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prep vih

Source : ANSM

Une nouvelle étude réalisée par EPI-PHARE (Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM – Cnam) montre que, parmi les hommes à haut risque d’infection au VIH par voie sexuelle en France, l’efficacité de la PrEP en vie réelle atteint un niveau très élevé, de l’ordre de 93%, à condition que l’observance à ce traitement préventif soit bonne. En effet, l’étude montre que les interruptions de traitement, qui surviennent fréquemment notamment parmi les usagers les plus jeunes (âgés de moins de 30 ans) et ceux bénéficiant de la CMUc, entraînent une diminution importante de l’efficacité de la PrEP. Ces résultats appellent à renforcer les efforts pour améliorer l’observance à la PrEP. Ils ont été publiés dans la revue The Lancet Public Health.

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) par Truvada® (ou ses génériques) est un moyen de prévention du VIH hautement efficace, avec des niveaux d’efficacité ayant atteint jusqu’à 92% dans les essais cliniques randomisés. De ce fait, elle constitue un outil majeur dans la stratégie de prévention de l’infection par le VIH en France. Toutefois, le niveau d’efficacité observé dans le cadre des essais cliniques peut différer de celui obtenu lorsque le médicament est largement prescrit en pratique courante à des utilisateurs de profils plus diversifiés et selon des schémas de prise en charge plus variés.

Depuis janvier 2016, la PrEP est indiquée et prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie pour les personnes à haut risque d’acquisition du VIH par voie sexuelle. Selon le dernier rapport de suivi de l’utilisation de la PrEP publié par EPI-PHARE[1], au 30 juin 2021, un total de 42 159 personnes, principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), avaient commencé la PrEP. Rappelons que la primo-prescription de la PrEP, initialement réservée aux médecins spécialistes hospitaliers, a été élargie depuis le 1er juin 2021 à tous les prescripteurs – notamment aux médecins généralistes – afin de faciliter l’accessibilité à la PrEP pour toutes les populations qui pourraient en bénéficier.

Réalisée à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS), la nouvelle étude menée par EPI-PHARE a mesuré l’efficacité de la PrEP en vie réelle parmi 46 706 hommes à haut risque d’infection VIH par voie sexuelle entre 2016 et 2020 en France, parmi lesquels 256 ont été infectés par le VIH au cours du suivi. Comparé aux hommes restés séronégatifs, ceux infectés par le VIH avaient moins souvent utilisé la PrEP (29% contre 49%), et ceux qui avaient utilisé la PrEP avaient plus souvent eu une consommation de Truvada® faible, c’est-à-dire nécessitant moins d’une boîte de 30 comprimés tous les 2 mois (78% contre 40%) et/ou des interruptions prolongées (d’au moins 3 mois) de leur traitement (74% vs. 40%).

Les résultats montrent que l’efficacité de la PrEP atteint un niveau élevé, proche de celui rapporté dans les essais cliniques, quand on considère uniquement les hommes consommant entre trois-quarts et une boîte de Truvada® par mois (efficacité de 93%) ou les périodes sans interruption de la PrEP (efficacité de 86%).

En revanche, l’efficacité de la PrEP n’est que de 18% en cas de consommation faible de Truvada®. L’efficacité de la PrEP apparaît réduite chez les hommes âgés de moins de 30 ans et ceux bénéficiaires de la CMUc, parmi lesquels une consommation faible de Truvada® et les interruptions de PrEP sont particulièrement fréquentes.

Ces résultats, en apportant un nouvel éclairage sur le niveau et les déterminants de l’efficacité de la PrEP en vie réelle, sont particulièrement importants à prendre en compte dans le contexte actuel d’intensification de l’utilisation de la PrEP en France.

Le renforcement des efforts visant à améliorer l’observance à la PrEP est essentiel pour garantir son efficacité, en particulier chez les jeunes et les personnes défavorisées sur le plan socio-économique, qui sont de plus en plus nombreux à utiliser la PrEP à mesure que celle-ci continue à se généraliser.

[1] https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/prep-vih-2021/

Contacts : contact@epi-phare.fr – presse@ansm.sante.fr – presse.cnam@assurance-maladie.fr

variole du singe afrique

Source : JIM

Dans un précédent article paru sur JIM.fr, j’avais indiqué que pour que la Variole du Singe (VdS) « s’installe » (s’endémise) hors de son écosystème spécifique actuel (réservoir de virus dans la forêt tropicale humide d’Afrique), avec la création d’un réservoir de virus animal, il faudrait que le virus trouve un écosystème équivalent ; ce serait le cas par exemple pour les forêts intertropicales d’Amérique du sud ou l’on retrouve des rongeurs et autres faunes mammifères comme en Afrique [1].

Devant l’augmentation régulière du nombre de cas humains en dehors de l’Afrique, avec une transmission uniquement inter humaine, la création d’un réservoir humain permettant  l’endémisation mondiale de la VdS semble possible.

Une maladie sexuellement transmissible

En France, le premier cas a été détecté le 7 mai 2022. Depuis, selon les derniers chiffres donnés par Santé publique France le 5 juillet dernier, 577 cas de VdS ont été confirmés dont 67 % en Ile-de-France. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas ont été observés chez des hommes adultes ; seulement  3 femmes et 1 enfant ont été infectés. Aucun décès n’a été observé.

Enfin, 97 % des cas pour lesquels l’orientation sexuelle avait été renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Parmi les 551 cas investigués, 78 % présentaient des lésions cutanées localisées dans la sphère génito anale, 73 % avaient une éruption cutanée sur une autre partie du corps, 75 % une fièvre et 72 % des adénopathies, 27 % étaient séropositifs pour le VIH et 5 % étaient immunodéprimés [2].

Depuis le début mai, près de 5 000 cas ont été confirmés en Europe ; on retrouve parmi ces cas une grande majorité d’HSH. Une récente étude conduite en Italie chez des HSH, présentée dans le JIM.fr [3], a conclu que « la variole du singe est une maladie sexuellement transmissible, bien qu’il soit encore difficile de déterminer si la transmission se fait par contact avec les lésions situées dans la zone ano-génitale ou par les fluides ».

Les résultats de cette étude italienne ont été confirmés par un autre travail conduit au Royaume-Uni auprès de 54 patients, également tous homosexuels contaminés par le virus début mai. Les symptômes présentés par ces patients étaient différents de ceux habituellement décrits en Afrique.

En effet, seulement 57 % des patients avaient présenté de la fièvre et quasiment aucun n’a eu d’éruptions cutanées sur le visage, alors que ces symptômes sont quasi-systématiques chez les patients africains. A l’inverse, 51 des 54 sujets britanniques ont présenté des lésions cutanées dans la zone ano-génitale [3].

Ainsi en comparaison avec la VdS en Afrique, trois différences fondamentales peuvent être observées dans l’épidémie actuelle :
1) La transmission virale est exclusivement interhumaine.
2) Les cas sont majoritairement observés chez les HSH avec une grande fréquence des lésions dans la sphère ano-génitales.
3) Les hommes sont très majoritairement touchés et aucun décès n’a été observé.

Des conclusions doivent être tirées de ces constats épidémiologiques pour éviter l’endémisation humaine de la VdS.

Proposer la vaccination systématique aux HSH

La stratégie actuelle prônée par l’OMS prévoit la vaccination en anneau des cas contacts avec les vaccins de troisième génération. En France, seule cette vaccination des cas contacts et des professionnels de santé était recommandée. Mais  plusieurs pays dont le Royaume-Uni et le Canada, tenant compte de l’épidémiologie de la VdS hors Afrique, ont ouvert la vaccination aux hommes homosexuels.

Découvrez la fin de l'article sur le site JIM.fr
Références

[1]https://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/ la_variole_du_singe_peut_elle_devenir_endemique_en_dehors_de_lafrique__192997/ document_actu_med.phtml Publié le 21/06/2022 – Pr Dominique baudon
[2]https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-variole-du-singe-point-de-situation-au-5-juillet-2022
[3]https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/on_en_sait_plus_sur_la_variole_du_singe_193206/document_actu_pro.phtml
Publié le 06/07/2022 – Nicolas Barbet

sida en rdc

Source : rfi

La RDC est l’un des pays plus affectés par le VIH en Afrique avec une forte prévalence chez des groupes vulnérables comme les femmes, qui représentent environ 76% des personnes vivant avec le VIH, les enfants, les prostituées ou encore la communauté LGBT+. En mission à Kinshasa, la coalition mondiale de lutte contre ce virus alerte sur l’importance de combattre la transmission du VIH mère-enfant : près de 40%, 8 800 nouvelles infections ont été chez les enfants en 2020.

Des mères bénéficient d’un programme de « mentorat » pour aider à survivre et protéger leurs enfants. Sous un hangar au centre Bondeko, il y a Anny, qui est entourée d’une dizaine de mères porteuses du virus ; elle est venue les informer et les motiver. Certaines sont enceintes. Liliane porte entre ses mains son enfant d’un an et demi, qui est sous traitement. « Je suis les conseils, ce sont mes amies qui m’ont amené ici, ça permet au moins de ne pas se cacher et mourir en silence. Je prends des traitements, cet enfant est né sans charge virale. J’espère qu’il sera en bonne santé lorsque je vais interrompre son allaitement. Avec mon premier enfant, c’était un calvaire », dit-elle.

Soigner les corps et les âmes

L’ainé, porteur du virus, a 7 ans aujourd’hui. « Je n’étais pas informée à l’époque. Son père m’avait abandonnée, l’enfant mène une vie difficile. Il peine à s’adapter avec le VIH, poursuit-elle. Parfois, il faut le flatter, lui offrir des cadeaux pour qu’il prenne ses comprimés… Ça demande surtout un grand engagement des parents. Sans rigueur, les enfants refusent les antirétroviraux et meurent. »

La tâche est double pour les encadrantes : soigner le corps mais aussi leur âme. Le docteur Guy Kasongo, coordonne le programme d’appui au mentorat à Kinshasa. « Notre cible est triple : il y a la femme enceinte PVVIH, la femme allaitante PVVIH et l’enfant issu d’une mère séropositive, explique-t-il. C’est seulement par ces témoignages que nous faisons des descentes sur le terrain. Du coup, nous avons beaucoup de femmes séropositives qui adhèrent. »

Les moyens sont insuffisants face à l’afflux des femmes mortes des suites du VIH dans les maternités. Dans le pays, seuls 39% d’entre elles ont accès aux traitements. (…)

Découvrez la fin de cet article sur le site de rfi
variole du singe

Source : Komitid

Les critiques sur la lenteur au démarrage du processus de vaccination ont fleuri sur les réseaux sociaux relayées par des associations ou des politiques comme le groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

Santé publique France a reconnu mardi des “délais” pour la vaccination contre la variole du singe que les autorités ont décidé de proposer préventivement aux groupes les plus exposés, notamment les hommes gays et bis, mais assure que “l’ensemble des personnes concernées (…) pourront être vaccinées”.

Face à la montée des cas de variole du singe et aux difficultés à retracer les chaînes de contamination, la France a annoncé l’élargissement de la vaccination, à partir de cette semaine mais les autorités sanitaires font face à un nombre croissant de critiques faisant état de difficultés pour obtenir un rendez-vous.

“Compte tenu de la forte demande, des délais pour la prise de rendez-vous et l’injection peuvent être observés pendant les premiers jours de la campagne”, a convenu Santé publique France dans un communiqué.

“Par ailleurs, bien que les vaccins contre le Monkeypox fassent effectivement partie du stock stratégique et que, pour la sécurité de tous, les informations liées à ce stock soient classifiées et ne puissent être dévoilées, les autorités sanitaires confirment que l’ensemble des personnes concernées par les indications de la HAS pourront être vaccinées”, a-t-elle cependant assuré.

Les autorités ont décidé de mettre en place un numéro vert “Monkeypox Info service” (0801 90 80 69) accessible 8h à 23h et 7 jours/7 pour informer le public sur l’épidémie et la vaccination.

En outre si certains centres de vaccination sont “déjà actifs depuis plusieurs jours” par exemple en Ile-de-France, “d’autres centres vont s’ouvrir, à partir de cette semaine et dans les semaines à venir, pour couvrir l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin”, met en avant Santé publique France.

Depuis le début de l’épidémie et à la date du 8 juillet, plus de 700 vaccinations de personnes considérées comme contact à risque ont été réalisées en post-exposition. (…)

Lire la suite de l'article sur le site de Komitid
vaccination monkeypox

Source : VIH.org

La Haute autorité de santé (HAS) recommande depuis le 8 juillet la vaccination préventive aux personnes les plus exposées au virus de la variole du singe du fait de leurs pratiques sexuelles ou de leur profession. L’occasion de faire le point sur la vaccination antivariolique et l’immunisation face au monkeypox.

Ces personnes concernées sont les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. Et bien sûr le personnel médical exposé. (Voir notre article Monkeypox : ouverture de la vaccination préventive pour les personnes exposées, pour en savoir plus sur les lieux de vaccinations.)

La HAS recommande également la vaccination en post-exposition idéalement dans les 4 jours après l’exposition au virus et au maximum 14 jours plus tard. 

A quoi sert le vaccin ? 

La vaccination préventive permet de diminuer les risques de développer la maladie de 80 à 85%. On ne sait pas encore si cette protection sera efficace toute la vie (voir la question sur le vaccin variolique dans l’enfance ci-dessus.)

Quels sont les vaccins utilisés?

Pour cette vaccination, on utilise des vaccins de troisième génération commercialisés depuis 2013, par l’entreprise danoise de biotechnologie Bavarian Nordic, sous le nom de Imvanex® en Europe, Jynneos® aux États-Unis ou encore Imvamune® au Canada.

Ce vaccin, dit vivant, contient une version affaiblie du virus, celui de la vaccine de souche Ankara, proche du virus de la variole, et il est efficace contre le monkeypox grâce à la protection croisée entre les différents virus «pox». La souche atténuée utilisée ne peut se répliquer, et n’a donc que peu de risque de provoquer des effets indésirables sévères.

Pourquoi deux injections du vaccin? 

Le vaccin est administré en deux injections, espacées de 28 jours voire trois chez les personnes immunodéprimées. 

Les premiers anticorps dûs au vaccin apparaissent après une semaine et on peut a priori considérer qu’il y a une protection face au virus au bout de deux semaines, chez une proportion importante des personnes vaccinées.

Cette proportion est encore plus importante après la seconde dose, pour atteindre donc 80 à 85% de protection. Ce rappel rapproché sert à donner une immunité de long terme face au virus. Nous ne disposons pas de données pour recommander un espacement.

Le vaccin anti-variolique utilisé jusqu’en 1984 chez l’enfant protège-t-il du monkeypox?

En France, les enfants ont été vaccinés contre la variole jusqu’en 1979, et des rappels effectués jusqu’en 1984. Les générations de vaccin utilisés à l’époque provoquaient parfois des effets indésirables sévères, qui étaient tolérés face à la menace mortelle de la variole. Une fois celle-ci officiellement éradiquée en 1979, le rapport bénéfice-risque n’était plus en faveur de la vaccination et celle-ci a été arrêtée. (…)

Découvrez la suite de l'article de Charles RONCIER sur le site VIH.org