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Communiqué TRT-5 –Mardi 19 juin 2018

SYMTUZA ® est une association de darunavir, inhibiteur de protéase, boosté par du cobicistat, d’emtricitabine et de ténofovir alafénamide (TAF). 

En février 2018 le laboratoire producteur de Symtuza® a fait une demande de remboursement par la Sécurité Sociale auprès de la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé. Cette demande s’est soldée, en avril, par une note sur le Service Médical Rendu ne permettant pas sa prise en charge par l’assurance maladie française.

Le Laboratoire a fait appel de cette décision et la Commission de la Transparence, qui réévaluera le produit très prochainement, a refusé d’auditionner le TRT-5 sur ce point.

Néanmoins la Commission de la Transparence dispose de l’avis écrit que le TRT-5 lui a transmis et dont nous vous révélons le contenu :

  • SYMTUZA ® est une association fixe de molécules dont la présentation en 1 seul comprimé à prendre 1 fois par jour simplifie le traitement quotidien et par conséquent la qualité de vie des PVVIH.
  • En simplifiant la prise, SYMTUZA ® favorise l’observance.
  • Il se prend au cours d’un repas comme beaucoup d’autres médicaments.
  • Seule combinaison associant un Inhibiteur de protéase et le ténofovir alafénamide (TAF), il convient aux personnes en insuffisance rénale et participe à l’amélioration de la tolérance à long terme, donc à la baisse des comorbidités en évitant des toxicités.
  • Il permet à ces personnes de poursuivre leur traitement sous inhibiteur de protéase et donc de sauvegarder leur capital moléculaire en évitant le switch vers une autre classe thérapeutique.
  • Seule combinaison comportant du darunavir il facilite l’observance lors d’un début de traitement avec darunavir qui représente 30% des initiations de traitement.
  • En venant accroître l’arsenal thérapeutique il permet aux PVVIH de bénéficier d’un nouveau traitement et aux cliniciens de disposer d’un choix supplémentaire de traitement.
  • Dans le cadre de son dépôt en ASMR V, le laboratoire n’a pas de prétention de prix pour cette association, il sera inférieur au prix des molécules dissociées (Inhibiteur de protéase boosté + générique Truvada®).

Ce faisceau d’arguments en faveur des patients, devra être pris en compte par les experts de la Commission de la Transparence lors de la seconde évaluation du SYMTUZA ®, afin de permettre sa prise en charge par la sécurité sociale.

Passer outre serait nier l’expérience du vécu des PVVIH et une perte de chance pour les 30% des personnes débutant leur traitement sous darunavir. Nous ne souhaitons pas revivre la situation de REZOLSTA®, ARV indisponible en France car non pris en charge par la solidarité nationale.

Nous réclamons que la Commission entende nos arguments et prenne en compte la contribution du TRT-5 pour l’évaluation du SYMTUZA®.

Source: leparisien.fr

La 20e édition du festival francilien se tient ce week-end à Longchamp. Son président Luc Barruet revient pour nous sur quelques temps forts.

Bon anniversaire Solidays. Le festival fête ses 20 ans ce week-end à l’hippodrome de Longchamp avec une programmation flamboyante emmenée par David Guetta, BigFlo et Oli, Nekfeu, DJ Snake, ou encore Eddy de Pretto, Shaka Ponk et Niska. À cette occasion, Luc Barruet, 51 ans, patron de l’événement et de l’association Solidarité sida qui a créé ce rassemblement musical destiné à récolter des fonds revient sur quelques temps forts de ces deux décennies.

1999 : «Allô, c’est Jean-Jacques Goldman»

Pour la première édition, Goldman a joué avec Carole Fredericks et Michael Jones./Hahn Lionel/ABACA

« Goldman fait partie des gens qui nous ont permis de croire en ce festival. Le 1er décembre 1993, j’étais sur le plateau de Nulle part ailleurs sur Canal + avec les premiers parrains de Solidarité sida, Romane Bohringer et Yannick Noah. Le numéro qui est donné à l’antenne est le mien, celui de ma chambre de bonne. Après cette première apparition, mon répondeur est saturé, je passe mon temps à répondre à plein de gens qui veulent nous aider. Et au milieu des appels, j’entends : Allô, bonjour c’est Jean-Jacques Goldman.

Je voulais qu’il entre dans le conseil d’administration de l’association, il a préféré rester consultant. Il a assisté à beaucoup de réunions où on a commencé à envisager un festival pour sensibiliser les jeunes au problème du sida. Comme d’autres, il disait : Ça ne marchera jamais, on ne peut pas faire de festival à Paris… Pour la première édition, Goldman est venu et a joué avec Carole Fredericks et Michael Jones des reprises de rock et de country pendant quarante minutes. Quand il est sorti de scène, il m’a dit : Heureusement que tu ne m’as pas écouté. »

«Les stars anglo-saxonnes sont inaccessibles maintenant»

Le premier gros concert en France de Robbie Williams a eu lieu à Solidays. /LP / Andy Lecoq

« On n’a jamais été aussi anglo-saxons que lors de cette première édition. Les deux stars du moment étaient Robbie Williams et The Corrs et on a programmé les deux. Le premier gros concert en France de Robbie Williams a eu lieu chez nous. Il avait été sensible à notre cause. Aujourd’hui, c’est différent. Il faut beaucoup d’argent pour faire venir les stars, la concurrence entre les festivals est énorme et il y a beaucoup d’intermédiaires.

On ne sait pas si notre message sur l’esprit de Solidays leur parvient. Ce fut le cas par exemple avec Franz Ferdinand. Nous avions directement parlé avec le chanteur Alex Kapranos qui a tenu à venir en 2014. Le reste du temps, c’est plus difficile avec un budget total de 5 millions d’euros, soit moitié moins que les Vieilles Charrues, par exemple. C’est forcément plus simple avec les artistes français qui nous connaissent bien et jouent le jeu comme Jain, qui fera son retour ce week-end chez nous, ou Shaka Ponk qui a préféré venir à Solidays plutôt que de remplir un troisième Bercy. »

2004 : «Die-in» dans la boue

Tous les spectateurs s’étaient allongés, en solidarité avec des militants qui réclamaient l’accès au traitement./Luc Barruet

« Cette année-là, il a beaucoup plu. On était dans la boue. Et on avait prévu un die-in géant, c’est-à-dire que tous les spectateurs s’allongent par terre, en solidarité avec des militants qui réclamaient l’accès au traitement lors d’une conférence mondiale sur le sida à Bangkok. Mais vu le temps, ça ne semblait pas possible. Et puis, une militante du Togo, malade, qui n’en avait plus que quelques mois, a pris la parole et là on s’est dit il faut le faire. J’ai pris le micro et j’ai dit : On ne va pas être capable de mettre notre cul dans la boue ? Et tout le monde l’a fait. Ça montre que le festival sert d’abord à maintenir les consciences éveillées. »

«Après la défaite de la France au Mondial en 2006, tout le monde est parti»

Pour la finale France-Italie, des écrans géants avaient été installés./Luc Barruet

« Ce fut une catastrophe. La finale de la Coupe du monde entre la France et l’Italie est tombée le dernier soir, le dimanche. On ne pouvait pas faire sans. En 2006, on avait donc installé des écrans pour diffuser les matches et aménagé les horaires des dernières têtes d’affiche : Tryo et les Motivés. Il y a eu des prolongations, le fameux coup de boule de Zidane, les tirs au but et la défaite de la France. Et là, les gens… sont partis, dégoûtés. Ils n’ont pas attendu la fin des concerts. Les Motivés ont joué devant 800 personnes au lieu de 50 000 sur la grande scène. »

2014 : François Hollande est venu manger des huîtres

François Hollande est resté trois heures au festival./LP/Frédéric Dugit

« François Hollande est le seul Président à être venu à Solidays. On a été prévenu au dernier moment par un texto le dimanche midi. Il est resté de 16 à 19 heures. Il était bien, buvait du rosé et mangeait des huîtres avec nous. Il ne voulait plus partir. C’est même moi qui ai dit : Monsieur le Président, désolé, on a des choses à faire sur la grande scène… J’espère qu’Emmanuel Macron viendra ce week-end. C’est important pour les 2 400 bénévoles, les militants. Ça montre que l’on sert à quelque chose. En fait ça m’énerve que pour l’Élysée, seuls les salons du Bourget ou de l’Agriculture soient incontournables et pas Solidays alors que ce que l’on fait depuis vingt ans est exceptionnel et précieux. »

Solidays à partir de ce vendredi et jusqu’à dimanche. Places : 46,50 €. www.solidays.org.

Source : seronet.info

En Guyane, département français le plus touché par le VIH, l’association AIDES s’est adaptée au territoire pour mener ses actions de façon inédite.

Issus des territoires et populations (Bushinengués Aloukous, Amérindiens Wayanas, Créoles, Surinamais, Brésiliens, Guyaniens…) qui bordent le fleuve Maroni, les militants-es de l’association sont en contact direct avec les habitants. Ils et elles partagent leurs langues et leurs cultures, préalable indispensable au dialogue et à la confiance. Seul moyen de transport dans ce paysage de bout du monde, la pirogue de AIDES parcourt le fleuve Maroni pour informer, dépister, libérer la parole et changer le regard des habitants-es sur les personnes touchées par le VIH. En agissant avec les communautés, l’association lutte contre le VIH. L’information de base sur la maladie a du mal à circuler, laissant souvent place aux fantasmes et aux représentations. Les malades peuvent être rejetés, stigmatisés. Les populations sont tellement isolées qu’il leur faut parfois plusieurs heures de pirogue pour accéder aux services de santé les plus élémentaires. Et le virus progresse : il frappe d’abord les personnes les plus précaires, celles qui sont les plus démunies, à commencer par celles qui n’ont pas les « bons papiers » ou qui se trouvent « du mauvais côté de la rive »… au Surinam. Dans ce contexte difficile, des militantes et militants se battent au quotidien pour briser les tabous, faire évoluer les mentalités et proposer des solutions. Sortir du silence et donner la parole aux premiers concernés : personnes touchées, associations, soignants, enseignants… Voilà tout le sens de ce documentaire réalisé par Philippe Rostan. Le film sera diffusé le 17 juin sur France Ô, puis la semaine du 18 juin sur toutes les chaînes Première.

Source : seronet.info

Le Trogarzo (ibalizumab), un médicament anti-VIH (laboratoires Theratechnologies et TaiMed Biologics) avait reçu en mars dernier l’approbation de la FDA (agence américaine du médicament).

Trogarzo est un inhibiteur du VIH-1 d’une nouvelle classe appelée anticorps monoclonal à action prolongée contre le VIH-1 multi-résistant aux traitements existants. Il est administré en injection, toutes les deux semaines. Selon un communiqué des laboratoires, le médicament n’interagit pas avec d’autres médicaments et n’entraîne pas de résistance croisée avec les autres antirétroviraux. Fin mai, le fabricant a indiqué qu’il avait conclu une entente avec « Aids Drug Assistance Program Crisis Task Force ». Les accords avec cet organisme permettent à des américains dont les revenus sont faibles et qui sont, de ce fait, très mal assurés d’avoir accès à des traitements coûteux aux États-unis. L’accord concerne également Egrifta (tésamoréline), un médicament prescrit aux personnes vivant avec le VIH contre l’excès de graisse abdominale. Les détails de l’accord n’ont pas été rendus publics. Ce sont entre 10 000 et 12 000 personnes qui seraient concernées par ce nouveau traitement. Le coût brut du Trogarzo est estimé à 118 000 dollars par année (un peu plus de 100 000 euros). Du côté des laboratoires, on précise qu’il s’agirait « d’un prix de vente en gros » et « pas du montant payé par les patients ». Trogarzo est sur le marché américain depuis fin avril. Il aurait déjà été prescrit à un peu plus de 100 personnes.