Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
source : Afd

En 2018, l’AFD et l’union internationale de lutte contre le sida et les hépatites Coalition PLUS ont renouvelé leur partenariat. En soutenant ce réseau qui place les malades au centre des programmes de lutte contre le VIH/sida, l’AFD contribue à renforcer ses capacités de plaidoyer et à structurer ses organisations membres.

Lorsqu’Ousmane a appris qu’il était séropositif, son monde s’est effondré. Petit à petit, il s’est reconstruit avec l’aide des médecins et des éducateurs de la clinique de santé sexuelle d’ARCAD-SIDA de Bamako. Aujourd’hui, grâce au traitement antirétroviral qu’il prend quotidiennement, il ne peut plus transmettre le virus et mène une vie normale. Comme Ousmane, ils sont des centaines à bénéficier du réseau Coalition PLUS.

Un réseau communautaire qui détonne

Acteur clé de la lutte contre le VIH, Coalition PLUS est une union internationale d’associations communautaires créée en 2008 qui met les malades au cœur de la lutte contre le VIH/sida. Avec près d’une centaine d’associations partenaires dans 52 pays, ce réseau organisé en dix réseaux dont six plateformes régionales (Afrique de l’Ouest, Moyen-Orient-Afrique du Nord, Afrique centrale et de l’Est, océan Indien, Amériques, Europe), détonne dans le monde associatif.

« Une équipe coordonne chaque plateforme pour renforcer la capacité d’action des associations sur le terrain, explique Florence Giard, sous-directrice du réseau de Coalition PLUS. Par exemple, l’association mauricienne PILS, qui porte la plateforme océan Indien, organise la mise en place d’un projet pilote de dépistage communautaire avec les pouvoirs publics à Madagascar. »

L’accès aux soins pour toutes et tous

« Dès le début de l’aventure, le soutien de l’AFD a été précieux pour mettre en place ce système innovant de gestion déléguée, rappelle Estelle Tiphonnet, directrice des partenariats et de la capitalisation de Coalition PLUS. Cela s’est traduit par un appui à la mise en œuvre de l’assistance technique aux associations partenaires. Dans les régions, ces dernières assurent la prise en charge médicale et psychosociale des populations malades ou exposées et délivrent leur expertise communautaire. »

Faire entendre les premiers concernés

L’AFD a accompagné la professionnalisation du plaidoyer des associations, devenu aujourd’hui un des points forts du réseau. Il place la parole des malades et des populations au centre des discussions avec les pouvoirs publics. « Le fait que ces associations portent la voix des principaux concernés par le combat est essentiel, confirme Pierre Salignon, responsable de la division des partenariats avec les organisations de la société civile à l’AFD. Ce sont les plus à même de faire bouger les lignes là où l’accès aux soins est difficile et là où les plus vulnérables sont souvent stigmatisés, discriminés, voire réprimés. »

Un partenariat « 100 % lien social »

En soutenant Coalition PLUS, l’AFD répond à l’un de ses principaux objectifs : améliorer le quotidien des populations. Renouvelé pour trois ans en 2018, le partenariat AFD-Coalition PLUS poursuit désormais deux nouveaux buts : renforcer l’efficacité du plaidoyer et des actions d’influence auprès des décideurs, et consolider l’organisation interne des plateformes régionales. Les associations appuieront notamment désormais leur plaidoyer sur les résultats de la recherche, qui associe chercheurs et acteurs communautaires.

source : sciences avenir

Le nombre d’adolescents de 15 à 19 ans traités pour le VIH en Afrique du Sud a décuplé au cours de la dernière décennie, mais moins de la moitié de ceux qui se présentent pour des soins entreprennent le traitement, déplorent des chercheurs.

L’Afrique du Sud est considérée comme le pays qui a le plus grand nombre de personnes vivant avec le virus du sida, soit approximativement 7,2 millions.Or, « la lutte contre l’épidémie en Afrique du Sud nécessitera une expansion considérable du traitement des adolescents pour briser les cycles de transmission du VIH et atteindre la promesse d’une génération sans sida », avertissent les chercheurs dans la revue spécialisée The Lancet HIV qui publie leur étude mercredi.

En 2016, environ 10,2 millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivaient dans ce pays.

Une augmentation des traitements contre le VIH en Afrique du Sud

 

L’augmentation du nombre d’adolescents sous traitement est due en partie au succès historique du programme de traitement anti-rétroviral en Afrique du Sud.
Les auteurs ont analysé les données concernant 730.882 patients âgés de un à 19 ans qui ont participé au programme VIH entre 2005 et 2016. Parmi les patients admis avant l’âge de 15 ans, 54% étaient des filles (209.205 patients), les infections contractées pendant la naissance ou lors de l’allaitement concernant de façon à peu près égale les deux sexes.

Parmi les patients âgés de 15 à 19 ans (301.242 patients), 88% étaient des femmes. Ces dernières présentent en effet des taux beaucoup plus élevés de contaminations par voie sexuelle et de demandes de soins que les jeunes hommes.

Le nombre de jeunes de 15 à 19 ans commençant un traitement antirétroviral est passé de 7.949 patients entre 2005 et 2008 à 80.918 entre 2013 et 2016.

 

Mais la proportion d’adolescents séropositifs qui commencent un traitement est moindre que chez les enfants. Seulement 45% des filles de 15 à 19 ans et 42% des garçons séropositifs ont commencé un traitement, contre 68% des filles et 69% des garçons de 1 à 4 ans.

Selon les chercheurs, ces résultats soulignent « l’importance de préparer les systèmes de santé sud-africains à fournir des soins efficaces contre le VIH à un nombre croissant d’adolescents ».