Source : Univadis
À retenir
- En l’absence d’autres facteurs de risque, les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui présentent un taux de CD4 supérieur à 100 cellules/μl et une suppression de la charge virale sous traitement antirétroviral peuvent arrêter en toute sécurité la prophylaxie secondaire contre la pneumonie à Pneumocystis jirovecii.
Pourquoi est-ce important ?
- Les recommandations européennes actuelles préconisent l’arrêt de la prophylaxie secondaire uniquement chez les patients présentant un taux de CD4 supérieur à 200 cellules/μl.
- Ces résultats, qui suggèrent que la prophylaxie peut être arrêtée chez les patients présentant un seuil de CD4 plus faible (c.-à-d., un taux de CD4 supérieur à 100 cellules/μl), sont conformes aux autres résultats et aux recommandations américaines.
Principaux résultats
- 10 476 patients atteints d’une pneumonie à Pneumocystis jirovecii ont été inclus, pour 74 295 personnes-années (PA) à risque de pneumonie secondaire.
- Sur les 373 personnes ayant reçu un diagnostic de pneumonie secondaire, 25,5 % étaient des femmes, et l’âge médian était de 38 ans (intervalle interquartile : 34–44).
- L’incidence de la pneumonie à Pneumocystis jirovecii récurrente pour 1 000 PA avec un taux de CD4 de 100–200 cellules/μl après l’arrêt de la prophylaxie : 3,9 événements, contre 1,9 événement sous prophylaxie (P = 0,1).
- La réplication virale était fortement associée à une incidence plus élevée de pneumonie à chaque strate de numération des CD4, indépendamment de l’administration d’une prophylaxie.
Méthodologie
- Une analyse rétrospective a été réalisée à partir de la cohorte européenne COHERE pour la période 1998–2015.
- Financement : Agence nationale française de recherches sur le SIDA et les hépatites virales ; autres.
Limites
- Il s’agit d’une étude observationnelle.
- Le seuil de suppression virale utilisé était relativement élevé (400 copies/ml).
- Le caractère généralisable des résultats est limité.