Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
pénurie médicament

Source: univadis.fr

Une étude française, ANRS DOXYVAC, a été mise en place pour évaluer l’efficacité sur la réduction du risque d’infections sexuellement transmissibles (IST) de la combinaison d’une prophylaxie post-exposition par la doxycycline et de la vaccination avec le vaccin Bexsero®.

Pourquoi une telle étude ?

Cela fait plusieurs années que des équipes de recherche dans le monde étudient l’efficacité d’antibiotiques utilisés en prophylaxie post-exposition sur la réduction du risque d’IST. Par exemple, l’essai ANRS IPERGAY a déjà démontré que la doxycycline, utilisée dans les 72 heures après un rapport sexuel, permettait une réduction d’environ 70% du risque d’infection à chlamydia et de syphilis.

Par ailleurs, des études épidémiologiques ont rapporté que les personnes vaccinées contre le méningocoque B par le vaccin Bexsero® pouvaient avoir une réduction du risque d’infection à gonocoque d’environ 30%.

Face à ces données, des chercheurs français ont donc décidé de mettre en place l’étude ANRS DOXYVAC. Cet essai prospectif a inclus plus de 500 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), très exposés au risque d’IST et ayant présenté au moins une IST dans l’année précédant leur participation à l’étude. Ils ont été randomisés en 4 groupes :

  • Prophylaxie post-exposition par la doxycycline ;
  • Vaccination par Bexsero® ;
  • Combinaison de ces deux interventions ;
  • Aucune de ces deux interventions.

Quels sont les résultats ?

Cette étude est conduite depuis janvier 2021 et une analyse intermédiaire a montré que :

  • Le groupe recevant la doxycycline dans les 72 heures suivant un rapport sexuel avait une réduction importante du risque de syphilis et d’infection à chlamydia ainsi qu’une réduction significative de l’incidence des infections à gonocoque.
  • Le groupe recevant le vaccin Bexsero® présentait une réduction significative du risque d’infection par le gonocoque.

A la suite de ces premiers résultats et sur recommandation du comité indépendant de l’essai, les responsables scientifiques et le promoteur ont décidé d’interrompre l’étude et de recommander la mise à disposition de ces traitements à tous les participants de l’essai, après validation par les autorités réglementaires et éthiques. Le suivi des participants va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2023 pour s’assurer de l’efficacité sur le moyen terme de ces stratégies de prévention.

Les résultats de l’étude ont été soumis pour présentation à un congrès international au début de l’année 2023.

Le Pr Jean-Michel Molina, investigateur coordonnateur de l’étude, rappelle toutefois que « le préservatif reste la pierre angulaire de la prévention contre les IST en général. C’est en additionnant tous les outils de prévention qui ont fait leur preuve que nous serons en mesure de contrôler efficacement les infections sexuellement transmissibles et d’atteindre l’objectif de l’OMS et de l’ONUSIDA pour 2030, qui est de réduire de 90 % l’incidence des IST ».

Article disponible ici univadis.fr

Source : komitid.fr

Cela faisait plusieurs mois que nous souhaitions interviewer le nouveau directeur général de Coalition Plus, une puissante organisation qui regroupe une centaine d’ONG de lutte contre le sida à travers le monde. Avec Vincent Leclercq, nous abordons les réussites de cette organisation et les défis qui demeurent pour un monde sans sida.

Vincent Leclercq est depuis mai 2022 directeur général de Coalition Plus, qui regroupe une centaine d’organisations non gouvernementales de lutte contre le sida dans le monde. D’emblée, lorsque nous lui demandons de présenter son parcours au début de l’interview, il précise qu’il est un militant gay séropositif.  Il est depuis près de dix ans engagé dans la lutte contre le VIH/sida, à Aides, mais aussi en Angleterre au Terrence Higgins Trust.

Entretien avec un combattant déterminé.

Komitid : Pourquoi est-ce important pour toi de préciser que tu es gay et séropositif ?

Vincent Leclercq : La parole à la première personne dans le domaine du VIH, c’est une parole qui change le regard, qui transforme, qui humanise, qui dédiabolise. C’est important de continuer à avoir cette parole et d’incarner cela dans nos organisations de lutte contre le sida. C’est plus simple dans le contexte dans lequel je suis mais elle reste quand même rare.

Si tu devais résumer ce qu’est Coalition Plus ?

On est une organisation de santé communautaire qui travaille avec les populations vulnérables. Il s’agit d’un réseau global d’organisations communautaires de lutte contre le sida qui se sont unies, principalement parce qu’elles avaient du mal à faire entendre leurs voix dans un monde dominé par l’anglophonie, par les experts médicaux. Coalition Plus a été créée à l’initiative de quatre associations : Aides en France, Coq sida au Québec, Arcade Santé Plus au Mali et l’ALCS au Maroc. Aujourd’hui on est une centaine d’associations sur des thématiques qui vont de la recherche communautaire au renforcement de capacités et à l’accès aux innovations. On utilise ce réseau pour faire du plaidoyer notamment sur l’augmentation des ressources du Fonds mondial ou sur les droits humains. On a une force énorme d’accès aux institutions.

Quels sont les pays principaux dans lesquels est présente Coalition Plus ?

On est sur tous les continents, on a des liens historiques en Europe et en Afrique. Coalition Plus a créé des plateformes régionales pour éviter d’avoir une réponse générique mondiale. Cela nous permet d’animer des enquêtes, des recherches qui sont à l’image de la région et avec les forces de la région. C’est un fonctionnement horizontal. On va lancer en 2023 une plateforme en Asie du Sud-Est, portée par notre membre en Malaisie et qui va avoir cette démarche de créer des partenariats dans la région sur ce qui alimente l’épidémie dans la région, principalement lié à l’usage de drogues chez les gays, les traitements de substitution et la réduction des risques (RDR), la pénalisation la véritable chasse aux usagers de drogue.

Un exemple de réussite de ces plateformes régionales ?

Il y a dix ans, un seul partenaire portait un projet de centre de santé communautaire, c’était au Mali. Aujourd’hui, grâce à Coalition Plus, grâce au partage d’expériences et de bonnes pratiques, tous nos membres ont des centres de santé communautaire, même Aides avec Le Spot.

Quelles ont été les réalisations de Coalition Plus et ses succès ?

Notre semaine internationale du dépistage qui a permis de répondre à la baisse des indicateurs. C’était au départ surtout une campagne de communication autour de la question du dépistage et c’est devenue une opération massive de dépistage pendant une semaine la veille du Premier décembre (Journée mondiale de lutte contre le sida, ndlr). On fait le dépistage du VIH, du VHC, des IST avec 48 partenaires dans le monde. On a de très bons résultats en terme de dépistage ciblé, on mobilise des partenaires politiques et aussi en interne. Une belle victoire. Une autre victoire est notre mobilisation sur les crises, qui prouve la force d’avoir un réseau. En temps de crise, on leur apporte un soutien financier et politique fort. Je prends l’exemple de la crise au Sahel. On est sans cesse en lien pour envoyer de l’argent. En Ukraine, on s’est mobilisé dès février pour des appels à dons. En Afghanistan on a pu aider des personnes à sortir du pays à notre petite échelle pour les mettre en sécurité. Pendant la période Covid, on a mis en place un fonds spécial qui a permis de débloquer 1,5 million d’euros en quelques semaines et de les envoyer à toutes nos associations avec la priorité qu’elles restent ouvertes.

« Il y a des “zones chaudes” dans le monde dont l’Afrique centrale, l’Europe de l’Est, l’Asie du Sud-Est qui sont très marquées par les problèmes de discriminations et d’accès aux soins 

Découvrir la suite de l’interview sur komitid.fr

monkeypox

Source : seronet.info

Le 5 novembre dernier, le Pr Jean-Michel Molina (département de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis et Lariboisière, AP-HP et Université Paris Cité) écrit un tweet en anglais : « Avec aucun nouveau cas recensé ces deux dernières semaines, l’épidémie de Monkeypox est terminée en France grâce au 132 742 doses de vaccins administrées par les médecins, les infirmiers-ères et les étudiants-es en médecine l’été dernier et grâce à la mobilisation communautaire, l’isolement et le changement des comportements ». Un tweet qui n’est pas passé inaperçu et a suscité de nombreuses réactions. « Un incroyable effort collectif ! Bravo à tous et toutes » a tweeté Nathan Peiffer-Smadja (infectiologue à l’hôpital Bichat, Paris) ; « Quand je dis que la santé communautaire ça marche et que c’est efficace. Voilà une preuve de plus » a commenté Thierry Schaffauser (Strass) ; « L’épidémie de Monkeypox est terminée en France. Merci aux associations, @actupparis ; @assoAIDES ; @STRASS_Syndicat, à la mobilisation d’une grande partie de la communauté gay, aux médecins engagés, aux personnes qui ont témoigné de leur parcours face à ce virus, et à ceux et celles, au sein des instances publiques de santé, qui ont écouté et pris en compte, enfin, la parole des associations. Merci aussi aux quelques  personnalités politiques qui ont eu le courage de prendre la parole sur ce sujet et d’inciter à la vaccination » a écrit de son côté Florence Thune (Directrice de Sidaction). Plus prudente, Gwen Fauchois (activiste, ex Act Up-Paris) a tweeté : « Si ça se confirme sans rebond voilà une très bonne nouvelle. Mais. Demeure qu’il serait plus que temps de se préoccuper qu’elle se termine aussi dans le reste du monde et de sortir d’une vision autocentrée au bénéfice (à court terme qui plus est) des seuls occidentaux ». Que disent les chiffres officiels ? Le dernier bulletin de Santé Publique France daté du 3 novembre fait état de seuls trois nouveaux cas : « Au 1er novembre 2022 à 12h00, 4 097 cas confirmés d’infection par le virus Monkeypox ont été recensés en France, soit 3 cas supplémentaires depuis le bilan du 25 octobre (…). Ces données actualisées montrent que le pic de contaminations a eu lieu fin juin/début juillet et que le nombre de cas confirmés diminue depuis. À ce jour, le nombre hebdomadaire de cas confirmés est passé sous le seuil de dix cas. Il faut néanmoins rester prudent car l’amélioration des connaissances sur la maladie peut diminuer le recours aux soins des populations les mieux informées. Plusieurs autres pays, notamment en Europe, observent des tendances similaires du nombre de nouveaux cas déclarés au cours des trois derniers mois »

L’article disponible sur seronet.info

VIH risque cardiovasculaire

Source : seronet.info

Lors du congrès scientifique HIV Glasgow, organisé dans la ville éponyme du 23 au 26 octobre dernier, deux études ont montré qu’un nombre conséquent de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne recevaient pas de traitements pour prévenir des risques cardiovasculaires, rapporte le site Aidsmap. L’étude Study est une large cohorte européenne de PVVIH dont la moitié des personnes était à risque accru de faire une crise cardiaque en 2019. Parmi ces personnes, un tiers seulement recevait un traitement permettant de réduire la tension artérielle et 43 % un traitement pour réduire les taux de lipides (graisses) dans l’organisme. Une proportion similaire de personnes ne recevait pas de traitement pour contrôler leur glycémie (taux de glucose dans le sang). L’infection par le VIH est, en soi, un facteur de risque cardio-vasculaire…

C’est aussi le cas de la prise, sur le long terme, de certains traitements comme certaines antiprotéases. Le VIH est déjà, par sa multiplication dans le corps, un facteur de sur-risque cardiaque. Cela est dû notamment à l’inflammation produite par la réplication du virus sur le système cardio-vasculaire. À cela s’ajoutent certaines caractéristiques, parfois associées entre elles, comme la prise d’antiprotéases, une hausse du « mauvais » cholestérol ou des triglycérides (graisses dans le sang). La cohorte internationale Respond, menée par l’Université de Copenhague (Danemark), a analysé les risques cardiovasculaires chez 22 050 PVVIH sous traitement antirétroviral en Europe et en Australie, entre 2012 et 2019. Les chercheurs-es ont évalué si oui ou non, des mesures préventives de réduction des risques cardiovasculaires avaient été mises en places chez les personne à risque très élevé de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une crise cardiaque. La proportion des PVVIH à risque très élevé a augmenté de 31 % en 2012 à 49 % en 2019. Parmi les facteurs de risques chez ces personnes, on retrouvait certaines tendances comme un taux de lipides élevé (63 %), de l’hypertension (38 %), du diabète (15 %) et la consommation de tabac (57 %). Ces personnes étaient plus âgées que le reste de la cohorte avec un âge moyen de 55 ans versus 45 ans pour les personnes qui n’étaient pas à risques cardiovasculaires. 

La suite de l’article est à lire ici : seronet.info

Source : pourquoidocteur.fr

La communication par les parents est une méthode efficace pour réduire le risque d’infection par le VIH, chez les jeunes hommes, homosexuels ou bisexuels. 

Les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont exposés à un risque élevé de contamination par le virus du sida. En 2020, ils représentaient 43 % des personnes ayant découvert leur séropositivité. La prévention passe par les associations, le milieu scolaire, les professionnels de santé, mais aussi par la famille. Selon une récente étude parue dans AIDS and Behavior, les parents peuvent apprendre à communiquer avec leurs fils, homosexuels ou bisexuels, au sujet des rapports sexuels protégés, pour mieux les sensibiliser aux risques d’une infection par le VIH. 

Une expérience sur la communication sur le VIH réalisée avec des parents d’enfants homosexuels 

« Des études montrent que lorsque les parents ont des conversations plus fréquentes et de meilleure qualité sur les préservatifs et le VIH avec leurs fils, les jeunes homosexuels ou bisexuels sont moins susceptibles de s’engager dans des comportements sexuels qui peuvent les exposer au risque de contracter le VIH », rappelle l’un des auteurs de l’étude, David Huebner.

Pour le prouver, le chercheur et ses collègues ont recruté 61 parents dont les fils étaient âgés de 14 à 22 ans. Tous avaient fait leur coming-out. Deux groupes ont été créés parmi les parents participants : le premier était un groupe de contrôle, les participants ont visionné un film de 35 min. Celui-ci avait pour objectif d’inciter les parents à accepter leurs enfants, quelle que soit leur orientation sexuelle.

Dans le second groupe, les parents étaient inscrits à un programme en ligne, Parents and Adolescents Talking about Healthy Sexuality (PATHS). Il comprenait des vidéos et des tutoriels pour les parents pour améliorer leur communication avec leur enfant, afin de l’aider à prendre soin de sa santé sexuelle. Les parents de ce groupe avaient une liste de choses à faire, et ils étaient libres de choisir différentes mesures pour améliorer leurs interactions avec leurs fils au sujet de la santé sexuelle. Par exemple, ils ont reçu une fiche d’information sexuelle sur le risque de VIH et ils pouvaient soit l’envoyer à leurs fils sans commentaire ou bien ils pouvaient s’asseoir et l’étudier ensemble. Les parents devaient aussi montrer à leurs fils comment utiliser un préservatif, soit en leur envoyant un lien vidéo soit en leur montrant avec une banane. Enfin, ils devaient transmettre les informations concernant le dépistage. 

Les parents, une « ressource inexploitée » de prévention autour du VIH

Article à lire sur pourquoidocteur.fr

la tuberculose

Source: seronet.info

Alerte. La tuberculose a repris à la Covid-19 le « triste flambeau » de maladie contagieuse la plus mortelle, déplore un expert de la lutte contre cette maladie. Mel Spigelman, est président de l’association TB Alliance. Elle a pour mission de distribuer des médicaments plus efficaces et moins chers contre la tuberculose en particulier dans les pays pauvres. Si Mel Spigelman salue l’extraordinaire mobilisation contre la Covid-19 qui, en deux ans, a permis de se doter d’un arsenal de tests, de vaccins et de traitements sûrs et efficaces, il ne peut s’empêcher de noter que « la comparaison avec la tuberculose est assez frappante », lors d’un entretien avec l’AFP. Avant la pandémie de Covid, la tuberculose tuait plus qu’aucune autre maladie contagieuse au monde : 1,5 million de décès tous les ans. La tuberculose — causée par une bactérie qui s’attaque principalement aux poumons — tue 4 109 personnes par jour, selon TB Alliance. En se basant sur les chiffres compilés par l’université Johns Hopkins, au cours du mois écoulé, la moyenne quotidienne est d’un peu moins de 1 450 morts officiellement recensés dus à la Covid-19. Comme c’est le cas pour d’autres maladies, la pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a imposés ont empêché les malades d’être diagnostiqués-es et soignés-es et les centres de soin ont souvent été réquisitionnés pour la lutte contre le Covid-19. Résultat ? En 2020, le nombre de décès dus à la tuberculose est remonté pour la première fois depuis une décennie. « Nous sommes passés de ce que je considère honnêtement comme des progrès incroyablement lents, mais néanmoins des progrès, à une inversion » de tendance, rappelle le docteur Spigelman, qui voit là un « revers majeur ». La plupart des donateurs-rices de l’Alliance TB n’ont pas voulu s’engager sur plus d’un an de financement à la fois et ont réduit les montants accordés. Le Royaume-Uni, traditionnellement le principal donateur, n’a rien déboursé cette année. « Je suis très inquiet du fait que les progrès qui ont été réalisés — et qui ont déjà été érodés par la Covid — puissent se dégrader encore plus », a indiqué Mel Spigelman. La tuberculose n’est pas surnommée la « maladie des pauvres » pour rien, s’insurge-t-il. « Si les riches du monde entier l’attrapaient, je pense que nous verrions une réponse très différente », dénonce-t-il. « Si les ressources étaient là, je vous parie (que la tuberculose) pourrait être éradiquée », lance d’ailleurs Mel Spigelman.

Article à lire sur seronet.info

pénurie médicament

Source: Université de Montréal

Dans une étude publiée dans Cell Reports, une équipe de scientifiques dirigée par Andrés Finzi montre pour la première fois in vivo sur des souris humanisées que l’expression de la protéine virale Vpu est essentielle pour permettre aux cellules infectées d’échapper au mécanisme d’élimination connu sous le nom de cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (ADCC).

Ce mécanisme, bien répertorié dans la littérature scientifique, est employé entre autres par les anticorps non neutralisants pour se débarrasser de cellules infectées par le virus.

Pour mettre au point un vaccin contre le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH-1, de nombreux laboratoires misent aujourd’hui sur l’utilisation de cette même catégorie d’anticorps afin de déclencher une importante réponse immunitaire. De récentes études donneraient même à penser que ces anticorps seraient capables de modifier le cours de l’infection par le VIH-1.

Des millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH-1 et disposent d’anticorps non neutralisants. Elles n’ont pourtant pas éradiqué la maladie. Alors, comment est-ce possible ?

Il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité du doctorant Jérémie Prévost, premier auteur de l’étude et membre de l’équipe du chercheur Andrés Finzi, auteur principal, professeur à l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche du CHUM.

Un manque d’expression fatal


Andrés Finzi.
Crédit: Stéphane Lord

« Nous avons constaté que le virus modifié du VIH-1 utilisé dans certaines expériences de laboratoire n’exprime pas la protéine virale Vpu. Or, dans le virus à l’état naturel, cette protéine joue le rôle d’une vraie garde du corps de la cellule infectée. Une fois exprimée, elle lui permet de se répliquer et l’aide à se protéger en la faisant passer sous le radar du système immunitaire« , dit Andrés Finzi, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en entrée rétrovirale.

De fait, les résultats de l’étude menée par Jérémie Prévost démontrent que, en exprimant la protéine Vpu dans les cellules infectées, les anticorps non neutralisants reconnaissent beaucoup moins bien in vivo ces cellules. Ces dernières échappent ainsi à la réponse ADCC.

Des expériences réalisées à la faculté de médecine de l’Université Yale par Priti Kumar, collaboratrice d’Andrés Finzi, sur des souris humanisées ayant reçu des anticorps non neutralisants ont confirmé cette observation. Seuls les animaux infectés par un virus où la protéine virale Vpu ne s’exprimait pas voyaient leur charge virale diminuer contrairement à celles infectées par un virus à l’état naturel.

Portes closes pour les anticorps


Jérémie Prévost.
Crédit: Photo de courtoisie

Une constatation qui fait écho aux travaux de recherche précédents de l’équipe.

En 2013, l’équipe d’Andrés Finzi avait déjà montré que les cellules infectées sont protégées de la réponse ADCC, car l’enveloppe du virus reste fermée sous l’action de la protéine virale Vpu et de la protéine Nef, une seconde garde du corps. Bien à l’abri, la cellule infectée demeure introuvable par les anticorps environnants.

« En laboratoire, si la protéine Vpu n’est pas exprimée dans le virus que vous utilisez, l’enveloppe de la cellule infectée va s’ouvrir. Sans protection, elle subira alors les attaques des anticorps. C’est pourquoi certaines équipes de recherche ont pu observer des résultats étonnants avec des anticorps non neutralisants. Dans la vraie vie, le VIH est toujours sur ses gardes grâce à ses deux gardes du corps, les protéines Vpu et Nef », rappelle Andrés Finzi.

Le chercheur et son équipe croient d’ailleurs que l’information capitale apportée par cette étude devrait être prise en compte dans l’élaboration de futurs vaccins contre le VIH-1 et dans les stratégies d’éradication du virus.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 38 millions de personnes vivaient avec le virus responsable du sida à la fin de 2021.

La suite de l’étude à lire ici : nouvelles.umontreal.ca

Grève laboratoires

Source: Cerballiance

En raison d’un mouvement de mobilisation de l’ensemble du secteur de la biologie médicale contre un projet gouvernemental de baisse drastique des financements de la biologie du quotidien, et parce que le gouvernement refuse de négocier, nous vous informons qu’il a été décidé de suspendre totalement l’activité de nos laboratoires pendant trois jours reconductibles à compter du 14 novembre 2022

Nous ne pouvons pas prendre le risque de fragiliser la biologie médicale alors qu’elle a déjà fourni des efforts considérables : 5,2 milliards d’économies pour la Sécurité Sociale en 10 ans ! Une profession représentant à peine 2 % des dépenses de santé ne peut tout simplement pas supporter de porter à elle seule 20 % des économies demandées sur le projet de la Sécurité Sociale.

La suite de l’appel à la grève sur le site officiel de Cerballiance

pénurie médicament

Source: lequotidiendupharmacien.fr

Depuis plusieurs mois, les industriels, et tout particulièrement les fournisseurs de génériques, alertent les autorités françaises et européennes des risques que fait courir l’inflation sur la production de médicaments. La hausse des coûts (de l’énergie, des transports, des matières premières) pourrait conduire à la mise à l’arrêt de certains sites, tandis que d’autres craignent des pertes irrémédiables de produits consécutives à d’éventuels délestages, le tout à l’aune des ruptures de médicaments qui n’ont cessé de s’aggraver ces dix dernières années.

Les signalements des ruptures et risques de ruptures d’approvisionnement de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) atteignent des sommets. Leur nombre est passé de 44 en 2008 à 2 160 en 2021 après des hausses spectaculaires en 2018 (871), 2019 (1 504) et 2020 (2 446). Et cela ne va pas en s’arrangeant, souligne l’Académie nationale de pharmacie, qui pointe les 3 278 signalements enregistrés pour les neuf premiers mois de l’année 2022. Les données collectées par le GERS Data vont dans le même sens : le nombre de références en rupture pendant au moins une semaine est passé de 6,5 % en janvier 2022 à 12,5 % en août dernier.

Au comptoir, les difficultés ne sont que plus nombreuses. Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) tire le signal d’alarme depuis plusieurs semaines. Alors qu’il évoquait une moyenne de 90 médicaments en rupture début octobre, il estime désormais qu’il y a en permanence « plus de 100 manquants » dans son officine. Et dans toutes les classes thérapeutiques. Pierre-Olivier Variot énumère ainsi « paracétamol pédiatrique, anticancéreux, antidiabétiques, antihypertenseurs… ». L’ANSM confirme : « Le nombre important de ruptures de stock de MITM n’est pas un phénomène limité au territoire national. Il s’exprime à l’identique à l’échelle européenne et internationale. Toutes les classes de médicaments sont concernées par les ruptures de stock ou tensions d’approvisionnement, mais trois classes parmi les MITM sont plus particulièrement exposées : les anti-infectieux, les médicaments du système nerveux et les médicaments du système cardiovasculaire. »

Gérer les ruptures

Les prescripteurs le savent et tentent de s’adapter. Des confrères voient de plus en plus d’ordonnances mentionnant plusieurs propositions de médicaments, justement pour permettre au pharmacien de délivrer un traitement malgré les ruptures de stock qui peuvent ne pas être les mêmes d’une semaine à l’autre. Dans tous les cas, les pharmaciens ne s’économisent pas pour trouver des solutions : dépannage entre pharmacies, sollicitation de plusieurs grossistes, appel aux laboratoires concernés et, en dernier recours, appel au prescripteur. Selon la dernière enquête du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) présentée début 2022, les équipes officinales passent en moyenne 5,1 heures par semaine à gérer les ruptures de stock.

Les causes multifactorielles de ces pénuries sont bien identifiées, rappelle l’ANSM : « Capacité de production insuffisante, difficultés survenues lors de la fabrication des matières premières ou des produits finis, défauts de qualité sur les médicaments, décisions prises par l’ANSM ou d’autres agences partenaires (FDA, etc.) de suspendre l’activité d’un établissement, fabricant ou exploitant, à la suite d’inspections qui remettent en cause la qualité des médicaments… » Mais les plans anti-rupture qui se succèdent depuis une dizaine d’années n’ont pas résorbé le problème. Pire, de nouvelles menaces pèsent sur l’approvisionnement : la guerre en Ukraine et la crise énergétique. En mai dernier, l’association française des fabricants de génériques, le GEMME, alertait sur « les grandes difficultés auxquelles ses membres ont à faire face : hausse des coûts des matières premières (principes actifs, intermédiaire chimique, packaging…) et de l’énergie ». Une situation « d’autant plus problématique que les tensions internationales en cours laissent présager une accélération ainsi qu’une installation durable de l’environnement inflationniste actuel ». Un avertissement qui ne se limite pas à la France

Une situation insoutenable

L’organisation Medicines for Europe, représentant les génériqueurs au niveau européen, s’est fendue d’une lettre ouverte le 27 septembre dernier à l’intention des ministres européens de l’énergie et de la santé, ainsi qu’aux commissaires européens de l’énergie, de la santé, du marché intérieur et de l’économie. Les génériques, « qui représentent 70 % des médicaments dispensés en Europe », font l’objet, depuis 10 ans, d’une stricte régulation du prix et de mesures d’austérité budgétaire mettant les fabricants dans une « situation insoutenable ». Ces derniers font désormais face, en raison de la crise du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, à une inflation générale de plus de 9 % et à une hausse des coûts sans précédent sur les matières premières (+50 à +160 %), les transports (jusqu’à +500 %) et les prix de l’énergie.

« Les prix du gaz et de l’électricité ont atteint des niveaux records en 2022 à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine et certains producteurs de médicaments risquent de subir des rationnements en gaz ou de ne pas être capables de poursuivre leur activité de fabrication », prévient Elisabeth Stampa, présidente de Medecines for Europe. En effet, des fabricants font état d’une facture d’électricité multipliée par dix ! À cela s’ajoute la menace de délestages énergétiques pour faire face à une éventuelle interruption des approvisionnements de gaz russe et, en France, à une baisse inédite de la production d’électricité nucléaire, ce qui pourrait conduire à des pertes irréversibles de lots de médicaments. Medicines for Europe appelle donc la Commission européenne et les États membres de l’Union européenne à travailler main dans la main pour trouver des solutions et ainsi « garantir l’accès et la disponibilité des médicaments ».

Les médicaments matures pénalisés

(…)

La suite de l’article disponible ici : lequotidiendupharmacien.fr

vie affective sexuelle

Source : seronet.info

Le 13 octobre dernier, l’association Actions Traitements organisait son colloque scientifique annuel en présentiel. Au programme, un enjeu de grande importance pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) : la vie affective et sexuelle. Seronet était présent et revient sur quelques moments forts de cette journée.

Séropo, super héros ?

Intervenant de la journée, le Dr Michel Ohayon, directeur médical du 190 (centre de santé sexuelle LGBT à Paris), fait une présentation sur la vie sexuelle des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et la place du VIH dans cette communauté. Celui qui se définit lui-même comme un « observateur » plutôt qu’un chercheur, déroule une hypothèse volontairement provocatrice, mais très intéressante. Et si, de nos jours, les hommes gays ou bisexuels séropositifs étaient des super héros ? L’infectiologue et sexologue suit des HSH séronégatifs et séropositifs depuis plus de 30 ans. De ses observations, il a développé un concept qu’il explique lors de sa présentation et dans un article publié dans la revue Sexologies en 2019. Selon lui, le VIH exerce « une place centrale, quasiment fondatrice dans la sexualité des gays depuis plus de 40 ans. Pas un seul gay ne vit pas dans l’obsession du VIH ».

Partant de ce constat, Michel Ohayon explique que « le séropo  peut avoir des rapports sexuels sans craindre d’être contaminé par le VIH, puisque c’est déjà fait ». Mieux encore, son traitement rend sa charge virale indétectable et il peut devenir « l’amant idéal » puisqu’avec lui, l’absence de transmission est garantie. En s’affranchissant de la peur du sida dans un groupe profondément marqué par cette peur, le séropo développe un « super pouvoir » et c’est en cela qu’il devient un « super héros ». Pour illustrer sa théorie, le médecin cite une anecdote d’un de ses patients qui, suite à la découverte de sa séropositivité, lui a rapporté la réaction de son partenaire sexuel régulier qui est séronégatif : « T’as de la chance, maintenant tu peux faire ce que tu veux ».

Revers de la médaille, en devenant indétectables, les personnes vivant avec le VIH acquièrent le « pouvoir de se rendre invisibles, sérologiquement, socialement, sexuellement », affirme Michel Ohayon. Dans la revue Sexologies, le médecin illustre la problématique de cette « cape d’invisibilité » et la sérophobie persistante dans le milieu gay : « Vous êtes indétectables, vous pouvez faire ce que vous voulez ; circulez et laissez-nous vivre entre nous, laissez-nous croire en l’illusion d’un monde sans sida, n’incarnez pas notre peur, soyez absent et, surtout, démerdez-vous », semble dire une partie de la minorité à l’autre. Le médecin revient également sur le terme bareback qui correspondant à une réalité dans les années 90 (principalement des organisations sexuelles entre PVVIH qui ne voulaient ou pouvaient plus utiliser de préservatifs) mais qui n’a plus aucun sens en 2022 à l’ère de la Prep et de U = U. Il rappelle, par ailleurs, que la « sur contamination » est un « fantasme » longtemps brandi pour faire peur aux PVVIH qui voulaient abandonner le préservatif. Le fondateur du 190 souligne que ce qui revient le plus souvent dans ses consultations avec ses patients gays et séropositifs, c’est avant tout la peur « maladive » et parfois « irrationnelle » de transmettre le VIH quitte pour certains à renoncer à une vie sexuelle. Le médecin termine sa présentation sur la nécessité d’avoir un discours de prévention adapté à la réalité. Qui pratique la fellation avec préservatif ou l’anulingus/cunilingus avec une digue dentaire demande Michel Ohayon ? L’injonction à utiliser l’ensemble des outils de protection n’est pas efficace. Mieux vaut inciter les personnes qui ont plusieurs partenaires à se faire dépister tous les trois mois. Car oui, on trouve plus d’IST mais c’est surtout car on les cherche plus ironise Michel Ohayon. Une présentation qui fait du bien.

L’article complet ici seronet.info