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Source : Actions-Traitements.org

Communiqué de presse, suite au décès du Docteur Jacques Leibowitch : La lutte contre le VIH / sida perd un de ses pionniers

Paris, le 06 mars 2020 – Actions Traitements a appris avec une grande tristesse la mort du Professeur Jacques Leibowitch, ce mercredi 4 mars 2020, des suites d’un cancer. A l’unisson de la communauté des chercheurs, des médecins, des associations et des patient-e-s, nous regrettons la perte d’un des plus fervents combattants de la lutte contre l’épidémie de VIH/sida dont il ne verra malheureusement pas la fin, comme il l’avait souhaité avec l’arrivée des premières trithérapies en 1996.

Il a déjà été rappelé son rôle majeur dans la découverte des mécanismes du VIH et dans la diffusion de l’idée selon laquelle les multithérapies permettraient de contrôler efficacement la prolifération du virus dans l’organisme. Nous souhaitons aussi garder le souvenir d’un médecin – chercheur qui, dès le début de l’épidémie, a souhaité impliquer les patients dans les décisions qui les concernaient. Adepte de la décision partagée entre médecin et patient, y compris quand il s’agissait de stratégie thérapeutique, le Dr Jacques Leibowitch a largement contribué à rendre les personnes vivant avec le VIH expertes de leur propre prise en charge.

« Jusqu’au-boutiste, un peu fou, apprenti sorcier… », ces qualificatifs sont parfois mentionnés, mais avec toujours beaucoup de bienveillance et de reconnaissance par quelques anciens bénévoles d’Actions Traitements, à l’égard de celui qui a « toujours contribué à faire bouger les lignes, à bousculer les habitudes et la communauté scientifique ». Certains ont eu la chance de le côtoyer pendant les premières années de l’épidémies. Pour eux, « Leibo » c’est celui qui était toujours à l’écoute des patients, celui qui donnait de l’espoir à un moment où la vie avec le VIH n’avait rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd’hui.

C’est aussi celui qui, grâce à ses contacts et à sa pugnacité, a contribué au succès du « Voyage à New-York » en 1996, un des événements fondateurs d’Actions Traitements. Sans lui, nous n’aurions pas pu mener à bien cette opération de plaidoyer en allant acheter des trithérapies antirétrovirales aux Etats-Unis où elles étaient déjà disponibles… alors qu’en France, les autorités sanitaires envisageaient de tirer au sort les patients qui pourraient en bénéficier.

Le Dr Leibowitch aura poursuivi cette guerre, comme il l’appelait, jusque dans les dernières années de sa vie, en favorisant notamment la recherche sur l’allégement thérapeutique. Là aussi il aura été résolument tourné, comme à son habitude, vers l’innovation thérapeutique ET la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.

D’une seule voix, nous disons à M. le Dr Jacques Leibowitch : Merci « Leibo » !

À propos d’Actions Traitements

Association créée en 1991 à l’initiative des personnes vivant avec le VIH. L’association, agréée pour représenter les malades et les usagers du système de santé, a pour but d’informer, d’accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec l’infection à VIH, les virus de l’hépatite, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles.

Membre co-fondateur du collectif interassociatif TRT-5 CHV, qui rassemble 15 associations de lutte contre le VIH, les IST et les hépatites virales.

Contact Presse : Cédric DANIEL – cdaniel@actions-traitements.org – 01 43 67 20 60

source : sida infoservice

Début janvier, un nouveau coronavirus a été identifié en Chine.  La maladie provoquée par ce Coronavirus a été nommée COVID-19 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle peut provoquer des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires et peut dans les cas les plus sévères entraîner un décès.

Pour des informations sur le COVID-19, nous vous conseillons de téléphoner au 0 800 130 000, numéro vert ouvert 24h/24h, 7 jours sur 7. Ce dispositif permet d’obtenir des informations sur le COVID-19 et des conseils si vous avez voyagé dans une zone où circule le virus ou côtoyé des personnes qui y ont circulé.

Les PVVIH sont-elles vulnérables au Covid-19 ?

Au cours des derniers jours, de nombreuses personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont contacté Sida info Service pour faire part de leur inquiétude.

Pour répondre aux questions qui reviennent le plus, Sida info Service a demandé son avis au docteur Jade Ghosn, médecin au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris.

 

Je suis séropositif avec une charge virale indétectable. Quelles sont les précautions à prendre ?

Dr J. Ghosn : Les mêmes que pour la population générale. Ne pas faire de bise, ne pas serrer les mains, se laver les mains à l’eau et au savon toutes les heures, éviter les lieux de rassemblement de masse. En cas de symptômes respiratoires avec fièvre, appeler le 15.

 

Mon niveau de CD4 est inférieur à 500/mm3. Est-ce que je fais partie des personnes à risques ?

Dr J. Ghosn : Un taux de CD4 < 200 est considéré comme « à risque ».

 

J’ai été en phase sida il y a longtemps. Est-ce que je fais partie des personnes vulnérables ?

Dr J. Ghosn : Si votre charge virale actuelle est indétectable et que vos CD4 actuels sont supérieurs à 200, vous ne faites pas partie des personnes vulnérables.

 

Je suis traité avec du KALETRA. Est-ce que ça me protège du coronavirus ?

Dr J. Ghosn : On ne peut pas l’affirmer en l’état actuel des connaissances.

 

Est-ce que je peux être contaminé lors de pratiques sexuelles ?

Dr J. Ghosn : À proprement parler non, mais le virus peut être présent dans la salive donc les contacts étroits [par l’inhalation de gouttelettes  – NDLR] et rapprochés peuvent être à risque. Une personne peut être contagieuse un jour avant l’apparition des symptômes.

 

Info Plus :

En cas de symptômes, suite à un séjour dans une zone d’endémie : Zones où circule activement le virus : Chine (Chine continentale, Hong-Kong, Macao), Singapour, Corée du Sud, régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, Iran : Appeler le 15 qui évaluera la situation et proposera une réponse médicale adaptée.

Dans ce cas, ne se rendre ni chez son médecin, ni aux urgences et limiter le contact avec ses proches pour éviter une éventuelle propagation du virus avant la prise en charge médicale.

source : seronet

Dans le monde entier, plus de femmes vivent avec le VIH que d’hommes. Une étude s’est intéressée à ce qui se passait précisément dans la région Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les résultats ont été récemment publiés sur le site d’Eurosurveillance

 

L’étude a été conduite par la Dre Otilia Mårdh, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Elle a examiné les données démographiques, les caractéristiques cliniques et les tendances concernant les femmes diagnostiquées pour le VIH dans cette région de l’OMS. Elle a repéré que dans la moitié des cas, les femmes étaient diagnostiquées tardivement. Les chercheurs-euses ont analysé les diagnostics du VIH entre 2009 et 2018, dans les 53 pays qui composent la région Europe de l’OMS. En 2018, près de 141 552 nouveaux diagnostics du VIH ont été recensés, près de 35 % concernaient des femmes. L’âge médian au diagnostic était de 37 ans : la moitié des femmes avait plus de 37 ans et l’autre moitié, mois de 37 ans. C’est dans la tranche d’âge des 30 à 49 ans que ce sont la plupart des nouveaux diagnostics. En 2018 : près de 50 000 nouveaux diagnostics ont concerné des femmes. Cette même année, 92 % des femmes ayant eu un diagnostic positif ont rapporté avoir été infectées par transmission hétérosexuelle et 7 % par usage de drogues par injection. Sur cette période, les nouveaux diagnostics ont baissé à l’Ouest, particulièrement chez les femmes migrantes. A contrario, les nouveaux diagnostics ont augmenté au centre et à l’Est de l’Europe, notamment du fait de transmissions hétérosexuelles. Ce niveau de diagnostics tardifs inquiète les experts-es. Selon cette étude, 54 % des femmes nouvellement diagnostiquées avaient un taux de CD4 inférieur à 350 CD4/mm3.