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Similar effectiveness of direct-acting Antiviral against Hepatitis C virus in patients with and without HIV Infection

Cette étude avait pour objectif de comparer l’efficacité et la tolérance des antiviraux d’action directe (DAA) utilisés en situation réelle entre les patients infectés et non infectés par le VIH. Les auteurs ont réalisé une étude prospective observationnelle dans deux centres espagnols, incluant tous les patients infectés par le VHC, y compris les co-infectés par le VIH, et recevant un traitement oral par DAA entre Avril 2015 et Novembre 2015. Ils ont analysé la réponse virologique prolongée à 12 semaines (SVR12), les effets secondaires trouvés, en tenant compte des caractéristiques des patients à l’initiation du traitement.

1634 patients ont été inclus, dont 482 (30%) patients co-infectés par le VIH. La moitié des patients était à un stade de cirrhose et 47% était pré-traités par peginterferon/ribavirine. Les patients co-infectés par le VIH étaient plus jeunes, plus souvent des hommes, plus fréquemment infectés avec un génotype 1a (37% vs 17%; p<0.001), 3 (15% vs 7%; p<0.001), et 4 (23% vs 4%; p<0.001). La plupart des patients infectés par le VIH étaient traités par trithérapie antirétrovirale (98.5%), et présentaient une charge virale VIH plasmatique indétectable (94.5%), et des CD4 médians à 593/ml.

Les patients infectés par le VIH ont reçu moins fréquemment l’association de DAA 3D/2D (ombistavir, + paritaprevir +/ritonavir ± dasabuvir) ±ribavirin en raison probablement des interactions possibles avec les antirétroviraux.

La SVR12 était respectivement de 94% (IC95% : 91.7-96%) et 97% (IC95% 95.7-99.4%) chez les co-infectés et les mono-infectés (p=0,02). En analyse multivariée et après ajustement sur le stade de fibrose, le génotype, le type de DAA, le fait d’être co-infecté par le VIH n’est pas associé à une SVR12 plus basse. La tolérance des DAA est excellente et similaire entre les deux populations et seul 1% des patients a présenté un effet secondaire sévère. Aucun événement sida n’est survenu pendant le traitement des patients VIH et aucun échec thérapeutique antirétroviral n’a été constaté.

Les auteurs concluent qu’en situation réelle, l’utilisation des DAA permet des taux de réponse virologique élevés et similaires entre les patients mono-infectés par le VHC ou co-infectés par le VIH, avec une très bonne tolérance y compris chez les patients à un stade avancé de fibrose hépatique.

Sources : info-VIH.com