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Source : seronet.info

Le 6 octobre, c’est la nouvelle édition de la Disance.

Cette journée est née de la mobilisation en septembre 2011 de femmes vivant avec le VIH qui voulaient dénoncer les discriminations qu’elles subissent. A cette occasion, AIDES organise un événement qui propose à des personnes vivant avec le VIH de profiter de cette journée pour témoigner, de façon originale, sur leur quotidien, leurs parcours, leurs expériences. Cette expression publique vise à déconstruire les préjugés, lutter contre les stigmatisations pour contribuer à changer le regard de la société sur le VIH et les personnes qui vivent avec.

Echanger sur la vie avec le VIH

La Disance n’est évidemment pas une injonction à dire sa séropositivité qui reste un choix personnel, libre et volontaire. Cette année, la journée de la Disance prend un tour particulier avec l’organisation d’un temps collectif sur trois jours (5, 6 et 7 octobre) autour de Seronet : une rencontre pour passer « du virtuel au réel ». Cette rencontre inédite en « vie réelle » sera une occasion d’échanger sur la vie avec le VIH, de sortir de l’isolement, de vivre une vie et un engagement collectifs, de partager son vécu de la séropositivité. Ce sera aussi l’occasion de faire le point sur la Disance et d’imager des pistes pour l’avenir, bref d’imaginer un format idéal pour les futures éditions de cet événement. A suivre donc.

Source : Komitid.fr

« Une personne qui ne se fait pas vacciner représente un risque pour les autres. »

Alors que les discours des anti-vaccins se répandent comme la vérole sur le bas clergé via les réseaux sociaux, quelques voix contestataires s’élèvent pour rappeler que ces choix de vie n’engagent pas que celles et ceux qui les décident pour leur personne. En effet, les immunodéprimé.e.s (vivant avec le VIH, se battant contre une leucémie, greffé.e.s, en traitement intensif de corticoïdes…) risquent de subir les conséquences des anti-vaccination, voire même, de payer le prix fort. La professeure Dominique Salmon, infectiologue à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, nous explique cette dangereuse incidence.

Komitid : Pourquoi une telle popularité pour le discours anti-vaccins actuellement ?

Dominique Salmon : La vaccination est un acte de prévention : les gens ne sont pas malades, ils se font vacciner pour prévenir quelque chose. Autant quand on est malade on veut bien d’un médicament, autant lorsque l’on est en bonne santé, on n’a pas cette réflexion là, on ne voit pas l’intérêt du vaccin. Du coup, les gens ne se font pas vacciner, la maladie revient puis on a des rougeoles, des pneumonies… et là, face à ces maladies graves, les gens ont de nouveau la démarche de se faire vacciner et la maladie disparaît encore une fois. Et là, la question des effets secondaires devient centrale.

Quand la maladie est là et touche une personne sur 100, qu’il y ait un effet secondaire qui puisse toucher une personne sur 100 000 ou sur 1 000 000 ne pose pas de problème, on ne voit que le bénéfice du vaccin. Mais si la maladie a presque disparu, ne touchant par exemple qu’une personne sur 100 000, et que les effets secondaires se manifestent aussi chez une personne sur 100 000 ou sur 1 000 000, on voit plus les effets secondaires, voire même, on ne voit plus que ça, au détriment de la protection apportée par le vaccin.

« Il faut avoir une attitude responsable et se souvenir que la vaccination est un acte collectif »

Ce mouvement anti-vaccin n’est pas nouveau, ces discours ont toujours existé, depuis l’invention de la vaccination. À partir du moment où une vaccination est très efficace, la maladie disparaît. Donc les gens se disent qu’il ne sert à rien de se faire vacciner, de faire vacciner son enfant. Puisque la maladie est désormais rare et que les autres sont vacciné.e.s, les gens se pensent protégés. C’est quelque chose de cyclique. C’est lié au fait que la vaccination est un acte préventif, ce qui nécessite une attitude tournée vers la prévention et ce n’est pas le fort des français.es. Il faut avoir une attitude responsable et se souvenir que la vaccination est un acte collectif.

Quelle est l’incidence des personnes anti-vaccination sur les personnes immunodéprimées ?

Le choix des anti-vaccins a un impact très important car les personnes immunodéprimées ont plus de risques de contracter une infection. Les immunodéprimé.e.s, que ce soient les patient.e.s VIH ou les greffé.e.s, vont faire beaucoup plus d’infections, par exemple à pneumocoque. Le risque peut être multiplié par dix, vingt, voire trente ! Les personnes qui ne se vaccinent pas ont une responsabilité.

« Une personne qui ne se fait pas vacciner représente un risque »

Une personne qui ne se fait pas vacciner représente un risque. Les immunodéprimé.e.s, on leur demande de se faire vacciner, mais aussi de faire vacciner aussi l’entourage. Dans une famille, on va essayer de le ou la protéger, mais la vaccination ne prend pas toujours. Donc on va demander aussi à ce que les parents, les enfants, tout l’entourage soit vacciné, par exemple pour la rougeole, ou la varicelle.

Que faire au quotidien pour préserver la santé les personnes immunodéprimées ?

Ce n’est pas facile, il faut avoir le sens des responsabilités et le réflexe de penser collectif… et c’est pour ça qu’on n’y arrive pas en France. Voilà pourquoi la ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait en sorte que la vaccination soit obligatoire pour les enfants, autrement c’est difficile d’avancer sur le sujet. En ce moment, par exemple, il y a une nouvelle épidémie de rougeole : cette épidémie part d’écoles, mais à partir du moment où un enfant vient à l’hôpital, cela va se transmettre aux soignant.e.s et aux personnes hospitalisées… et ça touche des personnes immunodéprimées.

« Les mesures d’hygiène sont importante, pas que les vaccinations »

Les mesures d’hygiène sont importantes, pas que les vaccinations. C’est toujours important de bien se laver les mains, de porter un masque si on tousse, ou au moins de le faire dans son bras ou un mouchoir. Faire attention à ce qu’on mange, aussi, notamment des choses pas ou mal cuites, qui représentent le risque de contaminer par des bactéries.

Et côté vaccination pour les personnes LGBT+, il faut rappeler qu’il y a des vaccins qui leur sont expressément recommandés, indépendamment du VIH . Il s’agit des vaccins contre l’hépatite B, efficace à 95 %, contre l’hépatite A, il y en a beaucoup en ce moment surtout à Paris et le vaccin dure 20 ans et, très important aussi, et contre le papillomavirus. Transmis par voie sexuelle, le HPVdonne des condylomes mais aussi des cancers : cancer du pénis, cancer du col utérin, cancers ORL…

Source : blogs.mediapart.fr

Act Up-Paris a appris à travers une demande de protection fonctionnelle mise à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités du 09 octobre 2018, l’intention de Mme Valérie Pécresse, sa présidente, de porter plainte pour diffamation contre Act Up-Paris suite à la campagne « #PécresseDélinquante ».

Act Up-Paris a appris à travers une demande de protection fonctionnelle mise à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités du 09 octobre 2018, l’intention de Mme Valérie Pécresse, sa présidente, de porter plainte pour diffamation contre Act Up-Paris suite à la campagne « #PécresseDélinquante ».

Nous sommes consternéEs que la grande priorité de Mme Pécresse soit d’attaquer une association nationale de lutte contre le sida dont l’objet du plaidoyer est seulement de lui demander de faire appliquer les décisions du Tribunal Administratif de Paris et de la Cour d’Appel de Paris.

un impact sur la vie de plus de 115 000 personnes

Pour rappel, l’exclusion par Île-de-France Mobilités des personnes titulaires de l’Aide Médicale d’État (AME) de la réduction de 50% sur les transports en commun – obligatoire dans la loi depuis 2001 – a un impact sur la vie de plus de 115 000 femmes, hommes et enfants parmi les plus précaires de la région.

Act Up-Paris réaffirme qu’il s’agit d’un obstacle supplémentaire à l’accès aux structures de soins, à la prévention et au dépistage du VIH-Sida. Cette décision dresse une série d’entraves dans la vie quotidienne des personnes dépossédéEs qui les assigne à résidence et ce faisant les rend particulièrement vulnérables au VIH-Sida. La pauvreté, la précarité administrative, l’entrave à la prise en charge, la clandestinité sont en effet des facteurs de contamination majeurs largement identifiés et documentés par les experts et professionnelLEs de santé, à tous les niveaux.

Act Up-Paris enjoint les membres du Conseil d’Administration de Île-de-France Mobilités de refuser la protection fonctionnelle à Mme Pécresse.

Non-respect des décisions de justice

Ce n’est pas aux usagerEs des transports en commun de la région de prendre en charge les frais d’avocat d’une présidente qui a sciemment enfreint la loi et qui ne respecte pas les décisions de justice la condamnant pour cela.

Mme Pécresse encensait notre association et ses combats à la suite de la sortie du film 120 battements par minute à l’été 2017. Dans une tribune sur les récupérations de la lutte contre le sida datant de Juillet 2017, une de nos anciennes présidentEs écrivait à son propos qu’elle “n’était pas si loin des ennemi-e-s de la lutte contre le sida qu’Act Up-Paris devait affronter à l’époque où se déroule [le film]”.

Il semble aujourd’hui qu’elle soit officiellement passée dans le camp des ennemi-e-s.