Source : seronet.info
Lors du congrès scientifique HIV Glasgow, organisé dans la ville éponyme du 23 au 26 octobre dernier, deux études ont montré qu’un nombre conséquent de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ne recevaient pas de traitements pour prévenir des risques cardiovasculaires, rapporte le site Aidsmap. L’étude Study est une large cohorte européenne de PVVIH dont la moitié des personnes était à risque accru de faire une crise cardiaque en 2019. Parmi ces personnes, un tiers seulement recevait un traitement permettant de réduire la tension artérielle et 43 % un traitement pour réduire les taux de lipides (graisses) dans l’organisme. Une proportion similaire de personnes ne recevait pas de traitement pour contrôler leur glycémie (taux de glucose dans le sang). L’infection par le VIH est, en soi, un facteur de risque cardio-vasculaire…
C’est aussi le cas de la prise, sur le long terme, de certains traitements comme certaines antiprotéases. Le VIH est déjà, par sa multiplication dans le corps, un facteur de sur-risque cardiaque. Cela est dû notamment à l’inflammation produite par la réplication du virus sur le système cardio-vasculaire. À cela s’ajoutent certaines caractéristiques, parfois associées entre elles, comme la prise d’antiprotéases, une hausse du « mauvais » cholestérol ou des triglycérides (graisses dans le sang). La cohorte internationale Respond, menée par l’Université de Copenhague (Danemark), a analysé les risques cardiovasculaires chez 22 050 PVVIH sous traitement antirétroviral en Europe et en Australie, entre 2012 et 2019. Les chercheurs-es ont évalué si oui ou non, des mesures préventives de réduction des risques cardiovasculaires avaient été mises en places chez les personne à risque très élevé de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une crise cardiaque. La proportion des PVVIH à risque très élevé a augmenté de 31 % en 2012 à 49 % en 2019. Parmi les facteurs de risques chez ces personnes, on retrouvait certaines tendances comme un taux de lipides élevé (63 %), de l’hypertension (38 %), du diabète (15 %) et la consommation de tabac (57 %). Ces personnes étaient plus âgées que le reste de la cohorte avec un âge moyen de 55 ans versus 45 ans pour les personnes qui n’étaient pas à risques cardiovasculaires.
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