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Source : ouest-france.fr

La drag queen autrichienne Conchita Wurst, qui a annoncé sa séropositivité en avril dernier, souhaite à présent « utiliser l’attention » qu’elle reçoit pour « la diriger vers cette maladie et aider à rendre normal le fait d’en parler ».

La drag queen autrichienne Conchita Wurst, gagnante de l’Eurovision 2014, a mis lundi sa célébrité au service de la lutte contre la stigmatisation liée au VIH, le virus du sida dont elle et près de 37 millions d’autres personnes sont porteuses.

« Il y a beaucoup de stigmatisation attachée au VIH et je pense que c’est parce que trop de gens savent trop peu de choses » sur ce virus et cette infection, a lancé l’artiste, connue pour porter fièrement sa barbe, à l’ouverture de la 22e conférence internationale sur le sida à Amsterdam.

Sa plus grande peur était de parler de son infection, a expliqué la chanteuse qui a annoncé en avril sa  séropositivité sur les réseaux sociaux. Conchita souhaite à présent « utiliser l’attention » qu’elle reçoit pour « la diriger vers cette maladie et aider à rendre normal le fait d’en parler ».

La thérapie antirétrovirale pour tous

Assurant n’avoir reçu « que du soutien » après son annonce, Conchita a souligné qu’être séropositive « est juste une partie » de ce qu’elle est. « Aujourd’hui, je me sens plus en forme, plus belle et plus forte que je ne l’ai jamais été dans ma vie », a-t-elle déclaré sous des applaudissements nourris.

Cela est principalement dû à la thérapie antirétrovirale, avec laquelle les personnes porteuses du VIH peuvent vivre mieux et plus longtemps. « Vous pouvez nous toucher, vous pouvez nous embrasser, vous pouvez nous aimer comme vous aimeriez n’importe qui d’autre », a lancé Conchita.

Pourtant, 15 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments qui permettent de stopper la propagation du virus. « Combien de temps cela prendra-t-il pour que nous rendions les recherches et des thérapies accessibles à chaque être humain qui en a besoin? », a interrogé la star. « Je voudrais savoir pourquoi les traitements médicaux avancés auxquels j’ai accès ne sont toujours pas accessibles à autant de personnes touchées. »

Source : ANRS.fr

Un an après son démarrage, l’étude ANRS Prévenir livre ses premiers résultats.  Cette étude est coordonnée par le Pr Jean Michel Molina chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis, AP-HP et promue par l’ANRS en partenariat avec l’association AIDES.

Ces résultats permettent de confirmer, auprès des 1 435 volontaires déjà recrutés en Ile-de-France, l’efficacité et la bonne tolérance de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) (La Prophylaxie Pré-Exposition ou PrEP est un traitement antirétroviral préventif contre l’infection par le VIH)  prise de manière continue ou à la demande. Ces résultats feront l’objet d’une communication orale ce mercredi 25 juillet lors de la 22e conférence internationale sur le VIH/Sida, AIDS 2018, qui se déroule à Amsterdam du 23 au 27 juillet 2018.

Objectif : évaluer l’impact du déploiement de la PrEP sur l’épidémie de VIH/Sida en Ile-de-France

L’étude ANRS Prevenir lancée en mai 2017 par le Pr Jean-Michel Molina chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis, AP-HP, le Dr Jade Ghosn de l’hôpital Hôtel-Dieu, AP-HP et Daniela Rojas-Castro de l’association AIDES a pour objectif d’évaluer l’impact du déploiement de la PrEP sur l’épidémie de VIH/Sida dans la région Ile-de-France. Elle permet également l’évaluation d’un accompagnement personnalisé proposé par des acteurs communautaires ainsi que la prévention et la prise en charge des autres infections sexuellement transmises.

Les résultats rapportés aujourd’hui portent sur les 1 435 premiers volontaires séronégatifs présentant un haut risque d’infection par le VIH qui ont été recrutés entre le 3 mai 2017 et le 1er mai 2018. Il s’agit pour le moment essentiellement d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. « Nous souhaitons dans le futur recruter également des volontaires issus d’autres populations comme les personnes transgenres et les hommes et femmes hétérosexuels à haut risque d’infection par le VIH » indique le Pr Jean Michel Molina.

Aucun cas d’infection par le VIH n’a été observé

Parmi les volontaires, 44% prennent la PrEP quotidiennement et 53% l’utilisent à la demande au moment des périodes d’activité sexuelle (cette stratégie a été démontrée efficace par l’essai ANRS IPERGAY et validée dans les recommandations nationales et européennes). A ce jour, il n’a été observé aucun cas d’infection par le VIH, ni chez les personnes prenant la PrEP de manière continue ni chez celles ayant choisi le schéma de prise à la demande. Selon le Pr Molina, « ces résultats permettent de confirmer la très bonne efficacité de la PrEP puisque l’on s’adresse à des personnes fortement exposées au risque d’infection par le VIH ».

Ces premiers résultats présentés à l’occasion de la conférence AIDS2018 d’Amsterdam permettent aussi de confirmer la bonne tolérance de la PrEP. En effet, il n’y a eu, à ce jour, aucun arrêt de l’étude pour des raisons liées à des effets indésirables du traitement.

L’étude ANRS Prévenir (Prévention du VIH en Ile de France) a pour objectif principal d’évaluer une stratégie globale de prévention de l’infection par le VIH, chez des personnes séronégatives à haut risque d’infection par le VIH en Ile de France. Cette stratégie comprend un renforcement du dépistage, une offre d’accompagnement, un traitement précoce des infections VIH et un traitement pré-exposition (PrEP). Lancée en mai 2017, cette étude soutenue par le sidaction, la région ile-deFrance et la mairie de Paris, est placée sous la responsabilité conjointe du Pr Jean- Michel Molina (hôpital Saint-Louis, AP-HP) investigateur coordinateur, et  du Dr Jade Ghosn (hôpital Hotel-Dieu, AP-HP) et de Mme Daniela Rojas-Castro (Association AIDES), co-investigateurs. ANRS Prévenir prévoit l’inclusion d’ici 2019 de 3 000 volontaires et leur suivi jusqu’en 2020.

Pour en savoir plus
www.prevenir.anrs.fr
Facebook @ANRSprevenir
Twitter @anrs_prevenir