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Communiqué

(Paris, le 21 janvier 2015) En plein débat sur le coût des nouveaux traitements contre l’Hépatite, l’office indien des brevets a rejeté mardi 13 janvier une des demandes de brevet formulées par Gilead sur le sofosbuvir. Les associations se félicitent de cette décision, qui contribue à une amélioration de l’accès aux traitements pour de nombreux patients.

Un recours en opposition avait été déposé conjointement par l’association de patients Delhi Network of Positive People (DNP+) et le collectif de juristes Initiative for Medicines, Access & Knowledge (I-MAK). Une opposition au brevet est une procédure ouverte à toute personne intéressée – industriels concurrents ou société civile – pour contester la validité d’un brevet.

« Cette décision est encourageante car elle constitue un pas vers la disponibilité du traitement en version générique et donc vers l’accès universel » explique le Docteur Jean-François Corty, Directeur des Opérations France de Médecins du Monde, « mais il nous faut encore attendre car un deuxième brevet demandé par Gilead est toujours en cours d’examen ».

L’actuel médicament de Gilead vendu à prix exorbitant – 1 000 dollars la pilule aux US, 84 000$ les 3 mois de traitement – est inaccessible pour l’immense majorité des patients atteints d’hépatite C.  De fait, les organisations médicales internationales sont dans l’incapacité de soigner correctement leurs patients malades de l’hépatite C alors qu’un traitement efficace existe.

Le problème d’accès se pose non seulement dans les pays « à ressources limitées » mais aussi dans les pays occidentaux qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour absorber de tels prix. En France, le prix est de 41 000 euros et le médicament est rationné. En Angleterre, le traitement est vendu 44 000£ et l’assurance maladie a repoussé d’avril à juillet la dispensation du traitement. En Espagne, le traitement est également rationné : seule 5 000 personnes -1 personne sur 5 en besoin urgent de traitement- pourra y avoir accès en 2015.

Pourtant, le sofosbuvir ne coûterait que quelques centaines de dollars si des versions génériques existaient (1).

Nos associations rappellent la nécessité de favoriser l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C en Europe et dans le reste du monde. La décision de l’office Indien des brevets doit également encourager l’ouverture d’un débat public en France sur les prix des médicaments et leur impact sur les systèmes de santé.

Associations signataires : Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, AIDES, Comede

1. Andrew Hill and all, Minimum Costs for Producing Hepatitis C Direct-Acting Antivirals for Use in Large-Scale Treatment Access Programs in Developing Countries, Clinical Infectious Diseases, February 13, 2014.

Après avoir analysé des données réunies entre 1989 et 2014, les chercheurs responsables l’Antiviral Pregnancy Registry ont fait la déclaration suivante : « Concernant la population globale exposée aux antirétroviraux et figurant dans ce Registre, aucune augmentation du risque d’anomalies congénitales générales ou spécifiques n’a été détectée jusqu’à présent. »

Lire l’intégralité de l’article sur le site de Catie

— Sean R. Hosein

 

This information was provided by CATIE (Canadian AIDS Treatment Information Exchange). For more information, contact CATIE at 1.416..263.1638 info@catie.ca.

La question importante suivante se pose de façon récurrente depuis l’arrivée des combinaisons de médicaments anti-VIH puissants (couramment appelées TAR) : Quand devrait-on commencer le traitement afin d’assurer la santé optimale des personnes séropositives? Selon une nouvelle étude, le traitement précoce pourrait être très bénéfique à cet égard.

À propos du commencement de la TAR

Au cours des 15 dernières années, les principales lignes directrices thérapeutiques ont augmenté le seuil immunologique auquel on devrait commencer le traitement du VIH chez les adultes, le portant de 200 cellules/mm3 à 350 cellules/mm3 puis à 500 cellules/mm3. De nos jours, de nombreuses lignes directrices recommandent de commencer le traitement peu après le diagnostic, peu importe le compte de CD4+ (traitement immédiat).

La recommandation de proposer plus tôt le traitement est fondée sur une masse importante de données de recherche concernant les bienfaits de la TAR, tant pour la santé que pour la prévention. De plus, en commençant la TAR lorsqu’il y a moins de dommages immunologiques, on réussit généralement à mieux préserver et renforcer le système immunitaire. Enfin, si la TAR commence avant que le système immunitaire s’affaiblisse de façon importante, le traitement est généralement bien toléré.

Des essais cliniques et des études par observation ont permis de constater que le maintien d’un compte de CD4+ de 500 cellules/mm3 ou plus grâce à la TAR réduisait le risque de complications liées au sida et d’autres événements malheureux.

Les données émergentes laissent croire que le fait de commencer la TAR lorsque le compte de CD4+ se situe au seuil de 500 cellules/mmpourrait être insuffisant dans certains cas pour normaliser le fonctionnement du système immunitaire. Une nouvelle étude a révélé des bienfaits immunologiques importants et mesurables lorsque la TAR commençait dans les 12 mois suivant la séroconversion. Cette étude jette également une lumière intéressante sur la gamme normale du compte de CD4+ qui a des implications pour les objectifs thérapeutiques de la TAR. (…)

Lire la suite sur le site de Catie

 

Sean R. Hosein

Fin novembre, les ministres européens de la Santé se donnaient rendez-vous en Italie, à l’occasion de la Conférence de Rome de l’Union Européenne sur la réponse à l’épidémie de sida pour la prochaine décennie. La société civile a voulu mettre la pression, dix ans après Dublin, pour une politique européenne ambitieuse de lutte contre la pandémie. Stefano Vella, chercheur engagé et chef du département thérapeutique de l’Institut national de recherche sur la santé, revient sur la Déclaration de Rome et ses défis.

Lire la suite sur Seronet 

– Mathieu Brancourt

Depuis 2012, le nombre de cas signalés d’infection invasive à méningocoque de sérogroupe C (IIM C) augmente sur l’ensemble du territoire. L’analyse de ces données épidémiologiques a conduit le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) à recommander pour une durée de un an la vaccination méningococcique C conjuguée pour les HSH ainsi que pour les personnes âgées de 25 ans et plus qui fréquentent les lieux de convivialité ou de rencontre gays.

Le HCSP rappelle que la protection des adultes âgés de plus de 24 ans, repose sur l’obtention d’une couverture vaccinale élevée dans la tranche d’âge ciblée dans le calendrier vaccinal (1 à 24 ans révolus). Or celle ci est nettement insuffisante, chez les adolescents et les adultes jeunes.

– Se vacciner contre le méningocoque C :

Le calendrier vaccinal recommande la vaccination contre le méningocoque C conjugué pour toute personne âgée de 24 ans et moins.

Dans le contexte épidémiologique actuel, le HCSP recommande, pour un an, la vaccination contre le méningocoque C conjugué pour les HSH et les autres personnes, résidant en France, âgées de 25 ans et plus qui fréquentent les lieux de convivialité ou de rencontre gays ou qui souhaitent se rendre à un rassemblement gay.

Une mise à jour du statut vaccinal vis-à-vis du méningocoque C est particulièrement recommandée pour les personnes âgées de moins de 25 ans, non antérieurement vaccinées et qui répondent aux mêmes conditions.

La vaccination comporte une seule dose. Un délai d’environ 10 jours après la vaccination est nécessaire pour être protégé.

Compte tenu de la pénurie prévisible en vaccin méningocoque conjugué monovalent C pour les mois à venir, le HCSP recommande l’utilisation d’un vaccin tétravalent conjugué ACWY. L’utilisation de ce vaccin présente l’avantage d’une protection plus large chez des personnes susceptibles de voyager.

 – Savoir reconnaître rapidement les symptômes d’une infection à méningocoque :

La méningite se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque accompagnée souvent de vomissements et d’une gêne à la lumière. Le purpura fulminans se manifeste par la survenue de taches rouges sur la peau, qui ne disparaissent pas à la pression et qui peuvent s’étendre rapidement sur l’ensemble du corps.

Consulter sans délai un médecin ou appeler le SAMU-Centre 15 en cas d’apparition de ces signes 

L’avis de la DGS

L’arrivée en France des antirétroviraux génériques, depuis 2013, suscite beaucoup d’interrogations chez les personnes vivant avec le VIH, les médecins et les activistes. En 2014, la journée annuelle du TRT-5 a permis d’aborder les questions relatives à la qualité et à la sécurité des médicaments génériques en France et de favoriser les échanges entre chercheurs, institutionnels, médecins, associations, laboratoires et personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale. Le Collectif a publié, fin novembre, un texte de référence sur les génériques des médicaments anti-VIH : il est disponible ici.

Afin de dépister le cancer du foie au plus tôt, le rapport d’experts a rappelé les recommandations pour le suivi médical des patients vivant avec une hépatite.

– Une échographie tous les six mois en cas de cirrhose

– Une échographie tous les ans en l’absence de cirrhose

N’hésitez pas à parler de ces recommandations avec votre médecin et à participer à l’enquête du CHV, utile pour connaître plus finement et améliorer le suivi médical des hépatants.

Pour participer à l’enquête c’est ici.

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Acceptess-T, Actions Traitements, Altaïr, Basiliade, La Fondation Maison des Champs et Solidarité Enfants Sida (Sol En Si) s’unissent pour donner naissance à l’Alliance

Paris, le 19 décembre 2014 – Face à un environnement économique, politique et social de plus en plus difficile, et notamment face à une vision de la santé trop souvent restrictive, six associations majoritairement issues de la lutte contre le VIH/Sida s’associent au sein d’un collectif pour pérenniser et renforcer leurs actions. Acceptess-T, Actions Traitements, Altaïr, Basiliade, La Fondation Maison des Champs et Solidarité Enfants Sida (Sol En Si) ont ainsi, le 11 décembre dernier, acté leur regroupement au sein d’une nouvelle structure inter-associative : l’Alliance.

Intervenant dans le champ de la santé, de la solidarité et de la lutte contre les exclusions, l’Alliance entend suivre les personnes à chaque étape de leur parcours de santé. Elle fédère ces associations autour de plusieurs objectifs :

– Consolider leurs analyses sur les réalités de terrain afin de porter une vision plus globale sur les besoins des personnes accompagnées,

– Mettre en commun leurs expertises pour mieux analyser les besoins et apporter une réponse pluridimensionnelle aux demandes des personnes les plus fragiles,

– Unir leurs voix afin de mieux défendre et promouvoir les actions et les engagements de chaque association auprès du grand public, des décideurs et des financeurs,

– Mutualiser les moyens humains, matériels et financiers afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de l’action de chaque association tout en réalisant des économies sur les coûts de structure et de fonctionnement.

Portée par une vision positive de l’homme comme « acteur de sa propre vie », l’Alliance entend promouvoir une conception large et qualitative de la santé – entendue comme un bien-être physique, mental et social – et lutter contre toutes les les précarités, qu’elles soient d’ordre psychologiques, sociales, affectives, sexuelles, identitaires, ou dans l’accès aux soins.

L’Alliance espère fédérer progressivement d’autres associations œuvrant sur le terrain de la santé, de la lutte contre les exclusions et les précarités.

Les six associations fondatrices de l’Alliance :

Acceptess-T (http://www.inter-lgbt.org/spip.php?article1076) a pour but de lutter contre l’exclusion et les discriminations de toutes natures liées à l’identité de genre et de lutter contre tous les abus, toutes les violences exercées contre les personnes transgenres et leur entourage proche.

Actions Traitements (www.actions-traitements.org) est une association de patients créée à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches.

Altaïr (association@altair.asso.fr) propose à des personnes atteintes d’une pathologie grave invalidante (notamment VIH/Sida), et pouvant être en situation prostitutionnelle et/ou en difficulté liée à l’identité de genre, un accompagnement médico-social, un hébergement et une assistance administrative pour un retour à l’autonomie totale ou partielle de la personne accueillie.

Basiliade (http://www.basiliade.org) a pour vocation d’accueillir et d’accompagner des personnes en situation de précarité atteintes notamment par le VIH/Sida. Ancrée au cœur des villes de Paris et de Lyon, Basiliade propose un accompagnement global (accès aux droits, soins au logement et à l’emploi) pour un retour durable à l’autonomie ainsi que des temps d’accueil autour de repas conviviaux et d’ateliers de création artistique.

Fondation reconnue d’utilité publique, Maison des Champs (http://www.fmdc.fr) accompagne des personnes fragiles souffrant de pauvretés, de solitude et de précarités. Elle accompagne chaque jour près de 2200 personnes dans Paris, afin qu’elles puissent vivre chez elles dans leur environnement, qu’elles aient ou non une famille, ou des aidants.

Reconnue d’utilité publique, l’association Solidarité Enfants Sida (Sol En Si, http://www.solensi.org) soutient et accompagne, en France et en Afrique, les enfants et leurs familles concernés par le VIH/SIDA dans leur parcours face à la maladie.

Contacts presse :

– Nicolas Bonlieu – Basiliade/Sol en Si – 06 98 12 09 07 – nbonlieu@club-internet.fr
– Nicolas Gateau – Actions Traitements – 06 72 12 80 51 – ngateau@actions-traitements.org

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Les patients sous thérapie antirétrovirale contenant de l’Efavirenz (Sustiva) ne sont pas plus enclins à mourir d’un suicide ou d’une maladie psychiatrique que les patients traités par d’autres molécules. Issue de l’étude multi-cohorte D:A:D (Data Collection o­n Adverse events of Anti-HIV Drugs), ces résultats ont été exposés, le mois dernier, lors de la conférence « HIV Drug Therapy 2014 » à Glasgow.

L’Efavirenz est un des médicaments contre le VIH parmi les plus largement prescrits. Très efficace et généralement considéré comme sûr, il est connu pour impacter le système nerveux central et causer différents effets secondaires tels que l’insomnie, l’anxiété, ou des étourdissements. (…)

Lire la suite sur hivandhepatitis.com (en anglais)

En 30 ans d’épidémie et de progrès thérapeutiques, vivre avec le VIH et des traitements peut encore s’avérer difficile. Apprendre sa séropositivité, commencer un traitement, gérer ses effets indésirables, vivre parfois, également, avec une co-infection et/ou des comorbidités… sont autant de moments ou d’épreuves auxquels les personnes vivant avec le VIH peuvent être confrontées.

C’est pourquoi, depuis plus de 20 ans, nous soutenons concrètement les personnes vivant avec le VIH et/ou co-infectées aux hépatites et tous ceux qui les accompagnent et cela grâce à un important investissement de l’équipe de salariés et de bénévoles.

Cette année, grâce à vous, nous avons réussi à nous approcher un peu plus des attentes et des besoins de chacun de nos usagers.

– Notre site internet (www.actions-traitements.org) a ainsi fait peau neuve. Cette plateforme, claire et simple d’utilisation, donne accès à toute l’information produite par Actions Traitements (actualités, pages d’information thématiques, vidéos de nos réunions…) et tous les outils développés par notre association.

– Une série de nouvelles Infocartes présentant les combinaisons d’antirétroviraux les plus utilisées ont vu le jour. Les infocartes STRIBILD®, TIVICAY®, SOVALDI®, New-Fill® ont également été éditées au format pdf et/ou papier.

– La réglette médicamenteuse a été mise à jour. Désormais directement accessible, dans sa version numérique, sur notre site internet, elle a également fait l’objet d’une réédition intégralement revue. Notre affiche récapitulative, très utilisée dans les pharmacies hospitalières et les SMIT, est également en cours d’actualisation.

– Plusieurs brochures ont été publiées, les dernières s’adressant notamment aux personnes venant récemment de découvrir leur séropositivité. Une brochure pour accompagner les seniors vivant avec le VIH est en cours de préparation.

Au quotidien, nous proposons un accompagnement pluriel à destination des personnes vivant avec le VIH, et ceci grâce :

– A nos réunions de qualité de vie et nos ateliers thématiques Dix rendez-vous, organisés en 2014, ont ainsi fait se rencontrer et dialoguer des patients et des professionnels de santé ou des patients experts.

– A notre ligne d’écoute, soutenue par une équipe de bénévoles engagée et formée. Toutes les personnes ayant des questions sur la maladie, sur les traitements, sur la vie avec le VIH peuvent la joindre chaque jour de 15 heures à 18 heures.

– A notre programme d’Education Thérapeutique du Patient (ETP). Soutenu par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France, ce programme, pris en charge par le médecin de l’association, s’adresse spécifiquement aux seniors vivant avec le VIH, aux personnes co-infectées VIH/Hépatites ou aux personnes ayant récemment appris leur séropositivité. Au quotidien, il les aide à gérer au mieux la maladie et les traitements.

– A l’organisation du 4ème colloque de « HIV and your body » en octobre dernier. Conçu par des patients experts, des médecins spécialistes du VIH ce dernier avait, cette année, pour ambition d’éclairer les participants sur les aspects médicaux, thérapeutiques et de qualité de vie concernant personnes séropositives au VIH et vivant avec une co-infection.

Toutes ces activités, tous ces projets aboutis ou en cours, nous demandent du temps mais, aussi, des moyens financiers. En 2015, comme les années précédentes, nous évoluerons dans un contexte budgétaire restreint et toujours remis en question par nos partenaires, publics comme privés. A titre d’exemple, beaucoup de nos Infocartes ne sont aujourd’hui plus disponibles, faute de financements, en version papier et Infos Traitements, notre revue trimestrielle, ne paraîtra plus.

En ce sens, cette année comme l’année dernière, nous en appelons à votre générosité et votre soutien. Obtenir vos dons est pour nous un moyen de donner de la légitimité à nos actions et, par-dessus tout, de donner des moyens aux personnes vivant avec le VIH pour qu’elle s’inscrivent au mieux dans leurs parcours de soins et, plus généralement, qu’elles vivent mieux au quotidien.

Pour donner, c’est ici