Source : univadis.fr
Selon une étude multicentrique française, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) accepteraient dans leur grande majorité (92%) d’être traitées par un futur vaccin thérapeutique contre le virus, notamment s’il devait être efficace à vie.
Il est intéressant de noter que ce résultat est indépendant du profil socio-démographique du patient, du mode ou de l’ancienneté de sa contamination et qu’il est étroitement corrélé à la confiance que le patient a envers son médecin traitant, alors même qu’ils sont près de 35% à penser que les médecins ne disent pas tous la vérité au sujet des vaccins.
Messages principaux :
- Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont en moyenne 92% à accepter l’idée d’être traitées par un vaccin thérapeutique et évaluent leur acceptabilité à 8,4 points sur une échelle de 10.
- Elles ont une attente forte vis-à-vis de l’efficacité “à vie” du traitement.
Une efficacité déterminante
Si ce déclaratif reste théorique et ne permet pas d’affirmer que les patients se vaccineront lorsqu’un vaccin thérapeutique sera effectivement disponible, les auteurs soulignent l’ampleur de l’adhésion, en comparaison de l’acceptabilité générale des vaccins dans la population générale française. La couverture vaccinale de la cohorte recrutée était d’ailleurs assez bonne (73% à jour pour le DTpolio, 75% à jour pour le VHB, mais seulement 21% et 15% pour le pneumocoque et la grippe).
Sur une seconde échelle EVA scorée entre 0 (‘ quelle que soit ma situation, je n’accepterai jamais de recevoir un vaccin thérapeutique ’ ) et 10 (’ je ne vois aucun problème à utiliser un vaccin thérapeutique dès qu’il sera disponible ’ ), ces participants déclaraient un score moyen de 8,9. Pourtant, ceux qui se disaient prêts à être vaccinés étaient 71% à craindre d’éventuels effets secondaires et 74% à se dire prêts à participer à un essai clinique dédié (seuls 9% étaient contre cette idée). Parmi leurs motivations figuraient principalement la perspective de ne plus risquer de transmettre le virus à leur partenaire ou enfant (84%) et celle de d’arrêter la prise quotidienne d’un traitement (93%), envisageable selon le déclaratif dès lors que le vaccin aurait une efficacité sur la charge virale comprise entre 85 et 100%.
A retenir
Cette étude est la première à décrire l’acceptabilité d’un vaccin thérapeutique contre le VIH au sein d’un pays occidental. Elle décrit ici un certain nombre de leviers d’actions quant aux paramètres influençant l’opinion des sujets concernés…