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Source : Onusida

La 48e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP), qui a débuté le 29 juin 2021, a pris fin le 2 juillet.

Dans son allocution d’ouverture, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a informé le CCP sur les progrès réalisés dans les domaines prioritaires sur lesquels elle s’est engagée à se concentrer lors de son premier CCP en décembre 2019 : l’élaboration de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA, la transformation de la culture interne du Secrétariat de l’ONUSIDA, l’augmentation et l’optimisation de l’utilisation des ressources pour le Programme commun et les nouvelles actions prioritaires du programme.

Revenons sur l’adoption récente de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida et Déclaration politique de l’Assemblée générale des Nations Unies. Concernant l’aspect Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, Mme Byanyima a invité les pays à ne pas oublier le VIH pendant la pandémie de COVID-19.« Le sida n’est pas encore vaincu. Il s’agit d’une des pandémies les plus mortelles de notre époque. Nous avons perdu près de 35 millions de personnes du sida. L’année dernière, il y a eu 1,5 million de nouvelles infections au VIH, toutes évitables, et 690 000 décès, tous soignables », a-t-elle déclaré.

Mme Byanyima a expliqué comment l’ONUSIDA avait réagi rapidement à la pandémie de COVID-19. Elle a indiqué ici qu’environ 70 bureaux nationaux de l’ONUSIDA dans le monde avaient soutenu les plans de riposte à la COVID-19 et s’étaient engagés dans des ripostes rapides à la COVID-19 et au VIH. Elle a également évoqué la manière dont l’ONUSIDA réagit à une série de préoccupations urgentes en matière de droits humains, dont l’élément déclencheur a été la COVID-19 et les confinements qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH.

Concernant la mise en place d’un lieu de travail sûr, équitable et responsabilisant pour toutes et tous, la Directrice exécutive a énoncé les mesures pratiques qui ont été prises pour atténuer l’impact de la COVID-19 sur le bien-être du personnel, les progrès réalisés sur le Plan d’action de gestion pour un lieu de travail sain, équitable et stimulant pour tout le personnel de l’ONUSIDA, les améliorations du système de justice interne et les avancées de la transition culturelle.

Lors de la réunion du CCP, un certain nombre de domaines importants liés au travail de l’ONUSIDA ont été abordés. Le rapport financier de l’ONUSIDA et les états financiers audités pour 2020 ainsi qu’une mise à jour sur les questions stratégiques de gestion des ressources humaines ont été examinés. Le CCP a reçu pour la première fois un rapport du bureau d’éthique et une réponse de la direction sur les rapports annuels de surveillance organisationnelle, y compris les rapports des auditeurs internes et externes.

Le CCP s’est à nouveau penché sur le thème du cancer du col de l’utérus et du VIH abordé lors de la dernière réunion du CCP et a été informé sur la riposte au VIH pour les populations migrantes et mobiles.

Un avant-projet du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) 2022–2026 de l’ONUSIDA a été présenté au CCP lors de la réunion. La version finale de l’UBRAF, qui optimise la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en combinant les efforts des coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de 2022 à 2026, sera soumise au CCP lors d’une session spéciale en octobre de cette année.

« Avec les conseils et l’appui du CCP, nous pouvons façonner notre nouvel UBRAF afin d’en faire un cadre solide et pertinent qui nous permettra de mettre en action notre engagement redoublé et notre valeur ajoutée investie dans les actions afin de progresser et d’aider les pays et les communautés et de continuer à faire preuve d’une forte reddition de compte envers le CCP et la communauté plus large de la lutte contre le sida », a déclaré Mme Byanyima.

Mme Byanyima a remercié Meryame Kitir, ministre belge de la Coopération au Développement, pour sa volonté politique et l’annonce d’un nouvel accord pluriannuel en faveur de l’ONUSIDA, qui est un bon exemple d’efforts de donation et qui démontre une véritable solidarité internationale.

John Nkengasong, directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, s’est adressé au CCP lorsque le point du leadership dans la riposte au VIH a été abordé.

Le CCP s’est conclu sur le thème de la COVID-19 et du VIH. Le Conseil s’est penché sur l’épidémiologie de ces pandémies concomitantes, sur l’impact de la COVID-19 sur les programmes du VIH et les inégalités, ainsi que sur le rôle vital joué par les communautés pour en atténuer les répercussions et sur la manière de préserver les avances réalisées par la riposte au VIH et de reconstituer une riposte au VIH plus efficace et plus juste.

La réunion était présidée par la Namibie, la Thaïlande a fait office de vice-présidente et les États-Unis d’Amérique de rapporteur. Le rapport destiné au Conseil émanant de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA et les décisions du CCP sont à disposition : unaids.org/fr/whoweare/pcb/48.

 

Source : Seronet

La série Pose, produite par Ryan Murphy, se déroule dans la ville de New York entre 1987 et 1997. Elle explore le milieu de la culture ball (1) très fréquenté par les communautés LGBT noires et latinos. L’épidémie de VIH/sida est un thème central de Pose avec trois personnages séropositifs. Retour sur cette série qui, en seulement trois saisons et 25 épisodes, aura marqué l’histoire de la représentation des personnes LGBT et/ou vivant avec le VIH à la télévision.

Une histoire peu racontée

Dès le premier épisode diffusé aux États-Unis, le 3 juin 2018 (2), le décor est planté. Nous sommes en 1987 dans la ville de New York, Damon, jeune danseur noir, est mis à la porte du domicile familial de façon violente par son père après que ce dernier ait découvert son homosexualité. Blanca, une femme trans afro-portoricaine, le croise dans la rue en train de danser et décide de le prendre sous son aile en l’invitant à rejoindre sa « famille », la House of Evangelista. Car oui, plus qu’une troupe de danseurs-ses, les « maisons » dans la scène ballroom sont des foyers pour toutes les personnes qui ont été rejetées de leurs familles. Gays, trans, travailleurs-ses du sexe, etc., tous-tes issus-es des communautés noires et latinos, se retrouvent sous le même toit, dans la même galère, mais aussi avec la même détermination de s’en sortir. Cette famille de cœur vient panser les plaies de ces personnes fragilisées par le double rejet de la société et celui de leur propre famille. Pose raconte la difficulté d’être une minorité dans une minorité et la façon dont ces familles recomposées retrouvent leur dignité et leur fierté, la nuit, dans des clubs confidentiels à travers le voguing et des mises en scènes extravagantes de la scène ballroom. Au même moment, l’épidémie de VIH/sida fait des ravages dans ces communautés particulièrement exposées et va devenir le thème secondaire le plus marquant de la série. Une menace permanente dans la vie de ces jeunes qui débordent de vie et de rêves. En choisissant de raconter cette chronique, Ryan Murphy donne un énorme coup de projecteur sur une histoire peu racontée jusqu’ici dans les fictions grand public.

Du jamais vu !

Le 25 octobre 2017, lorsque le casting de Pose est annoncé à la presse, c’est une onde de choc qui secoue l’industrie de la télévision américaine. Pour la première fois, cinq personnages principaux seront joués par des actrices trans et racisées : MJ Rodriguez, Indya Moore, Dominique Jackson, Hailie Sahar et Angelica Ross. La production annonce qu’elle a recruté le plus gros casting d’acteurs-rices trans de l’histoire et qu’au final 50 personnages trans seront inclus dans la série. Du jamais vu !

Même constat en ce qui concerne les personnages vivant avec le VIH. En janvier 2021, la Glaad (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation – une association américaine de veille médiatique œuvrant à dénoncer les discriminations et les attaques à l’encontre des personnes LGBT au sein des médias) publie « Where we are on TV report », son rapport annuel sur la présence des personnages LGBT à la télévision américaine. On apprend qu’en 2020, sur 773 personnages réguliers dans les séries américaines, seuls trois étaient séropositifs et tous issus de la même série : Pose. Dans son rapport, Glaad exhorte l’industrie de la télévision américaine à remédier à cette sous-représentation des personnes vivant avec le VIH, en ajoutant au moins trois nouveaux personnages réguliers vivant avec le VIH. « Hollywood doit raconter ces histoires qui sont, non seulement divertissantes, mais qui ont aussi la possibilité d’informer et d’éduquer le public », affirme DaShawn Usher, un membre de Glaad. Et d’ajouter : « Alors qu’il y a eu tellement d’avancées sur la prévention et le traitement du VIH, je ne peux pas en dire autant au sujet d’Hollywood et sa façon de raconter ces histoires dans leur diversité ».

Pour Juan Michael Porter II, journaliste chez The Body, un média américain spécialisé dans le VIH, Pose est un outil d’empowerment pour les minorités queer. Il cite des séries populaires comme Will & Grace, The L World, Nip/Tuck ou encore plus récemment It’s a Sin pour démontrer le peu de visibilité des personnages LGBT issus des communautés noires ou latinos. « C’est ce qui a rendu la troisième saison de Pose si déterminante et maintenant qu’elle est terminée, douloureuse. Les spectateurs-rices sont ressortis de cette série avec le sentiment que les personnes noires, latinos et trans avaient enfin la représentation qu’elles méritaient et le tout dans une joie digne des bals les plus décadents » affirme le journaliste.

=> Pour lire la suite de l’article, se rendre sur : Seronet