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Source : seronet.info

C’est le fruit d’un an de plaidoyer intense, mené notamment par Coalition PLUS et AIDES, auprès de l’Elysée et des ministres concernés : le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé (16 mai) l’accueil par la France de la prochaine conférence de reconstitution du Fonds mondial en 2019. C’est un beau succès pour les organisations non gouvernementales qui saluent cette décision et entendent bien profiter de cet événement pour qu’il permette aux pays participants de se donner les moyens de mettre fin à l’épidémie dans le monde… vraiment !

Dans un communiqué du 16 mai, le Président français Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’accueillir en France la prochaine conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Prévu en 2019, pendant la présidence française du G7, cet événement sera décisif pour le financement du combat mondial contre le sida pour les trois années à venir, expliquent AIDES et Coalition PLUS.

« Nous saluons l’annonce du Président Emmanuel Macron. Cette décision que nous avons fortement soutenue fait honneur au rôle historique de la France dans la lutte mondiale contre le sida et les grandes pandémies. L’influence du président de la République auprès de ses homologues sera particulièrement précieuse pour permettre une hausse des moyens mondiaux à la hauteur des ambitions affichées », explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES, membre français de Coalition PLUS.

Pour Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS : « Cette décision suscite un immense espoir parmi les communautés affectées par le VIH/sida. L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins de se donner les moyens financiers et politiques de mettre fin au sida et aux grandes pandémies d’ici 2030, conformément aux Objectifs du développement durable adoptés par l’Onu. Pour cela, le Président Emmanuel Macron devra veiller à faire entendre la voix des malades et des acteurs communautaires lors de cette conférence ». Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été créé à l’initiative de la France au début des années 2000. Son objectifest simple : construire une riposte efficace et globale en mutualisant les contributions financières des Etats riches en faveur de l’accès aux traitements et à la prévention dans les pays en développement. La France contribue à hauteur de 360 millions d’euros chaque année. La dernière hausse de la contribution française, de 20 %, a été décidée par Nicolas Sarkozy en 2010.

Le Fonds mondial finance aujourd’hui environ la moitié des traitements antirétroviraux disponibles dans le monde (onze millions sur vingt-deux millions de personnes sous traitement), et mobilise plus de la moitié des ressources internationales contre la tuberculose et le paludisme. A travers lui, la France et la communauté internationale ont déjà réussi à sauver 22 millions de vies. Sa conférence de reconstitution, qui a lieu tous les 3 ans, est donc un événement majeur pour le financement la lutte contre le VIH. Malgré des progrès considérables réalisés ces quinze dernières années, le combat mondial contre le sida est loin d’être gagné : le virus continue à tuer un million de personnes chaque année, et près de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde n’ont toujours pas accès à un traitement, ont rappelé les deux organisations dans un communiqué.

Un autre communiqué salue également cette décision (1). « Nos ONG saluent cette annonce très attendue qui réaffirme l’engagement de la France en matière de lutte contre les grandes pandémies. En 2016, le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme ont infecté, à elles trois, plus de 228 millions de personnes et causé la mort de trois millions d’entre elles. En tant que deuxième contributrice historique du Fonds mondial, la France a contribué à sauver 22 millions de vies depuis 2002. Maintenant, elle a le devoir de faire de cette conférence un succès pour respecter l’engagement international de mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030. Avec la présidence du G7, la France aura les clés en main pour garantir le succès de cette conférence de reconstitution du Fonds mais aussi pour faire de 2019 une année d’engagement politique et financier en faveur de l’aide publique au développement et de la santé mondiale. Dans l’esprit partenarial du Fonds mondial, nos ONG appellent le gouvernement à travailler en collaboration avec la société civile française à ce succès », concluent-elles.

(1) : « Lutte contre les pandémies : les associations saluent la décision de la France d’accueillir la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial », signé par Action Santé Mondiale, Oxfam France, Sidaction, Solidarité Sida, One, etc.

Fonds mondial : le communiqué de l’Elysée

« Le Président Emmanuel Macron a décidé d’accueillir en France, en 2019, la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dont l’objectif est de récolter de nouveaux fonds et de mobiliser le plus grand nombre d’acteurs possibles pour mieux prévenir et éradiquer ces pandémies », explique le communiqué de l’Elysée. « Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial a obtenu des résultats exceptionnels. Il a permis, grâce à ses actions, d’éviter le décès de plus de 22 millions de personnes, d’offrir l’accès aux traitements antirétroviraux contre le VIH/sida à 11 millions de patients et un traitement contre la tuberculose à 18 millions d’hommes et de femmes.
Ces maladies, et les risques d’épidémies émergentes, continuent malheureusement de représenter un défi majeur pour la santé mondiale, aux conséquences humaines et économiques dramatiques, en particulier dans les pays les plus fragiles. En 2016, elles ont encore causé le décès de plus de 3 millions de personnes. Il est donc essentiel que la communauté internationale ne relâche pas ses efforts et reste mobilisée au plus haut niveau. C’est la raison pour laquelle le Président de la République a souhaité accueillir la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial. Cette Conférence doit permettre de recueillir des financements pour la période 2020-2022 grâce à la mobilisation de l’ensemble de la communauté internationale et du secteur privé. Elle sera une opportunité exceptionnelle de promouvoir les enjeux de santé sur la scène mondiale en insistant sur l’éducation et la prévention, la couverture universelle des besoins de soins primaires. Elle permettra de progresser vers l’objectif d’une élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme comme menaces à la santé publique d’ici 2030, comme de nombreux pays, dont la France, s’y sont engagés à travers les objectifs de développement durable ». « Ce sera la première fois que la France, qui a participé à la création de ce Fonds et en est le deuxième contributeur avec plus de 4,2 milliards de dons depuis 2002, hébergera cette importante conférence de financement. La décision du chef de l’Etat s’inscrit dans le contexte de la relance de la politique de solidarité de la France et de la décision de faire de la santé, de l’éducation et de l’égalité entre les femmes et les hommes, les grandes priorités de l’engagement français dans le monde », conclut l’Elysée.

Source : Sidaction

(Paris, le 16 mai 2018) Nos associations se félicitent que la France ait décidé d’accueillir la 6èmeconférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en 2019 annoncée dans un communiqué de presse de l’Élysée le 16 mai 2018.

 

 

 

 

Nos ONG saluent cette annonce très attendue qui réaffirme l’engagement de la France en matière de lutte contre les grandes pandémies. En 2016, le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme ont infecté, à elles trois, plus de 228 millions de personnes et causé la mort de 3 millions d’entre elles.

En tant que deuxième contributrice historique du Fonds mondial, la France a contribué à sauver 22 millions de vies depuis 2002. Maintenant, elle a le devoir de faire de cette conférence un succès pour respecter l’engagement international de mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030.

Avec la présidence du G7, la France aura les clés en main pour garantir le succès de cette conférence de reconstitution du Fonds mais aussi pour faire de 2019 une année d’engagement politique et financier en faveur de l’aide publique au développement et de la santé mondiale. Dans l’esprit partenarial du Fonds mondial, nos ONG appellent le gouvernement à travailler en collaboration avec la société civile française à ce succès.

Contacts Presse :

Action Santé Mondiale – Margot Jaymond / 06 64 80 05 72

Oxfam France – Caroline Prak / 06 31 25 94 74

Sidaction –  Marine Charlier / 01 53 26 45 36

Solidarité Sida – Gautier Centlivre / 07 70 00 28 81

ONE – Charlotte Grignard / 06 22 41 00 41

Notes aux éditeurs :

  • En 2016:
  • 1,8 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 1 million de personnes sont décédés du sida. Sur les 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, seules 20 millions bénéficient d’un traitement antirétroviral dont 11 millions grâce aux programmes financés par le Fonds mondial.
  • 10,4 millions de nouveaux cas de tuberculose ont été constatés et 1,7 millions de personnes en sont décédés.
  • 216 millions de cas et 445 000 décès dus au paludisme ont été constatés, dont environ 90 pour cent en Afrique subsaharienne. Le paludisme est présent dans 91 pays.
  • Créé en 2002, le Fonds mondial est un partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies investissant l’argent de ses donateurs dans des programmes locaux dans le but d’accélérer la fin des trois pandémies. La conférence de reconstitution permettra au Fonds mondial de lever des ressources pour son prochain cycle de trois ans en 2020-2022.

Source : info-vih.com

Les évènements cardiovasculaires sont la principale cause de décès non liés au SIDA chez les PVVIH. L’obésité abdominale apparaît comme un facteur de risque d’évènements cardiovasculaires.

L’hypothèse des auteurs de cette étude de cohorte était que l’obésité abdominale, les excès de LDL cholestérol, l’hypertriglycéridémie et l’hypertension artérielle (HTA) étaient plus fréquents chez les PVVIH. La cohorte COCOMO est une cohorte de PVVIH suivis à Copenhague, chaque participant a été apparié par l’âge à des participants à une cohorte de population générale suivie à Copenhague. Mille quatre-vingt dix neuf patients ont été comparés à 12 161 danois non infectés par HIV. L’obésité abdominale était retenue lorsque le rapport tour de taille/tour de hanche était supérieur ou égal à 0,9 chez l’homme et 0,85 chez la femme. L’HTA était retenue pour une pression artérielle systolique supérieure à 140 mmHg ou diastolique supérieure à 90 mm Hg ou la prise d’un traitement antihypertenseur. Le LDL cholestérol était retenu comme pathologique si supérieur à 4,14 mmol/l ou en cas de prise de traitement spécifique, et l’hypertriglycéridémie lorsque les triglycérides dépassaient 2 mmol/l. Près de 63,5 % des PVVIH répondaient à la définition de l’obésité abdominale contre 59,5 % des sujets contrôles. Après ajustement sur l’âge, le niveau d’activité physique, le sexe, le niveau d’éducation, l’indice de masse corporelle et l’origine ethnique, l’infection à VIH était associé à une augmentation  très significative du risque d’obésité abdominale avec un odds ratio à 1,92. Les auteurs ont également observés un sur-risque d’augmentation du LDL-cholestérol et des triglycérides avec des odds ratio après ajustement respectivement de 1,32 et 1,76. En revanche, l’infection par le VIH n’était pas associée à une augmentation du risque d’HTA. L’obésité abdominale était associée aux anomalies lipidiques et à l’HTA.

Le sur-risque d’obésité abdominale a été observé chez les PVVIH ayant débuté un traitement avant 2005, comme chez les patients chez qui il a été instauré ultérieurement. Le sur-risque d’obésité abdominale existe malgré l’utilisation de thérapeutiques dont le profil de tolérance semble meilleur. De plus, ce sur-risque augmente avec l’âge.

En conclusion, l’obésité abdominale est fréquente chez les PVVIH, les traitements modernes n’annulent pas le sur-risque, l’infection par le VIH contribue probablement en elle-même aux anomalies de répartition du tissu adipeux.