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Les prix exorbitants des nouveaux médicaments contre l’hépatite C sont injustifiés et menacent le système de santé solidaire français, ont alerté lundi des associations, appelant les laboratoires pharmaceutiques à collaborer avec elles.

« On n’est pas là pour remettre en question le caractère lucratif ou non des entreprises pharmaceutiques », a expliqué le directeur Mission France de Médecins du monde Jean-François Corty lors d’un colloque interassociatif sur l’impact du prix des médicaments sur l’accès aux soins.

« On est là pour dire que les labos doivent travailler avec nous parce qu’on ne peut accepter que les lois du marché restreignent l’accès aux soins » a-t-il poursuivi, accompagné de représentants du TRT-5 (groupement interassociatif traitements et recherche thérapeutique), du Collectif Hépatites virales, ou encore du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss).

Avec un prix initialement fixé à 56.000 euros pour un traitement de 12 semaines, le Sovaldi (molécule: sofosbuvir, laboratoire Gilead), nouveau médicament contre l’hépatite C, cristallise les craintes des associations, qui constatent un accroissement des inégalités d’accès aux soins.

Si ce médicament permet de soigner l’hépatite C, une maladie du foie qui toucherait près de 200.000 personnes en France, son coût de fabrication, évalué entre 100 et 200 euros pour trois mois de traitement, ne saurait justifier son prix, d’après les associations.

Ni son caractère « innovant », dans la mesure où des décennies de recherche publique ont précédé sa découverte, assure le collectif.

« On demande au contribuable de rentabiliser une opération financière », a déclaré Yann Mazens, du TRT-5, qui rappelle que l’américain Gilead a racheté pour 11 milliards de dollars la Start-up Pharmasset, à l’origine de la molécule sofosbuvir.

Pour contrer cette situation, le collectif a demandé au gouvernement de recourir au système des licences d’office, qui permettrait de produire des génériques et de faire baisser les prix.

Instaurée en 1992 pour permettre à l’Etat d’exploiter un brevet dans l’intérêt général, lorsque les laboratoires pratiquent des tarifs trop élevés, la licence d’office n’a jamais été mise en oeuvre.

La ministre de la Santé Marisol Touraine avait déjà évoqué ce dispositif comme un recours possible, mais précisé qu’il n’interviendrait qu’en cas d’échec des négociations tarifaires.

Lundi matin, elle a assuré que des « négociations très fermes » étaient en cours entre le gouvernement et le laboratoire Gilead, rappelant que le projet de budget de la sécu contient « un mécanisme de sécurisation » pour réguler les tarifs.

Ce mécanisme doit permettre d’atténuer l’impact financier de l’usage de ces nouveaux traitements en mettant à contribution l’industrie pharmaceutique lorsqu’elle dépasse un plafond de chiffres d’affaires annuel.

Mais les associations le jugent « insuffisant »

Lundi, la députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a demandé à la Commission européenne, dans une question écrite, si elle comptait faire cesser « la potentielle infraction » du laboratoire Gilead, auteur selon elle d’un possible « abus de position dominante », tel que le définit l’article 102 du Traité de Lisbonne.

(AFP)

Bien que plus corpulents que les Thai et exposés à une souche différente du VIH, cent Africains du Sud ont réagit de la même manière au vaccin qui a prévenu l’infection à VIH chez environ un tiers des personnes à qui il fut administré en Thaïlande.

« Nous sommes très heureux de constater que le vaccin obtient la même réponse immunitaire chez les Africains du Sud qu’en Thaïlande » a précisé, hier,  le président du Medical Research Council, le dr Glenda Gray, lors de la conférence inaugurale HIV research for Prévention.

Le vaccin administré en Thaïlande, connu sous le nom RV144, a protégé 31% des personnes à qui il fut injecté dans un essai à grande échelle impliquant 16 400 patients.

Lire la suite (en anglais) sur health-e.org

–  Kerry Cullinan (traduction : Nicolas Gateau)