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Source : Quotidien du pharmacien

La société Theratechnologies et son partenaire Taimed Biologics ont annoncé hier l’approbation par l’agence américaine du médicament (FDA) de Trogarzo (ibalizumb-uiyk), premier antirétroviral en injection administré toutes les deux semaines.

Selon le laboratoire fabricant, il s’agit du premier traitement du VIH proposant un nouveau mécanisme d’action approuvé en plus de 10 ans. Combiné à d’autres antirétroviraux, Trogarzo est indiqué pour le traitement du virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez les adultes déjà exposés à de nombreux traitements avec une infection au VIH-1 multirésistante aux médicaments et dont on constate l’échec des thérapeutiques. « Contrairement à toutes les autres classes d’antirétroviraux, Trogarzo est un inhibiteur post-attachement du VIH ciblant les cellules CD4 + qui se lie aux récepteurs CD4 + sur les cellules hôtes et empêche le VIH d’infecter ces cellules », explique Theratechnologies dans un communiqué. Ce nouveau traitement sera disponible aux États-Unis dans les six prochaines semaines. Il avait auparavant reçu le statut de percée thérapeutique et de médicament orphelin, ce qui lui a permis de bénéficier d’une évaluation prioritaire par la FDA.

Trogarzo doit être administré par voie intraveineuse tous les 14 jours. Il s’agit d’un anticorps monoclonal humanisé qui prévient l’infection des cellules immunitaires CD4 + par le VIH tout en conservant les fonctions immunologiques normales. Dans son étude clinique de phase 3, Trogarzo a permis de réduire significativement la charge virale en moins de sept jours après la première dose de monothérapie fonctionnelle. La réponse au traitement a été maintenue avec un traitement de base optimisé qui incluait au moins un autre antirétroviral actif pour une période de traitement allant jusqu’à 24 semaines. Plus de 80 % des patients ont atteint la réduction de charge virale visée, dont 43 % ont obtenu une charge virale indétectable. Aucune interaction avec d’autres antirétroviraux ou médicament n’a été rapportée, et aucune résistance croisée avec les autres antirétroviraux n’a été observée.

Source : SERONET 

Le dépistage et le traitement du cancer du col de l’utérus est un enjeu important de la santé des femmes vivant avec le VIH. L’Onusida l’a récemment rappelé lors d’une mission en Tanzanie. En effet, les femmes vivant avec le VIH sont quatre à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus que les femmes séronégatives au VIH. Le VIH affaiblit le système immunitaire et réduit la capacité du corps à lutter contre les infections opportunistes, par exemple le papillomavirus humain (HPV), qui est à l’origine de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus, rappelle l’institution onusienne. Début février, des représentant-e-es de l’Onusida étaient en déplacement en Tanzanie. Pourquoi ce pays ? Sans doute parce la République Unie de Tanzanie se place au sixième rang mondial en termes d’incidence du cancer du col de l’utérus et compte 1,4 million de personnes vivant avec le VIH. D’ailleurs différents programmes ont été créés à ce sujet. C’est le cas du projet Afya Jali (ce qui signifie « Prends soin de ta santé » en swahili). En collaboration avec le ministère de la Santé et avec le réseau tanzanien des femmes vivant avec le VIH, le projet  Afya Jali a contribué à l’élaboration de supports documentaires pour les agents de santé et les intervenant-e-s communautaires destinés à sensibiliser les femmes sur la nécessité de se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein. « Pour la première fois dans le pays, nous disposons de directives complètes pour les agents de santé concernant la prévention, le dépistage et le traitement des cancers qui touchent les organes reproducteurs », explique Basilisa Ndonde, la responsable du projet.

Source : AIDSMAP

Le traitement avec un anticorps neutralisant, accompagné d’un médicament immuno-stimulant, a conduit à une rémission virale à long terme après une interruption de traitement antirétroviral dans une étude sur les singes présentée au cours de la 25ème conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI 2018) , cette semaine à Boston.

L’étude portait sur des macaques rhésus infectés par un virus hybride humano-simien connu sous le nom de SHIV. Pendant la période d’infection aigue, une trithérapie antirétrovirale a été initiée. Deux ans après avoir atteint une suppression virale, les macaques ont reçu des perfusions de l’anticorps neutralisant PGT121 (cinq doses, toutes les deux semaines) avec l’agoniste de TLR7, GS-9620, (dix doses, toutes les deux semaines) ou bien un placebo. Le traitement antirétroviral a été interrompu quatre mois après les dernières doses de PGT121 et de GS-9620.

PGT121 est un anticorps neutralisant qui cible le site du glycane V3 sur l’enveloppe externe du VIH et du VIS, un virus apparenté qui infecte les singes. GS-9620 est un agoniste du TLR7 qui stimule les récepteurs TLR des cellules immunitaires, une partie du système immunitaire inné qui favorise la reconnaissance et la réponse aux virus. L’activation du TLR7 augmente l’activité des cellules T, des cellules NK et autres cellules immunitaires. C’est une stratégie de traque et d’anéantissement qui a pour but de réactiver le réservoir de virus latent et d’aider le système immunitaire à l’attaquer.

Le traitement a considérablement retardé et contrôlé le rebond viral après l’arrêt des antirétroviraux. Les singes ayant reçu le traitement expérimental ont maintenu une charge virale indétectable sans antirétroviraux pendant une durée médiane de 112 jours. Cinq des onze animaux traités étaient toujours indétectables à six mois.

Même après le rebondissement viral, les singes ayant reçu le traitement expérimental avaient des valeurs de charge virale plus faible et un taux d’ADN viral plus bas au niveau des ganglions lymphatiques que les singes qui avaient reçu un placébo. Cela suggère une réduction du réservoir viral et un certain niveau de contrôle immunitaire sur le virus.

Ceci constitue la première indication d’une stratégie visant à la guérison qui pourrait induire un contrôle immunitaire chez les singes. Pouvoir atteindre des résultats similaires chez les humains constituerait une avancée majeure.

Dr Dan Barouch du Centre Médical  Beth Israel Deaconess à Boston est resté prudent dans son interprétation des résultats de l’étude.

Il a noté que même si cette approche empêche le rebond viral pendant plusieurs mois, cela n’exclut pas la possibilité que le virus soit toujours présent et puisse se réactiver des mois ou même des années plus tard. Même les tests les plus sensibles disponibles aujourd’hui ne peuvent pas détecter tous les virus latents, a-t-il dit.

Gilead Sciences travaille sur des essais précoces de phase I chez l’homme.