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Source : News 24

Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses des National Institutes of Health (NIH), témoigne devant une audience du Sénat sur la santé, l’éducation, le travail et les pensions pour examiner une mise à jour des responsables fédéraux sur les efforts de lutte contre le COVID-19 dans le bâtiment du bureau du Sénat Dirksen le 11 mai 2021 à Washington, DC.

Le conseiller médical en chef de la Maison Blanche, le Dr Anthony Fauci, a déclaré mardi que les États-Unis peuvent encore atteindre leur objectif de mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici 2030 malgré la pandémie de Covid-19 en cours, qui a vu des sites de test pour d’autres maladies temporairement fermés et du personnel médical réaffecté.

Fauci, qui supervise la recherche pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies infectieuses établies à l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a déclaré à un comité de la Chambre que la nation n’était pas allée «en arrière» dans la lutte contre le VIH. Les efforts de lutte contre la pandémie ont supplanté d’autres recherches médicales, mettant certains médicaments en cours de développement en attente alors que les sociétés pharmaceutiques détournaient la recherche et les ressources vers les traitements et les vaccins Covid-19.

« De toute évidence, lorsque vous fermez la société, l’accessibilité pour les tests et la chaîne de disponibilité des médicaments peuvent être perturbées de la même manière que tout est perturbé, y compris les vaccinations pour les enfants », a-t-il déclaré lors d’une audition avec le Comité des crédits de la Chambre et le Sous-comité sur Travail, santé et services à la personne.

Environ 1,2 million de personnes aux États-Unis vivent actuellement avec le VIH et environ 14% d’entre elles ne savent pas qu’elles en sont atteintes, selon données gouvernementales. Environ 38 000 Américains sont infectés par le virus chaque année, selon les données américaines.

En 2019, l’administration Trump a annoncé une promesse de mettre fin à l’épidémie de VIH aux États-Unis d’ici 2030, un objectif que les défenseurs de la santé publique applaudissent et recherchent depuis des années. Cependant, certains défenseurs ont par la suite exprimé des inquiétudes quant au fait que l’impact de la pandémie sur les soins médicaux entraînerait une augmentation des nouvelles infections à VIH.

Fauci, qui a conseillé au moins sept présidents américains sur le VIH et d’autres problèmes de santé, a mentionné mardi un certain nombre de progrès dans les soins du VIH.

Les personnes à risque de VIH peuvent désormais prendre des médicaments de prévention, également connus sous le nom de prophylaxie pré-exposition ou PrEP, a-t-il déclaré. La PrEP peut réduire le risque d’infection par le sexe d’environ 99% chez les personnes qui prennent le médicament quotidiennement, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

« La PrEP, prophylaxie pré-exposition, est un ingrédient important dans notre tentative sur 10 ans de 2020 à 2030 pour mettre fin à l’épidémie aux États-Unis », a-t-il déclaré. « Je crois, nonobstant Covid-19, que nous atteindrons cet objectif. »

Source : Santé Log 

L’une des clés pour éradiquer cette infection mondiale majeure, la tuberculose, qui fait chaque année plus de 1,5 million de décès, serait de développer un traitement suffisamment efficace contre les formes ultra-résistantes de la maladie, mais aussi un traitement plus court, ce qui favoriserait son observance et donc réduirait l’émergence de nouvelles résistances.

Cet essai clinique publié dans le New England Journal of Medicine, démontre l’efficacité d’un traitement antituberculeux combiné de 4 mois. Ces résultats apportent l’espoir de parvenir à contrer le retard dans le diagnostic et le traitement de la tuberculose dans les pays à forte charge, en raison de la pandémie de COVID-19.

La tuberculose est une infection à Mycobacterium (MTB : Mycobacterium tuberculosis). Cette bactérie infecte généralement les poumons après une transmission aérienne. Elle « s’enferme » dans un granulome, une petite zone d’inflammation et pendant des mois ou des années, le corps peut contenir l’infection. Cependant, si le système immunitaire s’affaiblit ou si le granulome est affecté, la bactérie prolifère et le patient développe des symptômes pouvant inclure la fièvre, une toux avec ou sans production de crachats, une perte de poids et la fatigue.

Chaque année, 10 millions de personnes contactent la tuberculose et la maladie entraîne 1,5 million de décès. 40% des formes de la maladie sont résistantes aux traitements de première ligne. Après la TB, la MDR-TB, la XDR-TB, la TDR-TB (totally drug-resistant), de nouvelles formes totalement incurables émergent. Ce phénomène commence lorsque la souche devient résistante à l’isoniazide et la rifampicine, les 2 médicaments les plus couramment utilisés pour traiter la maladie.

Enfin, le traitement de la TB est long, il consiste en général en antibiotiques pris sur 6 mois ou plus, une durée qui constitue un obstacle certain à son observance. Et la non-observance favorise l’émergence de résistances.

4 mois de polythérapie rifapentine + moxifloxacine (fluoroquinolone)

Le schéma thérapeutique standard contre la tuberculose comprend 4 médicaments: la rifampicine, l’isoniazide, le pyrazinamide et l’éthambutol. C’est un schéma « gagnant » qui aboutit à la guérison dans 95% des cas. Mais le nouveau schéma rifapentine-moxifloxacine, plus court dans la durée de traitement, s’avère tout aussi efficace, sûr et bien toléré par rapport au traitement standard.

L’essai multisite, mené auprès de plus de 2.500 participants de 13 pays, dont près de 200 participants vivant avec le VIH (qui augmente considérablement le risque d’évolution vers une tuberculose active), avec un suivi de 18 mois, a regardé la survie sans tuberculose un an après, pour les 2 bras (traitement standard et nouveau schéma thérapeutique).

La combinaison des 2 antibiotiques a permis de traiter la tuberculose active aussi efficacement que le schéma standard de 6 mois, montre cet essai clinique international. C’est l’espoir de pouvoir réduire d’un tiers la durée du traitement, relèvent les chercheurs, de l’Université du Texas à San Antonio : « un traitement plus court serait plus simple à observer et serait également plus rentable. D’autant que ces 2 médicaments existent depuis plus de 20 ans et sont largement disponibles ».

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un quart de la population mondiale a une tuberculose latente et la pandémie COVID-19 a considérablement alourdi le fardeau lié à la maladie : le retard de diagnostic et de traitement lié à la pandémie pourrait causer 6,3 millions de cas de tuberculose supplémentaires dans le monde entre 2020 et 2025.