autre partie du corps, 76 % une fièvre et 74 % des adénopathies. Aucun cas n’est décédé.

Plus de traçage des contacts ?

Le tweet de la colère. Le 18 juillet dernier, Sébastien Tüller, un activiste LGBT qui a réagi dans les médias du fait qu’il avait contracté le Monkeypox interpelle publiquement l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France sur Twitter : « Spoiler : 0 contact tracing, l’@ARS_IDF ne m’a toujours pas contacté ». Réponse le lendemain du compte twitter officiel de l’ARS Île-de-France : « Bonjour, le contact tracing n’est plus effectué à chaque déclaration de cas par contre le contact warning [le fait que les personnes infectées préviennent elles-mêmes leurs partenaires, ndlr], est vivement conseillé à chaque fois ». Un tweet qui a suscité beaucoup de réactions. « Manque de moyens, irresponsabilité, refus de la santé publique » tweete Jérôme Martin (co-fondateur de l’Observatoire Transparence Médicaments). « Allons-nous faire reposer la lutte contre l’épidémie de monkeypox sur les malades eux-mêmes » s’indigne Florian Bardou (journaliste à Libé). De son côté Mélanie Vogel (Sénatrice écologiste des Français-es de l’étranger) interpelle l’Agence : Bonjour, On pourrait savoir pourquoi ? Le contact tracing ça parait quand même important non ? » Pas de réponse. Contactée par Seronet le 20 juillet, l’ARS Île-de-France justifie ce choix : « dans le contexte d’une augmentation rapide estivale du nombre de cas, et à partir du 8 juillet, il a été décidé, au niveau national, d’adapter les investigations des cas pour pouvoir continuer à suivre la tendance épidémique et être en capacité de détecter une évolution des caractéristiques des cas, qui marquerait un tournant dans l’épidémie (par exemple diffusion dans la population générale), tout en allégeant la charge de travail associée à ces investigations. À ce stade de l’épidémie, le contact tracing n’est plus réalisé que pour les cas pédiatriques et adultes féminin et les cas graves ainsi qu’une faible proportion des cas adultes masculins non graves ». Dont acte.

« Y a-t-il un pilote dans l’avion » se demandent nos confrères-sœurs de Slate dans un article paru le 19 juillet ? « Peut-on savoir qui réfléchit actuellement, au ministère, à des scénarios où 5 % à 10 % d’hospitalisations pour Monkeypox commenceraient à peser sur notre système de santé ? (…). N’est-il pas temps que le ministère de la Santé et de la Prévention actionne le deuxième pan de son portefeuille ? Car il semble que l’on ait un besoin urgent aujourd’hui qu’un pilote dans l’avion, rue de Ségur, reprenne le manche et nous communique son plan de vol pour le Monkeypox, avec un horizon de prévention et une altitude de santé publique ».

Des créneaux de vaccination saturés en cinq minutes

Pour faire face à la diffusion du virus, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé dans son avis du 7 juillet 2022 qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus. Ainsi, depuis le 11 juillet, en plus des personnes qui ont eu un contact à risque avec une personne malade, les personnes entrant dans les indications retenues par la HAS peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner sur l’ensemble du territoire : Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, dans les deux cas, multipartenaires ; les travailleurs-ses du sexe ; les professionnels-les exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

Problème, les créneaux de vaccination sont saturés et la colère monte chez les personnes qui cherchent désespérément un créneau de vaccination. Des dizaines de témoignages sur Twitter et Facebook font état d’un système saturé. Exemple le 19 juillet quand Le 190 (centre de santé sexuelle LGBT à Paris) tweete « nous venons d’ouvrir une nouvelle plage pour demain ! Rappel : la prise de RDV se fait uniquement via Doctolib ». Cinq minutes plus tard, un tweetos répond : « Il n’y en a plus, cette gestion (pas de votre faute bien sûr) est désespérante, c’est le Moyen Âge, la guerre du plus rapide, du plus informé, du plus chanceux et cela deux ans après une pandémie mondiale… ».

Quid des stocks de vaccins ? Le 21 juillet, la Direction générale de la santé (DGS) se décide enfin à communiquer des chiffres et fait savoir que 30 000 doses ont « d’ores et déjà été déstockées des stocks stratégiques », et que « plus de 20 000 sont déjà sur le terrain » (source France Info). Mais le compte n’y est pas pour les associations : « Pourtant, la HAS a annoncé 250 000 HSH multipartenaires dans son avis du 7 juillet » commente Act Up-Paris sur Twitter. Même son de cloche du côté de AIDES : « 30 000 doses de vaccins sont disponibles. Nous en réclamons 300 000 » écrit l’association sur Twitter.

Appel aux médecins et infirmiers-ères pour vacciner

Parmi les raisons qui peuvent expliquer ce retard à la vaccination Monkeypox, le manque de professionnels-es de santé. Le 19 juillet, la Société Française de Santé Publique a partagé un appel à médecins et infirmiers-ères pour vacciner. « Nous relayons l’appel à renforts diffusé par le Checkpoint_Paris et la Ville de Paris « L’un des freins majeurs à l’extension effective de la vaccination est le manque de professionnels-les de santé, a fortiori en cette période estivale. Pour y faire face, plusieurs dispositifs parisiens de santé cherchent actuellement des médecins et infirmiers-ères pour renforcer leur offre de vaccination (…). Au-delà de l’Île-de-France, il est possible que les établissements et centres habilités à vacciner qui sont proches de chez vous soient également en difficulté de personnel pour répondre à la demande de vaccination. Si vous êtes en capacité de leur prêter main forte en vous portant volontaire, vous pouvez prendre directement contact avec leurs responsables ».

Isolement et précarisation

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Découvrez la suite de l'article et les réactions des associations sur : SERONET
variole du singe

Source : Le Monde – Les décodeurs

Santé publique France a recensé 1 567 malades dans le pays depuis mai, et 3 % d’entre eux ont dû être hospitalisés. Aucune mort n’a été enregistrée en Europe, mais la maladie progresse.

La variole du singe (monkeypox en anglais) n’a provoqué aucun décès en Europe, mais la maladie gagne du terrain. Avec près de 17 000 cas dans le monde, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclenché le plus haut niveau d’alerte pour la variole du singe, le 23 juillet.

Santé publique France (SPF) a recensé 1 567 malades dans le pays depuis mai ; 3 % d’entre eux ont dû être hospitalisés. Cette épidémie se différencie des vagues observées jusque-là dans une dizaine de pays africainsnotamment par le profil des patients : les cas sont quasi exclusivement des hommes et la plupart d’entre eux ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes – personnes dites « HSH ».

Pourquoi les HSH sont-ils surreprésentés parmi les malades ? Il faut d’abord garder en tête que les chiffres de SPF sont nécessairement incomplets. Le dépistage est balbutiant et est rendu complexe par le fait que les symptômes sont non spécifiques. « Ce virus se comporte comme un grand imitateur de l’herpès ou de la syphilis. On peut donc facilement passer à côté du diagnostic », souligne Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine). En plus des symptômes habituellement rapportés dans les zones d’endémie, certains patients souffrent d’atteintes nouvelles telles que l’angine ou la rectite (inflammation de la muqueuse rectale).

« Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle », souligne Yannick Simonin

La variole du singe se transmet par contact direct, notamment par les muqueuses et les lésions cutanées ou par contact avec des surfaces ou des objets contaminés. Elle peut également se transmettre par des gouttelettes respiratoires, à courte distance et lors d’une exposition face à face prolongée. « Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle », souligne Yannick Simonin, maître de conférences à l’université de Montpellier et spécialiste des virus émergents, qui appelle à « faire attention à ne pas stigmatiser la communauté homosexuelle » : « La variole du singe ne concerne pas que cette communauté, même si les cas y sont surreprésentés actuellement. »

Indépendamment de l’orientation sexuelle, le facteur de propagation principal reste la multiplicité des partenaires sexuels : 74 % des cas renseignés déclarent avoir eu plus de deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l’apparition des symptômes. Parmi les cas investigués, 26 % sont séropositifs au VIH.

« Nous manquons d’informations complètes, mais les données confirment plutôt un événement d’introduction unique puis la propagation, notamment dans la communauté HSH, suite à des événements superpropagateurs », précise M. Simonin. Les foyers apparus en Espagne et en Belgique pourraient ainsi être à l’origine de la propagation très rapide du virus au sein de la communauté gay. Une centaine de cas positifs ont été détectés après la Gay Pride du Yumbo de Maspalomas, aux îles Canaries, alors qu’un autre foyer surgissait au même moment au festival Darklands, en Belgique, début mai. Pourtant, la variole du singe circulait déjà avant ces événements festifs. Si le patient zéro est inconnu, les autorités sanitaires espagnoles ont relevé des cas symptomatiques de la maladie à Madrid, dès le mois d’avril, rapporte El Pais.

La variole du singe est-elle une infection sexuellement transmissible ?

Au-delà du fort risque de contamination attribué aux contacts rapprochés, la communauté scientifique surveille de près l’évolution du virus en infection sexuellement transmissible (IST). Des études menées en Italie et en Allemagne ont mis en évidence la présence du virus dans le liquide séminal de certains malades, bien que les scientifiques n’aient pas établi son caractère infectieux. Les données de SPF mettent en avant un autre indice : 78 % des malades présentent une éruption génito-anale. Le virologue Yannick Simonin rappelle qu’« une IST est une maladie qui se transmet lors des rapports sexuels et qui n’implique pas forcément la présence de virus dans les sécrétions sexuelles ». Comme il l’explique, « l’hypothèse actuelle est que la transmission de ce virus lors des rapports sexuels s’effectue en grande partie au niveau des lésions des muqueuses, en particulier au niveau de la région anogénitale ».

Le vaccin, efficace à 85 %, représente l’unique moyen de prévenir la variole du singe pour le moment. Le port du préservatif à lui seul ne suffit pas, ce qui distingue entre autres la variole du singe des IST

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fonds mondial

Source : Le JDD

TRIBUNE – En amont de la 7e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, près de 200 personnalités internationales, dont l’ancien sportif Yannick Noah, la présidente du Sidaction Françoise Barré-Sinoussi ou encore l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem, directrice pour la France de l’ONG ONE, appellent les États « à augmenter considérablement leurs contributions » pour éradiquer ces maladies.

La tribune : « Il y a 20 ans, les menaces et la létalité du VIH/sida, la tuberculose et le paludisme semblaient inéluctables. L’épidémie de VIH/sida venait de connaître son pic historique d’incidence avec 3,3 millions de nouveaux cas en 1997 et s’apprêtait à vivre son année la plus meurtrière en 2004 avec 3,1 millions de morts. Sans les efforts internationaux, depuis 2000, la tuberculose aurait fait 66 millions de victimes et 1,7 milliard de cas de paludisme n’auraient pas pu être évités.

Pour répondre à cette situation alarmante, la communauté internationale s’est associée à la société civile, aux communautés et au secteur privé afin de mettre sur pied le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec l’objectif de canaliser les ressources de la planète pour investir stratégiquement dans des programmes visant à mettre un terme définitif à ces trois maladies. Grâce à cet élan de solidarité, en 20 ans, dans les pays où il investit, le Fonds mondial a permis de sauver 44 millions de vies, et d’abaisser la mortalité des trois maladies de 40 %, de faire passer la couverture antirétrovirale de 4 % en 2005 à 73 % en 2020 et de diminuer le nombre de décès imputables au paludisme de 26 % entre 2002 et 2020.

La lutte n’est pas gagnée et beaucoup reste à faire pour que ces trois maladies soient des reliques du passé

Néanmoins, la lutte n’est pas gagnée et beaucoup reste à faire pour que ces trois maladies soient des reliques du passé. Près de 38 millions de personnes vivent encore avec le VIH et 700 000 en sont mortes en 2020. Le paludisme sévit encore dans 87 pays dans le monde avec plus de 3 milliards de personnes exposées à cette maladie. En 2020, la tuberculose a provoqué le décès de 1,5 million de personnes, ce qui en fait la deuxième maladie infectieuse la plus meurtrière, juste après le Covid-19.

Encore plus alarmant, l’émergence de la pandémie de Covid-19 menace les progrès obtenus ces 20 dernières années et fait craindre des reculs majeurs pour le futur. En 2020, le Fonds mondial a enregistré une chute de 22% des dépistages au VIH, une baisse de 18% des personnes traitées pour la tuberculose et une stagnation des efforts de la lutte contre le paludisme. En plus des risques liés à la crise sanitaire, les obstacles sont encore nombreux : l’accès limité aux médicaments de qualité et à moindre coût, le poids encore lourd des discriminations et de la stigmatisation, l’absence de reconnaissance et de valorisation du travail des agents de santé communautaire (ASC), les ressources limitées des organisations de la société civile pour atteindre les populations les plus vulnérables ou encore l’accès limité aux parcours de soin sont autant de freins qui restent encore à lever. Il y a urgence, et l’heure doit être à l’action.

Découvrez la suite de la tribune et la liste des signataires sur le site : Le JDD
prep et femmes

Source : Mademoizelle

Sur 10 personnes séropositives en France, 3 sont des femmes. Plusieurs associations déplorent leur manque d’informations, notamment en ce qui concerne les traitements ou la PrEP, médicament antirétroviral permettant d’éviter la transmission du VIH.

La doctoresse Radia Djebbar, coordinatrice scientifique au sein de l’association Sida Info Service (SIS) annonce tout de suite la couleur à l’occasion de la nouvelle édition des Petits Déjeuners de l’Écoute, le 20 juin 2022. Au menu du jour : la promotion de l’usage de la PrEP pour les femmes, un traitement préventif pour éviter la transmission du VIH. Les femmes représentent 30% des nouvelles personnes contaminées par le VIH en France, d’après le rapport Epi-Phare de juin 2021 en collaboration avec le Système National des Données de Santé (SDNS). Premier constat : elles sont peu renseignées sur les traitements disponibles pour se protéger contre le VIH : seulement 3% de femmes seraient sous PrEP.

La PrEP, qu’est-ce que c’est ?

Derrière ce nom barbare qui ne vous dit peut-être rien, la PrEP, acronyme de la Prophylaxie Pré-Exposition, est une stratégie de prévention du VIH. Il s’agit de la prise d’un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue afin d’éviter d’être contaminée par le VIH.

Ce traitement s’adresse généralement aux personnes qui ne sont pas infectées par le VIH mais qui, lors de leurs rapports sexuels, n’utilisent pas systématiquement de préservatif. Cela concerne généralement des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transgenres, des personnes travailleuses du sexes exposées à des relations sexuelles non protégées, des personnes ayant des partenaires sexuels multiples, des usagers de drogues intraveineuses ou encore des gens originaires de régions à forte prévalence du VIH (Afrique subsaharienne, Guyane…).

Attention cependant à ne pas confondre la PrEP avec le TPE (Traitement Post-Exposition) qui est quant à lui une trithérapie anti VIH, prescrite après une prise de risque. Le TPE est un traitement qui doit être suivi durant un mois et débuté au plus tard dans les 48 heures après le risque.

Pour revenir à la PrEP, elle se présente en un comprimé qui associe deux molécules actives contre le VIH : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Le médicament se nomme le Truvada mais ce sont souvent ses génériques qui sont délivrés par les pharmacies.

Il existe deux schémas de prise du médicament :

  • En continu : autrement dit, un comprimé à prendre tous les jours à la même heure. Toutefois, un décalage de 2 heures est possible en cas d’oubli.
  • À la demande : 2 comprimés à prendre, au maximum 24 heures et au minimum 2 heures, avant le rapport sexuel, puis un troisième comprimé le lendemain, et un quatrième le surlendemain.

Les femmes sont moins informées sur la PrEP

Bien que la PrEP soit disponible en France depuis six ans, sa prescription et son utilisation sont déployées inégalement parmi les publics qui pourraient en bénéficier, notamment chez les femmes. Cette méconnaissance de la part des femmes sur ce traitement antirétroviral s’explique par plusieurs facteurs. Déjà, actuellement, l’usage de la PrEP par les femmes est beaucoup moins documenté que pour les hommes. Cette absence d’étude scientifique sur le sujet impacte sa généralisation auprès de patientes.

Aussi, elles n’ont pas accès à la prise en discontinu contrairement aux personnes de genre masculin. Le fait qu’elles doivent attendre sept jours avant d’être protégées et qu’elles perdent cette protection après deux jours d’oubli de prise du traitement, réduit fortement l’attrait que peut susciter la PrEP et donc, son utilisation au sein de la population féminine.

Pourtant, de nombreuses femmes présentant des facteurs de vulnérabilité et de précarité pourraient prétendre à ce traitement préventif contre le VIH, par exemple les travailleuses du sexe, certaines femmes migrantes ou encore des femmes transgenres. Pour Élise Godec, chargée de mission santé du Bus des femmes, il faut les sensibiliser au plus vite sur ce sujet :

« La plupart des femmes en situation de précarité ignorent l’existence de la PrEP ou ne pensent pas qu’elle leur est destinée, faute d’une sensibilisation publique sur le sujet. Aussi, elles sont dans de telles situations de précarité que leur santé sexuelle est loin d’être leur priorité. »

Peut-on déclencher des effets secondaires en prenant la PrEP ?

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monkeypox vih

Source : Têtu• magazine

D’après les chiffres de Santé Publique France, 26% des cas de monkeypox confirmés sont des hommes gays ou bi séropositifs. Présentent-ils des risques particuliers? On fait le point. 

Aujourd’hui en France, 173.000 personnes vivent avec le VIH. La plupart connaissent leur statut sérologique et sont traitées en conséquence par antirétroviraux. En revanche, 25.000 d’entre elles ne connaissent pas leur séropositivité et la découvrent à l’occasion d’une infection opportuniste. Pour toutes ces personnes, le monkeypox présente t-il un risque particulier ?

Pas de risque supplémentaire

« Sur l’ensemble de nos patients qui consultent pour un monkeypox, environ 20% sont séropositifs et la majorité est suivie et sous traitements donc non immunodéprimée »  constate le Dr Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à l’hôpital Pitié-Salpétrière à Paris. « Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus à risque d’être infecté par le monkeypox » ajoute-t-il.

Traitées, avec une charge virale indétectable et un taux de CD4 normal (entre 500 et 1200), les personnes séropos ne semblent pas plus à risque que d’autres de développer une forme grave de la maladie, ou d’avoir des complications particulières. « Ce sont davantage l’orientation sexuelle et les pratiques sexuelles qui exposent au virus. »   Un point que Franck Barbier, responsable santé de AIDES traite avec une certaine prudence, non pour alarmer mais pour inviter les personnes concernées à prendre conseil auprès de leur médecin : « Dans certains cas, les gens sont dans une impasse thérapeutique avec leur traitement. D’autres ont histoire thérapeutique longue et compliquée, par exemple ceux et celles qui ont eu un sida au cours de leur vie ou celles et ceux qui sont malades depuis longtemps et dont le système immunitaire est fragilisé par le virus. » Si ces parcours devront se montrer vigilants, les médecins ne se montrent pas particulièrement inquiets, mais gardent toutefois en tête que nous sommes au début de l’épidémie et que les connaissances se font jour progressivement. 

Pas de formes graves

Parmi les malades du monkeypox que reçoit le Dr Bleibtreu en consultation, certaines découvrent leur séropositivité à l’occasion de cette nouvelle infection. Elles sont donc immunodéprimée du fait du VIH et parfois au stade sida avec un taux bas de CD4. « Chez elles non plus, nous ne constatons pas de formes plus graves que chez les autres patients » rassure l’infectiologue qui rappelle toutefois que si, en zone non endémique, aucun malade n’a encore été hospitalisé en soins intensifs ni décédé du fait d’une infection au monkeypox, les symptômes de la maladie, peuvent, pour tous, être particulièrement pénibles et douloureux, avec parfois des séquelles cutanées importantes. 

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Découvrez la suite de l'article de Laure Dasinière sur le site de Têtu• magazine
vieillir avec vih

Source : Komitid

L’association Les ActupienNEs a réalisé une étude pilote passionnante sur la situation sociale, économiques et affectives des personnes séropositives de plus de 50 ans. Xtophe Mathias, qui participé à la conception et à la mise en œuvre de cette enquête, répond aux questions de Komitid.

L’association Les ActupienNEs a réalisé une étude pilote passionnante sur la situation sociale, économique et affective des personnes séropositives de plus de 50 ans. Cette étude qualitative s’appuie sur des focus groupes, avec 43 personnes qui ont été interviewées entre début 2019 et fin 2021 dont 17 femmes, 22 hommes et quatre femmes trans, dont 30 sont célibataires.
L’âge moyen est de 60,6 ans et l’âge des participant·es s’étale entre 50 et 79 ans.

Réalisée avec le soutien de la Dilcrah, de Viiv Healthcare et de Gilead, cette enquête a permis de dégager plusieurs constats portant principalement sur la précarité et des parcours de vie complexes. Xtophe Mathias, membre fondateur des ActupienNEs et qui participé à la conception et à la mise en œuvre de cette enquête, répond aux questions de Komitid.

Komitid : Pourquoi avoir réalisé cette étude ?

Xtophe Mathias : Pour nombre d’entre nous, nous ne pensions pas arriver à cet âge-là et cette question s’est alors posé : « Ce sera quoi de vieillir avec le VIH ? ». Il n’y a pas d’étude sur le côté « vivre avec », alors que « des données » sur l’aspect médical sont disponibles. L’histoire a démontré que ce n’était pas une pathologie comme les autres et que l’on avait intérêt à connaître nos préoccupations de malades pour orienter les politiques publiques. 

Cette étude est avant tout un pilote. Nous n’avions pas d’idées préconçues sur les « bonnes questions » et elles se sont dégagées d’elles-mêmes. A partir du 11ème focus groupe, les propos étaient redondants et nous avons su que l’on avait alors identifié toutes les préoccupations et les enjeux.

Parmi les constats, celui qui semble le plus préoccupant est la précarité et la solitude. Comment l’expliquez-vous ?

La précarité ne nous a pas vraiment surpris, c’était une des réflexions initiales. Les séropos nous entourant ont eu des parcours professionnels hachés, voir inexistants depuis 20 à 30 ans. C’est une des spécificités et il va bien falloir les mettre à l’abri.

Comme vous le dites, l’étude fait apparaitre que les séropos sont beaucoup dans la solitude, parce que leurs compagnons et amis sont décédés, parce qu’ils ne se sont pas autorisés et ne s’autorisent pas encore à pouvoir avoir une vie amoureuse, parce qu’il y a eu et qu’il y a encore beaucoup de rejet (familial, professionnel, …). Le TAsP (le traitement comme prévention, ndlr), ils connaissent, on peut vivre avec le VIH aujourd’hui, mais ils sont restés coincés avec ces idées qu’ils allaient mourir et qu’ils ne pouvaient pas faire de projets. La plupart des participants de l’étude sont encore hantés par l’annonce de la séropositivité et les réactions de rejet qu’ils ont eu au début. 

Nous n’avons trouvé que vers la fin de l’étude la bonne question sur « entourage et solitude », parce que spontanément les gens disaient que tout allait bien. Nous demandions : « si demain vous avez un examen à l’hôpital qui nécessite que quelqu’un vienne vous chercher à la fin, est-ce facile de trouver quelqu’un ? ».

Autre constat : la peur du rejet, la sérophobie. Cela vous a-t-il surpris ?

Nous n’étions pas surpris que les séropos soient toujours dans une certaine peur, fassent toujours l’objet de rejet et de sérophobie, mais nous ne pensions pas que cela allait autant ressortir. Certains récits d’aventures arrivées récemment à des personnes de l’enquête étaient très impactant et touchants. Le regard des autres étant toujours aussi plein de préjugés et rude, les séropos vivent dans la peur, se cachent, s’isolent, ont peu de personnes de confiance.

Les séropos de l’enquête sont amers d’entendre que le VIH n’est plus un problème en France, que tout va bien. Il n’y en a que pour le PrEP. C’est comme s’ils n’existaient pas et que personne ne s’intéressait à eux, coincés dans les minimas sociaux, la solitude, l’hébergement par un tiers, etc.

En quoi les associations sont-elles utiles ?

Les associations sont fondamentales, d’une part pour accéder aux prestations du droit commun, accéder à un logement autonome en fonction de ses ressources, etc. J’en profite pour rappeler à tout le monde que la retraite provient de vos cotisations aux régimes d’assurance obligatoire de retraite et que c’est un droit individuel qui ne provient pas de la solidarité nationale.

Pour consulter le rapport final de l’étude sur le vieillissement des personnes vivant avec le VIH, cliquez ici.

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