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Plus de 17 millions de séropositifs prennent des antirétroviraux dans le monde. Ces traitements ont révolutionné la prise en charge du VIH. Ils permettent une bonne maîtrise de la charge virale et stoppent l’évolution du virus. Mais celui-ci continue de progresser malgré tout, dans les tissus de différents organes. Une étude de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) l’a montré dans le Journal of Virology. Elle a utilisé pour cela les corps de plusieurs séropositifs. Certains étaient traités, d’autres non.

Un virus persistant

Les chercheurs ont observé le profil génétique du VIH chez des patients décédés après 1984. Les variations permettent de comprendre comment le virus a évolué et en quoi le traitement a affecté son développement.
Mauvaise surprise : « Nous avons découvert que le VIH ne semblait pas affecté par les antirétroviraux dans certaines zones », explique Michael McGrath, principal auteur de l’étude. Autrement dit, il évolue de la même façon au sein des deux populations. Les médicaments réduisent bien la charge virale dans le sang. Mais pas un seul patient n’était indemne de VIH au niveau des tissus solides.

Le virus continue de migrer sans la moindre perturbation dans des organes tels que les poumons, le foie ou encore la rate et le cervelet. Dans les ganglions lymphatiques non plus, le VIH n’est pas affecté. Il s’agit en effet d’un des principaux réservoirs.
« Nous n’avons pas relevé de trace de résistance aux médicaments, ce que nous aurions observé si le virus avait été exposé à ceux-ci », ajoute Michael McGrath. Un résultat attendu chez les séropositifs « naïfs » de traitement, mais bien plus surprenant chez les autres.

Des pathologies typiques

Cette conclusion peut inquiéter, mais elle se révèle riche d’enseignements. Parmi les corps autopsiés, 95 % présentaient une athérosclérose. Maladies cardiovasculaires et neurologiques sont également fréquentes chez les personnes qui vieillissent avec le VIH. L’espérance de vie augmente et de nouvelles pathologies apparaissent parfois. C’est le cas d’un déclin cognitif typique de cette population.

Pour la première fois, une piste d’explication apparaît : le virus continue d’infecter les macrophages qui s’attaquent au tissu. Il contribue donc indirectement aux maladies qui ne sont pas associées au sida, stade avancé de l’infection. Voilà qui permettrait de comprendre la forte prévalence des cancers chez les séropositifs, particulièrement ceux d’origine infectieuse. Cette étude souligne aussi la nécessité de poursuivre le recours aux antirétroviraux sans pour autant s’en contenter. Une solution définitive à l’infection doit être trouvée et cibler également les tissus.

Source : Pourquoi docteur 

Une étude canadienne associe la cocaïne à la dysfonction et aux lésions rénales chez certains utilisateurs.

Les personnes vivant avec l’infection au VIH sont plus à risque de subir des lésions rénales. Ce problème des dommages aux reins se produit pour une raison particulière : le VIH infecte des cellules essentielles des reins et y cause de l’inflammation. Les reins enflammés accomplissent moins efficacement leur tâche principale qui consiste à filtrer les produits de déchets présents dans le sang. La prise d’un traitement antirétroviral (TAR), et l’obtention et le maintien d’une charge virale indétectable dans le sang qui en résultent, réduisent considérablement cette inflammation mais ne peuvent l’éliminer, car les cellules infectées continuent de produire du VIH en faible quantité.

Il existe d’autres facteurs qui jouent un rôle dans la dysfonction rénale, dont les suivants :

À mesure que les personnes séropositives vieillissent, leurs reins, comme ceux de tout le monde, deviennent graduellement moins efficaces comme organes de filtration des produits de déchets.
Certaines personnes séropositives souffrent de complications co-existantes (appelées comorbidités), telles que le diabète de type 2 et/ou une tension artérielle plus élevée que la normale, qui affaiblissent la santé des reins.
Certaines personnes séropositives ont utilisé le médicament ténofovir DF (vendu sous le nom Viread et présent dans plusieurs coformulations à doses fixes commercialisées sous les noms Truvada, Atripla, Complera et Stribild). Une faible proportion de personnes ayant reçu un TAR incluant le ténofovir DF ont subi des lésions rénales comme effet secondaire. La nouvelle formulation du ténofovir, soit le TAF (ténofovir alafénamide), ne cause pas de dommages aux reins.
Exploration d’un lien possible avec le virus de l’hépatite C

Comme le VIH, le virus de l’hépatite C (VHC) a déjà été associé à l’apparition de lésions rénales dans certaines études. De nos jours dans les pays à revenu élevé comme le Canada, le mode de transmission le plus courant du VHC réside dans le partage de matériel servant à la consommation de drogues, y compris les aiguilles, les seringues, les pailles, les pipes en verre et les billets de banque enroulés. Parmi les hommes gais et bisexuels et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH), surtout ceux ayant le VIH, le sexe sans condom peut être une autre voie de transmission du VHC.

Chez certaines personnes, il est possible que le lien entre l’infection au VHC et les lésions rénales ne soit pas attribuable à ce virus mais à l’exposition aux drogues. Des chercheurs ont en effet découvert un lien entre la consommation de cocaïne et la dysfonction et les lésions rénales chez des personnes séronégatives.

Une étude canadienne

Des chercheurs au Canada ont inscrit des personnes co-infectées par le VIH et le VHC à une étude portant le nom de Cohorte canadienne de co-infection (CCC). L’analyse la plus récente de la CCC s’est concentrée sur l’évaluation des facteurs qui influençaient la santé rénale des participants. Les chercheurs ont trouvé que les personnes qui utilisaient fréquemment de la cocaïne (trois fois ou plus par semaine) étaient plus susceptibles de connaître une détérioration rapide de leur santé rénale que les personnes qui ne prenaient pas de cocaïne. De plus, chez certains participants, le déclin de la santé rénale s’est révélé irréversible, c’est-à-dire que les participants n’ont jamais récupéré un niveau de fonctionnement rénal normal. La méthode utilisée pour absorber la cocaïne dans le corps (injection ou inhalation) n’a pas causé de différence dans les lésions rénales provoquées par cette substance. Les chercheurs n’ont pas constaté de lien entre l’infection au VHC et un risque accru d’insuffisance rénale chronique.

À propos de l’évaluation de la santé rénale

Pour évaluer la santé rénale, on a couramment recours à un calcul appelé DFGe (débit de filtration glomérulaire estimé). Pour établir le DFGe, on effectue d’abord un test pour mesurer la quantité du produit de déchets créatinine dans le sang. Une fois cette valeur établie, on y ajoute l’âge, le sexe et la race de la personne, puis on les insère dans une formule. Pour en savoir plus sur le DFGe, consultez Les reins sous les projecteurs dans le magazine Vision positive de CATIE.

Détails de l’étude

Dans le rapport publié par la Cohorte canadienne de co-infection, les chercheurs ont défini la dysfonction rénale chronique (également appelée atteinte rénale chronique) comme la présence d’un DFGe inférieur à 70 ml/minute lors de la première visite des participants à la clinique. Ces visites ont eu lieu entre janvier 2003 et octobre 2014. Les chercheurs ont obtenu des renseignements additionnels sur la santé des participants dans leurs dossiers médicaux.

Les chercheurs ont effectué plusieurs analyses, mais nous rendrons seulement compte de quelques-unes d’entre elles. Une analyse a porté sur 1 061 participants co-infectés par le VIH et le VHC. Ils avaient le profil moyen suivant au début de l’étude :

âge : 45 ans
75 % d’hommes, 25 % de femmes
DFGe : 104 ml/minute
compte de cellules CD4+ : 400 cellules/mm3
37 % avaient une charge virale en VIH de plus de 50 copies/ml
41 % avaient utilisé du ténofovir DF
27 % avaient reçu un diagnostic de sida
10 % avaient une tension artérielle supérieure à la normale
8 % avaient des lésions hépatiques étendues
4 % avaient le diabète de type 2
On a effectué des tests de la charge virale en VHC de façon régulière. Ces tests ont permis aux chercheurs de déterminer s’il y avait une relation statistique quelconque entre la charge virale en VHC et le DFGe.

Résultats : atteinte rénale chronique et plus

On a constaté une atteinte rénale chronique chez un total de 126 participants (12 %). Au moment de l’apparition de l’atteinte rénale chronique, les participants avaient un DFGe moyen de 63 ml/minute. Il vaut la peine de souligner que la majorité (83 %) des participants présentant une atteinte rénale chronique n’ont jamais connu d’amélioration subséquente soutenue de leur DFGe. Autrement dit, le DFGe de la majorité de ces personnes n’a jamais grimpé au-dessus de 70 ml/min. De plus, 42 % des participants aux prises avec une atteinte rénale chronique ont subséquemment subi des lésions rénales plus graves lorsque leur DFGe est tombé sous le seuil des 60 ml/minute. Lorsqu’une personne a un DFGe inférieur à 60 ml/minute, on parle d’insuffisance rénale chronique.

Impact de la cocaïne sur les reins

Selon les chercheurs, les personnes qui consommaient de la cocaïne faisaient augmenter leur risque d’atteinte rénale chronique de 26 %. De plus, les participants qui s’injectaient cette drogue au moins trois fois par semaine « couraient plus de deux fois plus de risques de subir des lésions rénales chroniques », comparativement aux personnes qui n’avaient pas consommé de cocaïne depuis six mois.

Les facteurs suivants n’ont pas influencé l’impact de la cocaïne :

TAR, y compris des médicaments spécifiques comme le ténofovir DF, l’atazanavir (Reyataz) ou le lopinavir (dans Kaletra)
tabagisme
diabète de type 2
infection au VHC
La cocaïne par injection ou inhalation

La voie par laquelle la cocaïne est entrée dans le corps, que ce soit par injection ou inhalation, n’a pas eu d’impact statistiquement significatif sur la capacité de la substance à nuire aux reins.

Comment la cocaïne nuit-elle aux reins?

Des recherches antérieures ont permis de constater que la cocaïne pouvait endommager différents systèmes organiques. Elle peut nuire au fonctionnement du cœur et à la santé des vaisseaux sanguins, provoquant conséquemment crises cardiaques et AVC dans certains cas. Comme les reins comptent un nombre élevé de vaisseaux sanguins, il est probable que la cocaïne augmente la pression sanguine dans les vaisseaux sanguins rénaux et restreint la circulation de sang à l’intérieur de ces organes vitaux. La cocaïne peut également nuire directement aux reins en réduisant la quantité d’une molécule antioxydante importante appelée glutathion. Notons aussi que la pureté de la cocaïne est parfois réduite par l’ajout d’autres substances qui pourraient également causer des dommages aux reins.

Dépistage des lésions rénales : ne pas omettre les questions sur la consommation de drogues

À la lumière de leurs résultats, les chercheurs de la CCC ont souligné que « l’utilisation de la cocaïne pourrait représenter un important facteur de risque modifiable d’insuffisance rénale chronique chez les patients co-infectés ». Selon cette équipe, ces résultats soulignent la pertinence pour les médecins et les infirmières d’interroger leurs patients sur leur consommation de drogues, et plus particulièrement de cocaïne, dans le cadre du dépistage de la dysfonction et des lésions rénales.

Sources : CATIE

La semaine dernière, la nouvelle d’une potentielle guérison du VIH faisait les gros titres des médias du monde entier, bien que des analyses plus précises de la situation aient été rapidement publiés par NAM aidsmap, la BBC et les chercheurs eux-mêmes.

Les médias ont suggéré que les scientifiques britanniques avaient peut être trouver un remède pour le VIH. Selon eux, un homme qui participait à une étude de guérison ne présentait plus aucune traces de VIH.

Il est vrai que l’homme a suivi une forme expérimentale et intensive du traitement dont le but est d’expulser le VIH des «réservoirs» -ce que les traitements conventionnels contre le VIH n’arrivent pas à faire. Le patient a toutefois également pris des médicaments antirétroviraux classiques.

Lorsque les journalistes ont annoncé que son VIH avait disparu, cela signifiait en réalité que sa charge virale dans le sang était indétectable – comme cela est le cas pour la plupart des personnes prenant un traitement conventionnel contre le VIH.

L’étude est encore à un stade très précoce. Les chercheurs ne seront pas en mesure de considérer les participants comme « guéri » à moins qu’ils ne cessent définitivement de prendre un traitement antirétroviral et soient suivis pendant plusieurs années. Il est ainsi encore prématuré de parler de guérison.

Vous pouvez en savoir plus sur l’étude dans ce rapport de NAM aidsmap et dans une vidéo produite par les chercheurs.

Sources : Aidsmap

Chaque hiver, la grippe saisonnière touche des millions de personnes en France et provoque des milliers de décès notamment chez les personnes de plus de 65 ans. Souvent considérée à tort comme bénigne, la grippe est une infection respiratoire qui peut entraîner des complications graves, principalement parmi les groupes à risque.

L’efficacité de la stratégie vaccinale dépend à la fois de l’efficacité du vaccin mais aussi du taux de la couverture vaccinale. Les épidémies de grippe saisonnière surviennent chaque année en France au cours de l’automne et de l’hiver. La campagne de vaccination antigrippale a pour vocation de protéger des populations pour lesquelles la grippe représente un risque en termes de santé.

La vaccination contre la grippe saisonnière est ainsi recommandée, par le Haut conseil de la santé publique, pour tous les seniors (65 ans et plus) et pour certaines catégories de personnes considérées comme fragiles. C’est le cas des femmes enceintes, des patients souffrant de certaines pathologies chroniques (affections pulmonaires, cardiovasculaires, diabète, etc.), et des personnes en situation d’obésité morbide. Cette vaccination est également recommandée dans l’entourage familial des nourrissons âgés de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque grave, ainsi que chez certains professionnels de santé.
En France, trois vaccins grippaux inactivés sont commercialisés et pris en charge par l’Assurance maladie dans le cadre de cette campagne (Influvac, Immugrip et Vaxigrip) pour les personnes ciblées par les recommandations du Haut conseil de la santé publique. Ces vaccins trivalents inactivés peuvent être utilisés dès l’âge de six mois et peuvent également être proposés chez la femme enceinte à tout stade de la grossesse.
Plus de cinquante années d’utilisation dans le monde de ces vaccins en confirment la sécurité d’emploi. Les effets indésirables les plus fréquents sont des effets bénins et transitoires comme des réactions au site d’injection (douleurs et rougeurs), voire des réactions systémiques telles que des douleurs musculaires, des malaises, des céphalées et/ou une fièvre légère.
Les vaccins, comme tous les médicaments, font l’objet d’une surveillance régulière de la sécurité tant au niveau national qu’au niveau européen.L’ANSM rappelle que la vaccination reste le moyen le plus efficace pour prévenir la maladie et protéger les populations les plus vulnérables.

Sources : ANSM

Le but du traitement du VIH est de maintenir la charge virale à un niveau très bas -dit «indétectable». C’est à dire à un un niveau inférieur à 20 copies / ml ou au-dessous de 50 copies / ml. Le niveau de copies (20 ou 50) dépendra du test clinique utilisé.

Lorsqu’elles prennent un traitement ARV, certaines personnes font l’expérience d’augmentations temporaires de leur charge virale. Ces montées sont appelées «blips». Habituellement, la charge virale remonte puis redescend ensuite.

Par exemple, quelqu’un qui a déjà eu une charge virale inférieure à 20 copies / ml (en d’autres termes, «indétectable») peut remonter à une charge virale de 45. À peine le temps de refaire des tests que la charge virale de temps est redevenue indétectable.

Ces blips de la charge virale sont-ils importants? Est-ce qu’un blip signifie que votre traitement contre le VIH sera moins efficace à l’avenir?

Des chercheurs espagnols ont mené une étude sur plus de 4000 personnes qui avaient déjà une charge virale indétectable stable quand ils ont rejoint l’étude et les résultats sont plutôt rassurants.

Environ 800 ont connu un blip de leur charge virale (entre 20 et 50). Les chercheurs ont constaté que ces gens n’étaient pas plus susceptibles d’avoir un échec thérapeutique plus tard. Cela montre qu’un blip de la charge virale à ce niveau n’est pas inquiétant.

Pour les personnes ayant un blip entre 50 et 200, les résultats ne sont pas concluants. Toutefois, les chercheurs ont découvert que les personnes ayant eu un blip au dessus de 200 étaient un peu plus susceptibles d’avoir un problème avec leur traitement plus tard.

Les blips peuvent avoir des causes diverses, y compris des erreurs des laboratoires, des changements temporaires dans la concentration du médicament, ou des fortes activations temporaires du système immunitaire – par exemple en réponse à une infection comme la grippe.

Source en anglais : AIDSMAP

Des traitements plus légers, moins contraignants ? Une attente forte chez beaucoup de personnes vivant avec le VIH. De retour du Congrès de Durban, nous avons interrogé le Dr de Truchis sur les stratégies d’allègement et, plus particulièrement, sur l’essai 4D. Un constat : si les résultats sont encourageants, il faudra s’armer – encore – d’un peu de patience… Ou participer au nouvel essai « Quatuor ». Le point en vidéo.

 

 

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Des chercheurs français ont découvert que certains patients infectés par le VIH possèdent un certain type de cellules immunitaires particulièrement efficaces pour éliminer les cellules hébergeant le virus. Cette capacité pourrait faire office de piste thérapeutique.

Les personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) voient leurs défenses immunitaires détruites car le virus colonise les cellules immunitaires de son hôte pour se répliquer et se diffuser dans l’organisme. Il s’accumule dans ces cellules et forme des réservoirs de virus dormants qui persistent à vie. Il en résulte une sensibilité accrue aux infections et à certains cancers.

Mais ce que peu de personnes savent, c’est qu’il existe une infection au VIH-1 (environ 99% des infections par le VIH) et une infection au VIH-2, qui présente des différences moléculaires. En cas d’infection par le VIH-1, le nombre de cellules immunitaires (lymphocytes) de type CD8 s’épuisent rapidement. Mais ce n’est pas le cas chez une majorité de personnes infectées par le VIH-2.

En effet, 80% d’entre elles contrôlent naturellement l’infection sans recourir à un traitementDes chercheurs de l’Inserm* ont découvert les raisons de cette différence, qui pourrait à terme constituer une piste thérapeutique pour mieux contrôler le VIH-1. Les patients infectés par le VIH-2 auraient en effet un stock abondant de lymphocytes T CD8, très efficaces pour éliminer les cellules de l’organisme qui hébergent le virus.

Les cellules CD8 sont des lymphocytes acteurs de la réponse immunitaire contre le VIH car elles sont capables de détecter la présence de l’agent infectieux dans l’organisme. Certaines d’entre elles reconnaissent pour cela une protéine spécifique du nom de « Gag », présente à la surface des cellules infectées par le virus. L’analyse des lymphocytes CD8 isolés du sang de patients infectés par le VIH-2 révèle que leur stock est inépuisable.

Un « cercle vertueux » pour un bon contrôle du virus

« De plus, leurs précurseurs sont présents en grand nombre dans la moelle osseuse et se renouvellent en permanence », précisent les chercheurs. Pour confirmer leur hypothèse, ces derniers ont mis en contact ces cellules avec un autre type de cellules immunitaires, les lymphocytes CD4, que le virus infecte rapidement une fois présent dans l’organisme et ont constaté leur grande efficacité à tuer ces cibles.

« Cette capacité à maintenir de telles ressources immunitaires est remarquable. Nous ne connaissons pas encore les mécanismes sous-jacents, mais il existe incontestablement un cercle vertueux permettant un bon contrôle du virus et pérennisant la production de lymphocytes CD8 efficaces », soulignent-ils.

En cas d’infection par le VIH-1, c’est l’effet inverse qui se produirait.  « Le cercle est vicieux : le virus est mal contrôlé et cela provoque l’épuisement des CD8 et de leurs ressources ». Ces derniers veulent maintenant en savoir plus sur les caractéristiques de ces  « super » lymphocytes CD8, en étudiant leur métabolisme.

Parallèlement, des travaux seront menés sur le VIH-2 en lui-même, pour trouver ce qui pourrait induire ce cercle vertueux chez certains patients. L’origine de ces propriétés exceptionnelles serait-elle génétique ? Des données complémentaires sont attendues. En France, environ 150.000 personnes vivent avec le VIH, dont 30.000 sans le savoir.

*Institut national de la santé et de la recherche médicale

Source : Santé magazine

AVIS N° 2016.0058/AC/SA3P du 07 septembre 2016 du collège de la HAS relatif au protocole de coopération «Prise en charge des malades atteints d’hépatite chronique virale C sous traitement anti-viral dans le cadre d’une consultation infirmière permettant l’adaptation et la reconduction de ce traitement en lieu et place de l’hépatologue.»

En application de l’article L. 4011-2 du code de la santé publique, le Directeur général de l’ARS Île de France, a sollicité l’avis de la Haute Autorité de Santé sur le protocole de coopération entre professionnels de santé « Prise en charge des malades atteints d’hépatite chronique virale C sous traitement anti-viral dans le cadre d’une consultation infirmière permettant l’adaptation et la reconduction de ce traitement en lieu et place de l’hépatologue. »

Professionnels concernés :
• Médecin
• Infirmier

Date de validation : 07 septembre 2016

Documents
• Avis n° 2016.0058/AC/SA3P du 07 septembre 2016 du collège de la HAS relatif au protocole de coopération «Prise en charge des malades atteints d’hépatite chronique virale C sous traitement anti-viral dans le cadre d’une consultation infirmière permettant l’adaptation et la reconduction de ce traitement en lieu et place de l’hépatologue.»(171,84 Ko)

Source : Haute Autorité de Santé

Fin juin 2016, L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) a présenté son rapport annuel mondial sur les drogues. Il livre des informations intéressantes permettant d’avoir un aperçu global de l’offre et de la demande en matière de drogues. L’édition 2016 donne aussi des informations sur les données scientifiques les plus récentes concernant ce que les experts appellent la « polytoxicomanie ». Vaste et ambitieux, ce rapport apporte aussi de nombreuses informations sur les « mécanismes d’interaction entre le problème mondial de la drogue » et les différents aspects du développement durable.

drogues santé

 

 

 

 

 

 

 

Les données du rapport de l’Onudc indiquent une estimation de la consommation mondiale : un adulte sur vingt a consommé au moins une drogue en 2014, soit 250 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans. Comme souvent, ce type de rapport officiel adore faire des comparaisons qui frappent les esprits. 250 millions de personnes, c’est approximativement l’équivalent des populations de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni réunies, se plait à souligner l’Onudc. Bon, pas de quoi paniquer non plus, puisque ce taux de une personne sur vingt n’a pas augmenté ces quatre dernières années. En revanche, le rapport note que, selon les données colligées mondialement, plus de 29 millions de personnes consommatrices de drogues souffriraient de troubles liés à cet usage, que douze millions d’entre elles pratiqueraient l’injection et que 14 % des personnes injectrices vivraient avec le VIH.

Des « effets dévastateurs sur la santé »

L’Onudc tient (assez logiquement vu son mandat) à rappeler que « la consommation de drogues continue d’avoir des effets dévastateurs sur la santé » et l’appuie par des chiffres. Selon les estimations, 207 400 décès, ou 43,5 décès par million d’habitants âgés de 15 à 64 ans, auraient été liés à la drogue en 2014. Le chiffre est certes stable, mais très élevé. Les décès par surdose représentent entre un tiers et la moitié à peu près des décès liés à la drogue, peuvent être attribués à la consommation d’opioïdes. Le rapport signale que « la sortie de prison s’accompagne pour les anciens détenus d’une augmentation significative du risque de décès liés à la drogue (principalement par surdose) ». Dans de nombreux pays, la prison reste un milieu où les risques de contraction de maladies infectieuses sont élevés. D’ailleurs, la prévalence de l’infection à VIH, de l’hépatite C et de la tuberculose parmi les détenus peut être sensiblement plus élevée que parmi la population générale.

Les personnes injectrices très exposées

Les personnes usagères de drogues injectables sont celles qui s’exposent à certaines des conséquences sanitaires les plus graves. De façon générale, ce sont elles qui sont en mauvaise santé ; elles qui courent des risques élevés de surdose, mortelle ou non ; elles qui sont plus susceptibles que d’autres de décéder prématurément. Une personne sur sept vit avec le VIH et une sur deux avec l’hépatite C. Et l’Onudc de préciser : « Les usagers de drogues injectables constituent une population particulièrement à risque s’agissant du VIH et de l’hépatite, étant donné que près d’un tiers des nouvelles infections à VIH survenant hors d’Afrique subsaharienne les concernent ».

En 2014, selon les estimations, 183 millions de personnes auraient consommé du cannabis, la drogue qui serait donc toujours la plus couramment consommée au niveau mondial, suivie par les amphétamines. Avec environ 33 millions d’usagers, la consommation d’opiacés et d’opioïdes soumis à ordonnance est moins courante. La consommation d’héroïne est en forte augmentation en  Amérique du Nord alors qu’elle était en baisse auparavant, d’autres pays connaissent le même phénomène, ce qui inquiète les experts de l’Onudc. La consommation de cannabis est restée stable à l’échelle mondiale ces trois dernières années. En revanche, elle a augmenté dans certaines sous-régions, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe occidentale et centrale. L’usage de cocaïne a également augmenté depuis 2010. La consommation d’amphétamines semble stable, mais si cette consommation semble assez mal documentée dans certaines régions (peu de données disponibles).

Une consommation qui reste floue

Le rapport indique aussi que la connaissance au niveau mondial de la consommation des drogues reste encore floue. La principale raison est que de nombreux consommateurs, occasionnels ou réguliers, ont tendance à prendre plusieurs substances simultanément ou successivement… ce qui pose aux experts des problèmes de calcul. Le rapport 2016 cite l’exemple de l’usage non médical de médicaments soumis à prescription, de stimulants de synthèse et de nouvelles substances psychoactives (les NPS) qui remplacent les drogue plus classiques ou s’y ajoutent, ce qui rend difficile de parler d’usagers de telle ou telle substance… Et ce d’autant, notent les experts, que l’on assiste à des « consommations épidémiques connexes ou cycliques ayant des conséquences sanitaires depuis quelques années ».

Hommes et femmes

Les hommes sont trois fois plus susceptibles que les femmes de consommer du cannabis, de la cocaïne ou des amphétamines, alors que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de prendre des opioïdes et des tranquillisants à des fins non thérapeutiques, indiquent les experts de l’Onudc. Comment expliquer ces disparités ? Le rapport avance qu’elles tiennent « davantage aux possibilités qui s’offrent dans un environnement social donné qu’au fait qu’un sexe serait plus vulnérable que l’autre ou plus susceptible de consommer une drogue donnée ».  Ajoutons au débat que « si la plupart des enquêtes indiquent que la prévalence de l’usage de drogues est plus élevée chez les jeunes que chez les adultes, les disparités entre les sexes sont plus faibles chez les premiers que chez les seconds ».

Source : Seronet

L’indication du vaccin Cervarix ® a été étendue à la prévention des lésions anales et du cancer de l’anus. Ainsi, Cervarix® est désormais indiqué, à partir de l’âge de 9 ans, dans la prévention des lésions ano-génitales précancéreuses (du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus) et des cancers du col de l’utérus et de l’anus dus à certains types oncogènes de Papillomavirus Humains (HPV).

Le terme « lésions ano-génitales précancéreuses » correspond aux néoplasies intraépithéliales cervicales de haut grade (CIN2/3), aux néoplasies intraépithéliales vulvaires de haut grade (VIN2/3), aux néoplasies intraépithéliales vaginales de haut grade (VaIN2/3) et aux néoplasies intraépithéliales anales de haut grade (AIN 2/3).

Cervarix® est un vaccin recombinant non infectieux avec adjuvant, préparé à partir de pseudo particules virales (VLP pour Virus Like Particles) hautement purifiées de la principale protéine L1 de la capside des HPV oncogènes de types 16 et 18. Les VLP ne contenant pas d’ADN viral, elles ne peuvent ni infecter les cellules, ni se multiplier, ni provoquer de maladie.

Les HPV de types 16 et 18 sont estimés responsables d’environ 70% des cancers du col de l’utérus, 90% des cancers anaux, 70% des néoplasies intraépithéliales vaginales et vulvaires de haut grade liées à l’HPV et 78% des néoplasies intraépithéliales anales de haut grade (AIN 2/3) liées à l’HPV.

Cervarix® se présente sous forme de suspension injectable en flacon monodose ou multidose (2 doses) ou en seringue préremplie. Il est administré par voie intramusculaire.

Source : Univadis