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source : coalitionplus

Lyon, 10 octobre 2019 – Aujourd’hui se clôture la conférence de Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, organisée à Lyon sous l’égide du Président Macron.

Les ONG saluent l’atteinte des 13,92 milliards de dollars levés  ainsi que l’augmentation de la contribution française de 20% – portée à 1,3 milliard d’euros pour 2020-2022. Ces fonds devrait permettre de continuer avec davantage d’efficacité la lutte contre les pandémies.

Nous prenons acte de l’engagement de Bill Gates et d’Emmanuel Macron de lever d’ici le 1er décembre prochain (Journée mondiale contre le sida) les 100 millions d’euros qui manquent pour atteindre la cible des 14 milliards qui avait été fixée comme un minimum par le Fonds mondial et la France.

La lutte contre les pandémies : des efforts qui doivent se poursuivre pour contrôler les 3 pandémies

« Malgré l’appel d’Emmanuel Macron de ne pas sortir de la conférence tant que les 14 milliards n’auraient pas été obtenus, l’objectif n’a pas été complètement atteint. Nous comptons sur lui pour mettre en place un second tour de table en faveur du Fonds mondial pour accomplir la mission qu’il s’est donnée. En cas contraire, le contrôle des 3 pandémies restera une illusion », alerte le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, Lauréate 2008 du Prix Nobel de médecine.

Signataires : AIDES, Action Santé Mondiale, Coalition PLUS, CRIPS Ile-de-France, EquiPop, ONE, Oxfam, Planning Familial, Sidaction, Solidarité Sida, Solthis.

 

source : Haute Autorité de santé

L’hépatite C est une maladie du foie, causée par le virus de l’hépatite C (VHC). L’infection est le plus souvent asymptomatique en phase aigüe et au stade chronique, jusqu’à un stade avancé de la maladie. L’infection devient chronique dans 50 à 90 % des cas selon les études. On estime le nombre de personnes infectées par le VHC de 115 000 (avec une prévalence de l’hépatite C chronique en France de 0,30 % en 2016) et le nombre de personnes non diagnostiquées ayant une hépatite C chronique de 25 892. Ces données posent la question d’un éventuel dépistage universel de l’hépatite c.

Depuis 2001, la stratégie de dépistage de l’infection par le VHC recommandée en France est ciblée sur les facteurs de risque de contamination. Dans le contexte de mise à disposition de traitements pour toutes les personnes infectées par  le virus de l’hépatite C (VHC), la Haute Autorité de santé (HAS) a lancé des travaux en vue d’une évaluation médico-économique des stratégies de dépistage des personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

L’analyse de la littérature (études épidémiologiques françaises, rapports d’agence d’évaluation en santé et de sociétés savantes étrangères, analyses médico-économiques françaises et internationales), a permis d’apporter des éléments de réponse sur  l’efficience d’un élargissement du dépistage du VHC à un dépistage « universel », par rapport à des stratégies ciblant des populations spécifiques.

Dépistage universel de l’hépatite C : une efficience qui reste à démontrer

Ainsi, la HAS est d’avis que l’efficience de la stratégie universelle par rapport au dépistage ciblant les personnes les plus à risque d’exposition au VHC n’est pas démontrée ; une intensification du dépistage de la population ciblée pourrait être envisagée pour augmenter le diagnostic des personnes infectées. Notamment des interventions comportant une incitation au dépistage intégrée à la prévention, pourraient constituer des alternatives opportunes au dépistage universel afin de réduire les expositions à risque.

Dans le cadre de la poursuite de ces travaux sur l’évaluation des stratégies de dépistage des personnes infectées par le VHC, un second volet d’évaluation sera menée afin d’identifier les conditions favorables et les éléments d’amélioration de la stratégie fondée sur les facteurs de risque.

source : outremer360

Ce colloque initié par le laboratoire Gilead Sciences, la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et l’association internationale IAPAC, a réuni le 1er octobre une pluralité d’acteurs. Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte et la Polynésie étaient représentés par des experts engagés pour accélérer le mouvement de lutte contre ces épidémies et mettre en avant les dispositifs de mobilisation présents dans chaque territoire.L’objectif est clair : vaincre le VIH à court terme.

Mettre un point d’arrêt aux contaminations VIH et Hépatite C est une urgence de santé publique, tout particulièrement en Outre-mer où les taux d’infections sont parmi les plus élevés de France, comme en Guyane (1ere région touchée) et en Guadeloupe (2eme département le plus touché).
Les territoires ultramarins s’engagent dans ce combat en étant des régions pionnières et innovantes grâce aux réseaux médicaux et associatifs locaux ils apportent des solutions adaptées aux spécificités de chacun. Ils arrivent même à déployer des coopérations transfrontalières autour d’établissements hospitaliers pilotes comme en Guyane, en lien avec les autorités du Brésil et du Suriname.

Des professionnels de santé, des élus (Députés, Sénateurs et élus locaux) et des responsables associatifs sont venus pour témoigner de leur engagement, parfois de très loin. Plusieurs tables rondes ont permis d’échanger sur les initiatives de terrain qui y sont déployées, sur ce qui marche et peut inspirer d’autres territoires, sur ce qui doit être renforcé et accéléré.

Améliorer le diagnostic pour vaincre le VIH plus rapidement

De tous les défis qui restent à relever pour améliorer la prise en charge et réduire la transmission, tous les intervenants se sont entendus pour rappeler que le premier d’entre eux restait la réduction du délai entre infection et diagnostic. Ce délai, qui fait tarder le démarrage des traitements, réduit l’espérance de vie des personnes contaminées, et cause de nouvelles infections.

L’ensemble des intervenants présents a plaidé pour un dépistage renforcé, pour une diversification des dispositifs et outils de prévention à adapter selon les territoires et les publics, et appelé à une coopération renforcée entre médecins, élus et associatifs sur le terrain.

Les parlementaires et élus territoriaux ont confirmé l’importance de l’échelon local pour mettre en place ces programmes de prévention, d’information et d’accompagnement des personnes contaminées par le VIH et l’Hépatite C.

Beaucoup travail reste donc à mener pour arriver à stopper les épidémies du VIH et du VHC, mais les espoirs sont énormes : les territoires d’Outre-mer seront-ils les premiers à vaincre ces épidémies ?

Le département de Mayotte et la ville de Saint-Denis ont signé la Déclaration de Paris

Temps fort du colloque, les collectivités de Mayotte et de Saint Denis de la Réunion ont signé ce qu’on appelle la « Déclaration de Paris », une initiative lancée en 2014 par l’ONUSIDA, l’association IAPAC et une vingtaine de « Fast-track cities ». Aujourd’hui plus de 220 villes et collectivités 3 dans le monde l’ont signé, engageant à tout mettre en œuvre pour lutter contre le sida et atteindre l’objectif d’ici 2030. Gilbert Annette, Maire de Saint Denis, et Issa Abdou, Vice-président du Conseil départemental de Mayotte, ont ainsi confirmé l’engagement de leur territoire.