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source : JIM

Paris, le jeudi 5 mars 2020 – A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme du 8 mars prochain, l’association Aides souhaite améliorer l’accès des femmes à la Prophylaxie pré-exposition (PrEP).

Depuis que le 8 mars 1857, des ouvrières new-yorkaises ont manifesté contre leurs conditions de travail, cette date du 8 mars est devenue celle de la lutte pour les droits des femmes et l’égalité entre les sexes. Qu’importe que cette manifestation ait probablement été inventée de toutes pièces par la propagande communiste : le 8 mars est, depuis 1977, la journée internationale des droits de la femme.

Si les violences faites aux femmes seront sans doute au cœur des préoccupations de dimanche prochain, l’association de lutte contre le VIH, Aides, souhaite mettre en lumière une autre problématique, celle de l’accès des femmes à la Prophylaxie Pré-Exposition au VIH ou PrEP. Ce traitement s’est démocratisé ces dernières années chez les homosexuels masculins : avec des résultats satisfaisants puisque le nombre d’infections au VIH a baissé de 16% dans cette population en 2018 en France.

Risque accru pour les prostituées et les toxicomanes

Selon Aides, seuls 3% des utilisateurs de la PrEP sont des femmes. S’il est indéniable que les homosexuels masculins sont, depuis le début de l’épidémie, les personnes les plus exposées au VIH, l’association dénonce une sous-évaluation du risque de contamination chez les femmes. L’association rappelle ainsi qu’un tiers des nouveaux cas de VIH découverts chaque année concernent des femmes. Les migrantes, les prostituées, les toxicomanes et les transsexuels sont particulièrement exposées.

Aides demande donc qu’une campagne nationale d’information sur la PrEP soit lancée à destination de ces populations à risque, au même titre qu’à l’intention des homosexuels masculins, afin de rendre ce traitement mieux connu des femmes. Le 8 mars, les militants d’Aides se mobiliseront donc sous le slogan : « VI(H)olences : brisons nos chaînes » établissant un lien (que l’on avoue difficile à cerner) entre les violences faites aux femmes et le risque de contamination par le VIH.

La PrEP ne doit pas remplacer le préservatif

Cette promotion de la PrEP intervient alors que certains professionnels de santé insistent sur l’importance de continuer à promouvoir l’usage du préservatif, qui seul protège de toutes les infections sexuellement transmissibles. Or ces dernières années (avant même l’introduction de la PrEP) ont été marquées par une recrudescence des infections sexuellement transmissibles autres que le VIH, une tendance qui pourrait être favorisée par la PrEP selon l’analyse de certaines autorités, dont l’OMS.

Ainsi, des données récentes mises en avant par l’Organisation mondiale de la Santé indiquent que 90% des utilisateurs de la PrEP auraient contracté une MST tandis que le nombre d’IST a été multiplié par quatre ces dernières années. Cependant, la mise sous PrEP s’accompagne toujours systématiquement d’un rappel de la nécessité de ne pas abandonner le préservatif et le suivi des patients suppose un dépistage systématique des IST.

source : JDD

LE VRAI DU FAUX – Sur Twitter, le directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, François Dabis, a écrit le 28 février : « Il faut une glassnost sur l’épidémie de VIH/Sida en Russie. 37.000 décès dans l’année! » Ce chiffre est exact.

Ce nombre de décès annoncé par le directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) concerne 2018. Cité par plusieurs médias, il provient des travaux mis en avant par le Russe Vadim Pokrovski, chef du Centre fédéral scientifique et méthodologique de prévention et de contrôle du sida. Selon l’AFP, en Russie, plus de 1,1 million de personnes vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH (à différencier du syndrome de l’immunodéficience acquise, ou sida, dernier stade de l’infection par le virus).

Elles seraient plus de 1,4 million en 2019, selon les données préliminaires du Centre fédéral publiées sur son site. Selon Pokrovski, 103.000 nouveaux diagnostics ont été effectués en 2018 en Russie, sur 144,5 millions d’habitants. En comparaison, la même année en France (67 millions d’habitants), 6.200 personnes ont été diagnostiquées, selon Santé publique France.

En 2019, la moitié des Russes diagnostiqués ont reçu un traitement antirétroviral

Le chiffre cité par François Dabis a été récemment cité par un youtubeur star en Russie, Iouri Doud. Sa vidéo HIV in ­Russia, publiée le 11 février, a été visionnée plus de 16 millions de fois. Et a fait exploser sur Google le nombre de recherches en russe des mots « acheter test sida ». Le nombre de personnes se présentant pour un dépistage a considérablement augmenté dans certaines villes. Et l’intérêt pour les tests à domicile a bondi. « Nous abordons les problèmes que les gens évitent ou dont ils ont honte de parler, justifie Doud. Comme l’épidémie de VIH et le sida ; seuls certains activistes en parlent. » Et pour cause : de nombreuses ONG de prévention sont qualifiées d' »agents de l’étranger » par la Russie, ce qui complique leur ­fonctionnement.

Ce coup de projecteur, salué par des hauts fonctionnaires, n’apporte pas de solution ­durable à l’épidémie. « Nous avons ­besoin ­d’actions constantes et pérennes pour ­sensibiliser au VIH, et de programmes pour systématiser les ­dépistages et les traitements », commente Alexander Goliusov, directeur pour ­l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à l’Onusida. En 2019, selon le Centre fédéral, seuls la moitié des Russes vivant avec le virus ont reçu un traitement antirétroviral, qui permet de vivre normalement et de ne plus le transmettre.

source : Den multimedia

JEUDI 20 février 2020 (HealthDay News) – Une nouvelle étude révèle que les adultes atteints du VIH ont des taux plus élevés de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et sont diagnostiqués avec la maladie pulmonaire des années plus tôt que ceux sans VIH.

Le tabagisme peut être une des principales raisons, suggèrent les chercheurs.

« Comme les personnes vivant avec le VIH vivent plus longtemps, il est important de comprendre à quel point les autres maladies sont courantes pour garantir que des stratégies de prévention, de dépistage et de traitement peuvent être développées », a déclaré Tony Antoniou, scientifique au Li Ka Shing Knowledge Institute de l’hôpital St. Michael’s. , à Toronto.

« Alors que d’autres facteurs peuvent contribuer au développement de la MPOC chez les personnes vivant avec le VIH, notre travail souligne l’importance d’essayer d’aider nos patients séropositifs à cesser de fumer pour prévenir la BPCO en premier lieu et prévenir d’autres lésions pulmonaires chez les personnes déjà diagnostiquées. MPOC « , a déclaré Antoniou dans un communiqué de presse de l’hôpital.

Pour l’étude, les chercheurs ont analysé les taux de MPOC chez les adultes âgés de 35 ans et plus dans la province de l’Ontario, au Canada, entre 1996 et 2015. Plus de 40% des Canadiens vivant avec le VIH vivent en Ontario.

Comparés à ceux qui ne sont pas porteurs du virus du sida, les enquêtés ont découvert que les personnes vivant avec le VIH avaient un taux de BPCO 34% plus élevé et avaient reçu un diagnostic de maladie pulmonaire environ 12 ans plus tôt – âge moyen de 50 ans contre 62 ans.

Chez les femmes, le taux de MPOC était de 54% plus élevé chez celles vivant avec le VIH que chez celles qui n’en avaient pas, selon le rapport.

« La MPOC est une maladie qui s’aggrave généralement avec le temps, peut détériorer la qualité de vie d’une personne et est fortement liée au tabagisme », a déclaré Antoniou.

La BPCO affecte plus de 380 millions de personnes dans le monde et devrait devenir la quatrième cause de décès dans le monde d’ici 2030. Elle est fortement associée au tabagisme et potentiellement évitable, ont souligné les chercheurs.

Un taux de tabagisme plus élevé chez les personnes vivant avec le VIH semble expliquer leur risque accru de MPOC, ont noté les auteurs de l’étude.

L’étude a été publiée en ligne le 18 février dans la revue CMAJ Open.