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Source: Ledauphine.com

Depuis 1994, l’association Tempo , grenobloise, accompagne des personnes séropositives pour améliorer leur bien-être et rompre avec l’isolement.

Dans un immeuble discret du quartier Exposition-Bajatière, les membres de l’association Tempo s’activent dès leur rentrée des courses. Tous les vendredis, hommes et femmes préparent le déjeuner ensemble, généralement à base de fruits et légumes qu’ils ont récoltés eux-mêmes chez un agriculteur meylanais. Nettoyage de salade et décorticage des crevettes : ce qui s’apparente à un simple repas n’est autre qu’un atelier thérapeutique. Et rien ne laisse à penser que ses participants sont, pour la plupart, séropositifs.

« Pour les gens, il était impensable de manger un gâteau préparé par une personne atteinte du VIH il y a encore quelques années, assure Iris Arnulf, psychologue et coordinatrice de l’association. On a beaucoup avancé sur les traitements mais pas sur les mentalités. » Des stéréotypes qui ont la vie dure puisqu’ils conduisent, encore aujourd’hui, à un rejet des personnes atteintes par le virus.

Des activités pour rompre avec l’isolement

Créé en 1994, l’association s’est donnée pour objectif d’accueillir toute personne vivant avec le VIH, le Sida ou des Hépatites « pour récréer du lien et retrouver ou maintenir une estime de soi positive », explique la psychologue. Un accompagnement global que Tempo propose à travers différents ateliers comme, ce vendredi, l’élaboration d’un repas équilibré sous les conseils de Myriam Alexis, diététicienne nutritionniste. « L’idée c’est de créer des plats à moindre coût et très faciles à réaliser chez eux », explique Myriam, en chapeautant le travail des uns et des autres. Une alimentation saine « qui contribue aussi à diminuer certains effets secondaires de leur traitement médical », ajoute Iris Arnulf.

Source: Ladépeche.fr

Le couturier Jean Paul Gaultier présidera le 24 janvier la 17e édition du Dîner de la Mode au profit de Sidaction qui réunira à Paris 500 personnalités et artistes RelaxNews.

Le couturier Jean Paul Gaultier présidera le 24 janvier la 17e édition du Dîner de la Mode au profit de Sidaction qui réunira à Paris 500 personnalités et artistes, a annoncé lundi l’association de lutte contre le sida.

 Destiné à récolter des fonds pour la recherche et l’aide aux malades, cette soirée organisée depuis 2003 en partenariat avec la Fédération française de la couture, parmi les principaux événements de bienfaisance en France, a permis de récolter l’an dernier 800.000 euros.

La moitié des dons récoltés finance des programmes de recherche et de soins et l’autre moitié des programmes de prévention et d’aide aux malades en France et dans les pays en développement.

 Programmé à la fin des défilés parisiens de haute couture, le Dîner de la mode 2019 sera co-présidé par Jean Paul Gaultier, Line Renaud, vice-présidente de Sidaction, et Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel et co-découvreuse du virus du sida qui a succédé à Pierre Bergé à la présidence de l’association.

Le Sidaction 2019 se déroulera du 5 au 7 avril avec le relais des chaînes de télévision et radios.

Dans le monde, 37 millions de personnes vivent avec le VIH et le nombre de décès a atteint 940.000 en 2017. En France, 173.000 personnes vivent avec le VIH, à raison de 6.000 nouvelles contaminations chaque année, selon Sidaction.

Source: Science Gouvernement Canada

Le VIH s’est révélé, pour les scientifiques du monde entier, l’une des maladies infectieuses les plus difficiles à combattre. L’une des raisons est que le virus cible les cellules du système immunitaire et s’attaque aux mécanismes de défense de l’organisme qui détruisent les microbes qui s’y introduisent. De plus, le virus se réplique et mute rapidement à l’intérieur du corps d’une personne infectée.

Fait encore plus curieux, l’exposition au virus n’entraîne pas toujours une infection grave, et le virus touche certains groupes de personnes de façon disproportionnée. À l’échelle mondiale, environ 36,9 millions de personnes vivent avec le VIH.

Des scientifiques du Laboratoire national de microbiologie (LNM) sous la direction de Paul McLaren tentent d’expliquer pourquoi le VIH a des effets graves sur certains groupes de personnes, tandis que chez d’autres, l’infection progresse plus lentement. Leurs travaux les ont amenés à se demander si la propagation de la maladie était un phénomène plus complexe qu’on ne le croyait auparavant. Notre prédisposition génétique au virus pourrait-elle jouer un rôle? À l’aide d’une méthode extrêmement pointue, Paul McLaren étudie non seulement le virus, mais aussi les personnes atteintes par le biais de leur génome « personnel ».

La génomique ─ science consistant à déchiffrer l’ADN complet d’un organisme ─ ouvre la voie à de nouvelles découvertes fort intéressantes au LNM. Elle a permis à des scientifiques de définir toutes les caractéristiques d’un virus. Ces renseignements facilitent la classification des infections en fonction de leur nocivité, de leur mode de transmission et même des options de traitement.

Paul McLaren pousse la génomique encore plus loin en examinant comment la constitution génétique des sujets influe sur leur réaction au VIH. C’est là où entre en jeu la génomique personnelle, c’est-à-dire l’étude de la prédisposition génétique d’une personne à une maladie.

Ses travaux consistent à trouver les parties de l’ADN qui rendent les gens résistants au VIH et au sida ou qui ralentissent la progression de la maladie. Son équipe a détecté une portion d’ADN qui augmente la tolérance d’une personne face à l’infection à VIH. Fait étonnant, les chercheurs ont découvert un gène qui réduit la capacité d’une personne séropositive de transmettre le virus, même si elle ne reçoit pas de traitement. Par cette découverte, ils ont élucidé certains des secrets du VIH, ce qui permettra d’améliorer les recherches, les mesures de prévention et les traitements.

Le pouvoir réel de la génomique personnelle réside non seulement dans le repérage des personnes ayant une prédisposition à certaines maladies, mais aussi dans la personnalisation des traitements. Comprendre pourquoi les gens sont plus vulnérables à une maladie peut nous aider à cibler les méthodes de prévention et de traitement. Les études montrent que les gens peuvent réagir différemment aux infections selon leur composition génétique. Ces renseignements peuvent donc servir à personnaliser les démarches de santé publique afin de trouver le meilleur traitement possible pour chaque personne.

La génomique personnelle offre la possibilité d’optimiser les soins de santé d’une manière tout à fait inédite. Par ses travaux dans ce domaine, Paul McLaren souhaite percer l’un des mystères médicaux du monde, ce qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons pour la recherche sur le VIH.