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source : franceinfo

La cause du sida « peine à mobiliser« , alors que « nous sommes encore très prudents face à l’éradication » de cette pathologie, alerte Florence Thune, directrice générale de Sidaction sur franceinfo, avant la conférence qui avait démarré mercredi 9 octobre à Lyon pour tenter de collecter au moins 14 milliards de dollars pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Une maladie « de la stigmatisation et de la discrimination »

L’objectif est de réunir 14 milliards d’euros de fonds pour la période 2020-2022 pour sauver des vies atteintes par le sida, le paludisme et la tuberculose. « Nous soutenons un nombre importants d’associations dans une vingtaine de pays, explique Florence Thune, notamment en Afrique subsaharienne. Elles permettent de toucher des jeunes filles qui ont le VIH en Afrique, mais aussi les travailleuses du sexe, les usagers de drogues ou les hommes homosexuels.« 

Le sida « reste surtout une maladie de la stigmatisation et de la discrimination, explique Florence Thune. Le fonds mondial est aussi utilisé pour dépister et aider les personnes qui ne connaissent par leur statut à le connaître et à pouvoir être mis sous traitement. En France, toutes les populations et tous les âges, y compris les personnes de plus de 50 ans sont concernées.« 

6 000 personnes découvrent chaque année leur séropositivité

En France, 173 000 personnes sont atteintes du VIH et plus de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, chaque année. La difficulté pour récolter des fonds aujourd’hui, c’est que « le sida ne fait plus peur, même aux dirigeants de la planète qui ont du mal à se mobiliser, pointe Florence Thune. Et il y a aussi une certaine lassitude, notamment de l’utilisation du préservatif qui fait, à un moment, qu’on se dit que le VIH n’est plus là. »

Les plus jeunes « n’ont pas vécu cette période des années 80-90 qui était un période terrible, note Florence Thune. Ils ne se sentent plus en danger face au VIH. Néanmoins ils continuent à avoir peur : s’ils apprenaient leur séropositivité aujourd’hui, ce serait un drame pour eux, alors qu’on a une bonne espérance de vie maintenant. C’est assez paradoxal mais ça concerne aussi les plus de 50 ans.« 

14 milliards de dollars espérés

Mercredi et jeudi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme espère collecter 14 milliards de dollars, mais « certains pays comme le Royaume-Uni ont annoncé une augmentation de plus de 15%, d’autres pays n’ont pas annoncé leur contribution ou moins que prévu », s’inquiète Florence Thune.

Éradiquer ces pathologies d’ici 2030, c’est un objectif crédible, si on arrivait à réunir au moins 14 milliards de dollarsFlorence Thuneà franceinfo

« Les besoins ont été estimés à 18 milliards de dollars« , pour atteindre cette ambition, mais « la cible de 14 milliards de dollars est un objectif un peu plus réaliste« . Malgré tout, la directrice générale de Sidaction se veut prudente, « notamment sur la question du VIH où l’on voit émerger des résistances, en Afrique subsaharienne« .

 

source : framat

Les acteurs de lutte contre le Vih-Sida se sont retrouvés ce jeudi 17 octobre 2019, au siège de l’Onusida pour évaluer l’impact de l’action communautaire dans l’accès aux soins des populations vivant avec le Vih et la réduction des barrières liées à leur épanouissement.

Cette rencontre au siège de l’Onusida organisée par la Coalition internationale pour la préparation au traitement (Itpc) a été l’occasion pour plusieurs organismes de lutte contre cette pandémie de féliciter l’initiative de la coalition et d’inscrire dans son programme d’action, les associations communautaires.

Pour Gail Steckley, gestionnaire de portefeuille au Fonds mondial, la surveillance communautaire et l’approche des observatoires restent une approche pertinente vu la contribution essentielle qu’elles offrent à l’équité, l’efficacité et surtout à l’impact. Ces observatoires donnent la possibilité de créer des liens de rétro interventions beaucoup plus courtes afin de résoudre rapidement les problèmes identifiés. Elle salue ce fort impact qu’ils ont en situant les bailleurs internationaux et les institutions sur l’évolution de la situation et évidemment les dispositions à prendre pour l’améliorer au mieux. C’est pourquoi elle souhaite qu’ils soient plus représentatifs mais surtout gérés par les communautés affectées.

Hélène Badini, Représentante-résidente d’Onusida, a rappelé que la surveillance communautaire des systèmes de santé augmente la redevabilité du gouvernement et de tous les acteurs, et facilite les plaidoyers qui peuvent améliorer le traitement du Vih tant au niveau des populations clés et vulnérables. Elle salue l’Itpc pour le travail abattu, entre autres, la collecte de données sur la disponibilité, l’accessibilité et la qualité de service ainsi que les questions de stigmatisation et de rupture de stocks. Un fait très important parce qu’en dépit des progrès enregistrés, les défis demeurent pour que l’objectif des trois 90 soit atteint.

« En fin 2018 en Afrique de l’Ouest et du Centre, 64% des 5 millions de personnes vivant avec le Vih-Sida connaissaient leur statut sérologique », a-t-elle fait savoir. Avant d’indiquer que même si ce taux est élevé que celui de l’année précédente (59%), encore « 1,3 million de personnes ne savent pas qu’elles vivent avec le Vih-Sida ». Onusida salue la synergie d’action de la société civile de la région Afrique de l’ouest et de toutes les autres structures qui répondent efficacement et durablement aux objectifs visés.

Heureux des résultats enregistrés par l’Itpc, Yapo Akpess Bernard, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances, s’est félicité des performances de l’Itpc qui a été élevé au grade 2 par le Fonds mondial. Ce, grâce à l’efficacité avec laquelle cette organisation a traité les questions liées à l’accessibilité des soins des populations clés. Pour lui, l’organisation de cette journée traduit la volonté des acteurs à mettre en place les mécanismes en vue de réduire les obstacles auxquels sont exposées les populations vulnérables en matière de soins et services liés au Vih.

Cela implique l’accès au financement. Et c’est la raison pour laquelle les acteurs financiers et l’Etat de Côte d’Ivoire, accompagnés par ceux d’Onusida ont un rôle de pourvoyeur de ressources à jouer. Pour qu’à terme, 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 90% aient accès au traitement. Il a, pour ce faire, rassuré les partenaires sur la mise à disposition de fonds nécessaires à la réussite des objectifs par l’Etat de Côte d’Ivoire.

source : vih.org

La US Food and Drug Administration (FDA) a approuvé au début du mois d’octobre l’utilisation du tenofovir alafenamide /emtricitabine (Descovy®, Gilead) dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) chez les personnes fortement exposées à l’infection par le VIH.

Cette nouvelle combinaison contient une autre version du tenofovir, le tenofovir alafenamide (TAF). La concentration plasmatique de ce dernier est moindre que celle du tenofovir disoproxil fumarate utilisé pour le moment en traitement et en Prep, tout en ayant une concentration intra-cellulaire plus importante. Ce qui signifie que le TAF peut être donné à des doses moins importante, diminuant d’autant les risques d’atteintes aux reins,  aux os et aux autres organes.

L’efficacité non-inférieure et le profil d’innocuité amélioré du Descovy® a été démontré par l’essai clinique international DISCOVER, mené en double aveugle sur 92 sites aux États-Unis, au Canada et en Europe occidentale. Trois centre français y ont participé (Saint-Louis, Tenon et Nice).

En France, le Descovy® est officiellement autorisé à la vente depuis 2016, mais n’est toujours pas disponible, faute d’accord sur son prix. Dans son avis de juin 2017, la commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) avait estimé que le Descovy® n’apportait «pas d’amélioration du service médical rendu dans la stratégie de prise en charge des patients infectés par le VIH».

source : technosicence.net 

Comme tous les virus, le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, parasite la cellule qu’il infecte afin de pouvoir se multiplier et libérer de nouveaux virus. Pour ce faire, le virus a besoin de détourner à son profit les protéines de la cellule qu’il infecte car il ne possède pas tous les composants nécessaires à sa propagation. Ainsi les protéines de la cellule humaine peuvent en quelque sorte être des alliés cruciaux pour le virus. Identifier ces protéines est ainsi une source de connaissance importante pour comprendre le cycle de réplication du virus et potentiellement pour inhiber ce dernier.

Dans un article publié dans la revue Nature Microbiology, les chercheurs ont découvert qu’une protéine humaine, appelée la Transportine ou TRN-1, permet au virus de se répliquer efficacement.

Ces travaux permettent de mieux comprendre les étapes qui régulent l’entrée du VIH dans le noyau des cellules cibles. Ils identifient pour la première fois un signal de localisation nucléaire sur la capside virale reconnu par une protéine cellulaire qui régule le transport de molécules entre le cytoplasme et le noyau, la Transportine ou TRN1. Le virus, lorsqu’il entre dans la cellule, protège son génome dans une sorte de cage, appelée capside virale. Cette capside doit finalement être désassemblée afin que le virus puisse libérer son information génétique dans le noyau cellulaire et permettre ainsi sa multiplication. TRN-1 agit sur cette étape en favorisant ce désassemblage de la capside du VIH-1. Qui plus est, TRN-1 va ensuite agir comme un cargo permettant le transport de la capside et de l’information génétique virale dans le noyau de la cellule.

On savait depuis plusieurs années que la perte de capside (décapsidation) du VIH est intimement liée à l’efficacité d’import nucléaire. Ces résultats identifient la machinerie cellulaire utilisée par le virus pour réguler sa décapsidation et ainsi optimiser son import nucléaire.

L’enveloppe nucléaire représente la dernière barrière physique entre le virus et la chromatine dans laquelle il s’intègre pour établir une infection irréversible. Ces travaux, qui décryptent comment le VIH traverse cette barrière physique, pourraient aider à mieux comprendre la maladie et l’établissement de réservoirs viraux.