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Paris, le 9 août 2017 – Actions Traitements, comme beaucoup d’organisations associatives et humanitaires, reçoit depuis quelques semaines d’inquiétantes nouvelles en provenance du Vénézuela. Aujourd’hui, nous savons en effet que la crise politique d’envergure qui touche le pays impacte très durement le système de santé du pays, privant sa population des médicaments les plus vitaux. En première ligne face à ce désastre : les personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

Comme l’a récemment confié à Seronet le militant associatif vénézuélien Carlos Useches Gallegos, « il y a un manque général de médicaments, que ce soit pour les adultes, les femmes enceintes ou les formulations pédiatriques pour les enfants nés séropositifs. » Il précise par ailleurs que « depuis le 15 juillet dernier, plus aucun traitement antirétroviral n’est disponible. » C’est donc une catastrophe sanitaire et humaine qui se prépare en ce moment au Venezuela.

Mobilisée en France sur la question de l’accès universel aux traitements, Actions Traitements tient à exprimer toute sa solidarité avec les PVVIH vénézuéliennes. Consternée par le manque de réaction politique sur le sujet, notre association appelle les pouvoirs publics français, en lien avec la communauté internationale, à se mobiliser pour trouver urgemment une solution fiable et pérenne d’approvisionnement en médicaments au Venezuela, notamment en antirétroviraux. 

À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Actions Traitements est membre du TRT-5, collectif interassociatif rassemblant 9 associations de lutte contre le sida, du Collectif hépatites virales (CHV) et de l’Alliance.

Contact presse : Jean-Marc Bithoun, jmb7517@gmail.com, 06 16 11 74 01

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Les femmes en situation de précarité cumulent les difficultés, sont plus exposées que les hommes à certaines pathologies, participent peu aux dépistages du cancer… Voici quelques unes des informations alarmantes pointées dans le récent rapport du Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes qui fait des recommandations pour améliorer l’accès aux soins de santé des femmes en situation de précarité.

Le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes a fait (7 juillet) 21 recommandations pour améliorer l’accès aux soins de santé des femmes en situation de précarité. Le Haut conseil signale l' »urgence » de la situation, dans le rapport qu’il a remis à la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa. Depuis 15 ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité, souligne le rapport. Dans les activités de santé, nettoyage et travail temporaire, les accidents du travail concernant des femmes ont augmenté de 81 % entre 2001 et 2015, et les accidents de trajet de 43%, détaille le rapport. Les femmes sont plus exposées que les hommes aux troubles psychologiques, et encore plus si elles vivent dans la précarité. Ces dernières ont un moindre suivi gynécologique que les autres femmes, ont moins souvent recours aux dépistages du cancer du sein et de l’utérus que les femmes en population générale. La mortalité prématurée liée à des maladies cérébro-cardiovasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires. Ce qui s’explique notamment par des risques accrus liés à la précarité (usage de tabac, usage d’alcool, surpoids).

Renoncement aux soins

Selon une étude de juin 2016 citée dans le document, les femmes représentent 64 % des personnes ayant reporté ou renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois. En raison de leurs spécificités, le Haut Conseil préconise, parmi 21 recommandations, d' »intégrer le genre dans les politiques publiques » de lutte contre les inégalités sociales de santé, et de généraliser la publication de statistiques sexuées en matière de santé au travail. Pour mieux prendre en compte les contraintes des emplois occupés majoritairement par des femmes précaires, il recommande de modifier par décret les seuils des critères de pénibilité, notamment pour reconnaître dans le niveau élevé la manutention de charges peu importantes, mais répétées, indique l’AFP. Le Haut Conseil souhaite aussi que les critères soient complétés pour inclure la station debout parmi les « postures pénibles », considérer les produits ménagers parmi les « agents chimiques dangereux » et prendre en compte les horaires atypiques. Formation des professionnels de santé, suivi des patientes précaires par un « référent unique », horaires des lieux de soins adaptés à leurs contraintes figurent également parmi les recommandations du rapport.

Sources : SERONET