Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cela fait maintenant quinze ans que Solirace première association étudiante de France consacrée au SIDA, existe. Jean-Luc Roméro, membre de la vie politique et Président du CRIPS, Joël Vermont, venu témoigner de sa séropositivité et Pierre Demoor, médecin généraliste ont accepté l’invitation de l’association SoliRace. C’était dans le cadre de la conférence « VIH et Sida, les préjugés d’hier et d’aujourd’hui » le mercredi 20 janvier 2016 dans les locaux de l’ISC Paris, école de commerce parisienne.

La conférence s’ouvre sur la projection de vidéos réalisées par des membres de l’association SoliRace. Elles mettent en avant les différents questionnements face au Sida. Des extraits de films diffusés qui alignent des préjugés les uns plus durs que les autres et montrent que si les années passent, ils persistent même s’ils changent.

Plus d’informations sur le site de Studyrama.

Au cours de ces deux dernières décennies, le traitement antirétroviral a significativement augmenté la longévité des patients infectés par le HIV.

On sait, par ailleurs, que les maladies cardiovasculaires (CV) qui sont la cause de mortalité la plus fréquente chez les adultes aux Etats Unis, touchent plus précocement et plus souvent les malades atteints du SIDA que les personnes qui n’ont pas cette affection : ainsi, les patients infectés par le HIV ont un risque plus élevé de 50 % d’avoir un infarctus du myocarde et leur risque de faire une mort subite se trouve multiplié par 4,5.

Malgré l’existence de ces quelques données, on manque d’informations à grande échelle quant à la tendance générale de la mortalité CV des patients en cas d’infection par le HIV.

C’est ce qui a conduit Feinstein et coll. à analyser une cohorte d’adultes atteints du SIDA aux Etats Unis avec l’hypothèse suivante : la proportion de décès d’origine CV (à savoir le rapport décès d’origine CV/mortalité totale) a augmenté chez les porteurs de l’HIV entre 1999 et 2013.

L’étude a été menée à partir des données épidémiologiques mises en ligne par les Centers for Disease Control and Prevention.

Diminution de la mortalité globale mais augmentation de la mortalité cardiovasculaire

Il apparaît que la mortalité totale de la population de patients atteints du SIDA a diminué, passant de 15 739 en 1999 à 8 660 en 2013 ; cependant, en contraste, la mortalité CV a augmenté dans cette population, pendant la même période passant de 307 à 400.

Ainsi, la proportion de décès d’origine CV a augmenté significativement entre 1999 et 2013 (p < 0,0001) chez les patients infectés par le HIV et ce, surtout dans la population masculine et quelle que soit l’ethnie. En contraste, la proportion de décès d’origine CV a diminué, pendant la même période, dans l’ensemble de la population et chez les patients atteints de polyarthropathies inflammatoires.

Cette étude réalisée aux Etats Unis à partir de données nationales de mortalité montre donc que la proportion de décès d’origine CV a plus que doublé, entre 1999 et 2013, chez les patients infectés par le HIV. Cette tendance est particulièrement nette dans la population masculine ; elle contraste avec la diminution de la mortalité CV, observée pendant la même période, dans la population générale et dans celle des patients atteints de polyarthropathies inflammatoires.

Ces résultats ne sont finalement pas surprenants quand on sait que la population des patients infectés par le HIV présente de nombreux facteurs de risque CV, qu’elle tend à avancer en âge et qu’elle a moins de risque de décéder d’une affection liée au SIDA lui-même.

C’est dire combien il est important de mettre en place, sur une grande échelle, des mesures de prévention des maladies CV ciblant tout particulièrement la population des patients infectés par le HIV.

Sources : Journal International de Médecine

Des chercheurs américains ont pris comme hypothèse qu’un manque de vitamine D pouvait réduire l’efficacité des antirétroviraux. Ils ont monté un essai pour voir si c’était le cas. L’équipe de chercheurs a recruté près de 398 personnes vivant avec le VIH prenant un traitement anti-VIH efficace. Des mesures (nombre de CD4 notamment) ont été faites à l’entrée dans l’étude, puis à nouveau au bout de trois, six, douze et dix-huit mois. Parallèlement, des mesures ont été faites concernant le taux de vitamine D dans l’organisme. Les résultats de l’étude américaine ont été publiés, fin novembre, dans la revue « Clinical Nutrition ». L’étude a confirmé l’hypothèse selon laquelle un faible taux de vitamine D contrarie l’efficacité du traitement. Le taux de CD4 était supérieur chez les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D. En moyenne, la différence entre les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D et celles qui avaient une carence en vitamine D était de soixante-cinq CD4/mm3. L’effet le plus marqué d’un taux suffisant en vitamine D s’observait chez les personnes de moins de 35 ans ayant un indice de masse corporelle inférieur à 25 (en dessous de 25, on a une corpulence normale, au-delà de 25, on est considéré en surpoids). « La vitamine D est relativement peu onéreuse. Un apport en vitamine D pourrait stimuler légèrement la récupération immunitaire des personnes infectées par le VIH, ce qui aurait probablement des répercussions importantes en termes de santé publique », a expliqué l’auteur de l’étude, Amara Ezeamama, citée par l’agence APA. Signalons que le rapport d’experts Morlat de 2013 consacre un paragraphe à la vitamine D (page 157) et à son dosage dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose et de l’ostéonécrose.

Source : Seronet

La Recommandation temporaire d’utilisation (RTU) du Truvada dans la prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) au VIH a été établie par l’ANSM le 25 novembre 2015. Suite à la décision récente du remboursement du Truvada dans le cadre de cette RTU, celle-ci devient effective à compter du 4 janvier 2016.

Le protocole de suivi de la RTU Truvada est consultable sur le site internet de l’ANSM ainsi que sur le portail dédié du laboratoire Gilead.

L’ANSM rappelle que l’utilisation du Truvada dans la PrEP s’intègre dans une stratégie de prévention diversifiée de la transmission du VIH par voie sexuelle avec notamment la promotion de l’usage du préservatif, qui protège non seulement du VIH mais également des autres infections sexuellement transmissibles.

Plus d’informations sur le site de l’ANSM.

Nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie de notre Infocarte mise à jour Harvoni®. Disponible en version papier et pdf, cette Infocarte est la dernière de notre série consacrée aux nouveaux traitements antiviraux d’action directe (AAD).

Désormais, vous pouvez retrouver 36 Infocartes sur notre plateforme de commande. Développées avec des pharmaciens, elles synthétisent, de manière claire et accessible, l’essentiel des informations à connaître pour le patient.

Plus accessibles que les notices d’information fournies dans les boîtes de médicaments, elles ont pour objectif de sensibiliser les les personnes vivant avec le VIH aux enjeux du bon usage de leur traitement.

Construites sur le même modèle, les Infocartes délivrent aux patients des informations générales sur les traitements, sur la famille à laquelle appartient le médicament, sur les effets secondaires, 
sur le nombre de prises quotidiennes et leur rythme, sur les modalités de la prise,
 sur les problèmes d’interactions médicamenteuses et sur les incompatibilités éventuelles avec d’autres médicaments.

Pour commander l’intégralité de nos Infocartes, n’hésitez pas à vous rendre sur notre plateforme de commande accessible à l’adresse suivante : https://www.actions-traitements.org/commande/

 

 

 

Aujourd’hui encore, les soins funéraires sont refusés aux personnes séropositives au VIH/Sida ou à une hépatite virale. Ne pouvant rendre un dernier hommage à leurs proches décédés, des familles ne peuvent faire leur deuil comme les autres, ajoutant à la peine de perdre un être cher, le traumatisme de ne pouvoir préserver le corps de ceux-ci.

Pourtant, aucun argument scientifique ne justifie cette interdictiondès lors que ces soins s’exercent en respectant les précautions universelles préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Un grand nombre d’associations se sont prononcées en faveur de la levée de cette interdiction, soutenues par un avis du Conseil National du sida (CNS), un rapport du Défenseur des droits et un avis favorable du Haut Conseil de la Santé Publique. Cette levée était une promesse du précédent Ministre de la Santé, mais rien n’a bougé.

Il y a quelques jours seulement, la Journée mondiale de lutte contre le sida mettait l’accent sur les discriminations dont sont victimes, tout au long de leur vie, les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite. Comment l’État peut-il pleinement légitimer ces discriminations par-delà la mort? Pourquoi ajouter inutilement à la douleur de la disparition d’un(e) proche, le traumatisme de cette discrimination post-mortem que rien ne justifie scientifiquement?

Depuis des années, en tant qu’élu local moi même séropositif, je me suis engagé à lutter contre cette maladie et la discrimination dont sont victimes les personnes atteintes. Il y a quelques jours, je publiais avec d’autres personnalités une tribune pour dénoncer cette injustice dans le Journal du Dimanche. Je fais aujourd’hui appel à vous pour porter avec nous cette mobilisation pour que le gouvernement, par la voie de sa Ministre de la Santé, mette fin à cette règlementation indigne d’un pays comme la France. 

Demandons au gouvernement d’autoriser enfin les soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH/sida et aux hépatites, pour mettre un terme à une interdiction injustifiable et traumatisante pour les familles.

Signez et partagez, contre la discrimination et pour le respect des victimes du sida. Parce que les morts ont droit au respect !

Un taux insuffisant en vitamine D pourrait réduire l’efficacité des médicaments antirétroviraux à lutter contre le VIH. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue « Clinical Nutrition ».

Les scientifiques de l’Université de Géorgie, à Athens, ont recruté dans leur étude 398 adultes séropositifs qui recevaient une thérapie antirétrovirale très efficace. Le statut immunitaire a été mesuré à l’entrée dans l’étude, puis à nouveau au bout de 3, 6, 12 et 18 mois, et un parallèle a été fait avec le taux de vitamine D.

L’étude a confirmé l’hypothèse selon laquelle un faible taux de vitamine D contrarie l’efficacité du traitement. Le taux de cellules T CD4 se rétablissait beaucoup plus rapidement chez les patients qui avaient un taux suffisant en vitamine D. En moyenne, la différence entre les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D et celles qui étaient carencées en vitamine D était de 65 cellules T CD4 par microlitre de sang. L’effet le plus marqué d’un taux suffisant en vitamine D s’observait chez les patients de moins de 35 ans ayant un IMC inférieur à 25.

« La vitamine D est relativement peu onéreuse. Une supplémentation en vitamine D pourrait stimuler légèrement la récupération immunitaire des personnes infectées par le VIH, ce qui aurait probablement des répercussions importantes en termes de santé publique » déclare l’auteure de l’étude, Amara Ezeamama.

Source : APA

Les PvVIH présentent une sensibilité accrue à certaines infections contre lesquelles il existe un vaccin, le pneumocoque ou la grippe, par exemple. Elles sont aussi plus exposées à certains virus comme le VHB.

En cas d’immunodépression, les vaccins sont moins efficaces, d’autant plus si le taux de lymphocytes T CD4 est inférieur à 500/mm3, a fortiori inférieur à 200/mm3. Une charge virale mal contrôlée par le traitement antirétroviral contribue aussi à diminuer la protection conférée par les vaccins. Des rappels plus fréquents peuvent être nécessaires.

Lire la suite

Sources : CRIPS-IDF

Suite à une saisine adressée le 23 février 2015 par Patrick Yeni, Président du CNS, et Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS, le groupe d’experts chargé de l’actualisation des recommandations de prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH en France, dirigé par le professeur Philippe Morlat, a rédigé deux documents distincts, désormais disponibles en ligne.

Le premier, consacré à la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP), a été remis à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes le 8 octobre.

Le deuxième, adressé à la ministre le 24 novembre, est une actualisation 2015 du rapport d’experts rédigé en 2013 et partiellement actualisé en 2014. Cette actualisation regroupe :
-la création d’un nouveau chapitre intitulé « Optimisation du traitement antirétroviral en situation de succès virologique » (situation communément appelée « switch») qui se substitue au paragraphe du même nom au sein du chapitre « Traitement antirétroviral de l’infection à VIH1 chez l’adulte » ;
-une courte mise au point concernant la « co-infection par le virus de l’hépatite C » ;
-une actualisation des chapitres « Prise en charge de l’enfant et de l’adolescent » et « Désir d’enfant et grossesse ».

Lire la suite sur le site du CNS

LA COMMISSION EUROPÉENNE ACCORDE À GILEAD L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ (AMM) POUR LE TRAITEMENT EN COMPRIMÉ UNIQUE GENVOYA®  (ELVITEGRAVIR,  COBICISTAT,  EMTRICITABINE  ET TENOFOVIR  ALAFENAMIDE (TAF)) CONTRE L’INFECTION À VIH-1

– Le premier traitement à base de TAF de Gilead a fait preuve d’un niveau élevé d’efficacité, et d’une tolérance rénale et osseuse améliorée comparée aux traitements à base de TDF –

Boulogne-Billancourt, le 23 novembre 2015 – Gilead Sciences, Inc. (NASDAQ : GILD) annonce aujourd’hui que la Commission européenne a accordé l’autorisation de mise sur le marché pour la trithérapie en un seul comprimé par jour, GENVOYA® (elvitégravir 150 mg/cobicistat 150 mg/emtricitabine 200 mg/ténofovir alafénamide 10 mg ou E/C/F/TAF) contre l’infection à VIH-1. GENVOYA® est le premier traitement à base de TAF à recevoir l’autorisation de mise sur le marché au sein de l’Union européenne.

GENVOYA® est indiqué pour le traitement des adultes et des adolescents (à partir de 12 ans et plus, pesant au moins 35 kg) infectés par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) dépourvu de toute mutation connue à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, à l’emtricitabine ou au ténofovir.
“Les personnes infectées par le VIH ayant accès à un traitement approprié peuvent aujourd’hui espérer vivre aussi longtemps que la population générale. Toutefois, la recherche montre qu’elles présentent des risques plus élevés de comorbidités liées à l’âge et au traitement, ce qui signifie que la préservation de la santé à long terme doit être une priorité lors des décisions thérapeutiques”, a déclaré le Pr. Yazdan Yazdanpanah, Chef du Service des maladies infectieuses, Centre Hospitalo-Universitaire Bichat-Claude Bernard, Paris,  et investigateur des essais cliniques de phase 3 du développement de Genvoya ® . “Avec GENVOYA®, nous disposons d’une nouvelle option intéressante  pour les personnes vivant avec le VIH, car ce traitement permet une suppression virale durable, avec en particulier une amélioration des marqueurs de tolérance rénale et osseuse.”

L’AMM, annoncée ce jour, s’appuie sur le programme d’essais cliniques de Phase 3 le plus important mené jusqu’ici dans l’infection par le VIH, avec l’implication de plus de 3 500 patients porteurs du VIH dans 21 pays, parmi lesquels des patients naïfs de traitement antirétroviral , des patients virologiquement contrôlés, des patients insuffisants rénaux et des adolescents. Elle autorise la commercialisation de GENVOYA® dans les 28 pays de l’Union européenne.

Le TAF est une nouvelle prodrogue du ténofovir avec un mécanisme d’activation ciblé, qui a fait preuve d’un haut niveau efficacité antivirale, comparable à celle de Viread® (fumarate de ténofovir disoproxil, TDF, première prodrogue du ténofovir) à une dose plus de 10 fois plus faible, tout en améliorant les marqueurs biologiques indirects de tolérance rénale et osseuse, comparé au TDF, dans les essais cliniques en association avec d’autres agents antirétroviraux. Les études montrent que, grâce à son mécanisme d’activation unique, le TAF pénètre plus efficacement que le TDF dans les cellules, notamment celles infectées par le VIH, il peut donc être administré à une dose plus faible, ce qui réduit de 91% la concentration en ténofovir dans le sang.

Sources :  Gilead