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source: francechina.org

Le Kenya a annoncé jeudi une diminution majeure des nouvelles infections par le VIH/sida, selon les résultats d’une enquête menée dans tout le pays.

Le rapport préliminaire relatif à l’Évaluation de l’impact du VIH basée sur la population du Kenya (2018) révèlé que les nouvelles infections par le VIH sont passées de 106 000 en 2012 à moins de 36 000 en 2018.

« Actuellement, la prévalence du VIH au Kenya est de 4,9 %, et parmi les personnes séropositives, plus de 96 % connaissent leur état sérologique et suivent un traitement salvateur », a déclaré Catherine Ngugi, responsable du Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, lors de la présentation de l’enquête à Nairobi.

Elle a indiqué que la prévalence du VIH chez les femmes s’élevait à 6,6 %, contre 3,1 % chez les hommes.

« Nous avons constaté des progrès considérables au cours de la dernière décennie dans la réduction du nombre annuel de nouvelles infections par le VIH et de décès liés au sida, ce qui a permis d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et de réduire le risque d’infection », a déclaré Rashid Aman, secrétaire administratif principal au ministère de la Santé.

Il a ajouté qu’avec ces résultats remarquables, le Kenya est en bonne voie pour contrôler l’épidémie.

source : nouvelle catie

  • En prenant ses médicaments comme ils sont prescrits, une personne atteinte du VIH peut vivre longtemps et en bonne santé
  • Une étude a révélé que les personnes séropositives âgées avaient plus de difficulté à gérer leurs médications
  • Elles étaient également moins susceptibles de signaler leurs difficultés à leurs professionnels de la santé
  • Au Canada et dans d’autres pays à revenu élevé, la grande accessibilité des traitements du VIH puissants (TAR) a donné lieu au déclin considérable et durable des maladies et des décès liés au sida. Le TAR est tellement puissant que les chercheurs s’attendent à ce que de nombreuses personnes séropositives aient une espérance de vie quasi normale.Il est toutefois à noter que les risques de problèmes liés à l’âge — maladies cardiovasculaires, diabète, etc. — augmentent à mesure que les utilisateurs du TAR vieillissent. Par conséquent, il est très probable que les personnes séropositives d’âge moyen ou âgées finiront par prendre d’autres médicaments en même temps que le TAR.Depuis 15 ans, le traitement complet du VIH est offert en un seul comprimé, ou en quelques comprimés, qu’il est possible de prendre une seule fois par jour. Lorsque des médicaments pour des affections autres que le VIH sont ajoutés au régime d’une personne, elle risque d’avoir de la difficulté à se rappeler de les prendre. Cela est surtout le cas s’il est nécessaire de prendre certains médicaments à des heures différentes et/ou en respectant des consignes d’ordre alimentaire.À Saint-Louis, dans l’état du Missouri, des chercheurs se spécialisant dans l’étude de la santé cérébrale ont comparé la capacité des personnes âgées, séropositives ou pas, de gérer leurs médications et de planifier leurs prises de comprimés afin qu’elles aient lieu aux heures prescrites. Dans l’ensemble, les personnes séropositives avaient plus de difficulté à gérer la prise de leurs médications. Parmi les personnes séropositives, les facteurs liés aux problèmes de gestion des médications incluaient le fait d’avoir une charge virale élevée en VIH ou la co-infection au virus de l’hépatite C (VHC). Les chercheurs ont également constaté que certaines personnes séropositives âgées semblaient ne pas être en mesure de « décrire elles-mêmes les préoccupations qu’elles avaient à gérer des régimes de médication complexes ».

Détails de l’étude

Des infirmières ont recruté 146 personnes séropositives et 60 personnes séronégatives pour cette étude. Les participants séropositifs avaient le profil moyen suivant :

  • âge : 58 ans
  • 80 % d’hommes, 20 % de femmes
  • années de scolarité : 14
  • compte de cellules CD4+ : 534 cellules/mm3
  • compte de cellules CD4+ le plus faible depuis toujours : 105 cellules/mm3
  • charge virale indétectable (moins de 50 copies/ml) : 87 %
  • durée de l’infection au VIH : 18 ans
  • durée du TAR : 16 ans
  • co-infection au VHC : 12 %

Les personnes présentant les caractéristiques suivantes ont été exclues de l’étude :

  • antécédent de traumatisme crânien (blessure à la tête) avec perte de connaissance prolongée
  • troubles de santé mentale majeurs : dépression grave, trouble bipolaire, schizophrénie
  • infections cérébrales actives
  • consommation de drogues autres que la marijuana

Les personnes séronégatives étaient à peu près du même âge que les personnes séropositives.Tous les participants ont passé les évaluations suivantes :

  • évaluation neuropsychologique exhaustive
  • évaluation objective de la gestion des médications : il s’agissait de questionnaires validés se rapportant à un régime simulé incluant des médicaments sur ordonnance et en vente libre; dans le cadre de cette évaluation, les participants devaient « manipuler un organisateur de comprimés conçu pour une semaine de médication »
  • sondages au sujet de leurs médications et d’éventuels problèmes y étant reliés

Résultats

En moyenne, les personnes séropositives étaient plus susceptibles (42 %) d’éprouver des problèmes importants par rapport à la gestion de leurs médications que les personnes séronégatives (17 %).Les chercheurs ont constaté une association significative entre les facteurs suivants et les problèmes de gestion des médications :

  • niveau d’alphabétisation plus faible
  • difficulté à planifier et à organiser des tâches complexes

Lorsque les chercheurs ont analysé les facteurs biomédicaux, ils ont trouvé que les facteurs suivants étaient associés à des problèmes importants en ce qui avait trait à la gestion des médications :

  • charge virale détectable en VIH
  • présence de la co-infection au virus de l’hépatite C

De plus, chez les personnes séropositives ayant une charge virale détectable, le fardeau posologique avait tendance à être plus lourd (11 comprimés à prendre) que chez les personnes séropositives ayant une charge virale indétectable (huit comprimés).Suite à l’examen des différents résultats de tests et de sondages, les chercheurs ont conclu que les personnes séropositives âgées « sont peu susceptibles de décrire correctement leur capacité à gérer les médications qui leur ont été prescrites ». Ce constat a amené les chercheurs à affirmer ceci : « Il est important que les cliniciens reconnaissent que [les personnes séropositives âgées] puissent avoir besoin de plus d’attention et de temps afin qu’elles puissent gérer leur propre régime de médication de façon adéquate ».Les chercheurs encouragent les cliniciens à faire usage de l’information récente fournie par l’American Geriatrics Society au sujet de la prescription potentiellement inutile de médicaments à certaines personnes âgées. Selon les chercheurs, « un examen attentif et l’application d’une telle information par les cliniciens pourraient aider à réduire le nombre de médicaments potentiellement inutiles prescrits aux individus plus âgés, ce qui réduirait le fardeau posologique quotidien ».

Limitations

La présente étude a porté sur un seul moment dans le temps. Des études de plus longue durée et de plus grande envergure sur la gestion des médications par les personnes séropositives âgées seraient plus utiles pour être en mesure de déterminer la façon dont les problèmes se manifestent et s’ils changent au fil du temps. Dans cette étude, les chercheurs n’ont pas évalué la capacité des participants à prendre leurs propres médicaments. Il est possible que certaines personnes se soient habituées à prendre leurs médicaments et à les gérer d’une certaine manière une fois chez elles. Lorsqu’en guise de test durant l’étude le régime leur a été présenté, elles ont peut-être trouvé difficile de s’y familiariser, voire déroutant.Les chercheurs auraient pu prendre des mesures additionnelles, telle l’évaluation des dates de renouvellement d’ordonnances effectué dans les pharmacies. Il n’empêche que la présente étude fournit des données que l’on pourrait incorporer dans une demande de financement visant la tenue d’une étude plus grande et plus complète sur la complexité de la gestion des médications chez les personnes séropositives âgées.Les chercheurs n’ont pas mentionné le fait que certaines pharmacies acceptent d’emballer les médicaments dans des plaquettes alvéolées si les patients en font la demande. Ces plaquettes peuvent être divisées en jours de la semaine ou subdivisées en sections matinales ou d’après-midi ou en fonction d’un cycle différent. Les plaquettes alvéolées et d’autres interventions apparentées peuvent simplifier de beaucoup la gestion des médications.

source : France Assos santé 

Plusieurs cas de maladie due au coronavirus à la date du 26 Février 2020 ont été recensés en France.

Dans ce contexte, France Assos Santé souhaite rappeler les comportements adaptés en cas de doute ou de constat de signes susceptibles de faire penser à la maladie due au coronavirus.

Les symptômes

Ce sont ceux d’une maladie virale infectieuse comme la grippe avec souvent des signes pharyngés ou respiratoires évoquant une angine, une grippe et des difficultés à respirer. Le plus souvent un épisode de fièvre est présent. Les complications relativement rares de l’infection vont plus souvent toucher les personnes âgées de plus de 60 ans, surtout si elles présentent des maladies chroniques ou un affaiblissement de leur immunité quelle qu’en soient les causes (maladies, traitements).

Les symptômes apparaissent en général après quelques jours dans la période dite d’incubation. Celle-ci est de 14 jours maximum même si les symptômes apparaissent rapidement. Pendant cette période, toute personne contaminée peut en contaminer d’autres.

Les personnes concernées

Au premier chef, il s’agit de personnes qui ont pu rentrer en contact avec d’autres personnes contaminées dans les pays, régions ou communautés déjà connus (outre la Chine, environ 30 pays ont enregistré des cas de maladie au coronavirus). Les voyageurs revenant de ces zones doivent être particulièrement attentifs à tous les signes, mêmes mineurs, qui peuvent évoquer une possible contamination.

La conduite à tenir en cas de doute

Un numéro vert est disponible pour poser toutes les questions générales sur le coronavirus (par exemple si vous revenez d’Italie ou si vous avez des enfants et des proches qui ont voyagé dans une des régions ou pays touchés). Le numéro de la plateforme d’information est le 0800 130 000 (appel gratuit).

Si vous avez un doute et surtout si vous êtes dans les deux catégories présentées préalablement (contact avec des voyageurs et personnes provenant des zones à risque, présence de symptômes évocateurs) il est conseillé de ne pas se rendre aux urgences et d’appeler en priorité le 15 (SAMU).

Si vous êtes susceptibles d’avoir attrapé la maladie COVID 19 (cas probable) et en l’attente de confirmation grâce à un test biologique spécifique.

En l’attente du résultat du test biologique qui prouve la présence du coronavirus, des mesures d’isolement et de confinement seront prises (quelques heures sont nécessaires pour obtenir les résultats).

Dans de nombreux cas, les tests biologiques ne confirmeront pas la présence du coronavirus mais vous pouvez néanmoins avoir besoin d’être suivi médicalement (par exemple dans les suites de complications d’une grippe saisonnière qui est toujours active en France en février).

Si vous présentez une maladie COVID-19 dûe au nouveau coronavirus SARS-Cov-2

En cas de confirmation d’une infection par le coronavirus SARS-Cov-2 responsable de la maladie COVID-19, votre médecin ou une équipe médicale vous prendra en charge et adaptera votre prise en charge en fonction de la gravité des symptômes et des évolutions. Il vous sera également demandé de limiter au maximum les contacts avec vos proches ou avec d’autres personnes. L’hospitalisation ou le confinement (à domicile ou dans ces lieux spécialisés) peut être indispensable.

Pour la majorité des personnes touchées, la maladie COVID-19 peut être bénigne et guérir spontanément, sans traitement en deux semaines. On estime aujourd’hui que ce sera le cas pour environ 80% des personnes concernées.

 

Comment prévenir la maladie : l’importance des « gestes barrières »

En fonction du contexte, un confinement peut être recommandé, voire imposé par les autorités sanitaires. Il permet de limiter au maximum les contacts afin de freiner la propagation du virus et donc l’impact de la maladie. Ce type de mesure n’est pas appliqué actuellement en France mais est susceptible de l’être si des foyers apparaissent localement (par exemple au niveau d’un immeuble, d’un quartier ou d’une ville).

Dans tous les cas, les « gestes barrières » recommandés pour réduire la transmission des maladies infectieuses hivernales ont tout leur intérêt pour freiner une épidémie de coronavirus responsable de COVID-19.

  • se laver les mains à l’eau et au savon ou, à défaut, avec une solution hydro-alcoolique ;
  • se couvrir le nez et la bouche quand on tousse ou éternue ;
  • se moucher dans un mouchoir à usage unique ;
  • éviter de se toucher le visage, en particulier le nez et la bouche.

source : seronet

Des villes aux territoires sans sida. Si ce mantra, en forme d’injonction à l’action, se répète et se décline à l’envi en métropole, d’autres territoires de la République n’ont pas cette chance. Bien autrement traités et façonnés par l’histoire, ces derniers restent, à tous les points de vue, en marge des grands chantiers politiques français. En premier lieu : la Guyane, département aussi vaste qu’éloigné des yeux et du cœur de la Nation. Dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, des cliniciens-nes du territoire guyanais ont voulu faire le point sur les spécificités de l’épidémie du VIH. Le constat est dramatique.

Loin sous les tropiques, les réalités de l’épidémie demeurent encore lourdes de constats funestes : encore en 2020, la Guyane reste le département le plus touché par le VIH/sida, avec des décès en stade sida et des infections opportunistes, signant des diagnostics trop tardifs. Face à ces constats : des médecins experts de ce territoire ont voulu dépeindre la situation dans ce département français d’Amérique où les quelques progrès ne peuvent que contraster avec l’extraordinaire défi qui reste à relever.

Triste tropiques

Dans un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 28 janvier 2020, ces médecins et résidents-es guyanais tirent, à partir de l’agrégation de données nationales et européennes, le portrait des dynamiques du VIH. Premier fait implacable : le virus reste une des principales causes de mortalité prématurée en Guyane, près de quarante ans après les débuts de l’épidémie. Une situation impensable en métropole… mais bien réelle en France. Entre 30 et 45 % (respectivement à Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni) des infections se décèlent à un stade très avancé et les nouveaux diagnostics restent très élevés, et en hausse, à rebours des chiffres nationaux. Sans parler du taux de découverte d’infections opportunistes lors du diagnostic, notamment d’histoplasmose disséminée (près de 45 % lors de découverte de la séropositivité à moins de 200 CD4 et 85 % à moins de 50 CD4).

L’épidémie est aussi très différente : majoritairement hétérosexuelle, avec autant de femmes et d’hommes cisgenres touchés. Elle est dite généralisée dans la population (prévalence supérieure à 1 % de la population totale). Cependant, selon les auteurs-rices, les groupes les plus vulnérables au VIH sont les travailleuses du sexe et les consommateurs-rices de produits, notamment de crack. Enfin, la majorité des personnes vivant avec le VIH en Guyane sont d’origine étrangère (85 % en 2018). Mais loin de l’idée, souvent agitée par l’extrême-droite, d’une migration pour le soin, les estimations scientifiques, à partir des dates présumées d’infection selon les CD4 suggèrent que la majorité des infections a lieu en Guyane, sur le territoire français. Selon les plus récentes données européennes, on estime aussi que près de 10 % des infections demeurent non diagnostiquées et que 3 800 personnes vivent avec le VIH dans ce département. Enfin, les personnes perdues de vue restent un enjeu critique : entre 1 et 6 % de perdus-es de vue par an à Cayenne et entre 2 et 11 % à Saint-Laurent-du-Maroni, à l’ouest du territoire.

De timides progrès ?

On pourrait baisser les bras face à l’ampleur de la tâche. Pourtant, l’article du BEH ne nie pas les quelques avancées des dernières années concernant la prise en charge et le maintien dans le soin des personnes vivant avec le VIH habitant en Guyane. Certes, il n’y a pas d’amélioration de la précocité du dépistage, mais « l’analyse des déclarations obligatoires VIH semble montrer que la proportion de patients-es dépistés-es pour des infections symptomatiques est en baisse régulière », avancent les auteurs-rices. Et il y a moins de découvertes à un stade extrêmement tardif, ce qui constitue un mieux au vu du contexte. La « cascade » de prise en charge est meilleure qu’imaginée. D’après la base de données d’eNadis, pour Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, 91 % des patients-es dépistés-es étaient sous traitement et 94,2 % des patients-es sous traitement ARV depuis six mois étaient en succès thérapeutique. Au total, 89 % avaient une charge virale inférieure à 400 copies », rapportent les auteurs-rices. De même, l’incidence semble ralentir depuis une dizaine d’année, et ces médecins affirment que se « dégage une impression de ralentissement de l’épidémie en Guyane. » Par ailleurs, l’enjeu de la transmission mère-enfant apparait en passe d’être réglé. Avec l’amélioration des traitements et du suivi, la transmission du VIH de la mère à l’enfant devient de plus en plus rare. Le dernier cas rapporté remonte à 2015.

Loin de fanfaronner, l’article défend qu’une « vue historique de l’évolution de l’épidémie montre les progrès réalisés, mais aussi les défis qui restent à relever. » Signe d’optimisme, les médecins regardent vers l’horizon et les plans d’actions dans les pays voisins, comme le Suriname et le Guyana. Ils devront avoir un impact sur cette terre de migrations pendulaires entre des pays dont les frontières ne sont pas un découpage valide des dynamiques culturelles et ethniques. La Guyane montre aussi que ce sont, ici, encore plus qu’ailleurs, les plus vulnérables qui sont le plus touchés-es et qui accèdent le plus tardivement à la santé. Et c’est ce paradoxe qui doit être levé pour contribuer à la réponse, spécifique, qui doit être faite contre le VIH.