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Source: HF Prévention

A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA 2018, HF Prévention et d’autres associations de lutte contre le sida ont eu l’idée de lancer un Social Challenge VIH.
Nous sommes heureux de le relayer auprès de vous… afin que vous puissiez en faire de même à votre tour !

Le Social Challenge VIH c’est quoi ?

C’est un challenge sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le grand public au dépistage du VIH.

Le but est de faire connaître le nouvel outil de prévention encore méconnu par certains : l’autotest VIH.

Pour participer à ce challenge rien de plus simple !

1. Prenez un selfie avec un point rouge sur votre doigt, symbole de la goutte de sang nécessaire à l’autotest VIH

2. Faites un post sur Facebook, Instagram ou Twitter avec les hashtags #autotestVIH et #DépistezVous

3. Tagguez trois personnes que vous défiez de faire le même selfie à leur tour.

Une petite brochure dédiée à cette opération, que vous trouverez en pièce jointe, est disponible gratuitement sur simple demande pour vos opérations de prévention et de dépistage avant le 1er décembre.
Nous comptons sur vous pour diffuser massivement ce Social Challenge VIH ainsi que pour votre participation à celui-ci !

Bien cordialement,
L’équipe HF Prévention

Source: Idf.Inserm

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, l’Inserm organise en Île-de-France un cycle de 4 rencontres pour les lycéens et le grand public. Du 28 novembre au 1er décembre 2018, voici l’occasion de venir à la rencontre de plusieurs laboratoires franciliens et de découvrir leurs travaux autour de la maladie. Recherche fondamentale, translationnelle, en santé publique ou encore clinique… venez faire le point sur la recherche avec les chercheurs de l’Inserm!

Recherche fondamentale, translationnelle, en santé publique ou encore clinique… la communauté des chercheurs à l’Inserm s’engage chaque jour dans la lutte contre le Sida.

Comprendre les mécanismes du virus, développer un vaccin, proposer des traitements préventifs, orienter les politiques de santé publique… sont les objectifs de leurs travaux.

Depuis 30 ans, la recherche avance : venez rencontrer les femmes et les hommes qui la vivent au quotidien avec passion et détermination !

Avec le soutien de l’ANRS.

Programme complet des rencontres en Île-de-France

Mercredi 28 novembre à 17h

VIH : a-t-on trouvé le mode d’emploi ?

Institut Cochin – 22 rue Méchain – 75014 Paris

Au cœur du virus, les chercheurs repoussent la connaissance des mécanismes cellulaires et moléculaires de la maladie. Rencontre avec trois équipes de recherche de l’Institut Cochin soutenues par l’ANRS, qui étudient les étapes d’entrée et de réplication du virus dans l’organisme.

Avec :

  • Florence Margottin-Goguet, de l’équipe « Rétrovirus, infection et latence »
  • Sarah Gallois-Montbrun, de l’équipe « Interactions hôte-virus »
  • Serge Bénichou, de l’équipe « Virus et trafic intracellulaire »
  • une rencontre animée par Daniel Fiévet, journaliste scientifique

Rencontre pour les lycéens : inscription en ligne OBLIGATOIRE

Jeudi 29 novembre à 17h

VIH : où en est la recherche vaccinale ?

Université de Créteil – Amphi B4 – Campus André Boulle – 83-85 avenue du Général de Gaulle – 94000 Créteil

Comment penser et développer un vaccin contre le VIH ? Comment mener les essais cliniques ? Les chercheurs de l’Institut de Recherche Vaccinale (Labex VRI, ANRS / UPEC), proposent une rencontre-débat autour de ce sujet qui suscite à la fois espoirs et défiances…

Avec :

  • Jean-Daniel Lelièvre de l’équipe « développement clinique » à l’Institut de Recherche Vaccinale
  • Caroline Ollivier-Yaniv du Ceditec – Centre d’étude des discours, images, textes, écrits, communication (EA UPEC)
  • Annick Opinel de l’équipe « pharmacoépidémiologie et maladies infectieuses » à l’Institut Pasteur
  • une rencontre animée par Laurent Cavicchioli du site The Conversation

Détail du programme de la journée « Information et prévention » sur le campus de l’UPEC

Vendredi 30 novembre à 18h00

Vivre avec le VIH : quelles stratégies de santé publique ?

Médiathèque Elsa Triolet de Villejuif – Esplanade Pierre-Yves-Cosnier – 94800 Villejuif

Comment étudier l’état de santé des personnes vivant avec le VIH, aux profils divers, sur le long terme ? Médecins de santé publique, statisticiens, sociologues et épidémiologistes ont fait du Sida un terrain d’enquêtes pour aider à orienter les politiques de santé publique de soin et de prévention… Éclairage avec les chercheurs du Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations (CESP, Inserm / Université Paris Sud).

Avec :

  • Sophie Novelli, doctorante en santé publique et épidémiologie
  • Mariem Raho-Moussa, chef de projet en recherche épidémiologique dans le domaine du VIH
  • une rencontre animée par Daniel Fiévet, journaliste scientifique

Samedi 1er décembre à 16h30

Se protéger du Sida : que penser du traitement préventif PrEP ?

Médiathèque de Bagnolet – 1, rue Marceau – 93170 Bagnolet

La PrEP, une solution pour ne plus être infecté ? L’étude ANRS Prévenir, promue par l’ANRS en partenariat avec l’association AIDES, co-portée par les médecins et les chercheurs, démarrée en 2017 est en cours en Île-de-France pour accompagner les personnes exposées au virus VIH et donner des pistes pour endiguer l’épidémie… Échanges avec des membres impliqués dans cette étude.

Avec :

  • Pierre Charbonneau, médecin spécialiste de la PrEP à l’hôpital Saint Louis
  • Diane Ponscarme, médecin spécialiste de la PrEP à l’hôpital Saint Louis
  • Et la participation de l’association AIDES
  • une rencontre animée par Daniel Fiévet, journaliste scientifique

Un cycle de rencontres organisé par l’Inserm en Île-de-France avec le soutien de l’ANRS (Agence Nationale de la Recherche contre le Sida et les hépatites virales), de l’association AIDES, des laboratoires participants et de plusieurs partenaires franciliens (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, mairies de Bagnolet et Villejuif).

Source: Act-Up Sud-Ouest

Sida, tu as encore de beaux jours devant toi !

Journée mondiale de lutte contre le sida – 1er décembre 2018
L’ONUSIDA* a pour objectif la fin de l’épidémie du sida d’ici à 2030. Étant donné le contexte politique actuel et à moins de 12 ans de cette échéance, cet objectif semble pour le moins illusoire !

La montée en puissance des régimes autoritaires et nationalistes, tels qu’en Europe de l’Est, en Russie et plus récemment au Brésil, ne laisse en effet rien présager de bon. Que cela soit la chasse aux usagerEs de produits aux USA et aux Philippines, les attaques contre les populations LGBTI comme on l’a vu en Grèce avec l’assassinat de Zak, la situation économique en Argentine qui n’a plus de ministère de la santé laissant les séropos sans traitements, l’épidémie de sida a de beaux jours devant elle ! Et comment réagissent les dirigeantEs ? En baissant les dotations pour la recherche ! Dans ces conditions, il est impossible d’atteindre les objectifs annoncés par l’ONUSIDA.

Alors que nous disposons des moyens de combattre l’épidémie, notamment en France, le VIH est toujours là et les contaminations ne baissent pas au sein des populations les plus touchées. Si nous en sommes encore là, c’est par manque de volonté politique de nos dirigeantEs. Par mépris pour les populations clefs voire même de l’hostilité, à travers la promulgation de lois racistes et meurtrières comme la loi Asile-Immigration, et enfin par la baisse continue des subventions aux associations qui s’évertuent tant bien que mal de pallier aux manquements d’un État démissionnaire.
En France, les attaques politiques gouvernementales contre la cohésion sociale sont quotidiennes et nous tuent. Dans ce contexte, il existe actuellement une augmentation des violences LGBTIphobes. Depuis l’assassinat de Vanessa Campos cet été dans une indifférence assourdissante, les violences envers nos communautés n’ont fait que s’intensifier avec en moyenne une agression tous les trois jours. Combien d’entre nous doivent tomber pour que nous puissions espérer une réaction ? Les discriminations ne sont qu’encore trop présentes dans le quotidien des séropos : refus de soins, discriminations au travail et dans la vie affective. Elles ont des conséquences dramatiques : isolement, dépressions, qualité de vie affectée, et donc un état de santé qui se détériore et une prévalence au suicide élevée. Les politiques d’austérité et ultra libérales précarisent et fragilisent encore plus les personnes séropos et font le lit de l’épidémie. Notre système de santé est aussi attaqué et si nous ne faisons rien il deviendra encore plus un système à plusieurs vitesses, délaissant les plus précaires.

Toutes ces politiques d’austérité et de casse de nos droits se répercutent chez nous et sur notre quotidien. En Occitanie, une réduction des subventions nous amène à une vraie crainte quant à la survie même des petites associations locales. Ces politiques d’austérité ont également entraîné des ruptures de dotations de préservatifs auprès des associations agissant pour la santé des populations clefs de l’épidémie de VIH, diminuant de fait les actions envers ces dernières. A Toulouse c’est une véritable chasse aux plus pauvres qui est organisée par les pouvoirs publics. En envisageant la vente de l’hôpital La Grave et la décentralisation des activités de soins de la PASS*, la Halte Santé, le centre de santé sexuelle et son centre de dépistage, c’est l’accès à la santé et à l’information qui est mis en danger !

A quand une politique ambitieuse avec de vrais moyens ? Pas seulement pour de grosses structures mais pour permettre une couverture territoriale et diversifiée dans la lutte contre le sida surtout face aux enjeux de demain. Il est primordial de remettre la lutte contre les oppressions au cœur de l’agenda en s’attaquant aux racines sociales et politiques des inégalités, en s’attaquant aux mécanismes de contrôle social et en défendant le droit à disposer de son corps. Il faut mettre un coup d’arrêt aux politiques favorisant l’épidémie : pénalisation des clients des travailleurSEs et criminalisation de leur travail, criminalisation de l’usage et des usagerEs de produits psychoactifs, lois discriminatoires envers les personnes vivantEs avec le VIH et inégalités de droits des personnes LGBTQIAP+*.
Permettre à touTEs la libre pratique de sa sexualité, sans jugement moral et en donnant à chacunE les moyens de se protéger est un impératif qui doit pouvoir s’exprimer tout au long de la vie sans occulter les sexualités des seniors ni leur prise en charge en tant que personnes vivant avec le VIH en EHPAD.
Vieillir avec le VIH était il y a 20 ans une utopie, aujourd’hui c’est une réalité. Les séropos d’alors ont payé un lourd tribut à cause des premiers traitements. Ils en portent les stigmates. Mais
comme si cela ne suffisait pas, isolement, précarité, effets secondaires des traitements ARV* actuels, risques accrus de complications (cancers, maladies cardio-vasculaires, immunosénescence…) constituent leur quotidien dans un contexte de rejet et de mise au placard.

Lutter contre le sida c’est lutter contre les politiques d’austérité, les discriminations, contre les régimes fascisants, c’est lutter pour conserver nos droits mais pas seulement : c’est aussi lutter
pour les améliorer, pour de nouveaux droits ! C’est aussi se souvenir : nous n’oublions pas les millions de mortEs les plus précaires les plus isoléEs et délaisséEs.

Contre la sérophobie et toutes les discriminations qui font le jeu de l’épidémie, ensemble continuons le combat !

* ONUSIDA : programme de l’ONU destiné à coordonner l’action des différentes agences spécialisées de l’ONU pour lutter contre la pandémie de VIH/Sida

* PASS : Permanence d’Accès aux Soins de Santé

*LGBTQIAP+ : Lesbiennes, Gays, BiEs, Trans, Queers, Intersexes, Agenres / AsexuelLEs, PansexuelLEs (et toutes autres personnes non hétérosexuelles et/ou non cisgenres)

* ARV : antirétroviral