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Source : liberation.fr

L’exemple de Chrismar Landáez, femme trans séropositive qui peine à suivre un traitement médical depuis six mois, reflète à la fois la déliquescence du système de santé vénézuélien, l’abandon de malades du sida et la faible reconnaissance des droits des LGBTQI.

Au Venezuela, la communauté LGBTQI, qui vit avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est en danger imminent à cause de l’absence d’antirétroviraux, indispensables au traitement de la maladie. L’urgence humanitaire s’est considérablement accentuée. Plus de 77 000 personnes vivant avec le VIH sont abandonnées à leur sort.

Chrismar Landáez est l’une des milliers de victimes d’une tragédie plus qu’annoncée. Elle doit faire face à deux défis. En tant que femme trans, elle doit lutter pour être reconnue et respectée dans un pays où les droits des personnes LGBTQI ne sont pas garantis. Par ailleurs, face à l’impossibilité de trouver les médicaments dont elle a besoin pour contrôler le virus, elle n’a jamais autant craint pour sa vie qu’aujourd’hui.

Elle peut désormais mourir du sida

Diagnostiquée séropositive il y a vingt-trois ans, elle pouvait mener une vie normale, son traitement antirétroviral étant garanti à l’époque. Depuis plus de six mois, la situation a changé. En en raison du manque d’accès continu au traitement du VIH, Chrismar doit affronter de hauts niveaux de stress et de désespoir car elle sait qu’elle peut désormais mourir du sida, ou de toute autre maladie opportuniste qui se développerait. Elle ne cesse de répéter que les personnes séropositives LGBTQI ont le sentiment que le gouvernement vénézuélien joue à la roulette russe avec leur vie.

L’Efavirenz a disparu, tout comme le Viraday. Le premier est un médicament antirétroviral qu’elle a pris pendant seize ans sans interruption ; le deuxième lui a été prescrit lorsque le premier a commencé à manquer par intermittence dans les pharmacies gérées par la sécurité sociale.

Entre 90% et 100% de la demande de médicaments ne peuvent pas être satisfaits. La moitié des hôpitaux sont fermés et le personnel médical des centres publics, qui fournissent 90% des services de santé, a été réduit de 50%. Cependant, le gouvernement s’obstine à nier l’existence d’une crise sanitaire et rejette toutes les offres d’aide et de coopération de la communauté internationale.

Une situation extrêmement dangereuse pour les personnes porteuses du VIH

Comme tant d’autres personnes dans son état, Chrismar se lance depuis dans une recherche désespérée de son traitement dans les centres de santé, qui se termine souvent sur un lapidaire «On n’en a plus» de la part des rares équipes médicales présentes. Confrontée à ces réponses négatives, ne sachant comment rester en vie, elle est habitée par la peur. Atteinte de dépression, elle est perturbée émotionnellement, ce qui diminue ses défenses, une situation extrêmement dangereuse pour les personnes porteuses du VIH.

Il y a dix ans, elle travaillait dans un hôpital où étaient traités des patients séropositifs, et elle se souvient que peu d’entre eux mouraient. Aujourd’hui, nombre de ses amis sont morts en raison du manque de médicaments, et cette situation l’angoisse. Elle craint de mourir à tout moment.

Le gouvernement vénézuélien n’a plus commandé de traitement depuis avril 2017. Or, une fois la demande passée, la livraison des antirétroviraux peut prendre jusqu’à six mois, ce qui implique que les malades sont privés de traitement continu pendant au moins un an. Chaque jour qui passe rallonge le délai, augmente leur angoisse et les risques.

Urgence humanitaire

Au Venezuela, les droits à la vie, à la santé et à la non-discrimination ne sont plus garantis. Les morts s’accumulent et les défenseurs du droit à la santé, les personnes atteintes de maladies chroniques et leurs proches dénoncent encore et toujours cette situation, mais l’absence de réponses gouvernementales et de mesures efficaces les condamne à mort.

Comme une grande partie de la population la plus vulnérable du pays, Chrismar n’a plus accès à des traitements, à une alimentation équilibrée et aux soins médicaux adaptés.

Il est urgent que les autorités acceptent la coopération internationale. Qu’elles mettent immédiatement sur pied une stratégie coordonnée pour faire face à l’urgence humanitaire : assurer le diagnostic du VIH/sida, fournir des médicaments et du matériel médical, et le traitement aux personnes qui en ont besoin.

Signataires : Acceptess-T ; Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France ; Centre LGBT de Touraine ; CFDT ; Hélène Bidart, adjointe à la Maire de Paris chargée de toutes les questions relatives à l’égalité femmes/hommes, la lutte contre les discriminations et des droits humains ; HES, Socialistes LGBT ; Inter-LGBT ; Les Francs-garçons ; Solidarité internationale LGBT ; UNSA ; Venezuela te necesita

Source : hrw.org

Des descentes de police discriminatoires violent les droits humains et compromettent les efforts de prévention du sida

Les autorités indonésiennes alimentent une épidémie de VIH (le virus du sida) par leur complicité dans les discriminations exercées à l’encontre des personnes appartenant aux communautés lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT), a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Le fait que le gouvernement s’abstienne de mettre un terme aux raids arbitraires et illégaux effectués par la police et par des militants islamistes lors de réunions privées de personnes LGBT a eu concrètement pour effet de faire dérailler les efforts de sensibilisation en matière de santé publique en direction des populations vulnérables.

Ce rapport de 70 pages, intitulé « ‘Scared in Public and Now No Privacy’: Human Rights and Public Health Impacts of Indonesia’s Anti-LGBT Moral Panic » (« ‘Terrorisés en public et maintenant dépourvus de vie privée’: L’impact en matière de droits humains et de santé publique du mouvement de panique morale anti-LGBT en Indonésie »), documente comment un discours de haine a conduit les autorités indonésiennes à commettre des actes illégaux – parfois en collaboration avec des groupes islamistes militants – contre des personnes présumées LGBT.

Basé sur des entretiens approfondis avec des victimes et des témoins, des prestataires de soins de santé et des activistes, ce document est une mise à jour d’un précédent rapport de Human Rights Watch, publié en août 2016 et qui documentait la hausse spectaculaire des agressions et de la rhétorique anti-LGBT amorcée cette année-là en Indonésie. Il examine de graves incidents survenus entre novembre 2016 et juin 2018, et l’impact considérable de ce « mouvement de panique morale » anti-LGBT sur la vie de membres des minorités sexuelles et de genre, ainsi que ses graves conséquences pour la santé publique dans le pays.

Le rôle du gouvernement indonésien dans les abus commis à l’encontre des personnes LGBT

« Le fait que le gouvernement indonésien s’abstienne de calmer ce mouvement de panique moral anti-LGBT a des conséquences désastreuses en termes de santé publique », a déclaré Kyle Knight, chercheur sur les droits des LGBT à Human Rights Watch et auteur du rapport. « Le gouvernement indonésien devrait reconnaître que son propre rôle dans les abus commis à l’encontre des personnes LGBT compromet gravement la réponse du pays au VIH. »

À partir du début de 2016, des politiciens, des responsables gouvernementaux et des organismes d’État ont fait des déclarations anti-LGBT – appelant à toutes sortes de mesures allant de la criminalisation à des « remèdes » contre l’homosexualité et à l’imposition d’une censure sur les informations concernant les personnes LGBT et sur les compte-rendus positifs de leurs activités.

La réponse du gouvernement à l’épidémie de VIH dans le pays au cours des dernières décennies a permis de réduire le nombre de nouvelles infections. Toutefois, l’ostracisme et les discriminations généralisées à l’encontre des populations les plus exposées au risque de contracter le VIH, ainsi qu’à l’encontre des personnes déjà contaminées, ont découragé des populations vulnérables au VIH de chercher à accéder aux services de prévention et de traitement. En conséquence, le taux d’infection au VIH parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (MSM) a quintuplé depuis 2007, passant de 5% à 25%. Et même si la majorité des nouvelles infections au VIH en Indonésie surviennent par transmission hétérosexuelle, un tiers de ces nouvelles infections affectent les MSM.

Des descentes dans les saunas, les boîtes de nuit… les domiciles privés

Le mouvement de panique morale anti-LGBT et les raids policiers illégaux qui l’accompagnent ont rendu beaucoup plus difficiles les efforts de sensibilisation publique en matière de santé en direction des populations les plus exposées, rendant plus probable la poursuite de la propagation du virus, a déclaré Human Rights Watch.

Tout au long de l’année 2017, la police indonésienne a effectué des descentes dans les saunas, les boîtes de nuit, les chambres d’hôtel, les salons de coiffure et les domiciles privés, sur la présomption que des personnes LGBT s’y trouvaient. En tout, la police a appréhendé au moins 300 personnes au cours de la seule année 2017 en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle présumée – chiffre en nette hausse par rapport aux années précédentes et constituant un record pour l’Indonésie.

Nigrat L., une femme transgenre de 47 ans qui est travailleuse de proximité à Jakarta, a déclaré: « La violence sera toujours là – elle nous a toujours accompagnés. Cela fait partie de nos vies. C’est normal. Nous la prenons simplement comme un coup de malchance un jour, et peut-être aussi le lendemain, à moins que le lendemain ne soit meilleur. »

Fermeture de lieux de sensibilisation au VIH

Les raids étaient parfois précédés d’une surveillance par la police de certains comptes sur des réseaux sociaux afin de découvrir où un événement était prévu, et ont parfois inclus des scènes où les agents de police faisaient défiler devant les médias les personnes appréhendées sans leurs vêtements, des humiliations publiques et des présentations moralisatrices de préservatifs comme preuve d’un comportement illégal. Trois descentes de police en 2017 ont causé la fermeture de « points chauds » de sensibilisation au VIH de personnes MSM, des lieux où les travailleurs de proximité rencontraient régulièrement et conseillaient des MSM et leur fournissaient des préservatifs et des tests volontaires de dépistage du sida. Lors d’au moins deux de ces raids très médiatisés, à Surabaya et dans l’ouest de Java, la police a ouvertement utilisé des préservatifs comme preuve pour exposer et humilier devant les médias des MSM qu’elle venait d’appréhender.

« Il est désastreux que ces clubs aient été fermés – c’étaient les seuls endroits où nous pouvions trouver les membres de la communauté », a déclaré un travailleur de proximité spécialisé dans le VIH à Jakarta. « Ces clubs étaient des points chauds pour nous car nous savions que même les types les plus discrets s’y sentaient en sécurité au sujet de leur sexualité, donc nous pouvions effectuer des tests de dépistage du VIH et distribuer des préservatifs et ils n’avaient pas peur de participer. » Un autre travailleur de proximité a déclaré: « nous voyons de plus en plus de MSM qui attendent d’être vraiment malades avant de chercher du secours ou même de poser des questions au sujet du VIH. »

En décembre 2017, la Cour constitutionnelle d’Indonésie a rejeté une pétition dont les auteurs cherchaient à obtenir la pénalisation des relations sexuelles hors mariage ainsi que, spécifiquement, des relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, déclarant la démarche « infondée juridiquement » et mettant en garde contre une sur-criminalisation. Mais dès janvier 2018, des versions d’un projet de révision du Code pénal contenant des propositions inquiétantes de pénalisation de certaines relations sexuelles consensuelles ont commencé à circuler dans diverses commissions parlementaires. Le représentant du gouvernement au sein du groupe de travail chargé de rédiger ce projet a depuis lors exprimé son opposition à la pénalisation pure et simple des relations sexuelles entre personnes du même sexe, mais les relations sexuelles hors mariage restent considérées comme un crime dans le projet.

Discours de haine à l’encontre de la communauté LGBT

À l’issue d’une visite en Indonésie en février, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré que « les LGBTI indonésiens sont déjà confrontés à un ostracisme, à des menaces et à des actes d’intimidation croissants. … Le discours de haine à l’encontre de cette communauté qui est actuellement entretenu, apparemment pour des motifs politiques cyniques, ne fera qu’aggraver leurs souffrances et créer des divisions inutiles. »

« La rhétorique au vitriol contre les LGBT que des responsables gouvernementaux ont commencé à répandre au début de 2016 a eu pour effet d’avaliser socialement et de couvrir politiquement des actes de violence et de discrimination », a affirmé Kyle Knight. « Afin de modifier sa trajectoire, le gouvernement doit respecter ses engagements en faveur de ‘l’unité dans la diversité’ en mettant fin aux descentes de police illégales, en ouvrant des enquêtes sur leurs instigateurs et en s’assurant que la discrimination ne soit pas inscrite dans la loi. »

Actions Traitements est une association de loi 1901, agréée par le ministère de la Santé. Elle accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. A ce titre, elle propose une permanence téléphonique et d’accueil, des réunions d’information mensuelles, un colloque annuel, des programmes d’éducation thérapeutique (ETP) et différents outils d’information (brochures, dépliants, site Internet).

Objectifs :
Le/la stagiaire participe à la mise en place des différentes opérations de communication, notamment événementielles. Le/la stagiaire participe, par ailleurs, à la gestion des différents projets portés par Actions Traitements ainsi qu’à la vie associative.

Missions principales :

  • Participe activement à l’organisation d’événements (colloque annuel, réunions mensuelles, salons).
  • Participe à la refonte éditoriale du site internet (référencement SEO, mise à jour et rédaction de contenu).
  • Est en charge de la mise à jour de nos actualités : assure une veille et la mise en ligne d’articles (réseaux sociaux et site Internet)
  • Enrichit les bases de données de contacts de l’association.
  • Gère le suivi des commandes et la diffusion des outils de communication de l’association.

 Missions secondaires :

  • Assure la promotion des outils de communication de l’association.
  • Participe à la communication interne de l’association.
  • Contribue à la conception de supports de communication.

Profil recherché :

  • Formation supérieure en Lincence ou Master (communication, sciences humaines, école de commerce, journalisme ou tout autre domaine connexe)
  • Bonne connaissance des réseaux sociaux et des outils informatiques : Suite office, CMS (WordPress).
  • Connaissance des outils de mises en page (Adobe CS6) et de File Maker Pro appréciée mais pas obligatoire.

Qualités :
Vous êtes rigoureux (se), organisé(e), débrouillard(e), dynamique. Vous possédez de bonnes capacités rédactionnelles et avez l’esprit de synthèse. Vous avez de bonnes capacités d’adaptation et un intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida.

Contrat :
Stage de 3 à 6 mois à temps plein.

Indemnités :
577,50 €, tickets restaurant (pris en charge à 50 %), transports (pris en charge à 50 %)

Disponibilité :
A partir du 17 septembre 2018

Lieu :
Siège de l’association Actions Traitements, 23 rue Duris, Paris 20ème.

Documents à envoyer :

CV et lettre de motivation, à l’attention de Cédric Daniel.

Contact :
cdaniel@actions-traitements.org

Télécharger l’annonce

Date de fin de validité de l’annonce :

01/11/2018

Source : Association GreyPRIDE
le 5/6/2018

Annonce de la maire de Paris sur le déploiement de la démarche « GreyPRIDE Bienvenue » dans les EHPAD de la ville.

Lors du conseil du 4 juin 2018, Mme Hidalgo, maire de Paris, dans le cadre des actions menées par la ville pour un meilleur soutien aux personnes LGBT, a fait part du déploiement de la démarche « GreyPRIDE Bienvenue » dans les EHPAD de la ville.

Cette décision est une première étape dans la prise en compte des seniors LGBT dans la filière vieillesse.

GreyPRIDE Bienvenue est une démarche dans laquelle s’inscrit les établissement et qui permettra d’aborder la sexualité des seniors, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, le VIH et l’accueil des personnes séropositives.

C’est un signal fort donné aux seniors LGBT pour leur garantir un accueil dans le respect de leur identité et de leur histoire. Cette prise en compte servira de modèle pour les autres établissements et services aux personnes âgées.

L’obtention du label GreyPRIDE Bienvenue sera lié à :

– la signature d’une charte 
– la mise en place d’une formation du personnel
– d’une évaluation dans le temps

En retour GreyPRIDE sera un centre de ressources en donnant accès à une hotline d’information et pourra proposer des médiations en cas de difficultés.

Pour toute information : contact@greypride.fr ou www.greypride.fr

Copyright © 2018 Collectif GreyPRIDE, All rights reserved.

Le collectif GreyPRIDE vous informe en tant qu’association partenaire ou simplement pour être tenu au courant des actions qu’il met en place.

Our mailing address is:

Collectif GreyPRIDE

c/o Centre LGBT Paris IDF
63 rue Beaubourg

Paris 75003

France

Source : seronet.info

Depuis sa création, l’association Actions Traitements réalise des brochures, des infoscartes sur les traitements (anti-VIH, anti-VHC) et bien sûr sa fameuse réglette sur les interactions médicamenteuses.

Actions Traitements diffuse gratuitement sa documentation à destination des personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale et à toutes les personnes qui les accompagnent (proches et professionnels-les de santé). Tous les documents sont téléchargeables sur le site de l’association. Outre les brochures (« Se libérer du tabac quand on vit avec le VIH », « Mon premier traitement », « Vaccination des adultes vivant avec le VIH »…), Actions Traitements propose une collection de 50 Infocartes. Qu’est-ce qu’une Infocarte ? Un mémento, développé avec des pharmaciens, sur les antirétroviraux ou les antiviraux contre l’hépatite C reprenant de façon accessible et pédagogique les informations disponibles dans les notices des médicaments. On trouve, entre autres, des fiches sur Odefsey, Genvoya, Marivet, Vosevi, Epclusa… et les versions génériques des médicaments anti-VIH et anti-VHC. Le site propose également la réglette d’interactions médicamenteuses. C’est un outil pratique conçu pour permettre à ses utilisatrices et utilisateurs de vérifier les interactions entre un traitement contre le VIH et les autres médicaments que les personnes sont parfois amenées à prendre.

Source: francetvinfo.fr

Franceinfo a rencontré Fred, qui est séropositif depuis neuf ans et insiste sur l’importance de la prévention pour lutter contre la propagation du VIH ainsi que sur la lutte contre la sérophobie.

Voici son témoignage

« Annoncer son statut sérologique, c’est comme un deuxième coming-out ». Fred est séropositif depuis neuf ans, il fait de la prévention contre le VIH au sein de l’association Aides. Aujourd’hui, pour franceinfo, il témoigne. « J’ai choisi mes médecins, ils sont tous gay friendly et séro friendly. Mais la sérophobie, je l’ai vécue au sein de la communauté gay, j’ai eu des partenaires qui refusaient d’avoir des rapports sexuels avec moi parce qu’ils avaient peur », explique-t-il.

L’importance de la prévention

Fred a été contaminé lors d’un rapport sexuel non protégé. « C’est très important de communiquer sur la PrEP, le traitement préventif. Si la PrEP avait existé en 2009, je pense que je serai toujours séronégatif », ajoute-t-il. Grâce à son traitement actuel, il a très peu de risque de transmettre le virus. En France, près de 25 000 personnes sont séropositives sans le savoir.

Cliquez sur le lien FranceInfo (en haut) pour voir le témoignage vidéo de Fred !

Source : scienceetavenir.fr

Sciences et Avenir s’est rendu à l’inauguration de l’Idmit, centre de recherche préclinique unique au monde, au CEA en Île-de-France.

Son objectif : lutter contre les maladies infectieuses telles que le Sida, la dengue ou la tuberculose, qui causent 60% des décès infantiles et 25% des décès adultes dans le monde.

60% des décès d’enfants et 25% des décès d’adultes dans le monde sont dus à des maladies infectieuses, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour lutter contre ce fléau, un centre de recherche unique en Europe et réunissant les équipes et équipements de pointe au niveau mondial, s’installe dans des locaux flambant neufs inaugurés le 26 juin 2018. Localisé au CEA de Fontenay-aux-Roses (Île-de-France), l’Idmit (« Infectious Diseases Models for Innovative Therapies ») fédère six organismes et industriels : le CEA, l’Institut Pasteur, l’Université Paris-Sud, l’Inserm, l’ANRS et la société Oncodesign. La structure dispose notamment d’une expertise avancée des expérimentations sur l’animal, dites précliniques. Si les activités de l’Idmit concernent aussi bien la tuberculose, le paludisme, la grippe ou encore Zika, 40% de ses efforts sont concentrés contre le virus du Sida, le VIH.

MEDICAMENT. Des années de recherche fondamentale sont nécessaires afin d’identifier une molécule intéressante pour traiter une maladie, parfois parmi 10.000 molécules différentes, puis trouver par quel procédé l’administrer. Une fois ces étapes passées, dans des délais très variables selon la difficulté de la tâche, 4 phases sont nécessaires sur les plans scientifique et réglementaire pour mettre le médicament sur le marché. Les études précliniques sont obligatoires, pour vérifier que le candidat médicament produit l’effet escompté sur un organisme entier complexe. Puis il est administré chez l’humain (études cliniques). D’abord à des volontaires sains pour évaluer la toxicité, puis à des individus malades pour choisir la dose la plus efficace au regard des effets secondaires. Enfin, l’efficacité du médicament est comparée à une alternative ou à un placebo.

 Des moyens uniques au monde

A l’Idmit, les recherches sont à la fois fondamentales, pour comprendre les mécanismes d’interactions entre les pathogènes (virus, bactéries) et le système immunitaire de l’hôte, et précliniques. Ces expérimentations sur l’animal, et principalement sur les primates non-humains, bénéficient dans leurs nouveaux locaux d’instruments d’imagerie de pointe, dont certains sont uniques au monde, comme le microscope biphotonique in vivo. Ce dernier est un prototype capable de réaliser des images en profondeur des tissus au niveau cellulaire sur un animal vivant sous anesthésie, sans prélèvement ni biopsie. Un autre dispositif couplant un scanner à rayons X et une tomographie par émission de positon (TEP scan) permet d’observer la distribution d’un médicament test ou d’un pathogène dans le corps entier. « La spécificité d’Idmit, c’est qu’ils ont des confinements de grande sécurité de niveau A3 (sécurité concernant l’animalerie), dans laquelle on peut travailler sur le virus du Sida« , explique Michaela Muller-Trutwin, responsable de l’unité VIH, inflammation et persistance à l’Institut Pasteur. Les niveaux de confinement pour les laboratoires sont en effet notés de 1 (pas de danger pour l’homme ou l’environnement) à 4 (risques très importants pour l’homme, comme Ebola). « Sans ce centre, on ne pourrait pas étudier ces modèles« , ajoute Michaela Muller-Trutwin. Car la seule structure comparable à celle d’Idmit se trouve à Bethesda, aux Etats-Unis, d’après Roger Le Grand, directeur de l’Idmit.

EXPÉRIMENTATION ANIMALE. Conscients de la nécessité de limiter au mieux les expérimentations sur l’animal, les scientifiques ne peuvent cependant pas encore s’en passer. « Aujourd’hui il n’y a pas d’alternative à l’expérimentation animale (…) qui permette de reproduire la complexité de ce qu’il se passe dans un être vivant« , commente Roger Le Grand. Grâce à leurs outils d’imagerie très avancés, ils parviennent néanmoins à limiter au maximum le nombre d’expérimentations invasives (biopsies, prélèvements).

Un vaccin contre le Sida

Si l’on améliore continuellement la forme atténuée du virus à injecter pour s’immuniser, qui constituera le cœur du vaccin, le principal obstacle reste de barrer l’entrée au virus, là où les autres vaccins se contentent de muscler le système immunitaire pour réagir plus efficacement. Le VIH a en effet la capacité de se cacher dans des recoins de l’organisme peu contrôlés par notre système immunitaire. Appelés « sanctuaires », ces zones sont bien souvent les ganglions lymphatiques. Or, certaines espèces de singes verts d’Afrique sont capables d’être porteurs du virus sans tomber malade. L’équipe de Michaela Muller-Trutwin a alors découvert que certaines cellules immunitaires, appelées les Natural Killer ou « tueuses naturelles » en français, sont chez ces singes capables d’entrer dans ces sanctuaires pour y tuer les cellules infectées. Prochaine étape, découvrir d’où leur vient cette capacité qui manque à leurs homologues humaines. En l’absence de ces moyens permettant de dénicher le virus là où il se cache, le seul moyen de s’en prévenir est donc qu’il ne rentre pas. Le vaccin contre le VIH devra donc protéger les muqueuses, par lesquelles entre l’infection, une chose que l’on ne sait pas encore faire, mais sur laquelle travaillent les chercheurs de l’Idmit.

Source : courrierinternational.com

“Loin d’être terminée”, titre Science en une de son édition datée du 15 juin. La revue scientifique fait référence à l’épidémie de sida, dont la fin semble n’être qu’un espoir lointain, en particulier dans trois régions du monde : le Nigeria – d’où est originaire l’enfant de douze ans sur la photo de couverture –, la Russie et la Floride.

Ces trois zones se différencient du reste du monde par la faiblesse de leur réponse au virus, en dépit des récents progrès de la recherche. C’est ce qu’a mis en lumière une récente étude dans laquelle les experts de santé publique ont analysé cinq principaux paramètres pour évaluer l’avancement de la lutte contre le VIH. Ces cinq critères sont les suivants : combien de personnes vivent avec le virus ? Quel est le pourcentage de personnes infectées qui reçoivent des antirétroviraux ? Combien de personnes infectées par le VIH ont effectivement contracté le sida et combien en sont mortes ? Et enfin, combien d’enfants sont infectés par leur mère ?

“Aucune de ces trois régions ne se distingue par des scores très élevés dans l’ensemble des catégories de ce système de mesure. Mais elles arrivent toute en tête – une distinction peu enviable – dans au moins une des cinq catégories, en fonction du nombre total de cas, des taux d’infection ou de la proportion de la population touchée”, explique le journaliste. La Floride, par exemple, a un taux de nouvelles infections d’enfants bien plus élevés que dans le reste des États-Unis.

Les auteurs de l’éditorial de Science ajoutent :

Ce n’est pas le moment de ralentir les efforts contre le sida à l’échelle mondiale si l’un des objectifs de développement durable de l’ONU table sur une réduction de 90 % du nombre de personnes porteuses du VIH d’ici à 2030.”

Source : lesoleil.sn

La « Coalition Plus » et l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs) travaillent main dans la main pour aider les pays africains à mettre fin à l’épidémie du Vih. Une visite de terrain a été organisée au Centre Jacques Chirac, au Siège Aides Sénégal, pour montrer la pertinence du dépistage démédicalisé.

La « Coalition Plus », une union internationale d’Ong de lutte contre le Sida (cofondée par Aides en France), et l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs) ont organisé, le mardi 19 juin, une visite de terrain à l’intention des journalistes sénégalais et étrangers. Cette activité entre dans le cadre de la célébration des 10 ans de la « Coalition Plus ».

Cette visite a servi de prétexte à Magatte Mbodj de l’Ancs et Aliou Sylla, directeur de « Coalition plus » Afrique, de faire le point sur la lutte au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Le convoi a d’abord fait un tour au Centre Jacques Chirac de Thiaroye. Ici, l’interlocutrice des professionnels des médias a levé un coin du voile sur le travail de persuasion des usagers de drogues à faire le dépistage. Le schéma est clair. Les agents procèdent à un counselling, une méthode de communication interpersonnelle. Après, place à un face-à-face de plusieurs minutes. Au bout, les quatre sujets acceptent de faire le dépistage. L’un d’eux entre dans le labo où officie Abdoul Lakhate Faye. Il ressort soupirant après quelques minutes. Son résultat est négatif. Agé de 56 ans, l’homme est dépendant de la drogue dure depuis plusieurs décennies. Il a revu à la baisse sa consommation de drogue suite à une séance de sensibilisation des médiateurs. « Je peux même dire que j’ai arrêté de prendre de la drogue. Aujourd’hui, je me contente de la méthadone pour être un peu équilibré », a confié  notre interlocuteur.  Les yeux fixés sur le sol, l’homme nourrit des regrets. La drogue a détruit sa vie. Aujourd’hui, après ce test négatif, il retrousse les manches pour se faire une nouvelle vie.

Système classique du dépistage dépassé

Agé de 54 ans, son cousin Mohamadou Thiam est, par contre, père de trois enfants. L’aîné est à l’université. Après son test, il  a décidé de tourner le dos à la consommation de la drogue. « Je suis en train de vieillir. Je veux me concentrer sur l’éducation de mes enfants »,  a confessé M. Thiam devant la médiatrice. Le sentiment de satisfaction se lit sur le visage de la  médiatrice. Son souhait le plus ardent, c’est d’amener cette population cible à cultiver le réflexe du dépistage.

Après le Centre Jacques Chirac, cap sur le  siège de l’Association Aide Sénégal (Aides). Cette organisation défend les droits de l’Homme, en particulier les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes,  les professionnelles du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Sur place, les visiteurs ont eu droit à une séance de dépistage démédicalisé. Il s’agit d’un dépistage réalisé grâce à  l’utilisation de test rapide sans l’assistance d’un personnel médical.  Dans ses explications, le président d’Aides Sénégal, Diadji Diouf, a soutenu que le système classique de dépistage a montré ses limites.  La réalisation de l’un des trois  90 passe par un dépistage de masse des Sénégalais. D’après le directeur technique de l’Ancs, Massogui Thiandoum, le taux de dépistage au Sénégal est encore loin de cet objectif fixé. Le concept de dépistage médicalisé marche puisqu’il  permet de dépister certaines populations clés qui ont plus confiance en leurs pairs qu’à d’autres personnes. Dans le cas du dépistage médicalisé, la personne qui souhaite connaître son statut sérologie n’a pas besoin de se rendre dans une structure sanitaire.  « L’objectif est de faire en sorte que chaque Sénégalais puisse connaître son statut dans la pure confidentialité et l’anonymat », a fait avoir Diadj Diouf. Le groupe des journalistes s’est rendu aussi  chez les médiateurs  pour partager avec eux le repas communautaire.  Après la restauration, le médiateur Moussa Mal, de son prénom d’emprunt, a affirmé que c’est du riz à la viande amélioré  avec du « niébé ». « C’est ce genre  de nourriture qui est recommandé aux personnes infectées par le Vih puisque contenant beaucoup de fer qui est conseillé aux personnes qui prennent régulièrement des médicaments. C’est un plat riche », a-t-il signifié.

Eugène KALY

Vih/sida et tuberculose 
Des parlementaires africains formés pour porter le plaidoyer

Après Abidjan, en mai 2017, Saly-Portudal accueille, depuis mardi, un atelier régional des parlementaires africains pour une réponse au Vih et à la tuberculose basée sur les droits humains. Une rencontre à l’initiative d’ « Enda santé » qui compte s’appuyer sur les députés des pays représentés pour défendre la cause des malades.

Faciliter les échanges entre parlementaires, société civile, représentants des populations vulnérables, institutions étatiques, partenaires techniques et financiers ainsi que les autres parties prenantes de la lutte contre le Sida, tel est le but principal de l’atelier régional des parlementaires africains pour une réponse au Vih basée sur les droits humains.

Pour l’occasion, l’Ong Enda Santé a convié, pour quatre jours, 70 participants issus de dix pays d’Afrique (Botswana, Côte d’Ivoire, Kenya, Malawi, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Seychelles, Tanzanie et Zambie) à une réflexion. Le concours des différentes parties prenantes, en particulier les parlementaires, est primordial pour mener à bien la lutte contre l’épidémie. « Nous sommes à un tournant dans la riposte au Vih/Sida qui exige la mobilisation d’importantes ressources humaines, techniques et financières, ainsi que l’identification et la réduction de tous les obstacles pouvant empêcher l’élimination de l’épidémie », a déclaré le directeur exécutif d’Enda Santé, Daouda Diouf.  Il a également constaté que des freins majeurs à l’utilisation des services de prévention, de dépistage et de traitement du Vih sont notés dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Toutefois, il a reconnu que des progrès ont été accomplis dans la croisade contre l’épidémie au cours de ces dernières décennies. «  Pour la première fois dans l’histoire de la santé publique, on a eu des traitements efficaces avec des actions de prévention qui ont été menées, avec la maîtrise de la prévalence du Vih, dans des pays comme le Sénégal, à des niveaux très bas », a rapporté Daouda Diouf.  Pour sa part, la présidente de la Commission santé de l’Assemblée nationale du Sénégal, Aminata Guèye, espère qu’au sortir de la rencontre, ses collègues seront mieux armés pour mener le plaidoyer. « Nous attendons, au sortir de cet atelier, que les députés puissent être assez outillés pour développer des stratégies de plaidoyer assez efficaces pour renforcer les droits humains, agir au niveau des populations afin de réduire ou même supprimer la stigmatisation des personnes infectées par le Vih », a-t-elle dit. Ajoutant qu’en tant que parlementaires, ils serviront de relais pour Enda Santé afin d’être plus proches des populations, pour une meilleure prise en charge des malades.

Ousseynou POUYE

Source : lequotidiendumedecin.fr

Le Danemark augmentera sa contribution à l’ONUSIDA d’un tiers en 2018, la portant à 5,8 millions d’euros (6,5 millions de dollars).

« Cette augmentation importante de la contribution du Danemark va nous aider significativement dans notre engagement à mettre les femmes au centre de la réponse au VIH », a salué Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA.

La fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030

« L’effort du Danemark à l’égard de l’ONUSIDA s’inscrit dans notre soutien fort aux droits humains et à l’égalité de genre, ainsi qu’aux progrès en termes de santé reproductive et sexuelle, au cœur de la réalisation des objectifs de développement durable », qui prévoient notamment la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030, a déclaré la ministre danoise de la Coopération et du Développement, Ulla T rnæs.

Dans un bilan à mi-parcours du plan d’élimination du VIH/sida d’ici à 2030, publié la semaine dernière, l’ONUSIDA soulignait les progrès accomplis avec l’accès aux antirétroviraux pour la moitié des personnes infectées qui en ont besoin et un nombre de décès en baisse de près d’un tiers. Toutefois, si le nombre de ceux qui ont accès aux ARV a triplé entre 2010 et 2017 (7,7 millions à 20,9 millions), « 15,8 millions de personnes n’y ont pas accès », indiquait l’OMS. Les progrès sont surtout nécessaires chez les enfants qui sont seulement 43 % à bénéficier de traitements.