Source : SERONET
Le dépistage et le traitement du cancer du col de l’utérus est un enjeu important de la santé des femmes vivant avec le VIH. L’Onusida l’a récemment rappelé lors d’une mission en Tanzanie. En effet, les femmes vivant avec le VIH sont quatre à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus que les femmes séronégatives au VIH. Le VIH affaiblit le système immunitaire et réduit la capacité du corps à lutter contre les infections opportunistes, par exemple le papillomavirus humain (HPV), qui est à l’origine de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus, rappelle l’institution onusienne. Début février, des représentant-e-es de l’Onusida étaient en déplacement en Tanzanie. Pourquoi ce pays ? Sans doute parce la République Unie de Tanzanie se place au sixième rang mondial en termes d’incidence du cancer du col de l’utérus et compte 1,4 million de personnes vivant avec le VIH. D’ailleurs différents programmes ont été créés à ce sujet. C’est le cas du projet Afya Jali (ce qui signifie « Prends soin de ta santé » en swahili). En collaboration avec le ministère de la Santé et avec le réseau tanzanien des femmes vivant avec le VIH, le projet Afya Jali a contribué à l’élaboration de supports documentaires pour les agents de santé et les intervenant-e-s communautaires destinés à sensibiliser les femmes sur la nécessité de se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein. « Pour la première fois dans le pays, nous disposons de directives complètes pour les agents de santé concernant la prévention, le dépistage et le traitement des cancers qui touchent les organes reproducteurs », explique Basilisa Ndonde, la responsable du projet.