Source : Quotidien du Pharmacien

Une étude menée par une agence de santé britannique évoque une augmentation du risque de décès en cas de co-infection grippe et Covid-19.

Prépubliés sur la plateforme medRxiv et relayée par le « British Medical Journal », ces travaux se basent sur les données de près de 20 000 personnes testées à la fois pour la grippe et pour le SARS-Cov-2 entre le 20 janvier et le 25 avril 2020. Pour savoir premièrement si l‘infection grippale pouvait favoriser le Covid, les chercheurs du « Public health England » ont comparé le taux de patients positifs au Covid-19 parmi ceux testés positifs pour la grippe, par rapport à celui relevé parmi les sujets négatifs. Ils en ont conclu que « le risque de test positif pour le SARS-CoV-2 était réduit de 68 % parmi les cas positifs pour la grippe, ce qui suggère une possible compétition pathogène entre les deux virus ».

Risque de décès presque six fois plus élevé

Néanmoins, en cas de co-infection avérée, le risque de décès était presque six fois plus élevé comparé aux personnes n’ayant ni grippe ni Covid et plus que doublé par rapport aux personnes atteintes par le Sars-CoV-2 seul. Un constat qui permet d’avancer l’hypothèse suivante selon les chercheurs : « il y a un effet synergique possible (entre les deux virus) chez les individus co-infectés ». Si les co-infections semblent donc limitées par la concurrence entre les deux virus, elles seraient plutôt de mauvais pronostic le cas échéant.

Alors que la cocirculation de ces virus pourrait avoir un impact significatif sur la mortalité et la capacité des services de santé, les auteurs préconisent le déploiement de « tests de dépistage de la grippe parallèlement au SARS-CoV-2 » et estiment que « l’utilisation du vaccin contre la grippe doit être prioritaire pour atténuer ces risques ». Les autorités sanitaires britanniques viennent de lancer un programme élargi de vaccination antigrippale qui ciblera 30 millions de personnes cet hiver.

 

Source : Pourquoi Docteur ?

Une équipe de recherche américaine a mis au point une nouvelle immunothérapie à base de doubles cellules CAR-T. Appelées cellules “Dual CAR-T”, elles prémuniraient contre l’infection par le VIH.

Depuis une dizaine d’années, l’immunothérapie à base de CAR-T cells a révolutionné le traitement clinique contre les formes sévères de cancer. Ce traitement, qui consiste en une reprogrammation des cellules immunitaires d’un patient pour qu’elles reconnaissent et éliminent les cellules malades ou infectées spécifiques, permet aussi des avancées notables dans la lutte mondiale contre le VIH.

Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Medicine, des chercheurs de la Perelman School of Medicine de l’université de Pennsylvanie et de la Harvard Medical School (États-Unis) décrivent une nouvelle immunothérapie permettant de lutter contre l’infection par le VIH. Reposant sur des Dual CAR-T cells, un nouveau type de cellule immunitaire, elle permet à l’organisme de devenir résistant à l’infection.

“Cette étude met en évidence la façon dont des modifications relativement simples dans la façon dont les cellules-T sont modifiées peuvent entraîner des changements spectaculaires dans leur puissance et leur durabilité, explique le professeur de biologie James Riley, qui a dirigé les travaux. Cette découverte a des implications importantes pour l’utilisation des cellules T modifiées pour combattre à la fois le VIH et le cancer.”

L’ESSENTIEL
  • Cette nouvelle cellule immunitaire, appelée Dual CAR-T cell, permet non seulement d’éliminer les cellules infectées par le VIH, mais aussi de résister elle-même à l’infection.
  • Combinée à un traitement antirétroviral, cette nouvelle immunothérapie a été testée avec succès sur des souris et pourrait, à terme, permettre une guérison fonctionnelle de l’infection au VIH.

Un nouveau type de cellules CAR-T

À l’heure actuelle, seule une thérapie antirétrovirale permet de contrôler l’infection au VIH, mais pas de la guérir. L’obstacle majeur à cette guérison est le réservoir viral, c’est-à-dire les copies du VIH cachées dans le génome des cellules infectées. Si le traitement antirétroviral est arrêté, le virus est capable de faire rapidement de nouvelles copies de lui-même, ce qui conduit finalement au développement du Sida.

Les groupes de recherche, dirigés par les professeurs James Riley et Todd Allen, ont travaillé conjointement pour concevoir une nouvelle CAR-T cell spécifique au VIH dont l’objectif est multiple. D’abord cibler et éliminer rapidement les cellules infectées par le VIH, puis survivre et de se reproduire dans l’organisme, mais aussi résister à l’infection par le VIH lui-même, puisque le VIH cible lui aussi ces cellules immunitaires.

Appelée Dual CAR-T cell, cette nouvelle cellule immunitaire a été fabriquée en transformant deux CAR-T celles en une seule. Chaque CAR-T cell possède une protéine CD4 qui lui permet de cibler les cellules infectées par le VIH et un domaine costimulateur, qui signale à la CAR-T cell d’augmenter ses fonctions immunitaires. La première CAR-T contient le domaine costimulateur 4-1BB, qui stimule la prolifération et la persistance des cellules, tandis que la seconde possède le domaine costimulateur CD28, qui augmente sa capacité à tuer les cellules infectées.

Comme le VIH infecte fréquemment les cellules CAR-T, ils ont également ajouté une protéine appelée C34-CXCR4. Celle-ci empêche le VIH de s’attacher à la cellule et de l’infecter ensuite. La deuxième CAR-T a eu une longue durée de vie, s’est reproduite en réponse à l’infection par le VIH, a tué efficacement les cellules infectées et était partiellement résistante à l’infection par le VIH.

Vers une possible guérison du VIH

Pour être testées, ces cellules Dual CAR-T ont été injectées à des souris infectées par le VIH. Les chercheurs ont alors constaté que la réplication du virus était plus lente et que l’infection des cellules était moins importante que chez les souris du groupe témoin. Ils ont également constaté une réduction de la quantité de virus et la préservation des cellules T CD4+, la cible préférée du VIH, dans le sang des animaux.

Par ailleurs, lorsqu’ils ont combiné les cellules Dual CAR-T avec le traitement antirétroviral, le virus a été supprimé plus rapidement, ce qui a conduit à un réservoir viral plus petit que chez les souris qui n’ont été traitées qu’avec le traitement antirétroviral.

“La capacité de ces cellules Dual CAR-T à réduire la charge du VIH dans divers tissus et types de cellules, y compris les cellules T CD4+ à mémoire de longue durée, soutient, selon nous, l’approche consistant à utiliser l’immunothérapie comme nouvel outil pour cibler le réservoir du VIH en vue d’une guérison fonctionnelle du VIH”, conclut le professeur Allen.

Source : TRT-5 CHV

Alors que vous allez chercher votre traitement/vaccin, votre pharmacien vous annonce que celui-ci est indisponible. C’est ce qu’on appelle une rupture de stock. Vous êtes inquiet ? en colère ? Vous avez raison de l’être.

Le TRT-5 CHV vous invite à écrire dès maintenant au Ministre des Solidarités et de la Santé en faisant un copier-coller du texte ci-dessous : https://solidarites-sante.gouv.fr/…/arti…/ecrire-au-ministre

Partagez, diffusez, postez !

Monsieur le Ministre,
La constitution de stocks de sécurité, destinés à prévenir les ruptures de médicaments, demande de longue de date des associations de patients, a fait l’objet d’un article dans la Loi de Financement de la Sécurité Sociale votée en décembre 2019. Près d’1 an plus tard, le décret obligeant les industriels à constituer ces stocks de sécurité n’est toujours pas publié et le gouvernement propose une version du texte vidée de son sens.
La proposition initiale de 4 mois de stocks est réduite à 1 à 2 mois selon les classes de médicament. La disposition initiale visait à rentrer dans une logique de prévention des pénuries, de limiter les pertes de chances, les interruptions de traitements et les effets indésirables causés par des changements de traitements en urgence. Les dispositions retenues aujourd’hui après arbitrage gouvernemental sont inapplicables et inefficaces dans la lutte contre les pénuries de médicaments.
Comment expliquer que ce qui pouvait être considéré comme du bon sens avant la crise COVID soit remis en cause aujourd’hui ? Réduction de 300 millions d’euros sur l’effort demandé à l’industrie pharmaceutique dans le plan de Finances, renégociation de l’accès à l’innovation, soutien aux relocalisations avec des garanties qui restent à définir, négociations autour de l’accès à un vaccin anti-COVID-19 : alors que se multiplient les annonces de mesures en faveur de l’industrie, comment interpréter un tel revirement au mépris de l’intérêt général si ce n’est comme une nouvelle concession à l’industrie pharmaceutique ?
Dans le contexte actuel, où les questions de santé et de sécurité sanitaire sont au cœur des préoccupations de tous, ce choix envoie un signal d’alerte pour la santé des français. Nous, usagers du système de santé, exigeons qu’une obligation de constitution de stocks de sécurité équivalent à 4 mois de couverture des besoins pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur soit introduite dans le décret.
Cordialement,

Source : Paris Match

Les vaccins contre le virus du sida vont d’échec en échec. Serait-ce une erreur de stratégie ? La voie suivie par Morgane Bomsel* pourrait changer la donne.

Paris Match. Quel a été le principe général des vaccins anti-VIH ?

Morgane Bomsel. Un vaccin peut induire deux sortes d’immunité : 1. Cellulaires, dans laquelle les lymphocytes T (tueurs) se chargent de détruire l’ennemi. 2. Humorale, la plus utilisée, où ce rôle revient aux anticorps (immunoglobulines G et M produites par les lymphocytes B). L’induction dans le sang, par voie intramusculaire, de ces deux types d’immunité a été testée contre le VIH.

Avec quels résultats jusqu’à présent ?

Ce furent des échecs. Le premier vaccin à grande échelle (laboratoires Merck) testé chez 12 000 volontaires, chercha à stimuler l’immunité cellulaire présumée plus efficace que celle conférée par les anticorps. L’essai fut stoppé en 2008, les sujets infectés étant plus nombreux chez les vaccinés que chez les non-vaccinés ! L’essai suivant (laboratoires Sanofi, Genentech, armée américaine, National Institutes of Health, Etats-Unis), réalisé en Thaïlande chez 16 000 sujets et terminé en 2009, stimula quant à lui l’immunité humorale. Il utilisait un vecteur portant comme antigène une protéine de l’enveloppe du VIH appelée GP120. Il put induire une protection chez seulement 31 % des personnes vaccinées. Ce même vaccin adapté au virus africain et testé en Afrique du Sud fut ensuite un échec. Actuellement, un vaccin “mosaïque” développé par le professeur Dan Barouch (Harvard, Etats-Unis), nommé ainsi car son vecteur (un adénovirus inerte) porte plusieurs protéines de surface du VIH, issues de diverses souches virales répandues dans le monde, est en cours d’essai. Résultats attendus en 2022. Toutes ces stratégies sont identiques : stimuler l’immunité quand le virus est dans le sang.

Quelle est votre approche ?

Comme il s’agit d’une transmission sexuelle passant par les muqueuses, il paraît censé de stopper le virus à ce niveau avant qu’il gagne le sang, où le contrôler est difficile. C’est possible : 1. Il existe un système immunitaire spécifique aux muqueuses qui fait intervenir des immunoglobulines A (IgA) produites localement par des lymphocytes B. 2. Dans une population de femmes non infectées ayant des rapports non protégés, une étude des années 1990 a observé qu’environ 1 % des participantes restaient séronégatives. Toutes avaient dans leurs sécrétions génitales un taux élevé d’IgA capables d’inhiber l’infection des cellules in vitro en ciblant spécifiquement Gp41 (une autre protéine de surface du virus). Cette dernière est la plus stable des protéines d’enveloppe, ne variant que très peu d’une souche de VIH à l’autre et donc plus susceptible que GP120 d’induire une protection ample. Notre vaccin, armé d’un vecteur original très puissant, s’administre par voies intramusculaire et nasale combinées et mime la protection observée chez les femmes résistantes. Avec la société Mymetics nous avons montré, chez des macaques femelles : 1. Que même exposés à une concentration virale 50 à 100 fois supérieure à la norme, 100 % des animaux vaccinés n’étaient pas contaminés. 2. Que chez les macaques, les IgA produites par vaccination empêchaient le virus d’infecter in vitro les cellules muqueuses. Dans une étude humaine (phase 1) menée chez 24 femmes, la production d’IgA n’a pas induit d’effets secondaires. Aucun autre vaccin au monde n’a obtenu de tels résultats à ce stade. La prochaine étape pour laquelle nous cherchons des fonds est une étude plus large (phase 2), chez 2 000 personnes à risque.

* Directrice de recherche au CNRS, Institut Cochin, Paris.

Source : SERONET.info

Acteur connu dans le porno gay depuis plus de dix ans et escort, Mathieu Ferhati dit souvent qu’il assume tout dans sa vie. Le 8 septembre dernier dans un entretien vidéo, il parlait, pour la première fois publiquement, de sa séropositivité. Aujourd’hui pour Seronet, il explique ce qu’implique le fait d’être séropositif dans l’industrie du porno en France.

Qu’est-ce qui vous a poussé à parler publiquement de votre séropositivité dans une vidéo sur You Tube ?

Mathieu Ferhati : Quand j’ai découvert ma séropositivité. J’étais assez informé sur le VIH car je vivais, depuis cinq ans, avec un garçon séropositif, mais cet ex n’arrêtait pas de me dire qu’il fallait cacher son statut sérologique et ne pas en parler. Cette vision des choses n’était pas la mienne car je suis quelqu’un qui assume tout dans sa vie et surtout je n’ai pas à avoir honte de mon statut sérologique. J’ai donc commencé à en parler autour de moi et notamment à mes partenaires et malheureusement, cela c’est très mal passé. J’ai connu des réactions très sérophobes. Des garçons qui ont disparu du jour au lendemain ; d’autres qui me bloquaient sur les applis de rencontre. Pour me préserver de ces rejets, j’ai décidé de dire que j’étais sous Prep et ça a plutôt bien fonctionné au départ jusqu’à ce que je vive une très mauvaise expérience en Thaïlande.

Vous avez déclaré avoir été victime d’une tentative d’extorsion en raison de votre statut sérologique, que s’est-il passé exactement ?

Lors d’un voyage en Thaïlande, il y a trois ans, j’ai accepté un plan à trois sans préservatif avec deux mecs qui se disaient sous Prep. Je leur ai dit que j’étais moi-même sous Prep. En réalité, j’étais sous Tasp, avec une charge virale indétectable, donc je savais que je ne pouvais pas transmettre le VIH. Après notre rapport sexuel, un des deux hommes s’est connecté sur Grindr et m’a dit qu’un de ses contacts venait de lui dire que j’étais séropositif et que je cherchais sciemment à transmettre le VIH à mes partenaires. J’ai nié, mais il m’a demandé de prouver que je n’étais pas séropositif en allant faire un test avec lui à l’hôpital. J’ai découvert qu’il n’était pas sous Prep et j’ai commencé à paniquer car j’avais menti sur mon statut sérologique. J’étais dans un pays étranger et dans certains pays une personne séropositive peut être poursuivie en justice pour tentative de transmission du VIH même sous traitement avec une charge virale indétectable. La soirée a viré au cauchemar quand il m’a confisqué ma pièce d’identité et a proféré des menaces de mort contre ma famille. J’ai fini par lui dire que j’étais séropositif. Je l’ai accompagné à l’hôpital pour qu’il fasse un TPE. Sur place, il a exigé que je paie ses frais hospitaliers et en sortant il m’a demandé de retirer de l’argent à un distributeur. J’étais tétanisé par la peur, c’était comme une prise d’otage psychologique mais j’ai refusé de céder à sa demande. De retour à son hôtel, il m’a proféré des horreurs sérophobes en me disant que les personnes comme moi ne devraient pas avoir le droit de vivre. J’ai trouvé la force de quitter sa chambre. J’ai regagné mon hôtel, je me suis enfermé pendant deux jours totalement traumatisé et puis finalement j’ai décidé d’aller à la police pour porter plainte contre lui. Depuis ce jour là, j’ai décidé que plus jamais je ne mentirai sur ma sérologie et que je n’avais pas à me cacher ni à avoir honte d’être séropositif.

Le recours au TPE n’est pas préconisé lors d’un rapport sexuel sans préservatif avec une personne sous Tasp en charge virale indétectable, que vous ont dit les médecins sur place ?

Quand j’ai parlé au médecin urgentiste en Thaïlande, je lui ai dit que je pouvais le mettre en contact avec mon infectiologue en France et que le fait que je sois en charge virale indétectable était équivalent à un risque zéro pour mes partenaires, mais les médecins que j’ai vus n’avaient pas l’air au fait du Tasp en tant qu’outil de protection. J’étais très surpris car il existe pourtant une vraie communauté LGBT en Thaïlande.

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