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Source : Santé Publique France

Santé publique France publie les données actualisées de surveillance des hépatites B et C qui montrent une stabilisation du nombre de personnes en affection longue durée pour une hépatite C en 2019 et une augmentation constante concernant l’hépatite B.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé un objectif mondial d’élimination des virus de l’hépatite B  (VHB) et de l’hépatite C  (VHC) d’ici à 2030. La France s’est engagée à atteindre l’élimination de l’hépatite C d’ici 2025, en intensifiant les actions de prévention et de dépistage à destination des publics les plus exposés et en renforçant l’accès aux soins et au traitement de l’hépatite C.

Afin de fournir des éléments contribuant à l’évaluation des actions mises en place, Santé publique France publie, comme chaque année, une actualisation des indicateurs épidémiologiques pour les hépatites B et C, notamment :

  • L’activité de dépistage des hépatites B et C en 2019, dans les laboratoires du secteur privé (dépistage Hépatite B ; dépistage Hépatite C) ;
  • Les personnes en affection de longue durée (ALD) pour une hépatite chronique C ou pour une hépatite chronique B (ensemble des bénéficiaires au 31/12/2019 et nouveaux bénéficiaires au cours de l’année 2019) (ALD Hépatite B ; ALD Hépatite C) ;
  • Les nouveaux diagnostics d’hépatite B aiguë ayant fait l’objet d’une déclaration obligatoire en 2019 (DO Hépatite B aiguë).

Points clés 2019 concernant l’hépatite B et l’hépatite C

L’augmentation de l’activité de dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC pour le virus de l’hépatite C et de l’antigène (Ag) HBs, pour celui de l’hépatite B observée depuis 2010 dans le secteur privé se poursuit et s’intensifie légèrement :

  • +9% de personnes dépistées pour les Ac anti-VHC entre 2018 et 2019, soit 3,7 millions de personnes ayant réalisé 4,3 millions de tests en 2019 ;
  • +12% de personnes dépistées pour l’Ag HBs entre 2018 et 2019, soit 3,8 millions de personnes ayant réalisé 4,5 millions de tests en 2019.
Activité de dépistage des Ac anti-VHC (tests / 1 000 habitants), par département, France, 2019 (tous régimes)
Activité de dépistage des Ac anti-VHC (tests / 1 000 habitants), par département, France, 2019 (tous régimes)
Activité de dépistage de l’Ag HBs (tests / 1 000 habitants), par département, France, 2019 (tous régimes)
Activité de dépistage de l’Ag HBs (tests / 1 000 habitants), par département, France, 2019 (tous régimes)

Concernant la prise en charge médicale, après avoir diminué entre 2012 et 2016, le nombre de personnes en ALD pour une hépatite chronique C est relativement stable depuis 2016 (79 644 personnes au 31/12/2019, données tous régimes). Le nombre de nouveaux bénéficiaires de cette ALD, après une augmentation depuis 2014, particulièrement marquée en 2016 et 2017, est en diminution en 2018 et 2019 (7 207 nouveaux bénéficiaires en 2019).

Le nombre de bénéficiaires de l’ALD pour une hépatite chronique B est en constante augmentation depuis 2010, atteignant 36 180 au 31/12/2019 (données tous régimes). Le nombre de nouveaux bénéficiaires, en augmentation depuis 2010, est de 5 482 en 2019.

Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2019 pour une hépatite chronique C par département, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2019 pour une hépatite chronique C par département, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2019 pour une hépatite chronique B par département, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)
Nombre de personnes en ALD au 31 décembre 2019 pour une hépatite chronique B par département, ALD pour 100 000 habitants (SNIIRAM SNDS, données tous régimes)

Source : Têtu 

Le militant aura participé à sensibiliser le monde avec son fameux ruban rouge, devenu le symbole de la lutte contre l’épidémie de VIH/sida, à une époque où la société ne voulait pas voir les malades.

On l’a tous épinglé sans savoir forcément qui l’avait créé. Le ruban rouge, symbole mondial de la lutte contre le VIH, a perdu son créateur, Patrick O’Connell, mort à l’âge de 67 ans. Il était l’un des fondateurs de Visual AIDS, un groupe militant de soutien aux artistes vivant avec le virus. Pendant les années 1990, il a conçu des campagnes de mobilisation pour alerter sur le VIH et les discriminations qui entourent le virus.

Son frère, Barry, a indiqué au New York Times la mort du militant, survenue le 23 mars dans un hôpital de Manhattan. « Alors que tu es parti, ton militantisme autour du VIH/sida continuera à nous habiter grâce à ton infatigable travail. Merci Patrick. Act Up. Combattons. Arrêtons le sida »a réagi Act Up-New York. « Nous vivions dans une zone de guerre mais c’était comme si cette guerre était entourée de secret et que nous étions les seuls à en être informés », disait Patrick O’Connell en 2011 dans une interview à Newsday.

Lutter contre le déni du VIH/sida

Dans les années 1980, la société tout entière ne voulait surtout pas parler d’épidémie mais lui, comme nombre d’hommes gays, allait tous les mois aux funérailles d’amis. C’est à ce moment que Patrick O’Connell se met à multiplier les campagnes de sensibilisation. En 1991, Visual AIDS lance le ruban rouge, devenu depuis le symbole international de la lutte contre le VIH/sida.

Patrick O’Connell a organisé une distribution de ces rubans à des milliers d’Américains. Il a également permis, rappelle le New York Times, que le ruban soit porté à la télévision lors des Tony Awards, l’équivalent des Molière français. Le soir de la cérémonie, des militants ont réussi à placer ces rubans sur tous les sièges. Le présentateur a ouvert la soirée en arborant le ruban à sa pochette et de nombreuses célébrités l’ont suivi.

Des projets pour montrer le deuil

Le symbole a commencé à ensuite être reconnu dans d’autres villes du pays. Les rubans sont apparus aux Oscars, aux Emmy Awards puis aux Grammys. La Poste américaine l’a utilisé comme timbre en 1993. En 1989,  le « jour sans art » propose aux galeries et aux muséums de mettre un linceul sur leurs oeuvres pour symboliser le deuil des artistes. Des musées d’envergure internationale ont participé, de New York à Los Angeles. Un soir de 1990, la skyline de New York est devenue sombre alors que les monuments, les ponts, les immeubles ou encore Broadway ont éteint leurs lumières pendant 15 minutes. Sous Bill Clinton, en 1993, la Maison Blanche participe également à l’événement.

« C’était la vie de nos amis et de tous ceux que nous ne connaissions pas »

« Dans ces projets, quelque chose d’important était en jeu : c’était la vie de nos amis et de tous ceux que nous ne connaissions pas », expliquait Patrick O’Connell en 2013 dans un documentaire. Né le 12 avril 1953, c’est au milieu des années 1980 qu’il apprend qu’il est contaminé. Il doit alors avaler plus de 30 cachets par jours. Après un sevrage d’alcool, il s’investit auprès de Visual AIDS en 1989.

James Morrow, l’homme qui a partagé sa vie, est mort du cancer en 2000. « Autour de lui, de nombreuses personnes qui l’ont accompagné dans son combat sont morts, il devait lutter avec sa maladie seul. Il était l’un des derniers survivants de cette époque », témoigne son ami proche Peter Hay Halpart, cité par nos confrères américains.