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Contexte et objectifs : L’efficacité des antiviraux à action directe (AAD) contre l’hépatite C est un progrès majeur en hépatologie. Toutefois, à ce jour, il existe très peu de données sur l’effet de l’éradication du virus de l’hépatite C (VHC) chez les patients ayant des antécédents de carcinome hépatocellulaire.

Méthodes : L’étude incluait des patients infectés par le VHC et présentant des antécédents de carcinome hépatocellulaire traité, qui avaient obtenu une réponse complète et ne présentaient pas de « nodules non caractérisés » au moment où ils recevaient le traitement anti-VHC par AAD administré exclusivement par voie orale dans quatre hôpitaux. Les patients recevant de l’interféron dans le cadre de leur traitement antiviral ont été exclus. Les caractéristiques à l’entrée dans l’étude, ainsi que les réponses tumorales biologiques et radiologiques, ont été consignées pour tous les patients avant l’instauration du traitement antiviral et au cours du suivi, conformément aux bonnes pratiques cliniques.

Résultats : Entre 2014 et 2015, 103 patients ayant des antécédents de carcinome hépatocellulaire ont reçu des AAD. Cinquante-huit d’entre eux répondaient aux critères d’inclusion. Après un suivi médian de 5,7 mois, trois patients étaient décédés et 16 patients présentaient une récidive tumorale radiologique (27,6 %). Le schéma de récidive était le suivant : grosseur intrahépatique (trois patients), nouvelle lésion intrahépatique (un nodule chez cinq patients, jusqu’à trois nodules de 3 cm ou moins dans quatre cas et lésions multifocales chez un patient) et carcinome hépatocellulaire infiltratif mal délimité et/ou lésions extra-hépatiques chez trois patients.

Conclusions : Selon nos données et bien qu’elles soient issues d’une cohorte de patients très réduite, le taux élevé et le schéma inattendus de récidive tumorale coïncidant avec la clairance du VHC devraient constituer une mise en garde et déclencher une évaluation à grande échelle dépassant les capacités individuelles des investigateurs.

Sources : univadis  &  The journal of hepatology