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Source : Empruntis 

Conçue pour permettre aux personnes souffrant d’une pathologie d’accéder à l’assurance de prêt sans surprime, la convention Aeras a revu sa grille de référence en mars 2021. Elle excluait des candidats à la propriété, en particulier les porteurs du VIH ou souffrant d’une leucémie lymphoïde chronique.

L’assurance de prêt : une condition incontournable d’obtention de crédit

Les banques exigent la souscription d’une assurance de prêt pour accorder un prêt immobilier. Celle-ci remboursera les échéances dues par l’emprunteur en cas d’accident de la vie. Mais lorsque l’état de santé du futur acquéreur comporte beaucoup de risques, soit elles appliquent des surprimes, soit elles refusent le prêt. La convention Aeras (S’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) a pour objectif de faciliter l’accès au crédit mais aussi de limiter les surprimes ou l’exclusion de garanties. Pour se faire, elle a établi une grille de référence listant les pathologies permettant l’accès à l’assurance de prêt.

Un élargissement de la grille de référence pour les porteurs du VIH

Le VIH figurait déjà dans la liste des pathologies mais ses contours étaient si contraignants que 30% des personnes porteuses du VIH s’en trouvaient exclues. Or, il est démontré que leur espérance de vie atteint grâce aux traitements quasiment la même que le reste de la population. Pour tenir compte de cette évolution, certains critères ont été supprimé de la grille de référence :

  • suppression du critère portant sur la « consommation de drogues illicites »,
  • l’obligation d’absence du Sida est remplacée par l’obligation « d’absence de maladies opportunistes en cours »,
  • le compte de lymphocytes CD4 abandonné : le porteur du VIH devra à la place prouver que sa charge virale est indétectable 12 mois après le début du traitement. Son taux de CD4 devra être « supérieur ou égal à 500/mm3 dans les 24 mois précédant la souscription ».

La durée entre le début du traitement et la fin du contrat d’assurance passe à 35 ans (contre 27 ans précédemment). La couverture du prêt est limitée à 25 ans.

Une nouvelle règle pour la leucémie lymphoïde chronique

Les personnes atteintes d’une leucémie lymphoïde chronique ne nécessitant pas de traitement et âgées entre 25 et 70 ans peuvent désormais souscrire aux garanties décès, perte totale et irréversible d’autonomie pour la durée d’un prêt immobilier n’excédant pas 15 ans. Elles doivent toutefois être au stade A de la classification de Binet, c’est-à-dire que le compte de leurs lymphocytes doit être inférieur à 15 000/mm3. Dans ce cas, le taux de la surprime est plafonné à 100%.

 

Source : ANSM

Dans le cadre du dispositif renforcé de surveillance des vaccins contre la Covid-19, EPI-PHARE (Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM-Cnam) a réalisé une large étude de pharmaco-épidémiologie sur plus de 4 millions de Français âgés de plus de 75 ans, afin de comparer l’incidence des hospitalisations pour Covid-19 chez les personnes vaccinées au cours des deux premiers mois de la campagne vaccinale en France par rapport aux personnes non vaccinées.

Les premiers résultats de cette étude mettent en évidence l’impact majeur de la vaccination en France. Le risque de forme grave de Covid-19 diminue ainsi de 87 % chez les personnes de plus de 75 ans, dès 7 jours après l’injection de la 2e dose. Cela signifie qu’elles ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées pour Covid-19 que les personnes de plus de 75 ans non vaccinées.

La vaccination contre la Covid-19 a débuté en France le 27 décembre 2020, d’abord chez les résidents d’établissements accueillant des personnes âgées, puis chez les personnes âgées de 75 ans et plus et celles souffrant de pathologies à haut risque, quel que soit leur âge. Les vaccins initialement recommandés pour ces populations étaient les vaccins à ARN messager (Pfizer/BioNTech et Moderna).

Au total, 1 422 461 personnes de plus de 75 ans vaccinées entre le 27 décembre 2020 et le 24 février 2021 (soit 89 % du nombre total de personnes vaccinées en France sur la période) et 2 631 108 personnes non vaccinées de même âge, sexe, région et type de résidence (hébergement en EHPAD/ULSD ou non) ont été suivies pendant une durée médiane de 40 jours et 38 jours respectivement. Parmi les personnes vaccinées, 92 % l’avaient été par le vaccin Pfizer/BioNTech (Comirnaty). Chez les personnes qui avaient reçu deux doses, le délai médian entre les doses était de 28 jours.

Ce travail a utilisé les données du système d’information Vaccin Covid chaînées au Système national des données de santé (SNDS), qui fournit des informations individuelles sur l’ensemble des consommations de soins et des hospitalisations de la quasi-totalité (99 %) de la population résidant en France.

Ces résultats seront actualisés par EPI-PHARE en lien avec l’ANSM, la Cnam et Santé publique France, au fur et à mesure de la mise à disposition d’informations actualisées avec un suivi élargi à d’autres populations, d’autres vaccins et sur des périodes de temps prolongées.