Source : La Provence

Un site d’e-sante contre la peur du VIH et autres IST. Le site, ouvert hier soir, propose prévention et accompagnement perso

Avec le lancement hier soir d’un site internet communautaire d’e-santé : Spot Longchamp, l’association de lutte contre le sida Aides écrit une nouvelle page de son histoire. Cet outil novateur vise à palier un vide numérique dans le domaine de la santé sexuelle. Et le site dispose d’un argument choc pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles : une plateforme dont le principe est encore peu utilisé en France et qui permet d’informer ses partenaires sexuelles en cas d’IST positive par l’envoi d’un SMS anonyme. « Prévenir les personnes possiblement contaminées encourage les dépistages et les traitements précoces ce qui agit sur les dynamiques des épidémies« , explique Sarah, qui travaille pour Aides depuis 2015.

La plateforme se veut également pédagogique. Les internautes ont accès à des conseils adaptés à leurs pratiques sexuelles et à leur consommation de drogues. Une hotline offre la possibilité d’échanger en toute confidentialité avec un accompagnateur ou une accompagnatrice communautaire en direct et à des horaires adaptés. Enfin, un espace personnel permet de programmer des rappels pour des bilans de dépistages, de vaccination ou encore de réunions de groupe.

Le Spot Longchamp et le Spot Beaumarchais sont précurseurs dans le domaine

Aides demeure l’un des fers de lance de la lutte et de la prévention contre le sida depuis 1984. À partir de 2016, l’association française s’essaye à un nouveau mode d’action : les Spots, des centres de santé sexuelle communautaires. Le Spot Marseille Longchamp qui est à l’origine du site internet et le Spot Beaumarchais à Paris, tous deux ouverts depuis plus de quatre ans, ont été des précurseurs dans le domaine. Depuis, l’association continue de s’étendre avec en Spot né à Nice en 2018 et un autre qui devrait voir le jour d’ici peu à Montpellier.

Ces lieux se distinguent des 76 centres Aides classiques ; ils proposent aux visiteurs un parcours de santé sexuelle en leur accordant du temps, un espace de parole libre et non jugeant, une offre médicale réactive et adaptée à leurs besoins initiaux. Et les Spots attirent toujours plus de personnes, elles étaient 939 l’année passée à être accueillie boulevard Longchamp à Marseille. Mais les centres sont victimes de leur succès, les permanences sont pleines et il faut parfois attendre plusieurs mois pour un rendez-vous. Il était donc important pour eux de trouver une solution. C’est pour cette raison que le Spot de Marseille a voulu mettre en place une plateforme numérique. Un site dédié à la sexualité représente aussi l’occasion de lutter contre la mal-information. « On peut vivre avec le VIH. Aujourd’hui, les IST se soignent mais il faut faire un dépistagerapide« , rappelle la volontaire du Spot. Si les cas de guérison sont extrêmement rares – seulement trois ont été constatées, des traitements empêchent l’évolution de la maladie et la transmission du virus du sida.

Site : https ://longchamp.lespot.org

Source : Le Courrier du Vietnam

Le Vietnam est l’un des quatre pays, avec le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse ayant la meilleure qualité de traitement contre le VIH/sida au monde.

Ces dix dernières années, le Vietnam a réalisé trois réductions, que sont le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH, de personnes développant le sida et de décès. Le taux d’infection au VIH dans la communauté est en dessous de 0,3%.

Le Vietnam est l’un des quatre pays, avec le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse ayant la meilleure qualité de traitement contre le VIH/sida au monde. Son taux de personnes infectées par le VIH recevant un traitement ARV avec une charge virale inférieure au seuil inhibiteur atteint 96%, contribuant à réduire la propagation du virus au sein de la communauté.

C’est ce qu’a déclaré le ministre par intérim de la Santé, Nguyên Thanh Long lors de la session plénière de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale sur le projet de loi modifiant et complétant un certain nombre d’articles de la loi sur la prévention et le contrôle des infections virales provoquant le syndrome d’immunodéficience humaine (VIH/sida).

Selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), depuis 2000, le Vietnam a fait une prophylaxie pour environ 400.000 personnes non infectées par le VIH et 150.000 sidéens. Les estimations du ministère de la Santé montrent que le Vietnam compte environ 250.000 personnes vivant avec le VIH, mais seulement 210.000 d’entre elles le savent. 2020 marque la 30e année où le Vietnam fait face à l’épidémie de VIH/sida. Ces dernières années, le pays a obtenu de nombreuses réalisations importantes, reconnues et appréciées à l’international.