Source : seronet.info
Après des années d’opacité, la Russie fournit désormais chaque année les chiffres des nouveaux diagnostics de VIH au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ; dont le dernier rapport indique qu’il y a eu 58 340 nouveaux diagnostics de VIH en 2021, contre plus de 48 000 dans l’ensemble du reste de la région européenne de l’OMS.Il s’agit, en fait, d’une amélioration par rapport à la situation d’il y a six ans, lorsque la Russie comptait, à elle seule, près des deux tiers des cas de VIH en Europe.
Mais comme la Russie ne compte que 18 % de la population de la région de l’OMS, cela représente près de six fois plus de nouveaux diagnostics par habitant que dans le reste de la région, et bien plus de dix fois le taux de nouveaux diagnostics dans l’Union européenne. Pour faire simple, un Russe sur 2 475 a reçu un diagnostic de VIH en 2021, contre une personne sur 15 536 dans le reste de la région. Il existe peu de données épidémiologiques sur le VIH en Russie à l’échelle nationale. Cela est dû en partie au manque de transparence délibéré des autorités russes, mais aussi au fait que les données concernant les découvertes de VIH, le nombre de décès liés au VIH et les chiffres de la prévalence du VIH sont tous collectés par différentes autorités et ne sont pas forcément mis en commun.
En outre, en raison de la culture russe de stigmatisation des populations clés affectées, des statistiques complètes sur les modes de transmission probables ne sont pas recueillies. Dans un article publié sur Aidsmap, le journaliste Gus Cairns décrypte l’étude réalisée par le Dr Zlatko Nikoloski et ses collègues de la London School of Economics (Royaume-Uni).
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