Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

VIH : des chercheurs étudient l’impact des tests d’autodépistage.

PARTAGER SUR :

Source : Radio Canada

Des milliers de tests d’autodépistage du VIH gratuits seront distribués au Canada dans le cadre d’une étude visant à aider les homosexuels et les personnes queers à surmonter les obstacles au dépistage.

Le Centre de recherche communautaire affirme que des enjeux tels que la stigmatisation et le manque d’accès aux tests sont devenus encore plus prononcés pendant la crise de la COVID-19, qui a entraîné la fermeture de nombreuses cliniques de santé sexuelle à travers le pays.

L’enquête annuelle sur la santé Sexe au présent du groupe, qui fait la promotion de la santé des hommes gais, bisexuels, trans, bispirituels et queers (GBT2Q), a été lancée mardi avec un nouveau volet qui offre à 5000 participants jusqu’à trois tests d’autodépistage rapide du VIH chacun.

En novembre dernier, l’autotest rapide INSTI VIH par piqûre au doigt des Laboratoires bioLytical est devenu le premier dispositif médical du genre à être approuvé pour une utilisation au Canada.

Même avant la pandémie de COVID, nous avons vu qu’il y avait des obstacles à l’accès aux tests de VIH et de santé sexuelle, a déclaré Nathan Lachowsky, directeur de recherche du Centre et chercheur principal de l’enquête. Nous voyons vraiment ces tests d’autodépistage du VIH comme une occasion de s’engager dans la communauté et de surmonter certains des obstacles systémiques.

Selon le centre, la moitié des personnes GBT2Q interrogées l’automne dernier ont déclaré avoir retardé ou sauté le dépistage des infections sexuellement transmissibles au cours des six premiers mois de la pandémie. Plus de la moitié des répondants ont dit que les cliniques étaient fermées ou indisponibles en raison de la COVID-19, tandis que plus d’un tiers ont exprimé des inquiétudes quant à la possibilité de contracter le nouveau coronavirus lors de leur visite.

Comme la pandémie consomme la plupart des ressources de santé publique du Canada, M. Lachowsky a déclaré qu’il y avait un manque de données de qualité sur la propagation du VIH et d’autres ITS, et il pense que les autotests pourraient aider à combler certaines de ces lacunes.

Nous savons par la persistance de la pandémie de VIH au sein de la communauté (GBT2Q) que nous devons innover, et nous avons besoin de nouvelles options, a déclaré M. Lachowsky, qui est également professeur agrégé à l’Université de Victoria.

Soutenue par le groupe de recherche sur le VIH Reach Nexus, l’étude enverra 15 000 trousses de dépistage gratuites à des participants de partout au Canada pour qu’ils les utilisent eux-mêmes ou les partagent avec d’autres dans leur réseau social.

Les chercheurs collecteront des commentaires six mois plus tard sur les appareils et sur la manière dont ils peuvent être utilisés pour connecter les membres de la communauté GBT2Q à du soutien en matière de santé sexuelle, a déclaré M. Lachowsky.

 M. Lachowsky espère que ces informations permettront d’élaborer une stratégie qui réduira les obstacles au dépistage tels que l’accès aux soins de santé, les déplacements et les temps d’attente, les problèmes de coût et la discrimination à l’égard des minorités sexuelles et de genre.

En 2018, près de la moitié des nouvelles infections à VIH au Canada touchaient des hommes gais, bisexuels et d’autres hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes, selon l’Agence de la santé publique du Canada.

 

PARTAGER SUR :